| ![]() ![]() ![]() ![]() BORDAGE2, subst. masc. A.− DR. FÉOD. Tenure portant sur une maison (borde) et qui assujettissait à certains travaux domestiques ou à des corvées. Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle. B.− Région. Ferme louée à moitié fruit : Si, en province, la plupart de nos fermes, closeries, borderies, maisons métairies, bordages, etc., sont de véritables chenils... il est bien certain que ce manque général des plus vulgaires inventions dues à la science moderne vient de l'ignorance dans laquelle nous laissons croupir la petite propriété!
Balzac,
Œuvres diverses,t. 2, 1850, p. 263. PRONONC. : [bɔ
ʀda:ʒ]. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1100 dr. féod. lat. médiév. bordagium « tenure du bordier » (Menjot d'Elbenne, Cart. de S.-Vincent du Mans, col. 146, no240 dans Nierm.); xiiies. norm. bordage (Jurés de S.-Ouen, fo15 ro, Arch. S.-Inf. dans Gdf.) − 1611, Cotgr.; maintenu en norm. au sens de « petite ferme, métairie » (Moisy); 2. xiiies. id. « obligation de faire quelques vils services, à laquelle était soumis celui qui tenait une métairie en fief » (Jurés de S.-Ouen, fo22 ro, Arch. S.-Inf. dans Gdf.) − Trév. 1771; cf. xvies. Coutumes de Normandie, art. 28 dans Nouv. coutumier gén., éd. Bourdot de Richebourg, t. 4, p. 15, répertorié comme terme hist. dep. Ac. Compl. 1842.
Terme du Nord-Ouest, spéc. norm., dér. de borde*; suff. -age* (v. aussi Bambeck Boden, pp. 125-126). BBG. − Latouche (R.). Défrichement et peuplement rural dans le Maine. Moy. Âge (Le). 1948, t. 54, p. 78; pp. 84-87. |