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plaider le faux pour savoir le vrai loc. verb. RELAT. - FEW (9, 7b), GLLF, DELF, 1835, Acad. ; L, DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1789 - «J' penserois moi, dit Fine-mouche, qu' ces pleurnichemens viennent ben du pays des ment'ries, mais qu'alles sont d'un argoté qui plaide l' faux pour savoir l' vrai.» Les Poissardes à la Reine, 4 (Impr. de Lormel) - P.E.
plaider le faux pour savoir le vrai loc. verb. RELAT. - DDL 20, 1789 [repris in GR[85], TLF] ; FEW (9, 7b), GLLF, DEL, BEI, 1835, Acad. ; L, ø d.
1786 - «LA FLEUR. Je m'en doutois. C'est pour cela que j'ai débuté comme tu as vu. J'avois peur que la suivante ne fût pas plus sincere que la maîtresse. J'ai plaidé le faux pour savoir le vrai. Cela m'a réussi [...]» Guillemain, La Solitude, 17 (Bélin et Brunet) - P.E.
vrai adv. non conv. EXCLAM. "en incise" - TLF, cit. Balzac, 1834 ; GLLF, GR[85], 1846, G. Sand.
1801 - «POMMADIN. [...] Mais je suis bien aise qu' vous l'aimiez ; car, vrai, j'ai cru, pendant quelque tems, q' vous étiez mon rival auprès de mademoiselle Blanchette.» Martainville, L'Intrigue de carrefour, 19 (Barba) - P.E.
vrai adv. non conv. EXCLAM. "en tête de phrase" - GLLF, av. 1825, Courier ; L, cit. Courier ; GR[85], cit. Maupassant ; TLF, cit. Céard, 1880 ; DG, Lex.[79], ø d.
1809 - «LOUISON. [...] Quand j' pense a Biscotin, Ah ! mon Dieu, comme j' bisque. DUSEIGLE. En v'là ben d'un autre. Quoi ! c'te talmouse là t'a donné dans l'oeil ! LOUISON. Vrai ! j'en suis comme un croquet.» Francis, Le Gâteau des rois, 7 (Cavanagh) - P.E.
vrai (dire le -) loc. verb. RELAT. - GLLF, DHR, 1660, Corn. ; TLF, cit. Milosz, 1910.
1534 - «Et pour dire le vray, j'en fuz à ung doy pres [...]» C. Chappuys, Poésies intimes, 139 (Droz) - P.E.
1545 - «Regnaut respondit : A vous dire le vray, ie suis homme assez grossier en ces choses là [...]» A. Le Maçon, trad. : Boccace, Le Décaméron, I, 150 (Lemerre) - P.E.
1561 - «MARION [...] Or' elle m'envoye prier / Ses compagnes, pour avecque elles / Deviser de quelques nouvelles, / Et banqueter toutes ensemble. / Pour dire le vray, il me semble / Qu'il vault beaucoup mieux les laisser / A leur privé, ores danser / Sur les chansons, ore à loisir / Mille et mille propos choisir [...]» J. Grévin, Théâtre complet et poésies choisies, 128 (Garnier) - P.E.
1582 - «Car pour vous dire le vray, je recognois que celluy qui est l'autheur ne doibt jamais estre correcteur de ses livres [...]» E. Pasquier, Let. familières, 108 (Droz) - P.E.
vrai (il est - que) loc. conj. PHRASÉOL. "pour introduire une restriction" - DLMF 1, A. de La Salle [mil.15e] ; GLLF, DHR, 1637, Descartes ; FEW (14, 273b), Mme de Sév. ; TLF, cit. Gide, 1925.
• il est bien vrai que - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1573 - «EUVERTRE. Qui diable nous empescheroit ? Il est bien vray, que j'ay ce gentil Filadelfe pour corrival : mais que nous sçauroit il faire, ne sçachant rien de nostre complot ?» J. de La Taille, Les Corrivaus, 84 (Didier, STFM) - P.E.
vrai (il est -) loc. phrast. PHRASÉOL. "pour reconnaître qqch." - TLF, 1349, G. de Machaut ; Hu, Rab. ; GLLF (en incise), DHR, 1666, Mol. ; DEL (en incise), ø d.
1536 - «LE PREMIER. Or est le bon temps trepassé. LE SECOND. Il est vray, c'est le point prefix.» R. de Collerye, Dialogue des abusez du temps passé faict l'an mil cinq cens et deux, in R. de Collerye, Oeuvres, 82 (Jannet) - P.E.
1548 - «Eutrapel tout du beau premier coup sans y penser luy dist qu'il estoit coqu [...] Par ma conscience dist le vilain, monsieur il est vray : mon Dieu comme vous sçavez tout !» N. Du Fail, Les Baliverneries d'Eutrapel, 13 (Klincksieck) - P.E.
vrai (pas - ?) loc. adv. non conv. EXCLAM. - GLLF, 1778 ; FEW (14, 274a), 1779 ; L, cit. A. Duval [1797] ; R, cit. Balzac ; TLF, cit. Dorgelès, 1919 ; Lex.[75], cit. Aymé ; PR[77], ø d.
1749 - «Lors de ma bonne foi toutes trois interdites, / Me donnent quelques Oeillets par-dessus le Marché. / Parlez donc mon Poulet ? vous n'êtes pas fâché / Contre nous autres ? pas vrai dites !... / Moi ? point du tout.» Vadé, Les Quatre bouquets poissards, Premier bouquet, 10 (Duchesne) - P.E.
1750 - «Et quand d' hazard vous rencontrez en votre chemin queuqu' rétif, il a beau jeu pas vrai ? Vous n'avés qu'à tant seulement le lorgner d'une çartaine magniere [...]» Le Paquet de mouchoirs, vj (A Calceopolis) - P.E.
1754 - «SUZON. Allons, il est ben genti, faut le laisser vive. Mde TRANCHET. Pargueune sans doute, eune puce vit ben (lui passant la main sous le menton) pas-vrai jeune homme ?» [P. Boudin], Madame Engueule, 20 (A Congo) - P.E.
1755 - «Ho, ho, hé : allons, Margot, gagne l' picotin, et moi la chopeine. Pas vrai, mon Officier, que j' vous avons baillé là une bonne jument ?» Desserts des petits soupers agréables, 15 (De l'impr. de la Joye) - P.E.
1756 - «MARGOT. Cathrine ...... viens boër d'mi stié. CATHERINE. Tnés .... allés donc vitment boër ; et pi la Marchandise, qu'estce q' la vendra ? l' cousin d' mon chien pas vray ?» Dialogue entre deux poissardes sur la prise du fort Saint Philippes, 1 (s.l.n.d.) - P.E.
1758 - «LUCAS. Tu dois êt' bian aise, Colette ; tu vas êt' grosse Dame, et moi gros Monsieu ; pas vrai not' gend'e ?» J.-F. Guichard, Les Apprêts de noces, in Nouv. choix de pièces, 8 (Cuissart) - P.E.
1764 - «Il voudroit nous fair' peur, ou bien c'est qu'il s'amuse. / Pas vrai donc, ma commere ? on voit ç'a dans ses yeux [...]» Amusemens à la grecque, 4 (Cuissart) - P.E.
vrai (pour de -) loc. adj. non conv. ÉVÉN. - BEI, 1866 ; FEW (14, 274a), GLLF, DEL, 1876, Lar. ; GR[85], cit. Huysm., 1881 ; TLF, cit. Céline, 1932.
1827 - «LA COMMERE [...] Vous allez ben aux mélodrames, puisqu'on vous a vue hier à la Gaîté, au Jour de Supplice. LA VOISINE. C'est égal. Les choses qui sont pour de vrai, ça fait de la peine.» [Loeve-Veimars, Romieu, Vanderburch], Scènes contemporaines, I, 236 (Barbezat) - P.E.
vrai (tu dis - Jacquet) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1606 - «[...] le François vse aussi de ceste maniere de dire, Tu dis vray Iacquet, qui est Ironique, et dite par vilipende, à celuy qui ment.» Nicot, Thresor, 343b (Picard) - P.E.
1640 - «tu dis vray Iacquet, raillerie pour se mocquer de ce qu'vn autre dit.» Oudin, Curiositez fr., 277 (Slatkine) - P.E.
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