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BIAISER, verbe trans.
A.− Aller ou être de biais :
1. Le jet d'eau laissé libre s'élève en ligne droite; gêné, comprimé, il biaise, il gauchit. Renan, L'Avenir de la sc.,1890, p. 59.
2. Les paliers se succédaient toutes les dix marches, l'escalier hésitant, biaisant, s'y reprenant à trois fois avant de parvenir à l'étage. Gide, Les Caves du Vatican,1914, p. 781.
Prendre une voie, une direction oblique :
3. À une heure, l'ascension fut reprise. Il fallut biaiser vers le sud-ouest et s'engager de nouveau dans des taillis assez épais. Verne, L'Ile mystérieuse,1874, p. 86.
B.− Au fig. Employer des moyens détournés, des subterfuges, user de finesse ou de ruse :
4. Quand je vis qu'il biaisait, j'attaquai de front. − Vous savez bien que je ne suis jamais allé dans le Maroc, lui dis-je. Cette apostrophe directe parut le réveiller; ... Reybaud, Jérôme Paturot,1842, p. 35.
Biaiser avec qqc.Biaiser avec les difficultés, avec sa conscience :
5. ... on ne biaise point avec la vie. On ne trompe point l'arbre : on le fait pousser comme on le dirige. Le reste n'est que vent de paroles. Saint-Exupéry, Citadelle,1944, p. 566.
Sans biaiser. Sans gauchir, sans dévier.
PRONONC. : [bjεze] ou [bje-], (je) biaise [bjε:z]. Passy 1914, Barbeau-Rodhe 1930 et Pt Lar. 1968 (cf. aussi pour les dict. hist. Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787, Gattel 1841, Nod. 1844, DG) notent [ε] ouvert pour la 1resyll. de l'inf.; Dub. et Pt Rob. [e] fermé. Warn. 1968 réserve la prononc. avec [ε] au lang. soutenu, celle avec [e] au lang. courant.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1402 « être de biais » (Cart. de Louviers, t. 2, ch. 2, 2 [Bonnin] dans Quem.); av. 1590 « disposer obliquement » (Montaigne, II, 12 [II, 365] dans Hug.); av. 1655 fig. « user de finesse pour éviter qqc. » (Cyrano de Bergerac, Préf. en tête de ses œuvres dans Ch.-L. Livet, Lex. de la lang. de Molière, Paris, Imprimerie Nationale, t. 1, 1895, p. 247). Dér. de biais*; dés. -er.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 67.
BBG. − Guiraud (P.). Le Ch. morpho-sém. du mot tromper. B. Soc. Ling. 1968, t. 63, p. 100.