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BRIOLER, verbe intrans.
Région. Chanter pour soutenir l'effort des bœufs au labour.
Rem. Plus rare au passif :
... je ne cesse pas d'avoir le cœur enflé d'un gros soupir quand je pense aux terres labourées, aux noyers autour des guérets, aux bœufs briolés par la voix des laboureurs... G. Sand, Correspondance,t. 2, 1842, p. 243.
Rem. On rencontre dans la docum. le subst. masc. région. brioleux. Laboureur qui accompagne le travail de ses bœufs par des chants. Les bons « brioleux » sont d'ailleurs rares (P.-L. Menon, R. Lecotté, Au village de France, t. 1, 1954, p. 49).
Orth. − Guérin 1892 enregistre brioler, berioler.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1842, 12 nov. dial., supra. Mot du centre de la France (Jaub.) à rapprocher des mots jurassiens briola, briolou « vif, gai, folâtre » (Jaub.) et du suisse romand briyoulẹ̄ « bavarder, folâtrer » (Pat. Suisse rom.) ainsi que du m. fr. brioler « courir avec beaucoup d'agitation » (av. 1492, J. Molinet, Chron., ch. LXXVIII, Buchon dans Gdf.). FEW t. 1, p. 542b rattache le m. fr. au gaul. *brivos « force, vivacité », ce qui rendrait compte du fait que brioler exprime le « chant en sons retentissants et filés en point d'orgue de longue tenue dont le laboureur accompagne le travail de ses bœufs » (Jaub.); v. aussi abriver. L'idée centrale serait donc double : chanter fort pour aviver le travail des bœufs.
DÉR.
Briolage, subst. masc.,région. Mélopée d'un rythme lent, destinée à soutenir l'effort des bœufs au labour. ,,Aux derniers jours d'avril, tout doit être terminé, aussi, pour animer ses bêtes et soutenir leur effort, il chante à pleine voix, avec arrêts et reprises au rythme du travail, son chant de « briolage » (Berry), de « tiaulage » (Nivernais), ou la « grande » (Auvergne)`` (P.-L. Menon, R. Lecotté, Au village de France,t. 1,1954, p. 49). 1reattest. 1928 (Lar. 20e); dér. de brioler, suff. -age*.