| ![]() ![]() ![]() ![]() BLINDES, subst. fém. plur. ART MILIT. Pièces de bois soutenant les fascines d'une tranchée, d'un abri et mettant les occupants à l'abri de la vue et des projectiles de l'ennemi. Étymol. et Hist. 1628 blinde « pièce de bois, placée horizontalement sur des pieux à l'entrée des tranchées » (Traité de l'artillerie dans DG); au plur. dep. Guillet, Les Arts de l'homme d'épée, L'Art milit. expliqué, Paris, 1678, p. 33. Empr. à l'all. Blinde (FEW t. 15, p. 155; Boulan, p. 168) attesté au xviiies. au sens de « installation destinée à dissimuler un ouvrage fortifié; renfoncement pratiqué dans un mur; fausse porte, fausse fenêtre » (Fr. L. K. Weigand, Deutsches Wörterbuch, Berlin, 1909-10), déverbal de blenden « rendre aveugle », lui-même à rattacher à l'adj. blend « aveugle ». L'hyp. selon laquelle blinde serait le déverbal de blinder (Behrens D., p. 59; EWFS2) semble moins satisfaisante du point de vue chronol. (v. Colomb., p. 213). BBG. − Boulan 1934, p. 168. |