Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
BICORNE, adj.
A.− ZOOL. Qui a deux cornes. Rhinocéros bicorne.
B.− P. anal.
1. ANAT. Utérus bicorne. Utérus dont la moitié supérieure est double.
2. HABILL. Chapeau bicorne. Chapeau à deux pointes que l'on portait depuis la Révolution dans l'armée, la gendarmerie et dans divers corps de métiers et dont se coiffent encore les Académiciens, les Polytechniciens, certains bedeaux d'église :
1. On le vit partir une main sur son grand chapeau bicorne enveloppé de toile cirée qui luisait à l'averse. Pourrat, Gaspard des Montagnes,À la belle bergère, 1925, p. 33.
Subst. masc. Le bicorne du cocher était éclairé par un rayon rouge (Schwob, Le Livre de Monelle,1894, p. 93).Les huissiers qui portaient leur petit bicorne à cocarde tricolore sous le bras marchaient avec un pas solennel de suisses (Nizan, La Conspiration,1938, p. 37):
2. M. Pierre Hervé voudrait que le bicorne d'académicien et quelques arpents de vigne m'interdisent de réfléchir sur la vocation du socialisme dans notre Europe torturée. Mauriac, Journal 4,1950, p. 222.
Rem. On rencontre dans la docum. bicornard, subst. masc., péj. (suff. -ard*). Gendarme coiffé d'un bicorne. Une vingtaine de femmes en coiffes, en robes brillantes, qui fonçaient sur la maréchaussée (...) et causant aux bicornards une surprise panique (J. de La Varende, Man d'Arc, 1939, p. 228).
Prononc. : [bikɔ ʀn]. Étymol. et Hist. Ca 1200 subst. fém. faire la bicorne « se moquer, berner » (Chardry, Set dormans, 1368, Koch dans Gdf. : Mut estes or de male part, Quant enginner issi quidez Si sage gent e preisez, E si nus fetes la bicorne); 1302 adj. « qui a deux cornes » (Tenailles bicournes dans Delb., Rec. d'apr. DG) − 1611, Cotgr.; repris comme adj. dep. Trév. 1771; 1883 subst. masc. « chapeau à deux pointes » (Huysmans, L'Art mod., p. 216 : saluant avec un formidable bicorne). Empr. au lat poétique bicornis, appliqué à des animaux ou à des objets. Fréq. abs. littér. : 67.
BBG. − Goug. Mots t. 2 1966, p. 134.