| ![]() ![]() ![]() ![]() BRILLANTÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst. I.− Part. passé de brillanter1*. II.− Adjectif A.− Qui est rendu brillant, qui a des reflets brillants. Les yeux, quoique brillantés, restaient pleins d'intelligence (Balzac, La Cousine Bette,1846, p. 443): 1. Une tache immense et pâle couvrait l'univers devant moi, brillantée sur la mer, rosée sur les maisons; le ciel presque incolore s'accentuait au couchant jusqu'à la rougeur énorme du soleil décliné.
Barrès, Un Homme libre,1889, p. 170. B.− En partic. 1. [En parlant d'une couleur, d'un vernis et p. ext. d'une peinture] Une peinture petite (...) assez brillantée, avec des égratignures d'émail (E. et J. de Goncourt, Journal,1859, p. 600) − P. anal., domaine de la mus. : 2. ... cet aspect brillanté uni à une facilité lâche et plate qui assure le succès... des œuvres destinées aux salons...
H. Berlioz, À travers chants,1862, p. 330. 2. TECHNOLOGIE − [En parlant d'un objet, d'une pièce métallique] Une infinité de petits instruments d'acier brillanté (E. et J. de Goncourt, Journal,1882, p. 190). − [En parlant d'une étoffe] Tissu brillanté, dentelles brillantées (cf. brillanter1B 3 b).P. ell., emploi subst. Étoffe de coton blanc, à dessins brillants, de même couleur, imprimés ou tissés en relief (cf. Zola, Au Bonheur des dames, 1883, p. 780).Rare. Variété de dentelle mécanique (attesté dans Littré et Nouv. Lar. ill., Lar. encyclop.). 3. Au fig., souvent péj. [En parlant de productions de l'esprit et, plus rarement, d'attributs humains] Un style brillanté (Ac.); son talent un peu recherché et brillanté (G. Sand, Correspondance,t. 2, 1812-76, p. 314): 3. Ce parterre [aux Français] est un excellent public, applaudissant souvent à des phrases brillantées, mais ne laissant rien passer de bon sans le sentir.
Stendhal, Journal,t. 1, 1801-05, p. 175. III.− Emploi subst. [Seulement avec l'art. défini] Qualité de ce qui est rendu brillant, qui a des reflets brillants. Le brillanté de quelque chose, donner du brillanté à quelque chose. A.− [En parlant d'une étoffe] Donner du brillanté à une étoffe de coton (Taine, Voyage en Italie,t. 2, 1866, p. 246). − P. métaph., souvent péj. Qu'en conservant tout son esprit il [Charles de Bernard] se garde seulement du brillanté (Sainte-Beuve, Premiers lundis,t. 2, 1869, p. 358). B.− Dans le domaine des arts graph. : 4. ... [cette pointe] pousse aux noirs de Rembrandt, sans aucun souci de la propreté et du brillanté de la gravure du commerce.
E. et J. de Goncourt, L'Art fr. au XVIIIes.,t. 1, 1880-82, p. 377. STAT. − Fréq. abs. littér. : 21. |