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culte de la personnalité loc. nom. m. POLIT. "vénération excessive manifestée par une collectivité à l'image d'un chef politique" - GR[85], cit. Mauriac, 1952-57 ; GLLF, TLF, ø d.
1909 - «M. Granzow apporte tout son soin à construire un tableau selon des lois qui lui paraissent traditionnelles. - Au fait, personne n'a encore démontré la vanité de cette discipline [...]. A l'encontre de tous les caprices et du culte sans mesure de la personnalité, il se fait jour maintenant pour l'honnêteté artistique.» Apollinaire, Préf. au catalogue de l'exposition Vladislav Granzow, oct.-nov., in Apollinaire, Oeuvres en prose complètes, II, 124 (Pléiade, 1991) - J.S.
1936 - «[...] comme il ne lut pas plus avant, là où saint Thomas se contredit précipitamment, et comme il ne doutait pas un instant qu'il fût de sa dignité, à lui Armand Barbentane, et de sa perfection donc, d'exister par lui-même, il arriva cette chose étrange que Thomas D'Aquin le poussa dans la voie du culte de la personnalité.» Aragon, Les Beaux quartiers, 68 - FXT
dédoublement de la personnalité loc. nom. m. PSYCHOPATHOL. - TLF, cit. Carrel, 1935 ; GLLF, 20e.
1896 - «[...] les travaux de M. Azam sur sa malade Félida firent connaître un état de somnambulisme particulier qu'il appelle dédoublement de la personnalité et pour lequel M. Egger propose le nom de vigilambulisme.»G. Guinon, in G.-M. Debove et Ch. Achard, Man. de méd., IV, 362 - C.H.
non-personnalité n.f. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1828 - «Mais quelle est la nature de cette personnalité, de ce moi, de cette non-personnalité, de ce non-moi ?» Eckstein, Le Catholique, numéro 35, nov., 217-8 - P.E.
personnalité résiduelle loc. nom. f. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1923 - «Nous risquons le nom de polyphrénie, pour grouper des psychoses hallucinatoires à prédominance verbale [...] La polyphrénie est une maladie psychique acquise, tantôt curable et tantôt chronique, caractérisée par des symptômes et une évolution de dislocation psychique, avec persistance d'une personnalité résiduelle, objectivations et pseudo-personnifications de fragments psychiques émancipés, et en particulier, de productions verbales.» G. Revault d'Allonnes, La polyphrénie, in Annales médico-psychol., II, 229 et 231 - M.C.
personnalité seconde loc. nom. f. PSYCHANAL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1926 - «Je viens de dire que cette personnalité seconde [le surmoi] était issue d'un désir de copier sa mère. C'est précisément par un processus d'identification que Freud explique la formation du surmoi, formation qui contribuerait à résoudre ou à liquider la crise oedipienne.» Ch. Odier, Contribution à l'étude du surmoi et du phénomène moral, Rapport, Genève, 1er août, in R. fr. de psychanal., 1ère année, numéro 1, 29 sqq. (1927) - M.C.
personnalité seconde loc. nom. f. PSYCHOL. - DDL 29 (psychanal.), 1926 ; TLF, cit. Mounier, 1946.
1900 - «[...] ces étranges végétations subconscientes, sortes de tumeurs ou d'excroissances psychiques, que nous appelons des personnalités secondes.» Th. Flournoy, Des Indes à la planète Mars, 255 (Alcan) - P.E.
scission de la personnalité loc. nom. f. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF ; in Dabout [1924].
1913 - «En résumé, le schizophrène est un rêveur qui paraît éveillé : la seule différence entre l'état de rêve et l'état de délire schizophrénique consiste en une plus forte scission de la personnalité chez le délirant, lequel semble communiquer davantage que l'homme endormi avec la réalité, mais au fond s'ordonne plus intensément que lui à la contemplation de ses constellations délirantes, et fait de son occupation intérieure (autisme) sa vie habituelle.» E. Régis et A. Hesnard, La doctrine de Freud et de son école, in L'Encéphale, numéro 5, mai, 475 - M.C.
sentiment de la personnalité loc. nom. m. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1912 - «L'instinct de conservation comprend, en dehors des instincts de nutrition et de propriété, la tendance au développement et à l'extension de l'individu. On peut désigner cette dernière tendance, essentiellement expansive, sous le nom de sentiment de la personnalité. Son absence ou son insuffisance excessive donne naissance à l'humilité pathologique, avec auto-dépréciation, passiveté [sic], dépression mélancolique, tendance au suicide.» R. Dupouy, c.r., in Annales médico-psychol., I, 519 - M.C.
trouble mental loc. nom. m. PSYCHOPATHOL. - TLF, ø d ; au pl. : GLLF, 1963, Lar. ; GR[85], Lex.[79], ø d.
1901 - «Le trait commun des observations produites réside dans un trouble mental acquis, caractérisé par son apparition au moment de l'adolescence, un contraste marqué entre l'intelligence et l'attitude, un arrêt psychique et du 'négativisme'. Kahlbaum désigne sous cette expression la tendance permanente et, autant dire, instinctive que manifestent les catatoniques à se raidir contre toute sollicitation quelle qu'en soit la nature.» Dr Nicoulau, c.r., in Annales médico-psychol., II, 324 - M.C.
1904 - In titre : A. Marie et M. Viollet, Aperçu médico-légal sur les troubles mentaux post-traumatiques, Soc. médico-psychol., 25 avr., in Annales médico-psychol., II, 80 - M.C.
1908 - «Pour Kraepelin, tous les troubles mentaux hystériques sont des états crépusculaires ; Ziehen, au contraire, distingue les états crépusculaires hystériques des délires, tout en admettant entre eux toutes les formes de transition.» M. Laruelle, in L'Encéphale, numéro 12, déc., 609 - M.C.
1924 - «Les paralysies alcooliques, les névrites et les troubles mentaux avec le delirium tremens [...] sont les principales manifestations de cette intoxication.» Dabout, Dict. de méd. , (s.v. alcoolisme chronique) (J.-B. Baillière) - M.C.
trouble psychique loc. nom. m. PSYCHOPATHOL. - GLLF, cit. J. Bernard ; GR[85] (au pl.), TLF, ø d.
1877 - «[...] qu'il me soit permis, cependant, de réclamer contre l'application toujours fâcheuse, dans la pratique, de cette expression [l'hystérie] certains états d'esprit, à certains troubles psychiques que je crois devoir désigner sous le nom d'état et de délire malicieux.» Dr Dally, De l'état et du délire malicieux, in Annales médico-psychol., II, 356 - M.C.
1906 - «L'examen des écrits pathologiques dans les maladies nerveuses et mentales [cf. J. Rogues de Fursac, Les Ecrits et les dessins dans les maladies nerveuses et mentales, Masson, 1905] est parfois, pour le pur clinicien comme pour le médecin légiste, d'une grande importance au point de vue du diagnostic. Dans l'exécution matérielle et dans le contenu d'un manuscrit, ou suivant la division proposée par le professeur Joffroy dans la calligraphie et la psychographie, peuvent se manifester nettement des troubles purement moteurs ou des troubles psychiques jusque là imprécis ou inaperçus.» P. Juquelier, c.r. : J. Rogues de Fursac, in R. de psychiatrie, 10e année, 295 - M.C.
1913 - In titre : R. Benon, Traité clinique et médico-légal des troubles psychiques et névrosiques post-traumatiques (Stheinheil), cité in Annales médico-psychol., II, 170 (1914) - M.C.
1917 - «M. Spiess [...] complète la psychoanalyse freudienne, qui ne traite que des déviations et troubles psychiques sexuels, par une psychosynthèse qui étudie le problème de la sexualité dans toute sa généralité.» G. Palante, in Mercure de France, numéro 462, 16 sept., 323 - M.C.
1922 - «Aussi peut-on admettre qu'à côté des services ouverts des asiles, surtout nécessaires pour des malades, momentanément aliénés, dangereux pour l'ordre public, mais rapidement guérissables (comme certains alcooliques aigus par exemple), il y a place pour des services d'isolement dans les hôpitaux généraux où seraient soignés des infectés ou des intoxiqués présentant momentanément des manifestations psychiques et aussi pour de véritables hôpitaux de psychiatrie où seraient admis des malades atteints de troubles psychiques qui apparaissent comme curables et qui ne nécessitent pas de mesures de protection sociale (psychasthéniques, neurasthéniques, etc.).» P. Kahn, in Annales médico-psychol., I, 359-60 - M.C.
trouble-coutumes n.m. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1901 - «Un individu qui ne se voiture pas comme se voituraient son grand-père et son père est un être plus ou moins bizarre, antipathique, un trouble-coutumes ; pour beaucoup, un déséquilibré [...]» R. mensuelle Touring-Club de France, mai, 224a - G.S.
trouble-ennui n.m. SOCIOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1968 - «Pressions et lassitudes aidant, tant est grande 'la misère en milieu étudiant' [...] tout rentra, après quelque agitation héroïque, dans l'ordre. Les situationnistes furent remis à leur place, celle de 'trouble-ennui'. Après un court instant d'égarement, l'université de Strasbourg redevint ce qu'elle était, un temple à l'ombre d'une cathédrale ...» F. Châtelet, in Le Nouv. observateur, 3 févr., 28 - AFC
1974 - «En un temps qui ne peut supporter l'image du bonheur vrai, et qui se venge en imposant aux zozottes la presse du coeur, aux gens intelligents une littérature de dérision et d'échec, Crébillon joue les trouble-ennui. On le lui fait bien voir.» Etiemble, Mes contre-poisons, 118 (Gallimard) - J.Hé.
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