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air du temps (vivre de l'-) loc. verb. non conv. ARGENT - TLF, cit. Balzac, 1833 ; DELF, cit. Zola [1877] ; GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1789 - «[...] le roi ne peut pas vivre de l'air du temps [...]» Cahier des plaintes et doléances des dames de la Halle et des marchés de Paris, 11 (s.l.) - P.E.
Corr.FEW (24, 221b) (1808, D'Hautel)
1807 - «Il vit de l'air du temps. Se dit en mauvaise part, d'un intrigant, d'un homme qui, sans état, et sans aucune espèce de fortune, ne laisse pas néanmoins de faire figure et de bien vivre. On se sert aussi de cette locution en plaisantant, pour exprimer qu'une personne mange très-peu et rarement.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 19-20 (Slatkine) - P.E.
bouche (vivre à - que veux-tu) loc. verb. non conv. ARGENT "vivre dans l'opulence" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. être - : DEL, cit. Boursault ; L, ø d ; à bouche que veux-tu : GLLF, 1640, Corn. ; BEI, 18e ; FEW (14, 217a), 1876, Lar. ; TLF, cit. Maupassant, 1883 ; GR[85], ø d.
1651 - «Vous possedez ses champs fertiles, / Des royaumes, & plusieurs villes / Acquises par vostre vertu, / Viuant à bouche que veux-tu [...]» C. Petit-Jehan, Virgile goguenard, 4 (Sommaville) - P.E.
bourgeoise (vivre à la -) loc. verb. VIE SOC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1844 - «Un député, un conseiller d'Etat, un pair de France, loge au cinquième, va à pied, vit à la bourgeoise, sans que personne y trouve à redire.» Timon, La Légomanie, 46 (2e éd., Pagnerre) - M.C.
dindons (ne pas avoir gardé les - ensemble/avec qqn) loc. verb. non conv. RELAT. - L, TLF, DEL, GR[85], ø d.
1832 - «BOURGUIGNON, à part et reculant. Diable ! voilà un poltron qui devient fatigant... (Haut) mais mon camarade... DODINET. Vous n'avez pas gardé les dindons avec lui !...» Carmouche et de Courcy, Les Deux Grivet, 33 (Marchant) - P.E.
ensemble n.m. VÊT. - TLF, cit. Montherlant, 1936 ; R, cit. Camus [1946] ; FEW (4, 716b), GLLF, Lex.[75], 1948, Lar. ; PR[77], ø d.
1924 - «On demande à la robe, si jolie soit-elle, de former avec le manteau qui l'accompagne une union parfaitement assortie, 'un mariage délicieux' qui mérite - louange suprême - ce nom d'ensemble, bien caractéristique de l'élégance actuelle.» Gazette du bon ton, 7e année, numéro 2, sept., 50 - M.C.E.
1925 - «[...] un ensemble volontairement austère et héraldique, fait d'une jupe et d'un golf de crêpe gris fumée [...]» Gazette du bon ton, 7e année, numéro 6, janv., 266-7 - M.C.E.
1925 - «'Mon Président'. Ensemble de Madeleine et Madeleine, faisant effet de cape [...]» Psyché, févr., 29 (Bruxelles) - M.C.E.
1926 - «Ensemble d'une rare élégance. La robe, en tchinacrêpe sable, est incrustée de drapella du même ton formant le bas de la jupe. La cape, de même drap, est doublée de tchinacrêpe. [...] Un petit ensemble de plage : jupe et sweater de crêpe de Chine blanc, brodé de piqûres rouges.» Femina , janv., 26 et mai, 3 - M.C.E.
ensemble de catastrophe loc. nom. m. MATH. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1970 - «Les points réguliers forment un ouvert, dont le complémentaire fermé K constitue l'ensemble de catastrophe du processus.» R. Thom, Topologie et linguistique, 231 (Berlin, Springen) - Y.G.
garder les rois ensemble loc. verb. plais. RELAT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1837 - «Bonjour, ma chère dame, dit Birotteau d'un air léger. Ta chère, dit-elle. Hé ! mon fils, tu me connais donc pour avoir eu des rapports agréables ? Est-ce que nous avons gardé des rois ensemble ?» Balzac, César Birotteau, V, 400 (Pléiade, 1948)
lapin (vivre en -) loc. verb. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1834 - «Après cela, mille chemins ouverts y conduisent [à Rome] toujours, et c'est vivre en lapin que d'y songer sans cesse.» Stendhal, Corresp., 13 juill., 8, 304-5 - P.W.
manger (il faut - pour vivre et non pas vivre pour -) loc. prov. US. ALIM. PROVERBE - L, DG, PR[77], cit. Molière [1668] ; R, ø d ; absent TLF.
1643 - «Tant y a qu' il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger, et le mesme disoit que la continence du boire et du manger, estoit le fondement de bien sçavoir [...]» A. Gantez, L'Entretien des musiciens, 169 (Claudin) - P.E.
mieux-vivre n.m. SOCIOL. - GR[85], 1965 ; DMC, v.1965 ; absent TLF.
1960 - «[...] j'ai lu [...] l'article de Constellation sur le 'jeûne mieux-vivre'. Je ne pense pas devenir jamais une de ces femmes dont le plus clair des tourments amoureux consiste à élaborer menus et digestions [...]» A. Sarrazin, Let. à Julien, 13 mars, 318 (Pauvert, Livre de poche, 1973) - K.G.
1965 - «Ils auraient aimé [...] se consacrer à quelque chose, sentir en eux un besoin puissant, qu'ils auraient appelé vocation, une ambition qui les aurait soulevés, une passion qui les aurait comblés. Hélas, ils ne s'en connaissaient qu'une : celle du mieux-vivre, et elle les épuisait.» G. Perec, Les Choses, 30 (Julliard, Presses Pocket) - K.G.
plan d'ensemble loc. nom. m. CIN. - PR[72], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1946 - «Le plan d'ensemble comme son nom l'indique, doit comporter la totalité du décor du film sans souci des personnages qui y évoluent.»A. Berthomieu, Essai de grammaire cinématographique, 38 - IGLF
pot (vivre à - et à rôt) loc. verb. non conv. RELAT. - DEL, 1640, Oudin ; TLF, cit. Balzac, 1842 être : FEW (16, 684a), 1640, Oudin ; L, cit. Dancourt ; GR[85], cit. Balzac
1619 - «[...] cette gaupe [la misère] s'amouracha de ma personne & voulut viure à pot & à rost auec moy [...]» [Chapelain], trad. : [Aleman], Le Gueux, 284 (De la Mare) - P.E.
réputation (vivre sur sa -) loc. verb. COMM. "bénéficier de la bonne opinion qu'on a pu donner de soi à un moment" - GR[85], ø d ; absent TLF.
1804 - «Malheur aux maisons qui ne vivent plus que sur leur réputation : c'est un fonds qui s'épuise tôt ou tard [...].» Almanach des gourmands, 13, 192 - P.R.
vivre (apprendre à - à qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "enseigner les bonnes manières" - GLLF, 1678, La Fontaine ; L, GR[85], cit. Regnard ; TLF, cit. Balzac, 1850 ; BEI, 19e ; DEL, ø d.
1650 - «[...] elle luy dit [...] Que depuis qu'il auoit vn manteau doublé de pane, il vouloit faire du compagnon : Mais qu'elle sçauoit bien comme il falloit apprendre à viure aux gens de sa sorte.» Le Parasite Mormon, 83 (s.l.) - P.E.
vivre sur ... loc. verb. ÉVÉN. "/à propos d'une armée/" - TLF (- le peuple), v. 1500, Commynes ; GR[85], cit. Taine [1865] ; GLLF (vivre sur le pays), 1893, Dict. gén.
v. 1490 - «D'autre part vindrent en ayde dudict duc le duc de Nemours, le conte d'Armignac, le seigneur d'Albret, avec grant nombre de gens [...]. Le grand nombre estoit assez mal empoint, car ilz n'avoyent point de payement et failloit qu'ilz vesquissent sur le peuple.» Ph. de Commynes, Mémoires, I, 18 (Champion, 1924-25) - P.E.
vouloir vivre, vouloir-vivre n.m. PSYCHOL. - TLF, cit. Martin du Gard, 1936 ; GLLF, av.1945, Valéry ; GR[85], cit. Perrein, 1978 ; Lex.[79], DMC, ø d.
1913 - «La libido devient ainsi l'équivalent du 'vouloir vivre' de Schopenhauer, de l''énergie' d'Ostwald, de l''élan vital' de Bergson, etc., c'est-à-dire le principe fondamental dont tous les phénomènes observables dans le domaine de la vie (ou même du cosmos en général) ne sont que les manifestations indéfiniment variées, les transformations incessantes sur des plans différents.» Th. Flournoy, c.r. : Jung, in Arch. de psychol. , t.13, 197 - M.C.
1916 - Ch. Baudoin, Arch. de psychol.
vouloir-vivre n.m. PSYCHOL. - DDL 29, 1913 ; TLF, cit. Martin du Gard, 1936 ; GLLF, av.1945, Valéry ; GR[85], cit. M. Perrein, 1978 ; DMC, ø d.
1897 - «[...] la conception que Wagner s'était faite du monde et de l'homme : Clairvoyance par la Douleur, Rédemption par la négation du vouloir-vivre, Régénération par l'Universel Amour [...]» P. Dukas, in La R. hebdomadaire, n° 17, 27 mars, 557 - P.E.
être-ensemble n.m. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1975 - «'Jaxlé' [un film] montre comment les cultures africaines traditionnelles valorisent le groupe, la solidarité, la chaleur communautaire aux dépens de l'individu. Exister, pour certains, c'est être dans la lignée et dans le groupe, non pas isolé, mais relié aux ancêtres et aux autres. C'est renoncer à l'être individuel, particulier, compétitif, égoïste, agressif, conquérant, pour l''être ensemble' [...]» Le Monde, 10 déc., 23 - AFC
1981 - «Mais il ne sert à rien de craindre ainsi les mots : n'en demeurent pas moins les problèmes - ici, la nécessité, sous une forme ou une autre, de penser 'l'être-ensemble'. Novalis, autrefois, eut le génie, dans sa théorie du conte, de dire que le peuple, au fond, cela n'existe pas, ou plutôt qu'il est une image, où inscrire le rêve d'une communauté éthique des hommes - autrement dit, qu'une communauté, cela ne se décide pas par des lois et des codes, et qu''être ensemble' pourrait se dire d'abord une manière commune de rêver.» M. Le Bris, in Le Nouv. Observateur, 2 févr., 81 - AFC
1981 - «Un 'être-ensemble' à la substance indéfiniment approfondissable, entouré du même halo de ferveur, pourvu de la même saveur à la fois indéfinie et inépuisable que le rapport traditionnel à Dieu.» M.-C. Betbeder, in Le Monde dimanche, 22 nov., V - AFC
1986 - «A l'insistance de Michel Deguy à dire : 'l'effet poétique provoque un 'être-comme', un 'être-proche', un 'être-ensemble', devrait peut-être s'ajouter une autre insistance : en regard des choses, l'effet artistique provoque l'émerveillement-angoisse de ce que je nommerais, mimant les expressions de Michel Deguy, leur 'être-là'.» M. Le Bot, c.r. : M. Deguy, Brevets, in La Quinzaine littéraire, n° 464, 1er juin, 16 - K.G.
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