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BIGORNER, verbe.
A.− Battre le fer sur la bigorne, pour lui donner une forme arrondie.
P. ext., PEAUSS. Bigorner les peaux. Fouler sur la bigorne.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. généraux.
B.− P. métaph. ou au fig., pop.
1. [Le compl. d'obj. désigne une pers.] Donner des coups, frapper. Pour me faire rentrer mon blasphème, ils m'auraient bigorné au sang! (Céline, Mort à crédit,1936, p. 356).
Emploi pronom. Se bagarrer. Ils ont assailli la cambuse... Ils se bigornaient devant notre porte (Céline, Mort à crédit,1936p. 472).
P. ext. Atteindre, tuer :
1. Seul, Bikoff, du haut de son clocher, réussissait parfois à les bigorner [les tireurs allemands du Calvaire]. Cendrars, La Main coupée,1946, p. 122.
2. [Le compl. d'obj. désigne une chose] Endommager :
2. « Il [le capitaine] a bigorné une glace, mais le poilu qu'il visait ne s'est même pas retourné! ... » Vercel, Capitaine Conan,1934, p. 100.
PRONONC. : [bigɔ ʀne].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1680 (Rich. : Bigorner. Arrondir sur la partie de l'enclume qu'on appelle bigorne); [av. 1843 d'apr. G. Esnault 1936 dans IGLF Techn.]; 1845 (Besch. : Bigorner. Fouler les peaux à la bigorne); d'où 1. 1917, 29 mars aviat. « heurter, démolir » (Guerre aérienne, p. 310 dans Esn. Poilu, p. 176); 1918 (A. Dauzat, L'Arg. de la guerre, p. 245 : Bigorner, tuer); 2. 1918 (Id., ibid. : Se bigorner. Se battre); cf. 1928 (J. Lacassagne, L'Arg. du « milieu », p. 22). Dér. de bigorne1* étymol. I; 1 et 2 p. iron. à partir du sens propre.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 10.
BBG. − Sain. Sources t. 3 1972 [1930], p. 72.