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* Dans l'article "BLENNORAGIE,, subst. fém."
BLENNORAGIE, subst. fém.
PATHOL. Maladie microbienne et contagieuse, due au gonocoque, caractérisée par une inflammation des voies génito-urinaires avec écoulement purulent, et pouvant se compliquer de douleurs articulaires et musculaires. Synon. pop. chaudepisse :
1. Encore un attentat à la pudeur (...). Celui-ci est particulièrement pénible, car l'accusé, un jeune journalier de Maromme, était atteint de blennorragie et a contaminé la victime. Gide, Souvenirs de la Cour d'assises,1913, p. 647.
2. Comme malades c'étaient plutôt des gens de la zone que j'avais, de cette espèce de village qui n'arrive jamais à se dégager tout à fait de la boue, coincé dans les ordures et bordé de sentiers où les petites filles trop éveillées et morveuses, le long des palissades, fuient l'école pour attraper d'un satyre à l'autre vingt sous, des frites et la blennorragie. Céline, Voyage au bout de la nuit,1932, p. 412.
Prononc. et Orth. : [blεnɔ ʀaʒi] ou [ble-]. Pt Lar. 1968 transcrit le mot avec [ε] ouvert (cf. aussi Land. 1834, Gattel 1841, Littré et DG). Pt Rob. avec [e] fermé. Land. 1834 note [nn] géminées, Littré [rr] géminées (cf. aussi Gattel 1841 : ,,Pron. r forte``). Blennorragie dans Ac. 1932 ainsi que dans le reste des dict. mod. Seul Quillet 1965 admet encore blennorragie ou blennorrhagie, blennorragique ou blennorrhagique pour les dict. hist. On relève cette graph. (sans h) dans Guérin 1892, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e; mais Ac. Compl. 1842, ainsi que Gattel 1841, Besch. 1845, Lar. 19e, Littré et DG écrivent blennorrhagie, blennorrhagique. Étymol. et Hist. Fin xviiies. méd. blennorrhagie « maladie inflammatoire et infectieuse de la muqueuse de l'urètre » (Swédiaur d'apr. Nysten 1814-20); cf. 1836 (Stendhal, Henri Brulard, p. 239); 1857 blennorhagie (A. Pommier, De l'Athéisme et du déisme, p. 51), forme isolée; 1913 blennorragie (Gide, Souvenirs de la Cour d'assises, p. 647). Composé du gr. β λ ε ́ ν ν α « morve » ou « pituite » (Hippocrate, 611, 5 dans Bailly) et ρ ̔ α γ η ́ de ρ ̔ η ́ γ ν υ μ ι « éclater, jaillir ». Fréq. abs. littér. : 7.
DÉR.
Blennor(r)agique,(Blennoragique, Blennorragique) adj.Qui se rapporte à la blennor(r)agie. Arthrite blennor(r)agique, secrétions blennor(r)agiques. ,,Toi et moi, nous verserons pour elle, pour cette vierge aimée (mais, je n'ai pas de preuves pour établir qu'elle soit vierge), deux larmes incoercibles, deux larmes de plomb. Ce sera tout. La potion la plus lénitive, que je te conseille, est un bassin plein d'un pus blennorragique à noyaux, dans lequel on aura préalablement dissous un kyste pileux de l'ovaire, un chancre folliculaire, un prépuce enflammé, renversé en arrière du gland par une paraphimosis, trois limaces rouges`` (Lautréamont, Les Chants de Maldoror,1869, p. 288).Pris subst. Un blennor(r)agique. Celui (celle) qui est atteint(e) de blennor(r)agie. On admet l'existence d'urétrites aiguës à staphylocoques. Elles s'observent surtout sous forme de poussées aiguës chez d'anciens blennorragiques (M. Macaigne [Nouv. traité de méd.,1926, p. 311]). Seule transcr. dans Littré : blè-no-rra-ji-k'. Pour la forme graph., cf. blennorragie. 1reattest. 1824 (Nysten); dér. de blennorrhagie, suff. -ique*. Fréq. abs. littér. : 1.