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BLASONNER, verbe trans.
A.− Représenter, décrire, expliquer les pièces et meubles d'un écu selon les règles de l'art héraldique. Ce droit de blasonner les monuments a fait détruire bien des édifices pour en bâtir de nouveaux (Michelet, Journal,1840, p. 348).
P. métaph. :
1. La langue n'a pas forgé de mots pour exprimer cette nuance particulière de la mentalité des incurables, corporation qui sur champ de gueule blasonne saule et chardon. H. Bazin, La Tête contre les murs,1949, p. 394.
Blasonner qqc. de qqc.Faire figurer quelque chose comme blason sur quelque chose :
2. ... il [Chateaubriand] les veut [des images] faites pour parer et rehausser celui qui s'en revêt et qui en blasonne son écusson... Sainte-Beuve, Chateaubriand et son groupe,t. 2, 1860, p. 74.
Qqc. blasonne qqc.Orner, figurer comme blason sur... :
3. Cette forme de vaisseau avait aussi frappé les scribes héraldiques; car c'est de là, et non du siège des Normands, que vient, selon Favyn et Pasquier, le navire qui blasonne le vieil écusson de Paris. Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 142.
B.− P. ext., vx, inus. Louer, glorifier.
Par antiphrase, fam. Blâmer, critiquer. Il a été bien blasonné (Ac.1798-1932) :
4. ... quand on voulait s'esquiver [de chez MmeWaldor] pour sauter en face [chez MmeAncelot], de froids regards vous clouaient à la porte. Il fallait rester, jouer de la langue, blasonner le père Ancelot, s'exercer à de petites anecdotes scandaleuses. A. Daudet, Trente ans de Paris,1888, p. 98.
5. ... je vous conseille (...) de faire faire (...) une satire de maître Léonard (...) Il conviendrait de blasonner un peu notre ami qui (...) aspire (...) à la tyrannie. A. France, Les Opinions de Monsieur Jérôme Coignard,1893, p. 137.
Rem. On rencontre dans la docum. le néol. blasonnier, ière, adj., fam. Médisant, critique. ,,Paradis comprit que quelques remarques blasonnières sur les enfants en général et sur les chenapans de la porte d'Argenteuil en particulier eussent été accueillies avec indifférence et même impertinence`` (Queneau, Pierrot mon ami, 1942, p. 102).
Prononc. : [blɑzɔne] ou [bla-]. Cf. blason.
Étymol. ET HIST. − 1. 1389 « peindre des armoiries » (Jeh. Le Petit, Livre du Champ d'or, 1339, Le Verdier dans R. Hist. litt. Fr., 1898, p. 294); 1530 « décrire des armoiries suivant les règles de l'art héraldique » (Palsgrave, p. 456 dans Gdf. Compl.); 2. mil. xves. « vanter, exalter » (ici inf. substantivé) (Pathelin, p. 48, ibid.) considéré comme ,,ancien`` dep. Fur.; mil. xves. par antiphrase « critiquer, blâmer » (Cent nouv., XXVI, ibid.), qualifié de ,,vieux`` par Ac. 1718, de ,,fam.`` dep. Ac. 1740. Dér. de blason* étymol. 2; dés. -er.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 13.