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BING, interj.
I.− Onomatopée évoquant un mouvement brusque, un bruit qui peut résulter d'un choc ou d'un heurt physique :
1. « Es-tu pas folle de parler à monsieur comme cela? » Céleste n'en faisait que sourire; et comme je détestais qu'on m'attachât une serviette : « Mais non, Marie, regarde-le, bing! Voilà qu'il s'est dressé tout droit comme un serpent. » Proust, Sodome et Gomorrhe,1922, p. 847.
Rem. Attesté dans Dub., Rob. Suppl. 1970, Lar. Lang. fr.
P. ext. [Empl. pour évoquer un choc moral] Bing! Voilà ce que je craignais (Meilhac, Halévy, La Belle Hélène,1865, II, 2, p. 216).
II.− Emploi subst. masc.
A.− Bruit sonore résultant d'un heurt :
2. ... j'envoyai (...) le nom de chaque invité, qu'un suisse étincelant saluait chaque fois du « bing » de sa hallebarde sur les dalles. A. Daudet, Le Nabab,1877, p. 20.
Rem. Attesté dans Lar. Lang. fr.
B.− Argot
1. Prison. Ça semblait [la silhouette de Fresnes] un avertissement, cette apparition du bing! (A. Simonin, Touchez pas au grisbi,1953, p. 183).
2. Descendant de bourreau. ,,Il a constaté le respect, la considération qu'il y a pour les descendants de bourreaux de père en fils, et l'espèce de mésestime pour ceux qui le sont devenus par une alliance, un mariage avec une fille de bourreau. Les premiers, dans le langage argotique de la guillotine, s'appellent des bings`` (E. et J. de Goncourt, Journal,1893, p. 436).
PRONONC. : [biŋ].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1865 interj., supra; 2. 1953 arg. « prison » (supra B). 1 onomat. exprimant un choc brutal, au propre et au fig.; 2 orig. obsc.; peut-être p. ext. de 1 en raison du bruit de la grille qui se referme sur le prisonnier; ou à rapprocher de bingue « bourreau » (1892 Schwob dans Esn.), d'orig. obscure (FEW, t. 23, p. 130).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 7.