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BRANCHAGE, subst. masc.
I.− Vieilli, rare. Action de pendre :
1. Rendons-nous compte de l'effet que produit dans une très petite ville, dans un Charmes, un branchage des notables. Barrès, L'Appel au soldat,1897, p. 294.
II.− Usuel
A.− Ensemble de branches.
1. Ensemble des branches, et p. ext. des branches et du feuillage d'un arbre. Le branchage d'un arbre; un branchage épais, touffu; sous la protection des branchages. Synon. littér. et poét. frondaison, ramée, ramure :
2. Je possède tout sous les mains, et je suis comme quelqu'un qui, voyant un arbre chargé de fruits, Étant monté sur l'échelle, il sent plier sous son corps le profond branchage. Claudel, L'Annonce faite à Marie,1reversion, 1912, IV, 5, p. 113.
SYNT. Élaguer le branchage; un branchage épineux, vert, séculaire; à travers le branchage.
P. anal., poét. Le branchage du cerf. Synon. les bois, la ramure.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. à partir de Besch. 1845.
2. [Le plus souvent au masc. plur.] Petites branches coupées ou non. Amas de branchages, fagot de branchages; ramasser des branchages :
3. C'est l'été : je garde les vaches; j'ai bâti une hutte de branchages, allumé un feu entre des pierres et fait cuire des pommes vertes... Guéhenno, Journal d'un homme de 40 ans,1934, p. 24.
4. Et je te les tendrai ma tendre ces jacinthes Ces lilas suburbains le bleu des véroniques Et le velours amande aux branchages qu'on vend Dans les foires de mai comme les cloches blanches Du muguet que nous n'irons pas cueillir avant... Aragon, Le Crève-cœur,1941, p. 26.
B.− URBAN. Action de se ramifier par rattachement d'éléments nouveaux à un élément principal. Synon. branchement.On construit en ce moment, sous l'avenue de la Chapelle-Saint-Denis, un branchage d'égout collecteur d'une grande importance (Journal offic.,1875, p. 514, 3ecol. dans Littré Suppl. 1877).
P. métaph., littér. Fait de se diviser, de se ramifier; résultat de cette opération, division, ramification. L'admirable branchage philosophique, historique, juridique issu du tronc hégélien est encore plein de sève (Barrès, L'Appel au soldat,1897, p. 34):
5. ... les branchages secrets de la rivière viennent par le dessous des prairies arroser l'enlacement des racines et, dans le sous-bois des herbes, sue la sueur d'une eau claire et fraîche. Giono, Manosque des plateaux,1930, p. 47.
Rem. On rencontre dans la docum. le néol. branchagé, ée, adj. Qui laisse voir des ramifications, des branches. ... l'eau (...) toute plantée, branchagée, feuillue d'arbres de corail qui fleurissaient, violets, verts et roses (Mille, Barnavaux et quelques femmes, 1908, p. 95).
PRONONC. : [bʀ ɑ ̃ ʃa:ʒ].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1453 branchaige « descendance, famille » (Cout. de Touraine, 241 dans Delb. Notes), graphie attestée jusqu'en 1492, Martial dans Gdf. − 1611, Cotgr.; 2. 1454 branquage « ensemble de branches d'arbres » (Compte d'ouvrages, 1reSomme de mises, A. Tournai dans Gdf. Compl.); 1611 branchage (Cotgr.); 3. av. 1813 « bois du cerf » (Delille dans Besch.); 4. 1875 technol., supra. Dér. de branche*; suff. -age*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 234. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 189, b) 523; xxes. : a) 381, b) 323.