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acier (gris -) loc. adj. COULEUR - PR[77], ø d ; absent TLF.
1846 - «Robe de taffetas gris acier [...]» Le Moniteur de la mode, 10 avr., 3b - M.C.E.
1850 - «Il y a de charmantes étoffes [...] à ramages sur un fond de couleur : vert sur noir, groseille sur fond gris acier [...]» Journ. des demoiselles, avr., 119b (Bruxelles) - M.C.E.
besace (hériter de la - saint Jean) loc. verb. non conv. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1614 - «[...] accostez vous de coquins vous heriterez de la bezace S. Iean, quand i'en viendray là ce sera alors qu'a bon escient ie ioüeray a quitte & a double, nous ne pouuons rien perdre au payement depuis leur arriuee [...]» Discours véritable des propos tenus entre deux marchandes du Palais, 5 (Du Brueil) - P.E.
beurre de saint Cosme loc. nom. m. PHARM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1649 - «beurre de saint Cosme : onguent dont sont frottez ceux qui passent par l'étamine [...]» Richer, L'Ovide bouffon, ou les Métamorphoses burlesques, II, 23 (Quinet) - F.N.
biche (ventre de -) loc. adj. COULEUR - R, cit. Retz ; L, GLLF, PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1609 - «Les filles aiment l'Isabelle, / Ventre de biche, ou de pucelle, / Voulant inferer par cela / Qui n'ont jamais fait la la la.» Sigogne, La Petite bourgeoise, in Sigogne, Oeuvres satyriques, 264 (Bibl. des Curieux) - P.E.
Compl.FEW (14, 251a) (D'Aub.)
*1617 - «[...] bous philosophez sur les vas de chausses de la Cour, sur un vlu Turquoise, un orenzé, [...] minime, tristamie, vantre de biche ou de Nonains, si bous boulez [...]» D'Aubigné, Avantures du baron de Faeneste, in D'Aubigné, Oeuvres, I, ii, 679-80 (Gallimard) - P.E.
biche (ventre de -) loc. adj. COULEUR - DDL 15 et TLF (adj. ou n.), 1609, Sigogne ; FEW (14, 251a), D'Aub. ; R, cit. Retz ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
Au 19e - L ("ventre de la couleur de celui de la biche"), ø d. 1898 - «[...] collet et gilet ventre de biche, culotte bleue.» La Vie au grand air, 1er nov., 173c - G.S.
blond-gris adj. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF. n.m. : TLF, cit. Maupassant, 1882 ; GLLF, ø d
1941 - «[...] il [L. de Carneilhan] contracta ses narines comme faisait sa soeur, et il lui ressembla, blond-gris, l'oeil bleu, encore davantage.» Colette, Julie de Carneilhan, 9 (Fayard) - A.Ré.
brosser le ventre (se -) loc. verb. arg. , non conv. ÉVÉN. "se passer, se priver de qqch." - DArg., 1867, Delv. ; BEI, 1872 ; TLF (cit.), DFNC, Zola, 1877 ; FEW (14, 248b), 1881, Rigaud ; DEL, v. 1880 ; GLLF, GR[85], ø d.
• se le brosser
Corr.BEI (même texte, 1828 ; se la brosser)
1829 - «- [...] Quand on est désargenté on se le brosse, ou l'on prend un litre, et l'on ne va pas se taper un souper à l'oeil (à crédit).» Vidocq, Mém., 3, 146 (Tenon) - P.R.
coeur (mettre du - au ventre) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - BEI, 1574 ; TLF, cit. Chateaub. ; GLLF, GR[85], DEL, ø d mettre le - : FEW (2, 1175a), DEL, 1574 ; L, TLF, ø d
*1604 - «[...] il vous veut mettre du coeur au ventre, luy qui n'a que le poulmon [...]» La Response de maistre Guillaume au Soldat fr., 13 (s.l., 1605) - P.E.
*1662 - «CRISPIN. Je vous suis. Priez Dieu pour moy. OCTAVE. Quelqu'un vient. Que faisois-tu ? Rentre ! CRISPIN. Je me mettois du coeur au ventre.» R. Poisson, Le Baron de la Crasse et L'Après-soupé des auberges, 112 (Nizet, STFM) - P.E.
corps gris loc. nom. m. PHYS. - GR[85], ø d.
1900 - «Un tel corps est appelé un corps gris si, par la réflexion, il fait varier seulement quantitativement et non pas qualitativement l'en semble des longueurs d'onde incidentes.» R. Dongier et M. Lamotte, trad. : O. Lummer, in Congrès intern. de phys., Paris, 1900, t.2, 51 (Gauthier-Villars) - P.P.
damner un saint (il ferait -) loc. phrast. CARACT. - R, cit. Balzac ; TLF, cit. Moselly, 1907 ; DG, GLLF, ø d.
• il ferait damner un singe plais. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «à force d'patience, suis arrivé à en faire une personne presque naturelle. Autrefois, aurait fait damner un singe, comme on dit.» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 578 (s.l.n.d.) - G.S.
dé-Saint-Simonisé adj. Anthroponymesur Saint-Simonplais. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1831 - «Sainte-Beuve est revenu de Bruxelles, tout à fait dé-saint-Simonisé.» Quinet, Let. à sa mère, 27 mai, 198, in Sainte-Beuve, Corresp., I, 220 - P.W.
découvrir saint Pierre pour couvrir saint Paul loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - FEW (2, 1142b), 1690, Fur. ; TLF, cit. Acad., 1932 fin. : FEW, 1549, Est.
1609 - «Par sainct Picot vous auez rencontré, ceste Traite est la retraite de tout désordre, c'est decouurir S. Pierre pour couurir S. Paul, que de donner vingt sols pour en oster dix [...]» Suitte des rencontres de M. Guillaume en l'autre monde, 41 (Ramier) - P.E.
1640 - «Descouurir S. Pierre pour couurir S. Paul .i. desrober à l'vn pour donner à l'autre. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 154 (Slatkine) - P.E.
escalier à vis Saint Gilles loc. nom. m. ARCHIT. - ø t. lex. réf. - FEW (14, 559a), O. de Serres ; TLF, cit. Daudet, 1876 ; L, DG, GLLF (- en -), PR[73], ø d.
1873 - «Escalier à vis Saint Gilles ; die stufenlose Treppe auf steigendem Gewölbe, romanische Treppe ; Stairs upon a rising vault.» Tolhausen, Dict. technologique fr.-all.-angl., 359 (Tauchnitz) - P.E.
faub. Saint-Germe adj. abrév. de faubourg Saint-Germainnon conv. VALEUR "distingué" - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1901 - «Moi, j'suis pas faub. Saint-Germe et j'fous mon poing su' la gueule à celui qui veut s'payer ma poire.» Bruant, L'Arg. au XXe siècle , (s.v. distingué) - K.G.
Faubourg-Saint-Germanesque adj. Toponymesur Faubourg Saint-GermainHIST. MOEURS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1834 - «Elle consolidait ainsi sa réputation de vertu, tout en s'amusant des secrets d'autrui, sans laisser pénétrer les siens. Néanmoins, après deux mois d'assiduités, elle eut, au fond de l'âme, une sorte de peur vague en voyant que monsieur de Montriveau ne comprenait rien aux finesses de la coquetterie Faubourg-Saint-Germanesque, et prenait au sérieux les minauderies parisiennes.» Balzac, La Duchesse de Langeais, in Balzac, Hist. des Treize, 259 (Garnier, 1956) - TGLF
feutre (gris -), feutre (gris--) loc. adj. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1846 - «Voici une charmante nouveauté [...], c'est un chapeau de paille d'Italie cousue, couleur gris-feutre, doublé de rose, et orné d'une chicorée de pou-de-soie rose et gris-feutre ; [...] Si au rose vous préférez le bleu, cette couleur se marie également bien avec le gris-feutre .» Journ. des demoiselles, juin, 187b (Bruxelles) - M.C.E.
1849 - «Venait ensuite une redingote montante [...] en taffetas gris feutre [...]» Le Moniteur de la mode, 30 août, 113b - M.C.E.
1936 - «gris feutre [...]» E. Séguy, Code universel des couleurs, numéro 232 (Lechevalier) - M.C.E.
fumée (gris -) loc. adj. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1909 - «Jupes princesses. Le premier modèle en cachemire gris fumée [...]» La Mode illustrée, 25 juill., 348b - M.C.E.
1925 - «[...] un ensemble volontairement austère et héraldique, fait d'une jupe et d'un golf de crêpe gris fumée [...]» Gazette du bon ton, 7e année, numéro 6, janv., 266-7 - M.C.E.
fumée (gris -) loc. nom. m. COULEUR - absent TLF.
Add.DDL
*1926 - «[En ce qui concerne les bas] nous aimerons le gris fumée et le loutre, avec les robes bleues ou noires.» Femina, mai, 8 - M.C.E.
fumée (gris -) loc. adj. COULEUR - DDL 16, 1909, La Mode ill. ; absent TLF.
1821 - «Je désirerois assortir ce florence gris-fumée, dit Mme G..., en montrant un échantillon dans le magasin de ..... [...] Aux nuances vert roseau, emma, gris fumée, flamme de punch, dont nous avons parlé, il faut ajouter les couleurs alezan doré, aile de mouche (sorte de gris) et canelle.» Journ. des dames et des modes , numéro 59, 25 oct., 466 et numéro 61, 5 nov., 488 - P.E.
gris n.m. OENOL. - TLF, cit. H. Bazin, 1954 ; GR[85], ø d adj. : FEW (16, 83b), TLF, GR[85], 1690, Fur. ; GLLF, cit. Giraudoux ; L, ø d
1653 - «Il est midy, ça plaçons nous, / Ces bouteilles ont bonne mine, / Garçon, mets nous à part, & ce gris, & ce doux.» Les Ragousts, in Poésies choisies, I, 230 (5e éd., Sercy) - P.E.
gris acier loc. adj. COULEUR - DDL 16, 1846, le Moniteur de la mode ; GR[85], ø d ; absent TLF.
• gris d'acier - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1830 - «[...] quelquefois l'épithète est un terme de comparaison ; ainsi on dit blanc de neige, blanc de lait, blanc d'argent, etc. ; gris de plomb, gris d'acier, gris de cendre [...]» Beudant, Traité élémentaire de minéralogie, I, 288 (Verdière) - P.E.
1848 - «L'arsenic est solide, gris d'acier, volatil au rouge [...] des cristaux octaédriques très-durs, gris d'acier, d'oxide de chrôme [...]» Allain, Traité de chimie élémentaire , 142 et 243 (Baillière) - P.E.
gris aimant loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «[...] la nuance est choisie parmi cette brillante palette des teintes nouvelles où l'on trouve les rouges amaranthe, muscat, corinthe, pourpier ; les gris cigogne, ortolan, éléphant, airain, aimant ; les bleus roy, douanier, gabier ; les verts cèdre, fougère, écorce, serpolet, lotus ; les bruns dattier, castor, marmotte, feuille-morte, maryland ; et les teintes rouille, faisan, malvoisie, dont les tons riches et chauds s'allient à merveille avec la dentelle et la fourrure.» La Mode illustrée, 606 - A.Ré.
gris airain loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «[...] la nuance est choisie parmi cette brillante palette des teintes nouvelles où l'on trouve les rouges amaranthe, muscat, corinthe, pourpier ; les gris cigogne, ortolan, éléphant, airain, aimant ; les bleus roy, douanier, gabier ; les verts cèdre, fougère, écorce, serpolet, lotus ; les bruns dattier, castor, marmotte, feuille-morte, maryland ; et les teintes rouille, faisan, malvoisie, dont les tons riches et chauds s'allient à merveille avec la dentelle et la fourrure.» La Mode illustrée, 606 - A.Ré.
gris aluminium loc. adj. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1895 - «Chapeau de paille blanche à large noeud de velours héliotrope et ailes de goura gris-aluminium.» L'Illustration, 7 sept., 199a - P.E.
gris ardoise loc. nom. m. COULEUR - FEW (25, 154b ; indic. gramm. ?), 1891, Dict. gén. ; TLF, GR[85], ø d.
1874 - «(mêlant des teintes connues à quelques autres tout à fait neuves) les [...] gris de fer, gris ardoise, gris mode, écru [...]» Mallarmé, La Dernière mode, in Mallarmé, Oeuvres complètes, 781 (Gallimard, 1965) - TGLPF
gris ardoise loc. adj. COULEUR - DDL 40, 1874, Mallarmé ; FEW (25, 154b), DHR, 1891 ; TLF, ø d.
1790 - «[...] j'ai effectivement apperçu ces trois personnages ; M. le duc d'Orléans étoit en chenille gris ardoise [...]» Suite de la procédure criminelle instruite au Châtelet de Paris, II, 47 (Baudouin) - P.E.
gris argent loc. adj. COULEUR - GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1902 - «[...] nos préférences iraient aux couleurs suivantes : feuille de rose, rose ibis, fil de la Vierge (gris pâle), gris vapeur, gris argent, gris mouette, opale, astre (vert d'eau bleuté), bleu poème (extrêmement pâle), algue marine, Nil, Champagne, ambre (gris poussière), bleu lin, pervenche, crême, blanc. N'oublions pas le jaune maïs [...]» La Mode illustrée, 521 - A.Ré.
gris brouillard loc. adj. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1886 - «Robe en crépon gris brouillard [...] La jupe, faite en faille gris brouillard, est garnie d'un volant plissé en crépon de la même couleur [...] La tunique, faite en crépon gris brouillard [...]» La Mode illustrée, 181-2 - A.Ré.
gris brume loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «Les gris, destinés aux costumes solides et pratiques, sont les gris éléphant, cyclone, Vulcain, loup-garou (très foncés) ; puis, les gris perle noire, étain, âtre, brume [...] Ibsen, Pornic (bleuté) [...] chinchilla [...]» La Mode illustrée, 470 - A.Ré.
gris chinchilla loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «Les gris, destinés aux costumes solides et pratiques, sont les gris éléphant, cyclone, Vulcain, loup-garou (très foncés) ; puis, les gris perle noire, étain, âtre, brume [...] Ibsen, Pornic (bleuté) [...] chinchilla [...]» La Mode illustrée, 470 - A.Ré.
gris cigogne loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «[...] la nuance est choisie parmi cette brillante palette des teintes nouvelles où l'on trouve les rouges amaranthe, muscat, corinthe, pourpier ; les gris cigogne, ortolan, éléphant, airain, aimant ; les bleus roy, douanier, gabier ; les verts cèdre, fougère, écorce, serpolet, lotus ; les bruns dattier, castor, marmotte, feuille-morte, maryland ; et les teintes rouille, faisan, malvoisie, dont les tons riches et chauds s'allient à merveille avec la dentelle et la fourrure.» La Mode illustrée, 606 - A.Ré.
gris complot loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1901 - «[...] la teinte 'Oyster', joli gris-vert, très fin, très doux, qui fait littéralement fureur ; puis toute la gradation des gris qui nous font passer par le 'gris complot', le plus sombre de tous [...] le 'gris ouragan', le 'gris orage', le 'gris nuage', pour venir mourir dans les douceurs exquises du gris perle et du gris argent.» La Mode illustrée, 570 - A.Ré.
gris cyclone loc. adj. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «Les gris, destinés aux costumes solides et pratiques, sont les gris éléphant, cyclone, Vulcain, loup-garou (très foncés) ; puis, les gris perle noire, étain, âtre, brume [...] Ibsen, Pornic (bleuté) [...] chinchilla [...]» La Mode illustrée, 470 - A.Ré.
gris fer n.m. COULEUR - GR[85], cit. Zola, 1887 ; FEW (16, 80b), TLF, ø d.
• gris de fer - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1696 - «[...] car elle [la lune] devient rouge, cendrée, d'un gris de fer, bleuastre, ou tirant sur le jaune, de manière qu'elle semble sentir elle-mesme sa défaillance, et donner des marques de ses differentes passions.» Le Père Le Comte, Nouv. mémoires sur l'état présent de la Chine, 472 - FXT
1821 - «Elle [la plombagine] est en morceaux gris de plomb ou gris de fer, d'un brillant métallique, informes ou d'une texture schisteuse ondulée, tachant fortement et avec facilité.» J.B. Kapeler et J.B. Caventou, Man. des pharmaciens et des droguistes, t. 2, 553 - FXT
1832 - «[...] nos uniformes gris de fer à boutons dorés, nos culottes courtes, nous donnaient une tournure si disgracieuse, que le fini des proportions de Lambert et sa morbidesse ne pouvaient s'apercevoir qu'au bain.» Balzac, Louis Lambert, 110 - FXT
gris fer n.m. COULEUR - GR[85], cit. Zola, 1887 ; FEW (16, 80b), TLF, ø d.
1883 - «C'était une mer montante de teintes neutres, de tons sourds de laine, les gris fer, les gris jaunes, les gris bleus, où éclataient çà et là des bariolures écossaises, un fond rouge sang de flanelle.» Zola, Au Bonheur des Dames, ch. 4, 122 (Charpentier)paru déjà en 1883 dans Gil Blas - R.R.
1884 - «Lentement, il tria, un à un, les tons. Le bleu tire aux flambeaux sur un faux vert ; s'il est foncé comme le colbalt et l'indigo, il devient noir ; s'il est clair, il tourne au gris ; s'il est sincère et doux comme la turquoise, il se ternit et se glace. A moins donc de l'associer, ainsi qu'un adjuvant, à une autre couleur, il ne pouvait être question d'en faire la note dominante d'une pièce. D'un autre côté, les gris fer se renfrognent encore et s'alourdissent ; les gris de perle perdent leur azur et se métamorphosent en un blanc sale [...].» Huysmans, À rebours, 18 - FXT
gris feutre loc. adj. COULEUR - absent TLF.
Add.DDL 16 (1846)
*1905 - «[...] quelques teintes plus tranquilles [...] ce sont les couleurs aveline, gris feutre, améthyste, réséda, bois, faisan, thibet, amande, mordoré, prune nouveau.» La Mode illustrée, 122 - A.Ré.
gris fumée loc. adj. COULEUR - DDL 16, 1909, La Mode illustrée ; absent TLF.
1901 - «Le 'trotteur', très simple, tirant toute son élégance de la correction de sa coupe, se fera en serge, en cheviotte, en homespun, choisis dans des teintes neutres, plutôt foncées : marine, gris fumée, gris acier, gris marengo [...]» La Mode illustrée, 441 - A.Ré.
gris glaive loc. adj. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1907 - «[...] parmi les teintes suivantes : fauvette, gazelle (beige), Suède ; héliotrope, vieux rouge, bleu lavé, gris fumée, gris glaive ; bois de rose, praline ; vert amandier, Malmaison (réséda), dryade (vert bleuté).» La Mode illustrée, 98 - A.Ré.
gris Ibsen loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «Les gris, destinés aux costumes solides et pratiques, sont les gris éléphant, cyclone, Vulcain, loup-garou (très foncés) ; puis, les gris perle noire, étain, âtre, brume [...] Ibsen, Pornic (bleuté) [...] chinchilla [...]» La Mode illustrée, 470 - A.Ré.
gris loup-garou loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «Les gris, destinés aux costumes solides et pratiques, sont les gris éléphant, cyclone, Vulcain, loup-garou (très foncés) ; puis, les gris perle noire, étain, âtre, brume [...] Ibsen, Pornic (bleuté) [...] chinchilla [...]» La Mode illustrée, 470 - A.Ré.
gris marengo loc. adj. COULEUR - absent TLF.
Add.DDL 5 (1837, Musée des modes)
*1901 - «Le 'trotteur', très simple, tirant toute son élégance de la correction de sa coupe, se fera en serge, en cheviotte, en homespun, choisis dans des teintes neutres, plutôt foncées : marine, gris fumée, gris acier, gris marengo [...]» La Mode illustrée, 441 - A.Ré.
gris mouette loc. adj. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1902 - «[...] nos préférences iraient aux couleurs suivantes : feuille de rose, rose ibis, fil de la Vierge (gris pâle), gris vapeur, gris argent, gris mouette, opale, astre (vert d'eau bleuté), bleu poème (extrêmement pâle), algue marine, Nil, Champagne, ambre (gris poussière), bleu lin, pervenche, crême, blanc. N'oublions pas le jaune maïs [...]» La Mode illustrée, 521 - A.Ré.
gris noisette, gris-noisette adj. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1782 - «A VENDRE ... un lit complet de damas gris noisette, très frais, avec deux bergères, 4 fauteuils [...]» Annonces, affiches et avis divers, 8 oct., in Havard, Dict. , (s.v. noisette) - M.C.E.
gris noisette, gris-noisette n.m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1850 - «La paille noire ne convient plus que pour les uniformes de pensionnaires ; celle que l'on veut employer pour les mauvais jours de l'hiver se transforme en gris, depuis le gris-souris, gris-noisette, jusqu'au gris cendré [...]» Journ. des demoiselles, janv., 26b (Bruxelles) - M.C.E.
gris nuage loc. nom. m. COULEUR - TLF, cit. Le Point, 1980.
1901 - «[...] la teinte 'Oyster', joli gris-vert, très fin, très doux, qui fait littéralement fureur ; puis toute la gradation des gris qui nous font passer par le 'gris complot', le plus sombre de tous [...] le 'gris ouragan', le 'gris orage', le 'gris nuage', pour venir mourir dans les douceurs exquises du gris perle et du gris argent.» La Mode illustrée, 570 - A.Ré.
gris orage loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1901 - «[...] la teinte 'Oyster', joli gris-vert, très fin, très doux, qui fait littéralement fureur ; puis toute la gradation des gris qui nous font passer par le 'gris complot', le plus sombre de tous [...] le 'gris ouragan', le 'gris orage', le 'gris nuage', pour venir mourir dans les douceurs exquises du gris perle et du gris argent.» La Mode illustrée, 570 - A.Ré.
gris ortolan loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «[...] la nuance est choisie parmi cette brillante palette des teintes nouvelles où l'on trouve les rouges amaranthe, muscat, corinthe, pourpier ; les gris cigogne, ortolan, éléphant, airain, aimant ; les bleus roy, douanier, gabier ; les verts cèdre, fougère, écorce, serpolet, lotus ; les bruns dattier, castor, marmotte, feuille-morte, maryland ; et les teintes rouille, faisan, malvoisie, dont les tons riches et chauds s'allient à merveille avec la dentelle et la fourrure.» La Mode illustrée, 606 - A.Ré.
gris ouragan loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1901 - «[...] la teinte 'Oyster', joli gris-vert, très fin, très doux, qui fait littéralement fureur ; puis toute la gradation des gris qui nous font passer par le 'gris complot', le plus sombre de tous [...] le 'gris ouragan', le 'gris orage', le 'gris nuage', pour venir mourir dans les douceurs exquises du gris perle et du gris argent.» La Mode illustrée, 570 - A.Ré.
gris perle loc. adj. COULEUR - FEW (8, 254a), GLLF, TLF, DHR, 1671, Pomey.
• gris de perle, gris de perles - FEW (8, 254a), GLLF, TLF, 1669, Widerhold ; GR[85], cit. Gautier.
1637 - «Item un petit habit de satin gris de perles chamarré et passement d'argent et soye nacarat [...]» Inventaire après décès, in S.W. Deierkauf-Holsboer, Le Théâtre du Marais, I, 164 (Nizet) - P.E.
gris platine loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF. platine : GLLF, 1962 ; GR[85], ø d
1902 - «[...] le vert roseau [...] le vert palmier [...] les deux beaux rouges, cramoisi et grenadier [...] le violet évêque, et deux nuances délicieuses, de demi-teinte, volubilis et centaurée [...] le bleu de Sèvres, le gris platine, le vert cosaque (presque noir), le bleu capote ; les teintes castor, lièvre, feutre, mordoré, oyster, très en faveur en ce moment.» La Mode illustrée, 586 - A.Ré.
gris plomb loc. nom. m. COULEUR - TLF (gris de plomb), ø d.
1907 - «Parmi les nuances nouvelles [...] : menthe (vert pâle), aveline (l'ancien rose prâline), Silène (vieux rose pâle), récif (beige brun), buffle (marron) ; les verts rainette, gui ; les gris taupe, raton, plomb.» La Mode illustrée, 343 - A.Ré.
gris Pornic loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «Les gris, destinés aux costumes solides et pratiques, sont les gris éléphant, cyclone, Vulcain, loup-garou (très foncés) ; puis, les gris perle noire, étain, âtre, brume [...] Ibsen, Pornic (bleuté) [...] chinchilla [...]» La Mode illustrée, 470 - A.Ré.
gris ramier loc. adj. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• gris de ramier - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1690 - «Couleur qui est entre le blanc et le noir [...] gris de ramier, couleur d'ardoise.» Furetière, Dict. , (s.v. gris) - TGLF
gris ramier loc. adj. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1906 - «Pour les toilettes élégantes [...] : gris ramier, raisin de corinthe, marron, rouge Vésuve, rouge brique, rose praline, vert perruche, bleu Nattier, bleu lavande, pour la ville [...]» La Mode illustrée, 110 - A.Ré.
gris rat loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF. gris de rat : FEW (16, 80b), 1690, Fur.
1904 - «[...] citons le gris argent, les nuances 'seigle de Touraine', moutarde [...] le 'gris rat', le vert pin, les roses bruyère et praline ; les teintes opale, orchidée, pruneau, poivre, puce, marron d'Inde, carmélite [...] mandarine, rouge, saumon, cuir [...]» La Mode illustrée, 185-6 - A.Ré.
gris raton loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1907 - «Parmi les nuances nouvelles [...] : menthe (vert pâle), aveline (l'ancien rose prâline), Silène (vieux rose pâle), récif (beige brun), buffle (marron) ; les verts rainette, gui ; les gris taupe, raton, plomb.» La Mode illustrée, 343 - A.Ré.
gris russe loc. adj. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1883 - «Chapeau en paille gris russe [...]» Les Modes de la saison, 221 - A.Ré.
gris souris loc. nom. m. COULEUR - FEW (16, 80b), 1932, Acad. ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1850 - «La paille noire ne convient plus que pour les uniformes de pensionnaires ; celle que l'on veut employer pour les mauvais jours de l'hiver se transforme en gris, depuis le gris-souris, gris-noisette, jusqu'au gris cendré [...]» Journ. des demoiselles, janv., 26b (Bruxelles) - M.C.E.
gris souris loc. adj. COULEUR - TLF (gris de souris), cit. Balzac, 1837 ; GLLF, 1932, Acad. ; R, cit. Romains [1932] ; PR[77], ø d.
1909 - «[...] costume [...] en cachemire gris souris [...]» La Mode illustrée, 3 oct., 460 - M.C.E.
1925 - «En gros crêpe gris-souris brodé argent est cette robe d'après-midi.» Eve, 6 déc., 8 - M.C.E.
gris taupe loc. nom. m. COULEUR - DDL 16, 1909, La Mode illustrée ; absent TLF.
1907 - «Parmi les nuances nouvelles [...] : menthe (vert pâle), aveline (l'ancien rose prâline), Silène (vieux rose pâle), récif (beige brun), buffle (marron) ; les verts rainette, gui ; les gris taupe, raton, plomb.» La Mode illustrée, 343 - A.Ré.
Cf. taupe
gris vapeur loc. adj. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1902 - «[...] nos préférences iraient aux couleurs suivantes : feuille de rose, rose ibis, fil de la Vierge (gris pâle), gris vapeur, gris argent, gris mouette, opale, astre (vert d'eau bleuté), bleu poème (extrêmement pâle), algue marine, Nil, Champagne, ambre (gris poussière), bleu lin, pervenche, crême, blanc. N'oublions pas le jaune maïs [...]» La Mode illustrée, 521 - A.Ré.
gris Vulcain loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «Les gris, destinés aux costumes solides et pratiques, sont les gris éléphant, cyclone, Vulcain, loup-garou (très foncés) ; puis, les gris perle noire, étain, âtre, brume [...] Ibsen, Pornic (bleuté) [...] chinchilla [...]» La Mode illustrée, 470 - A.Ré.
gris âtre loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «Les gris, destinés aux costumes solides et pratiques, sont les gris éléphant, cyclone, Vulcain, loup-garou (très foncés) ; puis, les gris perle noire, étain, âtre, brume [...] Ibsen, Pornic (bleuté) [...] chinchilla [...]» La Mode illustrée, 470 - A.Ré.
gris éléphant loc. nom. m. COULEUR - DDL 16 (adj.), 1909, La Mode illustrée ; absent TLF.
1903 - «Les gris, destinés aux costumes solides et pratiques, sont les gris éléphant, cyclone, Vulcain, loup-garou (très foncés) ; puis, les gris perle noire, étain, âtre, brume [...] Ibsen, Pornic (bleuté) [...] chinchilla [...]» La Mode illustrée, 470 - A.Ré.
1905 - «[...] la nuance est choisie parmi cette brillante palette des teintes nouvelles où l'on trouve les rouges amaranthe, muscat, corinthe, pourpier ; les gris cigogne, ortolan, éléphant, airain, aimant ; les bleus roy, douanier, gabier ; les verts cèdre, fougère, écorce, serpolet, lotus ; les bruns dattier, castor, marmotte, feuille-morte, maryland ; et les teintes rouille, faisan, malvoisie, dont les tons riches et chauds s'allient à merveille avec la dentelle et la fourrure.» La Mode illustrée, 606 - A.Ré.
Cf. éléphant
gris étain loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «Les gris, destinés aux costumes solides et pratiques, sont les gris éléphant, cyclone, Vulcain, loup-garou (très foncés) ; puis, les gris perle noire, étain, âtre, brume [...] Ibsen, Pornic (bleuté) [...] chinchilla [...]» La Mode illustrée, 470 - A.Ré.
gris-acier adj. COULEUR - GR[85], ø d ; absent TLF.
Add.DDL 16 (1846, Moniteur de la mode)
*1870 - «Costume en popeline de soie gris-acier.» La Mode illustrée, 44, Légende - A.Ré.
*1901 - «Le 'trotteur', très simple, tirant toute son élégance de la correction de sa coupe, se fera en serge, en cheviotte, en homespun, choisis dans des teintes neutres, plutôt foncées : marine, gris fumée, gris acier, gris marengo [...]» La Mode illustrée, 441 - A.Ré.
gris-bleu, gris bleu n.m. COULEUR - GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1620 - «Comme quand par les bois quelqu'un presse en marchant un serpent non preveu sous l'herbe se cachant : il fuit palle de crainte aussi tost qu'il l'advise, les yeux rouges du feu que sa colere attise, se dresser contremont, horriblement siffler, et son cou de gris-bleu superbement enfler.» J. Bertaut, Les Oeuvres poétiques, 338-9 - FXT
gris-bleu, gris bleu n.m. COULEUR - GLLF, TLF, GR[85], ø d.
Au 19e : 1835 - «[...] dans les espaces larges et fréquents que ces arbres divers laissent à nu sur les pentes des collines, des bancs de roches blanchâtres, et plus souvent d'un gris bleu, percent la terre et se montrent au soleil, comme les muscles vigoureux d'une forte charpente humaine, qui s'articulent plus en saillie dans la vieillesse, et semblent prêts à percer la peau qui les enveloppe [...].» Lamartine, Souv. d'un voy. en Orient, 304 - FXT
1850 - «Pour avoir une épreuve de teinte noire, par exemple, après le fixage à l'hyposulfite, il faut que les parties foncées soient au ton sépia et les parties qui doivent former les blancs au gris-bleu en les retirant de dessous le châssis, afin de réparer la perte de ton que donne l'hyposulfite.» G. Le Gray, Traité pratique de la photographie sur papier et sur verre, 20 - FXT
1883 - «C'était une mer montante de teintes neutres, de tons sourds de laine, les gris fer, les gris jaunes, les gris bleus, où éclataient çà et là des bariolures écossaises, un fond rouge sang de flanelle.» Zola, Au Bonheur des Dames, ch. 4, 122 (Charpentier)paru déjà en 1883 dans Gil Blas - R.R.
gris-bleu, gris bleu adj. COULEUR - GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1842 - «[...] mais, arrachées de la terre, exploitées et taillées, elles [les roches de la Meuse] se métamorphosent en cet odieux granit gris bleu dont toute la Belgique est infestée.» V. Hugo, Le Rhin. Let. à un ami, 56 - FXT
1843 - «[...] le ton gris-bleu de ces roches augmentait encore la singularité de la perspective [...].» Th. Gautier, Voy. en Espagne, 101 - FXT
1850 - «Elle devint un moment gaie, d'une gaîté douce comme le joli temps voilé gris-bleu qui nous favorisait [...].» J. Michelet, Journ. 1849-1860, sept., t. 2, 129 - FXT
1858 - «[...] -sur l'autel, un Christ en bois, mal sculpté, gris-bleu de ton, et qui fut doré autrefois, avec la très ridicule et indécente jaquette blanche que les espagnols donnent à leurs Christs.» Barbey d'Aurevilly, Memorandum (Quatrième), 104 - FXT
1860 - «La robe gris-bleu pâle, gants et brodequins de même couleur, une pèlerine de dentelle, la coiffure velours noir et or.» Barbey d'Aurevilly, Memorandum (Quatrième), avr., 517 - FXT
1874 - «Pour petits garçons de cinq à onze ans : costume en drap gris-bleu ou en velvetine noire, veste et gilet, puis pantalon boutonné sous le genou.» S. Mallarmé, La Dernière mode, 6 déc., 815 - FXT
1929 - «Un des ensembles de sport les plus réussis est en lainage gris-bleu.» L'Art vivant, mars, 261 - I.A.
gris-forain n.m. VITIC. - FEW (3, 704a ; grisforin ; rég.), ø d ; absent TLF.
*1861 - «Les cépages les plus recherchés pour la création des nouveaux vignobles sont la folle ou enrageat et le colombar, comme raisin blanc ; le balzac et le gris-, comme rouge.» E. Bouscasse, in Encycl. pratique de l'agriculteur, IV, col. 662 (Didot) - P.E.
gris-meunier n.m. OENOL. "vin de Loire" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1962 - «En vérité, le vin était presque pur, un 'gris-meunier' fruité, framboisé, avec ce rien d'amertume qui tout ensemble calmait la soif et redonnait l'envie de boire [...]» Genevoix, La Loire, Agnès et les garçons, 117 (Presses de la Cité) - A.Ré.
gris-nickel adj. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1897 - «Robe en sablé-étamine gris-nickel [...]» La Mode illustrée, 117 - A.Ré.
gris-roux adj. COULEUR - TLF (gris roux), cit. Colette, 1944.
1848 - «J'ai pour compagnon un gros chat gris-roux, à bandes noires transversales [...]» Chateaubriand, Mém. d'outre-tombe, IV, 164 (Flammarion) - TLF
gros-ventre n.m. rég. ICHTYOL. - FEW (14, 251a), GLLF, 1803, Boiste ; absent TLF.
1741 - P. Barrère, Essai sur l'hist. nat. de la France équinoxiale, 176 (Paris) - R. L. rom., 41, 231.
1759 - Aubert de La Chesnaye des Bois, Dict. raisonné et univ. des animaux, II, 348a - R. L. rom., 41, 231.
1775 - «GROS-VENTRE. C'est le nom qu'on donne à plusieurs poissons ronds ou Orbis, que l'on trouve dans l'île de Caïenne, et dont l'usage est assez dangereux.» Valmont de Bomare, Dict. raisonné univ. d'hist. nat.
herbe de Saint-Christophe loc. nom. f. BOT. "actée en épi" - TLF (s.v. actée), 1751, Encycl. ; FEW (2, 656a), 19e ; L, R, PR[77], ø d ; absent TLF.
1698 - «Herbe de saint Christophle [...]» N. Lémery, Traité universel des drogues, 193 (Paris) - R. L. rom., 42, 456.
herbe de Saint-Fiacre loc. nom. f. rég. BOT. - FEW (3, 488b), GR[85], ø d ; absent TLF.
1775 - «HERBE DE SAINT FIACRE. C'est l'herbe aux verrues.» Valmont de Bomare, Dict. raisonné univ. d'hist. nat.aussi dans : Nouv. dict. d'hist. nat., 1817 ; Complément Acad., 1842 ; La Châtre, 1854, etc. - TGLF
1899 - «J'aurais voulu savoir aussi le nom de cette grande quantité de plantes qui foisonnent chez nous ; je dis : leur nom français, car de nom patois, la plupart n'en ont pas, à ma grande surprise. Mais si je ne savais pas le nom de toutes, je les connaissais, au moins beaucoup, par leur forme, le moment de leur floraison, et puis par leurs qualités utiles ou nuisibles, comme, par exemple : l'herbe aux blessures ou plantain ; l'herbe aux chats, qui les met en folie ; l'herbe aux cors ; l'herbe du diable, pour les conjurations ; l'herbe aux engelures ; l'herbe à éternuer ; l'herbe à guérir les fièvres ; l'herbe aux fous ; l'herbe qui guérit la gale ; l'herbe aux gueux, ou clématite ; l'herbe aux ivrognes : ivraie en français ou virajo en patois ; l'herbe aux ladres ; l'herbe aux loups, qui est un poison ; l'herbe à soigner les humeurs froides ; l'herbe des sorciers, qui est la mandragore ; l'herbe à lait, pour les mères nourrices qui en manquent ; l'herbe de saint Fiacre, ou bouillon blanc ; l'herbe à tuer les poux ; l'herbe à chasser les puces ; l'herbe pour les panaris ; l'herbe de saint Roch, qu'on attache au joug, le jour de la bénédiction des bestiaux ; l'herbe à la teigne, ou bardane ; l'herbe aux verrues ; enfin, pour en finir, les cinq herbes de la Saint-Jean, dont on fait ces croix clouées aux portes des étables ; herbes qu'il ne faut pas oublier lorsqu'on veut réussir en quelque chose de conséquence.» Le Roy, Jacquou le Croquant, 361-2 (Livre de poche) - J.H.
herbe de Saint-Fiacre loc. nom. f. rég. BOT. - FEW (3, 488b), GR[85], ø d ; absent TLF.
• herbe Saint-Fiacre - L, ø d ; absent TLF.
1819 - «Herbe [...] - Saint-Fiacre. voy. Molène, bouillon blanc.» Boiste, Dict. - TGLF
herbe de Saint-Jacques loc. nom. f. BOT. "séneçon jacobée" - FEW (5, 11a ; herbe Saint-Jacques), 1546 ; GLLF, mil. 16e ; L, DG, R, Lex.[75], ND4, PR[77], TLF, ø d.
1543 - L. Fuchs, De Historia stirpium commentarii insignes [...] Scholiis [...] Plantarum uoces gallicas passim experimentibus, 297 verso (Paris) - R. L. rom., 42, 456.
herbe de Saint-Jean loc. nom. f. BOT. "armoise" - TLF (herbe Jehan), mil. 13e ; FEW (5, 48a ; herbe Joan), 14e ; G, FEW, GLLF, 1547, Est. ; L, ø d ; TLF, cit. Dévigne, 1942 ; GR[85], ø d.
1543 - «herbe de sainct Iehan [...]» L. Fuchs, De Historia stirpium commentarii insignes, 19 recto (Parisiis) - R. L. rom., 42, 456.
1544 - «herbe S. Iehan [...]» L. Duchesne, In Ruellium de Stirpibus Epitome, 12, 2 (Parisiis) - R. L. rom., 42, 456.
herbes (faire toutes les - de la Saint-Jean) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : employer tous les moyens" - BEI, mil.16e (?) ; absent TLF.
1640 - «[...] on y a fait toutes les Herbes de la S. Iean .i. on y a fait ou employé tous les remedes & toutes les inuentions possibles. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 270 (Slatkine) - P.E.
hérisson (avoir un - dans le ventre) loc. verb. US. ALIM. "fig. : être grand buveur" - BEI, 1640, Oudin ; absent TLF.
1627 - «J.B. Il est vray Mons. il est bon d'antidoter l'estomac de syrop vignolat contre le serein. P. Ho! quant à toy, tu as un herisson dans le ventre, s'il ne nage tousjours, il te pique.» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 94 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
jamais (à la fête de saint -) loc. adv. non conv. TEMPS - absent TLF
Compl.FEW (5, 495) (mêmes réf.)
v. 1562 - «Touchant a la dote, elle se paiera a la feste de S. Iamays.» F. Bonivard, Advis et devis de l'ancienne et nouvelle police de Genève, suivis des Advis et devis de noblesse, 256 (Impr. Fick) - P.E.
jaune gris loc. nom. m. MYCOL. "champignon" - FEW (4, 25b), 1845, Besch. ; absent TLF.
1790 - J.-J. Paulet, Traité des champignons, I, 571a (Paris) - R. L. rom., 44, 234.
Jean (saint - le rond) loc. nom. m. non conv. CORPS "fesses" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1745 - «Il [...] fait à l'ennemi l'affront / De lui montrer saint Jean le Rond ; / Id est son gros vilain postére, / Acte digne de vitupére [...]» [Fougeret de Monbron], La Henriade travestie, 113 (A Berlin) - P.E.
marengo (gris -) loc. nom. m. COULEUR - marengo : FEW (6/I, 320a), 1840 ; TLF, 1842, Compl. Acad. ; L, PR[72], ø d
1837 - «La petite redingote grise de Napoléon, après sa victoire de Marengo, fut appelée de ce nom : gris marengo ; la mode, dans ses annales, en a consigné le souvenir avec un respect religieux, et depuis, le gris marengo, comme le bleu, le noir, n'a cessé d'être la couleur favorite des Français.» Le Musée des modes, nov., 61a - M.H.
nuits-saint-georges n.m. Toponymepar méton. sur Nuits-Saint-Georges (Côte d'or)BOISSON VIN - GR[85] (s.v. vin), ø d ; absent TLF.
• vin de Nuits - ø t. lex. réf. ; absent TLF. nuits : DDL 21, 1785
1728 - «Les Vins de Nuis sont en grande reputation pour la durée & pour la santé. Nuis est une très petite ville a neuf mille de Beaune sur la route de Dijon [...]» Mr. Arnoux, Dissertation sur la situation de Bourgogne, 42 (Londres, Impr. S. Jallasson) - M.C.
oeil : avoir les yeux plus grands que le ventre loc. verb. CARACT. "fig. : voir trop grand" - TLF, 1580, Mont. ; L, ø d ; FEW (7, 312a), GLLF, 1878, Acad. ; DELF, cit. Flaubert ; PR[77], ø d.
*1604 - «Nous auons les yeux plus grands que le ventre, nous n'auons pas trente ans de vie, et nous pensons bastir vne fortune de mille.» V. d'Audiguier, La Philosophie soldade, 161-2 (Du Bray) - P.E.
ours gris loc. nom. m. MAMM. "ours à fourrure grise ; par méton., fourrure de cet animal" - GLLF, 1932, Lar. ; TLF, GR[85], ø d.
1828 - «Je vous envoye par la steam boat Josephine une boëte avec un ours gris que je vous prie de faire parvenir a mr. Astor, New York par la Nouvelle Orléan[s].» J. Rolette, Missouri Historical Society (St. Louis), The Chouteau Collection, 12 juin - TLFQ
1867 - «[...] comme le Loup-Cervier est un chef habile, qu'il a l'audace et la force indomptable de l'ours gris, il guidera ses frères dans le sentier de la guerre.» J. Marmette, "Charles et Eva", in Revue canadienne, t. 4, 108 (Montréal) - TLFQ
1869 - «L'Ours terrible ; L'Ours gris des voyageurs.» M. l'abbé Provancher, in Le Naturaliste canadien, vol. 1, n° 8, juill., 174 (Québec, Université Laval) - TLFQ
plat ventre loc. nom. m. NATATION - absent TLF.
Add.DDL 12 (1842)
*1844 - «Télémaque [...], au risque de donner ce qu'on appelle un plat ventre, en termes de natation, se jette du haut d'un praticable dans le sillage tracé par Mentor.» Th. Gautier, Hist. de l'art dramatique en France, 3, 252 - P.W.
plat-ventre n.m. NATATION "mauvais plongeon" - E, 1927 ; TLF (faire un plat), cit. Dupré, 1972.
1842 - «Un journal a paru s'étonner que M. le baron de K..., le représentant d'une cour du Nord, n'ait pu parvenir depuis quatre ans, malgré l'application la plus constante et la plus assidue, à piquer une tête, et en soit resté au plat-ventre. C'est la loi de la gravitation chez les diplomates ; le ventre emporte toujours la tête.» E. Briffault, Historiettes contemporaines, 31 août, 9 - P.E.
poussière (gris -) loc. nom. m. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1846 - «[...] les couleurs préférées pour les ombrelles sont le blanc, le vert-émeraude et le gris-poussière [...]» Journ. des demoiselles, juin, 188b (Bruxelles) - M.C.E.
1849 - «Avec les robes plus habillées, ils [les souliers] sont en soie noire ou assortis, lorsque cela est possible ; car avec une robe cerise, des souliers cerise seraient impossibles ; les nuances des souliers ne peuvent s'assortir qu'avec le gris-poussière, le gris-perle ou autres [...]» Journ. des demoiselles, août, 247a (Bruxelles) - M.C.E.
poussière (gris -) loc. adj. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1849 - «[pardessus] gris poussière [...]» Le Moniteur de la mode, 10 avr., 2a - M.C.E.
1849 - «Les bottines d'été seront gris-poussière, vertes et marron.» Journ. des demoiselles, juin, 184b (Bruxelles) - M.C.E.
prunelles de saint Julien loc. nom. f. plais. WW"boules de neige" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1606 - «[...] de telles prunelles de saint Iulian, ou plotes de neige si bien pestries, recuites, et si dures [...]» La Victoire du soldat fr., 10 (s.l.) - P.E.
pèlerin de saint Mathurin loc. nom. m. non conv. SANTÉ "fou" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1621 - «Ie ne doubte point LECTEUR, que quelques Pelerins de Sainct Mathurin [...] ne vomissent vn Ocean de calomnies, sur ses miennes Satyres [...]» Th. Sonnet de Courval, Les Satyres, 1ère part., 24 (Boutonné) - P.E.
1640 - «Pelerin saint Mathurin .i. vn fol.» Oudin, Curiositez fr., 406 (Slatkine) - P.E.
reconnaissance (avoir la - du ventre) loc. verb. non conv. RELAT. "être reconnaissant envers qui a nourri, a apporté son assistance matérielle" - BEI, 19e ; TLF, cit. Breton, 1928 [évoqué par DEL] ; GLLF, DHR, 20e.
• avoir la reconnaissance du polichinelle - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1895 - «- [...] Et puis... pour ce que ça nous rapporte ! - Le fait est ! - Ces gens n'ont même pas la reconnaissance du polichinelle...» A. Allais, Deux et deux font cinq, 459 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
saint (prêcher pour son -) loc. verb. non conv. CARACT. - FEW (9, 289a), GLLF, DELF, GR[85], 1823, Boiste ; TLF, cit. Borel, 1833 ; L, DG, Lex.[79], ø d.
• plaider pour son saint - GLLF, cit. Romains ; absent TLF.
1794 - «Chacun plaide pour son saint, et cherche à tirer son épingle du jeu.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 341, 5 (EDHIS) - P.E.
Saint George n.m. MONNAIE Italie- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1598 - «[...] ie feray mention de la valeur des monnoyes du Duché de Ferrare, où l'escu d'or & de poix y vaut septante & cinq boulligni [...] vn S. George sept boulligni [...]» J. de Villamont, Voy., livre 1, ch. 5, 33 - R.R.
saint Jean (par -) loc. interj. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1464 - «PATHELIN. Demandez vous qui ce fera ? / Par saint Jehan, il est ja paié. [...] LE DRAPPIER. Par saint Jehan, voire : / je cuide qu'il y a esté. [...] LE BERGIER. [...] car, par saint Jehan, je les mengeoye [...] PATHELIN. Par Saint Jehan, tu as raison : / les oisons mainnent les oes paistre !» Maistre Pierre Pathelin , 20 et 35 et 57 et 84 (Champion) - P.E.
1496 - «MUNIER. Ostez-vous, car je me conchye. CURE. Par sainct Jehan ! sire, preu vous face ! / Fy !» Andry de la Vigne, Le Meunier de qui le diable emporte l'âme en enfer, in A. Tissier, La Farce en France de 1450 à 1550, II, 168 (CDU-SEDES) - P.E.
déb. 16e - «LE SOT. Il ne fut oncques, par sainct Jehan, / Plus loing d'une lieue et demye.» Farce du gaudisseur, in E. Droz, Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 9 (Slatkine) - P.E.
déb. 16e - «LE PRINCIPAL. Par sainct Jehan, tu avoyes grant tort [...]» Sottie des sots gardonnez, in E. Droz, Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 103 - P.E.
déb. 16e - «MALOSTRU. Par saint Jehan, vela tres beau chant.» Sottie à cinq personnages, in Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 162 - P.E.
1532 - «Lors le print à la gorge, luy disant : 'Tu escorsche le latin ; par sainct Jan, je te feray escorcher le renard, car je te escorcheray tout vif.'» Rabelais, Pantagruel, in Rabelais, Oeuvres complètes, VI, 193 (Gallimard) - P.E.
1608 - «[...] ceux qui iurent par nostre Dame, par S. Iean, S. Pierre, S. Barbe, et autres tels iuremens vsitez, principalement entre les femmes [...]» V. Mussart, Le Fouet des jureurs et blasphémateurs du nom de Dieu, 148-9 (Crevel) - P.E.
v. 1610 - «O, ho !, si est-ce, par saint Jean, qu'il n'y en a point !» Béroalde de Verville, Couvent, in Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, II, 150 (Delarue) - P.E.
1622 - «Par S. Jean, dit la mère, ce sont biens de Dieu, mais ce ne sont pas des meilleurs [...]» Les Caquets de l'accouchée, 13 (Jannet) - P.E.
1623 - «Ne suis je pas heureuse maintenant, tout ce qui est ceans est à moy. Il m'a donné tout par son contract de mariage. Je l'ay bien gaigné par sainct Jean, pour le mal que j'ay eu avecque luy.» Sorel, Hist. comique de Francion, 351 (Garnier-Flammarion) - P.E.
1649 - «Janin. Par Saint Jan je ne sçache pas un petit denié, hourmi si blan que nout minageze ma baillé pour avar une falourde.» Agréables conférences, 53 (Les Belles lettres) - P.E.
saint lundi (fêter -) loc. verb. VIE PROF. "chômer" - FEW, 1867 ; L, DG, ø d ; absent TLF.
1842 - «Il fête régulièrement saint lundi.» Th. Gautier, Hist. art dram., II, 221 - P.W.
saint-bernard n.m. ZOOTECHN. - TLF, 1868 [d'apr. DDL 12] ; ND3, 1907, Lar. ; PR[73], 1923.
• chien du Mont Saint-Bernard - L (chien de Saint-Bernard), ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1837 - «Ainsi il /Gustave Drouineau/ vivait autrefois à Paris de la façon la plus bizarre [...] Il avait un énorme chien du Mont Saint-Bernard, pour lequel il avait choisi une large peau de tigre qu'il avait fait préparer à l'aide d'agrafes, de façon à pouvoir en revêtir son chien.» J. Lecomte, Les Let. de Van Engelgom, 169 (Bossard) - P.E.
saint-bernard n.m. ZOOTECHN. - ND3, 1907, Lar. ; PR[73], 1923.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1868 - «De même que le terre-neuve est excellent nageur, le saint-bernard possède le talent de se frayer un chemin dans la neige.» Le Pileur, in E. Negrin, Traité rationnel des majuscules, 22 (Gilletta) - P.E.
Saint-Crépin (enfant de -) loc. nom. m. Anthroponymesur Saint Crépin (patron des cordonniers)non conv. CORDONN. MÉTIER - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1807 - «Un réparateur de la chaussure humaine. Manière précieuse et affectée de désigner un enfant de Saint-Crépin, cordonnier ou savetier.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 186 (Slatkine) - P.E.
Saint-Crépin (gendarme de -) loc. nom. m. Anthroponymesur Saint Crépin (patron des cordonniers)non conv. CORDONN. MÉTIER "cordonnier" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] les mannicles poissées des gendarmes de Saint-Crépin et les gans musqués de nos petits maîtres [...]» Jean Bart, n° 59, 4 - P.E.
saint-dom n.m. par méton. , abrév. de Saint-Dominguenon conv. TABACS - E, 1876 ; FEW (11, 76a ; saint-dome), 1881 ; absent TLF, GR[92].
• saindame - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1883 - «D'après Chautard, le tabac, en argot du XIXe siècle, était le saindome (apocope de Saint-Domingue, pays produisant du tabac), pour devenir saindame en 1883 [...]» Giraud, Le Royaume d'argot, 217 (Denoël, 1965) - K.G.
saint-estèphe n.m. Toponymesur Saint-Estèphe (Gironde)OENOL. - GR[85], 1902, Lar. ; GLLF, 1904, Lar. ; Lex.[79], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1844 - «Si vous passez de la Champagne et de la Bourgogne dans le Bordelais vous n'y trouverez plus le Caute-Perdrix, qu'Henry IV aimait à faire boire aux ambassadeurs ; mais le Saint-Emillion, le Saint-Estèphe, le Sauterne, le Bergerac se présentent comme des illustrations dont le règne est à son tour arrivé.» Le Compilateur, numéro 3, 15 juill., 49c - P.E.
saint-gallette n.f. Toponymesur Saint-Gall (Suisse)TEXT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1858 - «SAINT-GALLETTE [...] mousseline de Saint-Gall [...]» Peschier, Suppl. au dict. de Mozin, 382 - P.E.
saint-georges n.m. Toponymesur Saint-Georges (Gironde)OENOL. - absent TLF.
Add.DDL
*1868 - «Hors de ces quatre cas, sous aucun prétexte, aucun nom commun ne peut recevoir en tête la majuscule. On ne la donnera donc [...] 3 Ni aux noms de vins devenus communs : du bellet, du bourgogne, du champagne, du siléry, du chably, du la-gaude, du la-malgue, du bordeaux, du johanisberg, du chambertin, du saint-george [sic], de l'aï, etc.» E. Negrin, Traité rationnel des majuscules, 24 (Gilletta) - P.E.
saint-georges n.m. Toponymesur Saint-Georges (Gironde)OENOL. - DDL 12, 1868, E. Negrin ; absent TLF.
1795 - «Vente de VINS [...] savoir, le 29, Vins vieux et Liqueurs, premiere qualité, en Volnay, Chambertin S. Georges, Languedoc, Riceys [...]» Affiches, annonces et avis divers, numéro 87, 27 frimaire an IV, 2187 - P.E.
1807 - «1 . La Romanée ; 2 . le Richebourg ; 3 . le Saint-Georges ; 4 . la Tâche ; 5 . le Chambertin [...] Après eux s'offrent immédiatement le noble Saint-Georges et le gracieux Chambertin, unissant à un goût exquis un bouquet délicieux [...]» Journ. des gourmands et des belles, VI, 243 et VII, 25 - P.E.
1844 - «Les côtes du Rhône et du Midi nous offrent le vieux Tavel, le Châteauneuf, la Mothe, le Saint-Georges et le Jurançon [...]» Le Compilateur, numéro 3, 15 juill., 49c - P.E.
saint-honoré n.m. PÂTISS. - FEW (4, 465a), 1873, Daudet ; R (cit.), GLLF, 1873, Zola ; Lex.[75], PR[77], 1873 ; ND4, BW6, gâteau inventé v. 1879.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1863 - «Puis les pâtisseries, babas, mont-blanc, saint-honoré, talmouses, croquembouches, achevèrent le triomphe du moderne Vatel et celui du général [Dourakine].» Ctesse de Ségur, L'Auberge de l'Ange-Gardien, ch. XXVII, 373-4 (Hachette) - M.C.E.
Saint-Hubert n.f. CHASSE ET VÉN. "chasse publique à l'occasion de la fête de Saint Hubert" - FEW (4, 504a ; n.m.), La Bruyère ; absent TLF.
1676 - «On lui a donné quatre cents louis pour faire des habits pour Villers-Cotterets, où l'on doit faire la Saint-Hubert [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 16 oct., II, 229 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
Saint-Jean (de la -), Saint-Jean (être de la -) loc. verb. non conv. VALEUR "être sans mérite" - FEW (5, 47b ; rég.), ø d ; absent TLF.
1791 - «On nous croit de la S. Jean, on veut nous faire voir aristocratiquement, lorsque nous ne pouvons voir que patriotiquement.» Journ. du faubourg Saint-Antoine, n° 2, 2 - P.E.
1791 - «J'avoue, que j'ai vu clair comme le jour que je n'étois que de la Saint-Jean.» [Lemaire], 258e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 1-2 - P.E.
1801 - «CADET [...] la pièce nouvelle de Beuglan, les aventures de François ou les passions d'un coeur vicieux : tenez au vis-à-vis de ce morceau, Grébillon est de la S. Jean ; j'y ai donné un coup de main pour les vers.» Aude, Cadet Roussel aux Champs Elysées, 23 (Fages) - P.E.
1807 - «Il n'est que de la saint Jean. Se dit pour abaisser le mérite de quelqu'un, et pour faire entendre qu'un autre lui est bien supérieur.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 62 (Slatkine) - P.E.
saint-julien-du-sault loc. nom. m. Toponymesur Saint-Julien-du-Sault (Yonne)OENOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1861 - «Les principaux vins de Champagne sont : l'aï mousseux, l'aï non mousseux, l'aï rosé, ou l'aï crémant : ce dernier est moins pétillant, mais il possède plus de corps que les vins mousseux et leur est de beaucoup supérieur ; le bouzy, le chablis, le champagne rouge, le champagne blanc tisane, le haut-villers, l'oeil-de-perdrix, le pierry, le rueilly, le saint-julien du saut, le tonnerre, le verzy verzenay, et le sillery.» E. Cadol, in Encycl. pratique de l'agriculteur, IV, col. 628 (Didot) - P.E.
Saint-Laz n.pr. abrév. de [prison de] Saint-Lazare [à Paris]arg. ARG. - E, 1860 ; absent TLF, GR[92].
• Saint-Laze - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1866 - «Apocope de Saint-Lazare, prison de femmes [...]» Delvau, Dict. de la langue verte - K.G.
Saint-Lazo n.pr. abrév. de [prison de] Saint-Lazare [à Paris]arg. ARG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1883 - «Saint Lazo, prison de Saint-Lazare.» Larchey, Suppl. au dict. d'arg. - K.G.
saint-leu n.m. Toponymesur Saint-Leu (Seine-et-Marne)MINÉR. - L, ø d ; absent TLF.
1858 - «SAINT-LEU [...] pierre tendre d'une excellente qualité [...]» Peschier, Suppl. au dict. de Mozin, 382 - P.E.
saint-leu n.m. Toponymesur Saint-Leu (Seine-et-Marne)MINÉR. - DDL 12, 1858 ; L, ø d ; absent TLF.
• pierre de Saint Leu loc. nom. f. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1499 - «[...] en faire les bordures tout au pourtour de libbes fournies dedans en libaige de Vergelé de blanc caillou de pierre de Saint Leu, de quoy on besongne aux esglises, de pierre d'Ivry, du cliquart de Vaugirard pour libaige et tout de pierres d'appareil joinctes les unes avec les autres [...]» Registres des délibérations du bureau de la ville de Paris, I, 31a (Impr. nat.) - P.E.
saint-leu n.f. Toponymesur Saint-Leu (Seine-et-Marne)MINÉR. - DDL 12, 1858 ; L, ø d ; absent TLF.
1501 - «[...] le tout de pierre de lyaiz, blanc caillou, pierre d'Ivry, de la bonne Vernon et autre pierre deure, pour mettre dehors euvre parement, et par dedans icelles pilles pour servir en libaige Saint Leu et autre libaige [...]» Registres des délibérations du bureau de la ville de Paris, I, 55 (Impr. nat.) - P.E.
saint-Longin n.m. non conv. CARACT. "individu nonchalant" - FEW (5, 406a ; saint-Longis), Sainéan ; absent TLF.
1896 - «Saint-Longin [...] Individu nonchalant.» Delesalle, Dict. arg.-fr., 261 (Ollendorff) - P.E.
Saint-Luc n.m. non conv. CORPS "fesses" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
Au 19e : 1837 - «/Gaudissart :/ Marche et fais que tout soit bon, sinon je te flanque un Ut majeur dans ton Saint-Luc !» Balzac, César Birotteau, X, 146 (SEB) - J.H.-P.W.
saint-martinisme n.m. Anthroponymesur [Louis-Claude] de Saint-Martin [disciple de Martinez Pasqualis, fondateur d'un système d'illuminisme]RELIG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1939 - «Il y a, dans les Soirées de Saint-Pétersbourg [de J. de Maistre] [...] des pages où se trouve un écho, non dépourvu d'une certaine sympathie, de l'illuminisme et du Saint-Martinisme.» A. Gratieux, A.S. Khomiakov et le mouvement slavophile, vol. 1, 58 (Ed. du Cerf) - J.S.
saint-médard n.m. Toponymesur Saint-Médard-en-Jalles (Gironde)OENOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1861 - «Puis viennent les petits vins rouges de Graves. Tels les martignacs, les saint-médard d'Eyrau, et les La Brède.» E. Cadol, in Encycl. pratique de l'agriculteur, IV, col. 159 (Didot) - P.E.
saint-nectaire n.m. FROMAGE - TLF, DHR, 1911, Seltensperger ; FEW (11, 76a ; rég.), 1934 ; GLLF, 1964, Lar.
• senectore - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1862 - «[...] parmi les fromages inférieurs en qualité [...] il faut citer [...] le senectore [...]» Barreswil et Girard, Dict. de chimie industrielle, II, 483 (Dezobry) - P.E.
saint-nectaire n.m. FROMAGE - TLF, DHR, 1911, Seltensperger ; FEW (11, 76a ; rég.), 1934 ; GLLF, 1964, Lar.
1900 - «Le COULOMMIERS (Variété de Brie), le PONT-L'EVEQUE, le ROQUEFORT, le beurré de SAVOIE, le NORMAND, le PORT-SALUT et le SAINT-NECTAIRE.» Almanach Hachette 1901, VIIa - P.E.
saint-potinisme n.m. plais. VIE SOC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «Ai-je du flair, m'écrit Girardin, mon salon était perdu si j'avais fait lire cela. Il s'appelait pour un quart de siècle 'le salon des Saint-Potain' [...] C'est une concurrence aux Funérailles de l'Honneur, ajoute, à son récit de la pièce, Mme de Pierreclos. Quel dommage que la censure ait refusé ces Saint-Potain ! On se serait dilaté un peu la rate, qui tend de plus en plus à se rétrécir. On manque de Saint-Potinisme à Paris en ce moment. Nous devenons lugubres [...]» Mme Adam [J. Lamber], Mes sentiments et nos idées avant 1870, 109 (Lemerre) - J.C.
saint-péray n.m. Toponymesur Saint-Péray (Ardèche)OENOL. "vin blanc, souvent vinifié en mousseux, des côtes du Rhône septentrionales" - Ls, cit., 1874 ; absent TLF.
1818 - «Pomard, Soterne et Saint-Perrai, / Lorsque je vous passe en revue, / Quel vin obscur près du Volnay, / Ose, à table, choquer ma vue ?» Ménestrier, in Les Soupers de Momus, VI, 289 (Eymery) - P.E.
saint-simoniaque n.m. Anthroponymesur [le comte de] Saint-SimonÉCON. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1830 - «Depuis quelques années, tout se renouvelle : doctrines, littérature, politique, et, si vous écoutez les saint-simoniaques, ils vous diront : 'La religion aussi !' » Balzac, Théorie du déjeuner, in Balzac, Oeuvres diverses, 2, 43 (Conard) - P.W.
saint-simonien n.m. Anthroponymesur [le comte de] Saint-SimonÉCON. PHILOS. - TLF, 1830, R. encycl.
• saint-simoniste - TLF, 1830, Balzac.
*1832 - «Des millions de c'banquier / On ferait une fameuse liste ; / Qu'il se fasse saint-simoniste / Il peut devenir portier.» Brazier, Carmouche et al., Soufflet et baiser ou les Fiancés irlandais, 32 (Barba) - J.Hé.
*1834 - Landais, Dict. - Mots et dict.
*1842 - «SAINT-SIMONISTE. adj. et s. des 2 g. (phil.) Il se dit quelquefois pour, Saint-simonien.» Complément Acad.
saint-simonien n.m. Anthroponymesur [le comte de] Saint-SimonPOLIT. - R, PR[77], v. 1825 ; Lex.[75], ND4, 1830, Balzac ; TLF, 1830, R. encycl. ; GLLF, 1834, Landais ; L, cit. Reybaud.
• simonien - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1833 - «Vous dites, Monsieur, que dans l'espace d'une année, vous avez été un républicain passionné, puis un ardent simonien, et enfin que vous voilà carliste. Holà !» L. de Cormenin, Libelles politiques, III, 104 (Hauman) - P.E.
saint-simoniser v.tr. Anthroponymesur Saint-SimonSOCIOPOLIT. - TLF, cit. Balzac, 1831 (même texte).
1831 - «[...] le but de la société n'est-il pas de procurer à chacun le bien-être ? demanda le saint-simonien. - Si vous aviez cinquante mille livres de rente, vous ne penseriez guère au peuple. Etes-vous épris de belle passion pour l'humanité ? allez à Madagascar : vous y trouverez un joli petit peuple tout neuf à saint-simoniser, à classer, à mettre en bocal ; mais, ici, chacun entre tout naturellement dans son alvéole, comme une cheville dans son trou.» Balzac, La Peau de chagrin, 58 (Garnier, 1960)aussi dans Lar. GDU - TGLF
*av. 1850 - «Pendant une semaine, il alla se faire saint-simoniser au Globe.» Balzac, in Guérin, Dict. des Dict. (1892) - TGLF
saint-simonisme n.m. Anthroponymesur [le comte] de Saint-SimonPHILOS. - GLLF, 1834, Landais ; Lex.[79], 1838 ; L, cit. Reybaud v.1825, dans GR[85], ne semble reposer sur aucun texte ; cette date se réfère probablement à la date de mort de Saint-Simon
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1830 - «Et le saint-simonisme, c'est le christianisme, n'est-il pas vrai ?» Rey-Dussueil, La Fin du monde, 88 (Renduel) - P.E.
1830 - «[...] il s'agit maintenant d'organiser le saint-simonisme ou autrement dit de détruire l'hérédité.» Gazette littéraire, numéro 45, 14 oct., 708a - P.E.
saint-émilion n.m. Toponymesur Saint-Emilion (Gironde)OENOL. - TLF, 1797, Le Parisien [d'apr. DDL 30] ; Rs, 19e.
*1861 - «Les principaux saint-émilion de première marque sont : Belair, Canon, Closfontet, Bellevue, Trois-Moulin, Franc-Magne, Pourtet [...]» E. Cadol, in Encycl. pratique de l'agriculteur, IV, col. 159 (Didot) - P.E.
saint-émilion n.m. Toponymesur Saint-Emilion (Gironde)OENOL. - Lex.[79], v.1800 (?) ; DDL 12, GR[85], 1861, Cadol ; GLLF, 19e ; TLF, cit. Mastrojanni, 1982.
• saint-émillion - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1797 - «Le Saint-Emillion vieux, dont on trouveroit à peine quelques tonneaux, vaut de 750 à 800 liv.» Le Parisien, numéro 164, 5 fructidor an V, 1a - P.E.
*1844 - «Si vous passez de la Champagne et de la Bourgogne dans le Bordelais vous n'y trouverez plus le Caute-Perdrix, qu'Henry IV aimait à faire boire aux ambassadeurs ; mais le Saint-Emillion, le Saint-Estèphe, le Sauterne, le Bergerac se présentent comme des illustrations dont le règne est à son tour arrivé.» Le Compilateur, numéro 3, 15 juill., 49c - P.E.
taupe (gris -) loc. adj. COULEUR - TLF, cit. Martin du Gard, 1923.
1909 - «La robe en drap gris taupe est ornée de broderie de soutache noire [...] Ce genre de toilette combiné dans des couleurs discrètes, en gris taupe, en mordoré, en prunelle, en marjolaine, convient admirablement aux femmes d'un certain âge.» La Mode illustrée , 17 janv., 24c et 30 mai, 255c - M.C.E.
tourterelle (gris -) loc. adj. COULEUR - Lex.[75], ø d n.m. : PR[77], ø d
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1845 - «Robe en damas gris tourterelle broché [...]» Le Moniteur de la mode, 10 mars, 267 - M.C.E.
*1849 - «Robe en taffetas gris tourterelle .» Le Moniteur de la mode, 10 mai, 28a - M.C.E.
truité ventre de biche loc. nom. m. CÉRAM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. truité : GLLF, DHR, av.1880, Flaubert.
1864 - «Passons au truité, car, dans ce genre, le Salon oriental, spécialement riche, va nous offrir des types instructifs. Il est une espèce qui, fort rare au XVIIIe siècle, passait dans les catalogues de ventes, confondue, sous le nom de truité ventre de biche, avec un grès fin à vernis vitreux plus finement truité encore. La confusion venait d'une analogie de couleur ; en effet, le truité proprement dit est un céladon café clair ; ses fissures sont remplies d'une couleur ferrugineuse [...]» A. Jacquemart, in Gazette des beaux-arts, t.16, 1er janv., 40cf. aussi : craquelé, DDL 43 - M.C.
ventre n.m. AÉRON. d'un véhicule : GLLF, 1933, Romains.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1928 - «Sac par sac, le courrier s'enfonce dans le ventre de l'appareil.» Saint-Exupéry, Courrier Sud, I, II, in Saint-Exupéry, Oeuvres, 5 (Pléiade) - M.C.E.
Compl.GLLF (cit. Saint-Exupéry)
*1942 - «Ayant oublié, au retour d'un vol, de commander son train d'atterrissage, il avait posé l'avion sur le ventre .» Saint-Exupéry, Pilote de guerre, XXII, in Saint-Exupéry, Oeuvres, 353 (Pléiade) - M.C.E.
ventre n.m. VÊT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1825 - «Les Anglaises n'adoptèrent point cette mode [de faux culs], mais elles n'eurent pas le droit de s'en moquer, car quelques années après elles inventèrent de porter des ventres ; ce qui est tout aussi bizarre, et n'a pas plus de décence.» Mme de Genlis, Mém., t. 6, 160 (Londres, Colburn) - R.R.
1892 - Guérin, Dict. des Dict. - TGLF
ventre (c'est le - de ma mère, je n'y retourne plus) loc. prov. non conv. ACTION PROVERBE - FEW (13/II, 63b), 16e ; L, DELF, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1614 - «Mais c'est le ventre de ma mere, ie ny retourne plus.» La Resjouissance des harangeres et poissonnières des Halles, 10 (s.l.) - P.E.
*1640 - «c'est le Ventre de ma mere, ie n'y retourne plus .i. ie ne feray plus vn tel affaire. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 566 (Slatkine) - P.E.
ventre d'un petit poisson loc. interj. JURON - absent TLF.
Corr.G (1564, même texte)
1558 - «Mais laissons là ces beaux enseignemens : ventre d'ung petit poysson, rions : Et dequoy ? de la bouche, du nez : du menton, de la gorge, et de tous noz cinq sens de nature.» B. Des Périers, Nouv. récréations et joyeux devis, 14 (Champion, STFM) - P.E.
ventre de boeuf loc. interj. non conv. JURON - Hu (ventre beuf), Rab. ; TLF, ø d.
1595 - «Ventre de boeuf, respondit le gendarme en courroux, qui m'a amené ce limier de barreau ? si je prends mon cymeterre, peu s'en faut que je ne le vous couppe en deux, couilles, bourlet, et tout.» Nouv. des régions de la lune, in Satyre Ménippée, 351 (Charpentier) - P.E.
ventre en bateau loc. nom. m. MÉD. - FEW (15/I, 80b), 1922, Lar. ; TLF, cit. Garnier-Del., 1972.
1877 - «Vers la fin de la seconde période /de la méningite tuberculeuse/, le ventre s'aplatit, se rétracte et prend une forme caractéristique que les auteurs ont appelée ventre en bateau.»A. d'Espine et C. Picot, Man. pratique des maladies de l'enfance, 195 - C.H.
1896 - «Ce liquide d'ordinaire se résorbe ; on constate alors une rétraction de la paroi abdominale ; le ventre prend la forme dite de ventre en bateau.»I. Bruhl, in G.-M. Debove et Ch. Achard, Man. de méd., V, 646 - C.H.
ventre saint Guenet interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1593 - «Ventre sainct Guenet, ses Espagnols icy m'auroyent bien tost deterré [...]» Les Paraboles de Cicquot, 61 (Jouxte la coppie imprimée à Lyon) - P.E.
1606 - «[...] es-tu Chrestien ou Mahometiste ? ventre sainct guenet dis le moy ou tu es mort.» La Rencontre merveilleuse de Piedaigrete avec maistre Guillaume, 6 (s.l.) - P.E.
ventre-mahom ! interj. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1822 - «[...] regarde, ventre mahom, je te tiens quitte de ma part [...] car je me trouve satisfait ! [...] n'apostasions pas ! [...] Ventre mahom ! s'il vous faut un chef je vous en servirai !» Balzac, Clotilde de Lusignan ou Le Beau Juif , IV, 5 et 93 (Hubert) - J.C.
1842 - «MAHOM. n.pr.m. (V. lang.) [...] Mort Mahom ! Par la mort de Mahomet [...] on disait aussi, ventre Mahom !» Complément Acad.
ventre-saint-gris interj. non conv. JURON - GLLF, GR[85], v.1530, Marot ; TLF, 1547, N. du Fail ; L, Gc, FEW (14, 251a), 16e, Marot.
• vertu-saint-gris - DDL 30, 1593 ; absent TLF.
1547 - «O le bon appetit 'tenez comme il briffe' qui luy attacheroit des sonnettes au menton, vertu sainct Gris [...]» N. Du Fail, Les Propos rustiques, 92 (Lemerre) - P.E.
1587 - «Vertu Sainct Gris, va dire le Sr Constantin, vous estes un fin homme [...]» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 230 (Jouaust) - P.E.
ventre-saint-gris ! interj. JURON - Lex.[79], 1530, Marot ; GLLF, GR[85], v.1530, Marot ; TLF, 1547, Du Fail ; L, FEW (14, 251a), 16e, Marot ; G, ø d.
• vertu-saint-gris - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1593 - «Ie le scay bien Capitaine, i'y estois, vertu S. Gry, pardonnez moy si i'en abuse, du temps que vous estiez à Cognac, à passer apres la collation, la nuictee auec Madame l'Esleuë bien congneuë, et non nommee [...]» Les Paraboles de Cicquot, 20 - P.E.
1604 - «De quel droit, Vertu S. Gris, de quelle authorité fais tu souche en la terre de mes maieurs ?» [P. de Lostal], Le Soldat fr., 72 (s.l.) - P.E.
vert-de-gris adj. COULEUR - TLF, 1835, Töpffer [d'apr. DDL 20] ; R, GLLF, 1964 ; Lex.[75], PR[77], ø d.
*1925 - «Manteau de velours de laine 'vert de gris', garni de fourrure.» Psyché, nov., 36 (Bruxelles) - M.C.E.
*1926 - «[...] un manteau cape en reps vert-de-gris garni de taupe colorée [...]» Femina, mai, 3 - M.C.E.
vert-de-gris adj. COULEUR - DDL 16, 1925, Psyché ; R, GLLF, 1964 ; Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1835 - «Mais ne voyez-vous pas cette foule de poëtes-progrès qui ont aperçu le vin bleu ?... Jugez de ce qu'ils vont nous servir, de ce qu'il nous faudra boire, déboire... N'attendez-vous pas les joues vertes de la vierge pâlissante, vert-pomme, vert-de-gris ?... le lac rouge, le ciel puce ?» Töpffer, Mélanges, Du progrès dans ses rapports avec le petit bourgeois, 157 (Cherbuliez) - P.E.
volte-ventre (faire -) loc. verb. sur faire volte-faceplais. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Il s'est trouvé cent ventrus de samedi qui, à vingt-quatre heures de distance, ont fait volte-ventre [...] ils ont accablé d'invectives sanglantes le misérable aux bottes duquel ils léchaient, hier encore, la boue du Tonkin et de Formose.» Le Triboulet, 5 avr., 3a - G.S.
éléphant (gris -) loc. adj. COULEUR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1909 - «Robe de visite. En drap satin gris éléphant [...]» La Mode illustrée, 12 déc., 604b - M.C.E.
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