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toutou n.m. non conv. AFFECT. RELAT. "fig. : favori"
Add.DDL :
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1776 - «Heureusement il prêtait son style à l'auteur, sous le nom duquel il écrivait pour le perdre. Il fait dire à M. de Voltaire que les dames de Versailles sont d'agréables commères, & que Jean-Jacques Rousseau est leur toutou. C'est ainsi qu'en France nous avons eu de puissans génies à deux sous la feuille, qui ont fait les lettres de Ninon, de Maintenon, du cardinal Albéroni, de la reine Christine, de Mandrin etc.» Voltaire, Commentaire historique sur les oeuvres de l'auteur de la Henriade, in Voltaire, Oeuvres complètes, t. 48, 217 (Kehl) - P.E.
*v. 1800 - «Je vis Fouché. [...]'Tribun du peuple (il ne me qualifiait jamais autrement), ce n'est point mon affaire, c'est la vôtre ; n'êtes vous pas aujourd'hui un des toutous de lui et de Joséphine ? Demandez vous-même ; écrivez ; je remettrai votre lettre.'» H. Duveyrier, Anecdotes historiques, 152 (Impr. Duverger) - P.E.
toutou n.m. non conv. "favori" : DDL 15, 1776, Volt. [repris in GR[85], TLF] ; "personne très docile" : GLLF, av.1778, Volt. ; L (cit.), FEW (13/II, 1a), Volt.
• toutout - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1773 - «Enfin, (& c'est ici la dernière visite essencielle) on ala chés un jeune Robin, dont le Toutout est un Secrétaire-laquais. Mais ce n'est pas à ce Toutout, nomé Pillensac, que l'on rend visite, c'est à son Maître [...]» Restif de La Bretonne, Le Ménage parisien, part. 2, ch. 16, 210 (Coll. 10/18, 1978) - R.R.
toutou n.m. AFFECT. RELAT. "fig. : favori" - DDL 15, 1776, Volt. [repris in TLF, GR].
1743-44 - «C'etoit Le Toutou de Mr L'ev[èque] : favori.» P. Potier, in P.W. Halford (éd.), Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 33 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
1752 - «P. lozon etoit Le toutou du g[éné]ral (aimé).» P. Potier, in P.W. Halford (éd.), Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 125 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
toutou (autant que -) loc. adv. non conv. EXCLAM. "point du tout" - FEW (13/II, 1a), 1660, Oudin ; absent TLF.
Add.DDL :
*1649 - «Mais pourquoy me rompre la teste / A tirer raison d'vne beste, / Elle en sçait autant que tou-tou [...]»L. Richer, L'Ovide bouffon, I, 82 (Loyson, 1662) - J.S.
toutou (autant que -) loc. adv. non conv. EXCLAM. "pas du tout" - BEI, 1640, Oudin ; DDL 7, 1649 ; FEW (13/II, 1a), 1660, Oudin ; absent TLF.
Compl.Hu (même texte, ø d)
1611 - «NARCISSE. J'ay clairement le tout entendu. O mon pauvre maistre ! ô meschante femme, digne du feu ! Travaille-toy, Fidelle, ayme, sert, despend, met ta vie en danger pour luy complaire, et tu gaigneras sa grace... ouy, ouy, autant que tou tou ! Que le feu descende du ciel et brusle toutes telles femmes qui sont au monde !» P. de Larivey, Le Fidelle, in Anc. théâtre fr., VII, 347 (Jannet) - P.E.
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