| ![]() ![]() ![]() ![]() BOTTÉ, ÉE, part. passé, adj. et subst. I.− Part. passé de botter*. II.− Emploi adj. A.− [P. réf. à botter I A] 1. [En parlant d'une pers.] Qui est chaussé de bottes (cf. emploi passif de botter I A 1 b) : Nous sommes partis à la pointe du jour dimanche dernier, sellés, bottés, enharnachés, armés, avec quatre hommes qui nous suivaient à pied en courant, notre drogman monté sur son mulet chargé de nos manteaux et de nos provisions, et nos trois chevaux qui se conduisaient à l'aide d'un simple licol.
Flaubert, Correspondance,1849, p. 111. Rem. Attesté dans cet emploi à partir de Besch. 1845. − P. méton. Jambes bottées. Ses jambes bottées jetées l'une sur l'autre (Pourrat, Gaspard des Montagnes,À la belle bergère, 1925, p. 16). 2. Synt. et loc. diverses a) Chat botté. [Synt. p. réf. au conte de Perrault « Le Chat botté », 1697]; (cf. Alain-Fournier, Correspondance [avec Rivière], 1914, p. 377). b) HISTOIRE ♦ Missionnaires bottés. Dragons envoyés par Louis XIV contre les protestants. Rem. Attesté dans Lar. encyclop., Lar. Lang. fr. ♦ Missions bottées. Les Dragonnades (cf. DG). − P. anal. [En parlant d'une pers.] Qui fait preuve de rudesse militaire (cf. botte2A 2). c) Loc. fam. C'est un singe botté. Personne ridiculement affublée et mal à l'aise dans ses vêtements. Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. à partir de Ac. 1798 (s.v. botter). B.− [P. réf. à botter I B] Qui est frappé. − P. métaph. Vers durement bottés (Huysmans, À rebours,1884, p. 39). − Emploi subst. masc., SP. Le botté (d'un joueur). La manière de botter (cf. Montherlant, Les Olympiques, 1924, p. 292). STAT. − Fréq. abs. littér. : 130. |