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BLONDIR, verbe.
A.− Emploi trans. Rendre blond. Le soleil blondit les cheveux :
1. ... venant sur le trottoir encore mouillé, changé par la lumière en laque d'or, dans l'apothéose d'un carrefour poudroyant d'un brouillard que tanne et blondit le soleil, j'apercevais une pensionnaire... Proust, Le Côté de Guermantes 1,1920, p. 59.
2. Le printemps blondissait le crépuscule et donnait des colorations pathétiques au spectacle dissolvant qui nous entourait. J.-R. Bloch, Destin du Siècle,1931, p. 77.
Se blondir les cheveux à l'eau oxygénée, avec un shampooing colorant, etc.
GASTR. Faire blondir. ,,Se dit de l'opération consistant à faire légèrement rissoler dans du beurre, de l'huile ou dans tout autre corps gras, une substance quelconque. On dit aussi faire blondir un mélange de farine et de beurre, ce qui constitue un roux blond`` (Mont. 1967).
B.− Emploi intrans. Devenir blond, avoir des reflets blonds. Les épis commencent à blondir (Ac.1798-1932) :
3. Bientôt, vers l'est, une longue bande rougeâtre dessina, à l'horizon, des ondulations d'un bleu noir; les flots blondirent, une subite lueur courut sur leurs cimes écumeuses et les changea en crinières d'or. C'était le jour. A. Dumas Père, Le Comte de Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 257.
4. Au dehors, les foins blondissaient prêts à mûrir. Fromentin, Dominique,1863, p. 50.
5. Elle voyait le cou de Gaspard, nerveux, rond, et, de brun, blondissant jusqu'à devenir tout blanc près de l'ouverture de la chemise. Pourrat, Gaspard des montagnes,Le Château des sept portes, 1922, p. 217.
Rem. 1. Attesté dans tous les dict. gén. Cependant l'Ac. 1798 notait ,,On ne le dit qu'en termes poétiques`` et Besch. 1845 le mentionnait en outre comme vieilli. 2. La docum. atteste l'emploi de l'adj. verbal en -ant : des blés blondissants (Sainte-Beuve, Vie et pensées de Joseph Delorme, 1829, p. 78). L'Ac. 1932 note l'emploi de l'adj. comme n'étant guère usité qu'en poésie et vieillissant.
Prononc. : [blɔ ̃di:ʀ], (je) blondis [blɔ ̃di].
Étymol. ET HIST. − 1. 1180-1200 « devenir blond » (Athis, Ars. 3312, fo117ddans Gdf.); 1549 blondissant part. prés. adj. « blond » (Du Bellay, L'Olive, 71 dans Hug.); 2. ca 1300 trans. « rendre blond » (Jeh. de Meung, Test., Vat. Chr. 367, p. 14bdans Gdf.); 3. 1960 art culin. (Lar. encyclop.). Dér. de blond*; dés. -ir; le sens 3 en raison de la couleur du corps gras qui rissole; v. blond étymol. B 4.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 25.