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BONZE, subst. masc.
A.− [Dans la bouche des Européens] Prêtre ou moine bouddhiste de l'Asie du Sud et du Sud-Est :
1. Sans agiter sa sonnette, un bonze s'était accoudé à la rampe du pavillon, abandonnant son sanctuaire à la poussière, au parfum des bois odorants qui brûlaient; les paysans qui recueillaient les graines de nénuphars passaient en barque, sans le moindre son; ... Malraux, La Condition humaine,1933, p. 230.
B.− Fam, gén. péj. Personnage officiel, homme influent; en partic., personnage imbu de son autorité, pédant qui pontifie :
2. Je suis arrivé, comme il se devait, en avance et j'ai commencé de piloter les bougres, bonzes, pontifes, magnats et autres grands seigneurs des sciences et de la politique, au fur et à mesure qu'ils se présentaient pour prendre place, les uns sur l'estrade et les autres dans la salle. G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Les Maîtres, 1937, p. 223.
3. J'ai toujours remarqué ... que les candidats débarqués de province réussissaient à l'agrégation beaucoup moins bien que les Parisiens ... C'était seulement parce que les Parisiens connaissaient mieux les bonzes. L'Œuvre,6 mars 1941.
PRONONC. : [bɔ ̃:z].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1570 relig. bonzi, bonze « prêtre de la religion bouddhique » (Fr. de Belleforest, Hist. Univ. du Monde, fol. 376b [à propos du Japon] dans König, p. 32). Empr. au port. bonzo « id. », attesté dep. 1545 (F. Pinto d'apr. Dalg.), empr. au japonais bózu par l'intermédiaire d'une var. dial. bonsō (Mach. et Dalg., s.v. bonzo; Bl.-W.5; Dauzat 1968; EWFS2; FEW t. 20, p. 93, s.v. bonsō )
STAT. − Fréq. abs. littér. : 71.
DÉR. 1.
Bonzerie, subst. fém.Monastère de bonzes. Nous faisons la halte méridienne dans une vieille bonzerie, au pied de la petite montagne qui sert de piédestal au mausolée des rois cambodgiens (Loti, Un Pèlerin d'Angkor,1912, p. 186). [bɔ ̃zʀi]. Passy 1914 et Barbeau-Rodhe 1930 notent une durée mi-longue sur la 1resyll. du mot. 1reattest. 1845 (Besch.); dér. de bonze, suff. -erie*. Fréq. abs. littér. : 2.
2.
Bonzesse, subst. fém.Femme bouddhiste vivant en communauté. Cérémonies célébrées par des bonzesses (J. Cuisinier, La Danse sacrée en Indochine et Indonésie,1951, p. 123). Seule transcr. de la forme bonzesse dans Littré : bon-zè-s'. Ac. Compl. 1842 (cf. aussi Rob.) admet bonzesse ou bonzelle. Lar. 19eet Nouv. Lar. ill. enregistrent bonzesse mais signalent : ,,on trouve quelquefois bonzelle``. Cf. aussi Guérin 1892 : ,,Des dict. donnent aussi bonzelle``. Le reste des dict. (Besch. 1845, Littré, Lar. encyclop. et Quillet 1965) donnent uniquement bonzesse. 1reattest. 1838 (Ac. Compl. 1842); dér. de bonze, suff. -esse*.
BBG. − König 1939, p. 32.