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BONISSEUR, subst. masc.
SPECTACLES. Celui qui est chargé de bon(n)ir, de faire le boniment. (Quasi-)synon. plus usuel bonimenteur(cf. bonimenteur A) :
Le bonisseur vint voir s'il pouvait y aller. On pouvait commencer. Il fit donc fonctionner le piqueupe qui se mit à débagouler Travadja la moukère et le Boléro de Ravel, et, lorsque des luxurieux supposant quelque danse du ventre se furent arrêtés devant l'établissement, il dégoisa son boniment. Queneau, Pierrot mon ami,1942, p. 80.
Rem. 1. À la différence de bonimenteur qui a une portée beaucoup plus gén., bonisseur semble s'être spécialisé presque exclusivement dans le domaine des spectacles. 2. Il n'est empl. qu'except. p. ext. dans le sens de « personne qui argumente habilement pour vendre sa marchandise » : cette fille (...) qui souriait, qui persuadait à toutes ces rombières (...) qu'elles seraient aussi aguichantes que la bonisseuse (A. Arnoux, Paris-sur-Seine, 1939, p. 188), ou p. anal., péjorativement, dans le sens de « personne qui tient des propos plus ou moins artificieux dans le but de tromper » : l'un des plus élégants ministres de la République (...) ce bonisseur (Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, pp. 30-31).
1reattest. 1820-40 (ms. Jacquinot dans L. Larchey, Dict. hist. d'arg., 2esuppl., 1883, p. VIII); dér. du rad. du part. prés. de bon(n)ir*, suff. -eur2. Les dict. qui enregistrent le mot l'écrivent avec un seul n (cf. Guérin 1892, Lar. 20e, Rob., Lar. encyclop. et Quillet 1965). Noter que Guérin 1892 cite un ex. de J. Vallès où le mot comporte 2 n : ,,Le bonnisseur aboie, le paillasse glapit``. Fréq. abs. littér. : 4.
BBG. − Darm. 1877, p. 103. − Sain. Lang. par. 1920, p. 105, 252.