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BOOKMAKER, subst. masc.
TURF. Personne qui fait métier de recevoir des joueurs, des paris à la cote qu'elle enregistre sur un livre. Abrév. fam. book :
1. ... une ligne serrée de bookmakers attendaient les parieurs, comme dans une foire. Pour dominer la foule, ils se haussaient sur des bancs de bois; ils affichaient leurs cotes près d'eux, contre les arbres; ... Zola, Nana,1880, p. 1394.
2. ... le vénérable chanoine Monnoyer (...), prenant la plume, se mit à rédiger les pronostics des chevaux gagnants aux prochaines courses. Car il tenait les écritures d'un bookmaker. A. France, L'Île des pingouins,1908, p. 394.
Péj. [En parlant de femmes] :
3. J'entends cela du café Riche, d'une table que je partage avec trois affreuses vieilles Allemandes à moustaches de rats d'égout, − des maquerelles ou des bookmakers femelles, − qui ont le verbe haut et la consonne sonore d'un peuple tout-puissant, qui se sent chez lui à l'étranger. E. et J. de Goncourt, Journal,1888, p. 764.
Rem. G. Fustier (Suppl. au dict. de la lang. verte d'A. Delvau, 1883, p. 499), atteste un fém. de formation fr. ,,Bookmakeuse. Bookmaker femelle`` illustré par un ex. tiré du Figaro du 12 juin 1881 : La bookmakeuse se rend aux courses... et ses commis, d'autres femmes de même tournure...
P. ext., péj. Personne qui, à l'imitation de certains bookmakers, se livre à des pratiques frauduleuses :
4. Les agents de change [à la Bourse de Londres] n'exécutent pas les ordres de leurs clients; pour cela il y a les jobbers spécialisés dans les divers marchés, mines d'or, fonds d'état, etc., ce sont les bookmakers de la spéculation. Morand, Londres,1933, p. 293.
5. ... on vous décore de la suggestive apostrophe : Décadent! (quelque chose entre bookmaker et toqué). Valéry, Lettres à quelques-uns,1945, p. 46.
Prononc. et Orth. : [bukmεkœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Cette prononc. est donnée par Pt Rob., Pt Lar. 1968 et Warn. 1968. Pt Lar. 1968 indique également la prononc. [bukmakœ:ʀ] (cf. aussi Kamm. 1964, p. 99). Barbeau-Rodhe 1930 transcrit [bukmakε:ʀ] et signale : ,,rarement -kœ:r``. Noter les transcr. de Ac. 1932 ,,boukméker`` et de Lar. encyclop. ,,bukmεkər``. Mart. Comment prononce 1913, pp. 42-43 écrit au sujet de la prononc. du mot : ,,si quelques-uns le prononcent à peu près à l'anglaise boukmèkeur, la plupart, sachant par ailleurs que oo se prononcent ou, acceptent cette prononciation, mais francisent la fin du mot d'après l'écriture, ce qui fait boukmackèr``, il ajoute en note : ,,Remy de Gourmont voudrait même qu'on écrivît boucmacaire, mais cela encore est un compromis : pour que le mot eût une forme véritablement française, il faudrait aller jusqu'à bouquemacaire : on avouera que cela ne s'impose pas``. Lar. 19eenregistre book-maker avec un trait d'union. Le mot est écrit avec un trait d'union également dans A. France, L'Orme du mail, 1897, p. 197. Lar. 19eSuppl. 1878 admet bookmaker ou book-maker. Noter la graph. boockmaker dans La Croix, 1erfévr. 1937. Notat. de la forme abrégée par le bouque chez Queneau, Loin de Rueil, 1944, p. 89; pour bouc, cf. ardoise, ex. 7. Étymol. et Hist. 1855 bookmaker (J. des Harras, I, 246 dans Bonn.); av. 1892 abrév. book (Hug. Le Roux dans Guérin) Angl. bookmaker, attesté comme terme de turf seulement dep. 1862 dans NED. Fréq. abs. littér. : 31.
BBG. − Becker (K.). Sportanglizismen im modernen Französisch (auf Grund von Fachzeitschriften der Jahre 1965-1967). Meisenheim, 1970, p. 41, 67, 82, 333. − Bonn. 1920, p. 13. − Tardel (H.). Das Englische Fremdwort in der modernen französischen Sprache. In : Festschrift 45. Versammlung deutscher Philologen und Schulmänner. Bremen, 1899, p. 372, 400.