| ![]() ![]() ![]() ![]() BINET2, subst. masc. Brûle-bout adapté à la bobèche d'un chandelier. ♦ P. méton. Chandelier : 1. Me voici, bonne Perpétue, dit Baisemon en se présentant avec son binet à la main, quel événement est donc survenu, qui trouble le repos de notre nuit?
P. de Kock, La Pucelle de Belleville,1834, p. 238. − Faire binet ♦ Vx. Brûler les extrémités des bougies par souci d'économie. ♦ Au fig., arg. Faire faillite : 2. Elle est bath ta camelote, d'où qu'elle sort? / − D'un gros qu'a fait binet.
J. Galtier-Boissière, P. Devaux, Dict. hist. étymol. et anecdotique d'arg.,1939, p. 19. PRONONC. : [binε]. ÉTYMOL. ET HIST. − a) 1611 faire binet « faire brûler les bouts de chandelle » (Cotgr.) [sans doute par erreur Cotgr. écrit bivet]; av. 1690 fig. (Tall. des Réaux, Histor., t. IX, p. 56 dans Littré); b) 1680 technol. (Rich.); qualifié de ,,vieilli`` par DG.
Prob. dér. du lat. bini (biner*) en raison du second objet nécessaire pour faire brûler les bouts de chandelle; suff. -et*; le verbe biner ne semble pas attesté au sens gén. de « renouveler, faire une seconde fois » contrairement à l'indication de EWFS2. BBG. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 427. |