| ![]() ![]() ![]() ![]() BOUTONNÉ, ÉE, part. passé et adj. A.− Part. passé de boutonner*. B.− Emploi adj. 1. [En parlant des végétaux] Qui porte des boutons. Un rosier tout boutonné (Lar. 19e). Rem. Attesté dans de nombreux dictionnaires. 2. [En parlant d'une partie du corps hum.] Qui a des boutons. Visage boutonné (Ac. Compl.1842). Rem. Attesté dans de nombreux dictionnaires. 3. [En parlant d'un vêt. ou d'une pers. portant un vêt.] a) Muni de boutons et qui donc se ferme au moyen de boutons. Corsage à basques rondes, boutonné devant (Mallarmé, La Dernière mode,1874, p. 796). − P. métaph. [En parlant d'inanimés abstr., avec une idée de contrainte ou de gêne] Leur importance boutonnée, gourmée, silencieuse (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 3,1848, p. 417);une santé physique drue et généreuse, malaisément boutonnée dans les contraintes mesquines de la vie sociale (Huyghe, Dialogue avec le visible,1955, p. 368). b) P. méton. [S'applique à une pers. portant un vêt.] Dont le vêtement est fermé à l'aide des boutons dont il est muni : 1. Il était boutonné jusqu'au menton dans un long manteau noir, à pèlerine retombant des épaules jusqu'aux hanches.
Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 315. − Au fig. Qui ne livre pas ses pensées, qui n'extériorise pas ses sentiments. Synon. renfermé, secret : 2. ... il sera imperturbablement boutonné et circonspect en présence d'un inconnu, dont il ne sait pas le nom et la valeur, et auquel il serait exposé à témoigner trop ou trop peu de courtoisie. Il l'ignore et l'évite; s'il est abordé, il se détourne; si on lui adresse la parole, il coupe court avec hauteur.
Amiel, Journal intime,1866, p. 224. 4. ESCR. Fleuret boutonné. Fleuret dont l'extrémité est garnie d'un bouton : 3. Votre plume n'est point un cric empoisonné : C'est une arme courtoise, un fleuret boutonné.
A. Pommier, Crâneries et dettes de cœur,1842, p. 141. STAT. − Fréq. abs. littér. : 217. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 214, b) 579; xxes. : a) 332, b) 229. |