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arrière-petit-cousin n.m. FAMILLE - TLF, GR[85], 1842, Hugo ; GLLF, 1866, Lar.
1721 - «SILVIA [...] il a un arriere-cousin qui en est mort. COQUINOT. Je ne vois dans toute sa parenté qu'un arriere petit cousin qui en soit mort, voilà une maladie de famille qui n'est pas bien prouvée.» [Saint-Jore]Oeuvres mêlëes, Arlequin en deuil de lui-même, II, 219 (Chatelain) - P.E.
1798 - «[...] et ce sont les cousins, les arrières-petits-cousins, que le coche nous a vomis de je ne sais où [...]» TestardLa Bible à ma tante, 5 (Impr. rue des Droits-de-l'Homme) - P.E.
Auguste (tout juste, - !) loc. interj. non conv. EXCLAM. "[dans une réplique] exactement" - DFNC, 1909, Bruant ; BEI, déb. 20e ; DEL, GR[85], ø d ; absent TLF.
• juste, Auguste
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1896 - «- Tu veux sans doute parler de l'histoire de La Cigale et la Fourmi ? - Juste, Auguste !» A. AllaisOn n'est pas des boeufs, 619 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
aune (en avoir tout au/le long de l'-) loc. verb. ÉVÉN. "fig. : subir" - DDL 19, BEI (- le -), 1640, Oudin ; FEW (5, 408b), 1656, Oudin ; absent TLF.
1547 - «Les Flameaux (au moins aucuns) vouloyent plus oultre & trop asprement poursuyure leur fortune ; toutesfois des plus saiges dirent, quilz en auoient tout au long de laulne, & quil ne falloit se venger si cruellement.» N. Du FailLes Propos rustiques, 72 (Lemerre) - P.E.
aune (en avoir tout du long de l'-) loc. verb. MESURE  "fig. : excessivement" - FEW (5, 408b), 1656, Oudin ; L, ø d ; absent TLF.
1640 - «Il en a eu tout le long de l'Aune .i. il a esté bien battu : Ou bien on luy a fait payer bien cher : il a receu bien du dommage OudinCuriositez fr., 23 (Slatkine) - P.E.
aune (tout du long de l'-) loc. adv. MESURE  "fig. : excessivement" - L, DG, R, GLLF, TLF, 1669, Molière ; DELF, Molière au long - : FEW (5, 408b), 1585, Du Fail
• tout le long de l'aune
 - DG, Lex.[75], ø d ; absent TLF.
Corr. et compl.Hu (- de l'année, s.v. cannibalesque et espaignolé) (Cholières)
1585 - «[...] les cuisines Cannibalesques estoient tout le long de l'anne [sic] Espaignolees. Ils les vous faisoient rostir, les couchoient en carbonnades [...]» CholièresLes Neuf matinées, 5 (Richer) - P.E.
1615 - «[...] vostre mariage d'Espagne sera consommé tout le long de l'aune [...]» Gabriel le Bien-VenuFoucade aux Estats, 6 (s.l.) - P.E.
aune (tout du long de l'-) loc. adv. MESURE  "fig. : excessivement" - L, DG, R, GLLF, TLF, 1669, Molière ; DELF, Molière au long - : FEW (5, 408b), 1585, Du Fail
1623 - «Francion continua de ceste sorte : je luy en donneray tout du long de l'aulne, cela vaut fait ; n'est-il pas ambitieux, pour comble de tous ces autres vices ?» SorelHist. comique de Francion, 358 (Garnier-Flammarion) - P.E.
1650 - «Ah ! que si vostre consideration ne me retenoit, ie leur en donnerois tout du long de l'aune [...]» Le Parasite Mormon, 84 (s.l.) - P.E.
1652 - C. Petit-Jehan, in F. BarLe Genre burlesque en France au XVIIe siècle, 103 (D'Artrey) - P.E.
avec tout cela loc. adv. non conv. PHRASÉOL. - L, cit. Mol. ; GLLF, ø d ; absent TLF.
1605 - «Avec tout cela, que Dieu se soit mis à la partie pour le vous conseiller en vostre dormant.» E. PasquierLet. familières, 288 (Droz) - P.E.
avec tout cela loc. adv. non conv. PHRASÉOL. - L, cit. Mol. ; GLLF, ø d ; absent TLF.
• avec tout ça
  - DDL 32, 1790 ; TLF, cit. Aragon, 1936.
1700 - «DE LORLE seul. Avec tout ça, voyez ce que c'est que de bailler aux filles bon exemple, comme j'en baille à Colette, moi. Je ne sis point libartin, je la tiens de court, je vous la sarmone ; aussi ça est-il d'une douceur, d'une simplicité ; ça ne me fera point de frasque.» Dancourt, Les Trois cousines, in DancourtLes Oeuvres de théâtre, VIII, 115 (Libraires associés) - P.E.
avec tout ça loc. adv. non conv. PHRASÉOL. - TLF, cit. Aragon, 1936 avec tout cela : GLLF, ø d
1790 - «La mère Gogo. Je voulons ben croire, madame Saumon, tout ce que vous nous chantez ; mais, avec tout ça, du depuis neuf ou dix mois que ces messieux fesont leux embarras, je ne voyons pas tant trop ce qu'ils ont fait pour nous [...]» Le Goûter de la Courtille, 6 (s.l.n.d.) - P.E.
beau-petit-fils n.m. FAMILLE - PR[73], 1922 ; GLLF, 1928, Lar. ; absent TLF.
1917 - «Stiefenkel [...]» Sachs-VillatteEnzyklopädisches französisch-deutsches und deutsch-französisches Wörterbuch (Berlin-Schöneberg) - B.K.
bec (faire le petit -) loc. verb. non conv. EXPRESS. "resserrer les lèvres" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1608 - «'Mr de Barrau, ambassadeur pour le Roy, le luy a donné, mais dictes-moy s'il vous plaist sans rire l'aimés-vous pas ?' D., faisant le petit beq, 'Non' [...]» J. HéroardJourn., 1373 (Fayard) - P.E.
1759 - «Depuis que la glace est cassée, je fais le petit bec ; j'approche mes doigts de ma bouche et je vous envoye des baisers, comme Emilie à sa maman.» DiderotCorresp., II, 193 (Ed. de Minuit) - P.E.
blanc (petit -) loc. nom. m. SOCIOPOLIT.  États-Unis"pauvre de race blanche" - Ls, cit. Journ. offic., 1874 ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1863 - «Des coureurs de prairie, des petits blancs du Texas et de l'Arkansas grossissaient ces bandes féroces. A leur tête, on voyait apparaître le terrible Texien Bosse-de-Bison, ce guerrier légendaire qui se disait petit-fils de Fra-Diavolo et portait toujours avec ses armes une bible reliée dans la peau d'un homme du nord tué de sa main.» E. Reclus, in R. des deux mondes, t.44, 15 mars, 376 - M.C.
1865 - «Malgré l'étendue de leur domaine, sur lequel s'élève une habitation ample et commode, les Monck appartiennent à la classe des "petits blancs (1)." Leur cheptel humain se réduit à deux esclaves [...] [Note 1] Le "petit blanc", qu'on appelle aussi poor white trash, "pauvre rebut blanc", est le prolétaire de race blanche, n'ayant que peu ou point d'esclaves, par opposition au propriétaire ou planteur. Dans la Clé de la Case de l'oncle Tom, on trouvera tout un chapitre consacré à cette classe d'hommes, à ses misères et à ses préjugés.» E.D. Forgues, in R. des deux mondes, t.55, 1er févr., 580-1 - M.C.
bon (pour tout de -) loc. adv. non conv.  PHRASÉOL. - DELF, cit. Courteline ; R, PR[77], ø d ; absent TLF.
v. 1747 - «Mamselle Javotte, et sa mere, furent un bout de tems sur mes crochets, que mon saint frusquin s'en alloit petit à petit. Je proposa le mariage pour tout de bon ; et comme la mere voyoit bien que j'étois le fait de sa fille, ça fut bâti en quinze jours.» [Caylus]Hist. de Guilleaume, II, 37 (s.l.n.d.) - P.E.
1785 - «Vous n'empêch'rai pas qu'on n' vous aime, / Et pour tout d' bon Beffroy de ReignyLes Lunes du Cousin Jacques, numéro 2, 40 - P.E.
1790 - «Mille dieux, il n'y a plus de quoi rire, c'est pour tout de bon... Cli cla cla.... pan, relan.... brrrrrr.... cric, crac, bouou ou ou rrrrrrr ou ou ou. La foudre, le vent, le diable, foutre.... Tout s'en mêle.... mille millions de cent mille rendoublements quadruplés de tonnerres de dieu ! ça finira-t-il ?» Jean Bart, numéro 31, 6 - P.E.
1791 - «LA M. GERARD. [...] Mon pauvre homme ! C'est donc demain qu'il arrive ! c'est donc demain que je l'embrasserai pour tout de bon, et qu'il couchera ici !» Le Retour du père Gérard à sa ferme, 15 (Bureau du Patriote fr.) - P.E.
1793 - «MODESTE. [...] quand je retiens une fois, c'est pour tout de bon. Je ne bronche pas plus qu'un terme.» Aude et TissotCadet Roussell', 6 (Clément) - P.E.
1797 - «TURLUTUTU. [...] du moment que j' sommes l'Empereur pour tout d' bon, j' leu f'rai voir que j' sais régner.» Beffroy de ReignyTurlututu, empereur de l'Isle verte, 33 (Moutardier) - P.E.
1818 - «Paf, le v'là mort, et c'est pour tout d'bon OurrySoirées dramatiques de Jérôme le porteur d'eau, II, 56 (Eymery) - P.E.
bonhomme (aller son petit - de chemin) loc. verb. non conv. ACTION - TLF, GR[85], 1803, Constant ; L, DG, GLLF, Lex.[79], DELF, ø d.
1790 - «Les pauvres bougres que je plains sont ceux qui [...] allaient leur petit bonhomme de chemin, et ne se foutoient de personne.» [Lemaire]4e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 1 - P.E.
1791 - «N'écoutez donc pas ces perfides ; allez votre petit bon-homme de chemin [Lemaire]126e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
Corr.FEW (9, 147a) (1808, D'Hautel)
*1807 - «Il va son petit bonhomme de chemin. Se dit d'un homme prudent et réservé, qui, sans faire des affaires brillantes, ne laisse cependant pas que de se soutenir honorablement.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, I, 187 (Slatkine) - P.E.
bonhomme (petit - vit encore) loc. nom. m. JEUX "jeu consistant à se passer un bout de papier allumé" - TLF, cit. Chateaub., 1818-27 ; DEL, ø d.
1790 - «Il n'est pas un de vous qui, dans sa jeunesse, n'ait joué à un jeu très-gai & très-spirituel, connu sous la dénomination du petit bon-homme vit encore [...].» Vicomte de MirabeauFacéties, I, 18 (A Côte-Rôtie, de l'imprimerie de Boivin) - P.E.
bonjour tout le monde loc. phrast. non conv.  POLITESSE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1795 - «DESROSEES, avec fatuité. Bonjour tout le monde ; me voilà.» Périn et CammailleLe Concert de la rue Feydeau, 18 (Marchands de nouveautés) - P.E.
1830 - «LA SOEUR SAINTE-MARIE, entrant avec la soeur Sainte-Magloire. Ave, père Chapuis. Bonjour, tout le monde. Ah ! comme ça sent le renfermé ici !» [Loève-Weimars, Romieu, Vanderburch]Scènes contemporaines, II, 86 (Barbezat) - P.E.
bonne à tout faire loc. nom. f. MÉTIER "fille, femme employée à divers travaux domestiques" - TLF, cit. Hamp, 1908 ; GLLF, GR[85], ø d.
1832 - «Bien des familles ont quinze, vingt mille livres de rentes, et une seule bonne ; seulement, quand la maman nourrissait, il y avait une jeune fille pour promener l'enfant ; ou bien, si monsieur est médecin, courtier de commerce, l'intérieur est augmenté d'un cheval et d'un domestique ; mais celui-ci est exclusivement préposé pour les affaires, et ne soulage en rien la bonne à tout faire ; excepté, cependant, les jours fort rares où il y a beaucoup de monde à dîner ; alors il sert à table.» V. Collin, in Paris, ou le Livre des Cent-et-un, VIII, 249 (Ladvocat) - P.E.
1863 - «[...] une de ces pauvres bonnes à tout faire, tout embarrassées d'une visite et qui manquent d'écraser une petite fille qui se sauve entre leurs jambes [...].» E. et J. de GoncourtJourn., t. 1, 1175 - FXT
1876 - «La comédienne, la maîtresse avait disparu, il ne restait que la bonne à tout faire HuysmansMarthe, histoire d'une fille, 63 - FXT
1887 - «Son appartement tout entier lui revenait, à elle, à quatorze cents francs par an et sa bonne à tout faire recevait quarante-cinq francs de gage !» P. BourgetMensonges, 313 - FXT
1891 - «Elle y était tombée bonne à tout faire, chez un huissier [...].» ZolaL'Argent, 155 - FXT
1900 - «Nous avons trois garçons pour servir les clients, une bonne à tout faire pour la cuisine et pour le ménage, et cela marche à la baguette...» O. MirbeauJourn. d'une femme de chambre, 376 - FXT
botté et éperonné (tout -) loc. adj. ÉQUIT. - GR[85], cit. P.-L. Courier [1802-25] ; TLF, cit. Loti, 1899.
1536 - «[...] ce qu'il feist sus l'heure, et tout botté et espronné vint dire à dieu à monsieur le révérendissime cardinal [...].» F. RabelaisOeuvres complètes, lettre, 982 (Gallimard, 1965) - P.E.
bout de nez (petit -) loc. nom. m. APPELL. "t. d'adresse hypocoristique" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1604 - «Me sa nourrice demande a Mr de Verneuil ce qu'il avoit mangé a souper, il respond du poulet, de la panade, etc. Elle demande après a M.L.D. [Monsieur le Daulphin] : "Et vous petit bout de nés, petit galand, qu'avez vous mangé ?".» J. HéroardJourn., 1, 495 (Fayard) - P.R.
boute tout cuire loc. nom. m. non conv.  CARACT.  "bon compagnon" - Mat.I (ø indic. gramm.), 1645, Muse normande ; FEW (15/I, 227a), 1658 ; DG, 17e, Scarron ; L, ø d ; absent TLF.
1606 - «[...] la Compagnie du Capitaine S. Picorien, sieur de mange viande preste, et de boute tout cuire, son premier sergent, et second tondeur de nappes [...]» La Victoire du soldat fr., 18 (s.l.) - P.E.
1640 - «[...] vn Boute tout cuire .i. vn bon compagnon. vulg.» OudinCuriositez fr., 57 (Slatkine) - P.E.
bruit (à petit -) loc. adv. CARACT. "fig. : discrètement" - FEW (10, 550b), 16e ; L, GR[85], cit. Mol. ; GLLF, cit. Hugo ; TLF, cit. Colette, 1928 ; DEL, ø d.
1594 - «[...] on attendoit les deputez de toutes parts, qui de mois en mois se rendoyent à petit bruit sans pompe ny parade de suitte, comme on faisoit anciennement [...]» Satyre Ménippée, 3 (Charpentier) - P.E.
cause (en tout état de -) loc. adv. DR. - FEW (12, 249b), DHR, Rousseau ; TLF, 1835, Acad. ; GLLF, DEL, ø d.
1529 - «[...] audit chastelet les parties peuvent faire interroger l'une l'autre en tout estat de cause [...]» Edit, in Recueil gén. des anciennes lois fr., XII, 336 (Plon) - P.E.
colle-tout n.m. CYCL.  "celui qui profite de l'effort des autres" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1934 - «[...] ces colle-tout de V. et de M.» L'Auto, 12 juill. - Lapaille, 13.
couche-tout-nu n.m. non conv.  ARGENT  "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1883 - «Les couche-tout-nu et les va-nu-pieds du conseil municipal sont obligés, deficiente pecuniâ, autrement dit faute de monnaie, de se priver du plaisir de protéger des danseuses [...]» Le Triboulet, 4 nov., 4b - G.S.
couper : il coupe tout ce qu'il voit loc. phrast. PROPRIÉTÉS ET ÉTATS "/à propos d'un couteau qui coupe mal/" - Gc, Oudin [1640] ; absent TLF.
1627 - «P. O le bon cousteau que tu as là, il coupe tout ce qu'il void. J.B. Il seroit bon à prester, on ne sçauroit pis rendre.» D. MartinLes Colloques françois et allemands, 86 (Strasbourg, Faculté des Lettres, 1929) - P.E.
coupet (boire un petit -) loc. verb. non conv.  US. ALIM.  "petit coup" - FEW (2, 867b), 1781, Peyrot ; absent TLF.
1768 - «TIRE-PIED. [...] allons, bûvez itout un petit coupet avec nous.» La Bourbonnoise à la guinguette, 8 (Robustel) - P.E.
crochet (linger au petit -) loc. nom. m. arg. , non conv. MÉTIER - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] au premier jour, un linger au petit crochet foutera la noblesse des pieux chevaliers dans sa hotte ; ainsi va le monde...» Jean Bart, n° 104, 4 - P.E.
crochet (lingère au petit -) loc. nom. f. arg. , non conv. MÉTIER - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1807 - «Une lingère au petit crochet. Nom que l'on donne par raillerie aux femmes qui ramassent les chiffons de côté et d'autre, avec un petit crochet enté au bout d'un bâton.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, I, 260 (Slatkine) - P.E.
dernier (petit -) loc. nom. m. non conv.  FAMILLE  "dernier-né" - TLF, cit. Fongeray, 1827 ; PR[77], ø d.
1615 - «[...] nous nous portons tous bien, ton fils vray soldat que j'ay grand peur qui aymera mieux l'espée que les livres ; quant au cadet, il guanbade fort et ne m'incommode pas à beaucoup pres tant que le pauvre petit dernier, Dieu nous en donne joye et contentement par sa bonté et nous donne à tous la grace d'estre gens de bien !» Marthe de Mornay, let., in Mme de MornayMém., II, 254 (Renouard) - P.E.
dissipe-tout n.m. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1725 - «[...] un dissipe-tout ; vilain quand il faut être libéral [...]» Marivaux, L'Ile des esclaves, in MarivauxThéâtre complet, 439 (Pléiade, 1949) - A.Ré.
doigt (mon petit - me l'a dit) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, GR[85], cit. Mol. (formule approchante) ; DEL, Mol. ; BEI, mil.17e ; GLLF, TLF, ø d.
1605 - «Se joue doulcement ; fault a fraper d'ung soufflet Mr de Vernueil, on le menace du masson, on le faict venir ; il en a fraieur et devient rouge et s'enfuit, le masson aiant dict que son petit doigt le luy avoit dict. [...] Je l'en tance, il ne s'en soulcie pas beaucoup. Je luy dis que Thomas le sçauroit et que son petit doigt qui voloit invisible le luy diroit [...] Mr, mon petit doigt m'a dict que vous avés faict l'opiniastre [...]» J. HéroardJourn. , 577 et 688 et 718 (Fayard) - P.E.
1650 - «Mais le Roy vient, ie sçay qu'il vit ; / En [sic] mon petit doigt me l'a dit [...]» H. de PicouL'Odyssée d'Homère, 55 (Quinet) - P.E.
doigt (ne pas remuer le petit -) loc. verb. non conv. ACTION "fig." - GLLF, TLF, GR[85], DEL, ø d.
1578 - «[...] encore qu'à celuy pour lequel vous ne daigneriez remuer le petit doigt, vous offriez tout plaisir et service [...]» H. EstienneDeux dialogues du nouv. langage françois italianizé, II, 226 (Lemerre) - P.E.
doux (tout - minette) loc. phrast. non conv.  CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1791 - «La mère Duchesne. Ma foi ! t'nez, c'est pour nous tretous la même chose. Depuis c'te damnée révolution, un tas de pauvres bougresses qui m'appellions ci-devant ben haut, pour m'acheter queuqu' chose, s'en venont aujourd'hui tout doux minette, me faire chit-chit, pour me vendre leux derniers haillons, qu'elles n'osons porter à c' foutu mont-d'piété.» [Buée]De par la mère Duchesne, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
drôle (être/se sentir tout -) loc. verb. non conv. AFFECT. - TLF, cit. Montherlant, 1939 ; DEL, ø d ça me fait tout drôle : FEW (15/II, 72b), GLLF, 1961, Lar. ; DEL, ø d
Compl.GLLF, GR[85] (même texte, ø d)
1851 - «Elle a avoué [...] avoir été toute drôle, toute je ne sais comment BaudelaireDu Vin et du haschisch, IV - P.W.
Dunkerque (petit -) loc. nom. m. MOBIL.  "étagère" - DG (néol.), ø d ; absent TLF.
1788 - «Le Petit-Dunkerque. C'est la boutique d'un marchand bijoutier à la descente du Pont-Neuf.» MercierTableau de Paris, ch. 155, 7, 71 - P.W.
1839 - «On le place dans son salon, sur un petit dunkerque, ou sur un guéridon, comme ornement et pour recréer la vue.» Cogniard frères et MuretLes Bamboches de l'année, v - P.W.
1841 - «Quant à l'existence, un lit moelleux [...]. Du petit Dunkerque sur toutes les étagères [...]» DelaporteUn Premier ténor, ix - M.P.
Compl.FEW (3, 180a) (Balzac)
1845 - «[...] se trouvant comme dans un désert au milieu de ses Petits-Dunkerques, de ses appartements meublés avec luxe.» BalzacPetites misères de la vie conjugale, 33, 93 (Conard) - P.W.
1845 - «Swaab m'a apporté une mirifique montre en or que j'achèterai pour le petit Dunkerque de mon Evelette.» BalzacLet. à l'Etrangère, 3, 165 - P.W.
eau (être tout en -) loc. verb. SANTÉ "transpirer" - L, cit. Boileau ; GLLF, cit. Lamartine ; GR[85], cit. Daudet ; TLF, cit. Colette, 1913 être en eau : FEW (25, 64a), DHR, 1538, Est. ; GLLF, TLF, ø d
1531 - «Hei mihi commista haec blanda dicta quo eueniant, madeo metu. Ie suis tout en eaue de paour que iay a quelle fin tendent ces parolles.» R. EstienneDictionarium, 262 v° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
en-tout-cas n.m. ACCESS.  "parapluie" - arg. : GLLF, 1821, Ansiaume ; FEW (2, 480b), 1837 ; fr. normal : L, FEW, 1864 ; TLF (s.v. en-cas), cit. Richepin, 1877 ; GLLF, cit. Huysm. ; DG, R, ø d.
1850 - «L'on se sert à Paris, depuis deux ans, d'un petit en-tout-cas, à manche court, de la grandeur d'une ombrelle ; les dames le préfèrent, lorsque les nuages ne sont que menaçants, au grand parapluie dont la longueur devient très-gênante dans les voitures publiques.» Journ. des demoiselles, déc., 376a et b (Bruxelles) - M.C.E.
1863 - LittréDict. , (s.v. cas) - M.C.E.
essuie-tout n.m. ÉCON. DOM. "papier absorbant et résistant, à multiples usages, surtout domestiques" - GR[85], 1979 ; absent TLF.
1970 - «Essuie-tout kleenex 4 pour 1.00» Le Nouvelliste, 21 oct., 12, annonce (Trois-Rivières) - TLFQ
flux (petit -) loc. nom. m. JEUX CARTES - ø t. lex. réf. ; absent TLF.flux : FEW (3, 646a), 1572 ; absent TLF
• petit flus
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1547 - «Si pour jouer se met en bende, / De son bien tant il y despende / Qu'il n'en demeure plus ; / S'il a vint-et-un et demy, / Aviene que son ennemy / Rencontre un petit flus J. Peletier du Mans, A un sien amy, in Fleuret et PerceauLes Satires françaises du XVIe siècle, I, 7 (Garnier, 1923) - P.E.
foutu (tout est -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. - BEI (c'est -), 1790 ; FEW (3, 925b), 1872, Lar. ; GR[85], cit. Sartre, 1949 ; TLF, ø d.
1622 - «Phylis tout est ... outu [sic] je meurs de la verolle ; / Elle exerce sur moy sa derniere rigueur [...]» T. de ViauOeuvres complètes, III, 267 (Nizet-Ateneo) - P.E.
frère (petit -) loc. nom. m. arg. , non conv. ARGENT "petite coupure" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1927 - «Comme elle manifestait une envie ardente de voir l'argent, je lui montrai vingt gros frères et une liasse de petits frères [...]» J.-H. Rosny, Le Vertige d'Anaïs, cité in La Nouv. critique, 2 - J.Gi.
gagne-petit n.m. CYCL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1965 - «Autrement il laisse gambader les gagne-petit du Tour.» Le Peuple, 8 juill. - Lapaille, 7.
glissade en petit chemin de fer loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1901 - «Quelques bonnes glissades 'en petit chemin de fer', disons-nous, nous rapprochent du col de la Vanoise, que nous atteignons vers 5 heures.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1900, 18 (Paris) - C.T.
glisser en petit chemin de fer loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «A 9 heures et demie, nous atteignions les névés, et déjà enveloppés par la nuit qui venait, nous glissions en 'petit chemin de fer' vers la vallée.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1902, 301 (Paris) - C.T.
goret (mon petit -) loc. nom. m. T. AFFECTION - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• mon petit gouri
  rég. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. gouri : FEW (4, 196b), ø d
1901 - «Son accent décèle une fierté insondable ; je n'y tiens plus. - Mais raconte, mon petit "gouri" ! J'ai tout mon après-midi à moi.» Colette, Claudine à Paris, in ColetteOeuvres, 227 (Flammarion, 1960) - M.C.
homme (petit -) loc. nom. m. EXPRESS. "bonhomme [dessin d'enfant]" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1607 - «Monte en ma chambre, me demande du papier et de l'ancre pour faire des petits hommes [...].» J. HéroardJourn., 1, 1271 (Fayard) - P.R.
homme (petit jeune -) loc. nom. m. non conv. SEXE ET ÂGE - GR[85], ø d ; absent TLF.
1809 - «Celui par qui je fus vaincu / Est un petit jeune homme / Bien suffisant, bien convaincu / Qu'il a partout la pomme.» Désaugiers, Rougemont, GentilHector, ou le valet de carreau, 3 (Masson) - P.E.
huile de petit grain loc. nom. f. COSMÉTOL.  PARFUM. - FEW (12, 228a), depuis 1723, Savary des Bruslons, jusqu'à 1771, Trév. ; absent TLF.
*1854 - «C'est l'huile que l'on obtient par les moyens précédents [expression et distillation], en Provence et en Portugal, avec les orangettes, ou orangeons, c'est-à-dire les fruits non mûrs de l'oranger.» Mme CelnartNouv. man. complet du parfumeur, 168 (Roret) - M.C.E.
humainement (faire tout ce qui est - possible) loc. verb. ACTION - TLF, cit. Stendhal, 1830 ; DG, GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1634 - «Quelqu'un luy a mis en l'esprit que depuis la signification de l'Indult de Mr de Thou, il estoit arrivé une aultre vacance cappable de le remplir. Je luy ay dict que je le croyois bien et que je vouldroys bien qu'il eust esté en vostre pouvoir de l'y employer, comme vous y avez faict tout ce qui estoit humainement possible, mais que l'advis avoit esté donné trop tard [...]» PeirescLet., III, 5 (Impr. nat.) - P.E.
jaune (tout -) loc. nom. m. MYCOL.  "champignon" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - J.-J. PauletTraité des champignons, I, 571a (Paris) - R. L. rom., 44, 234.
Jehan (grand -, petit -) loc. nom. m. JEUX ENFANTS - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1607 - «Joue a divers jeus, au chevalier courtois, a petit Jehan, grand Jehan et Marion fendue.» J. HéroardJourn., 1, 1352 (Fayard) - P.R.
loge-tout (armoire -) loc. nom. f. ÉCON. DOM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1959 - «[...] de l'armoire loge-tout pour cuisinette à la plus fastidieuse installation.» Le Figaro, 10 avr., 17 - P.W.
lâcher-tout n.m. PSYCHOL. - FEW (5, 231a ; lâchez-tout), 1873, Daudet ; absent TLF.
Au 20e :
1969 - «[...] le départ dans l'écriture, très souvent, c'est un lâcher-tout. Les ancres sont levées, les attaches sont rompues, et le navire s'incline à la rencontre du plan d'eau : il tangue. La réflexion, lorsqu'elle se fait, se fait plus tard [...]» H. Juin, in Les Let. fr., 8 janv., 12 - AFC
1969 - «Les films c'est comme les huîtres : juste pour 'les fêtes', il y a le lâcher-tout de toutes les vannes, on inonde le marché. Les prix ne baissent pas pour autant.» J.-L. Bory, in Le Nouv. Observateur, 29 déc., 24 - AFC
1972 - «Dans une longue analyse critique, Jean-Pierre Richard a dégagé à travers l'oeuvre de Céline une obsession permanente du débondage, une peur fébrile de l'éclatement corporel, du lâcher-tout organique.» J. Clay, in Réalités, mars, 61 - AFC
1977 - «Régis muait, suivait le rythme heureux de l'ondulante Marthe, écoutait les sirènes, entrait peu à peu dans la fête moelleuse du lâcher-tout et du laisser-aller.» R. FalletY a-t-il un docteur dans la salle ?, 247 (Denoël, Folio) - K.G.
mange-tout n.m. non conv. ARGENT "dépensier, dissipateur" - FEW (6/I, 171b), GLLF, GR[85], 1834, Landais ; TLF, 1872, Zola.
1830 - «MADAME GREGOIRE. Non... V'là pourtant comme ils sont tous. FANCHETTE. C'hest [sic] un mange-tout, un panier percé, qui me mettra chur la paille.» Rochefort, Dupeuty, CharlesMadame Grégoire, 803b (Barba, La France dramatique) - P.E.
marchand au petit tas, marchande au petit tas loc. nom. COMM. - GLLF (vx), 1873, Zola ; absent TLF.
1870 - «Les pavillons [des Halles] sont entourés de larges trottoirs qui forment ce qu'on appelle spécialement le carreau ; c'est là que s'installent les marchands dits au petit tas, n'ayant d'autre abri que des parapluies insuffisants lorsque la pluie tombe ou que le soleil brille ; chacun de ces marchands, au nombre de 599, acquitte quotidiennement un droit fixe de 15 centimes.» M. Du CampParis, ses organes, ses fonctions et sa vie dans la seconde moitié du XIXe s., t. II, 159 (Hachette) - M.C.E.
marcher (tout) seul loc. verb. non conv. PROPRIÉTÉS ET ÉTATS "[d'un fromage ou d'une viande gâtés par les vers] grouiller" - TLF, BEI, 1872, Larchey ; FEW (16, 531a), 1878, Lar. ; GR[85], DEL, ø d.
1810 - «[...] le Pâté de M. Francis [...] commençoit à marcher seul Almanach des gourmands, 7, 130 - P.R.
matelot (petit -) loc. nom. m. TABACS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1797 - «Berthelemot, confiseur, annonce qu'on trouvera à ses deux magasins [...] des bonbons pour les étrennes de toutes façons, entr'autres des pipes ou brûle-gueules, dites au petit matelot, de toutes sortes d'odeurs, d'une surprise agréable [...]» Feuilleton des spectacles, Suppl. à la Quotidienne, 1er janv., 2 - R.R.
mental (petit -) loc. nom. m. PSYCHOPATHOL. - DMC, TLF, cit. Nouv. obs., 1977. mental, n. "malade mental" : GLLF, Lex.[79], DMC, 1963, Lar. ; TLF, ø d.
1918 - «Il nous était difficile de donner la proportion exacte des internés de guerre par rapport aux internés de paix, puisque nous avons la bonne fortune de pouvoir actuellement évacuer dans des services ouverts des petits mentaux, pour lesquels, en temps de paix, il n'existe que des services fermés.» A. Delmas, La paralysie générale et la guerre, Soc. médico-psychol., 25 févr., in Annales médico-psychol., I, 417 - M.C.
1922 - «Je pense, comme mon ami Semelaigne, comme MM. René Charpentier et Legrain, que le terme petit mental est impossible à justifier. Tout psychopathe qui apparaît comme petit mental, peut évoluer et devenir un très grand mental, et il est vraiment paradoxal d'entendre M. Dupouy accepter pratiquement cette dénomination, tout en la critiquant, et l'appliquer aux déments et à de nombreux P.G. Si ceux-là ne sont pas des grands mentaux, où les trouvera-t-on ?» F.-L. Arnaud, in Annales médico-psychol., II, 249 - M.C.
1922 - «C'est pendant la guerre que l'expression critiquée [petit mental] a été usitée, en raison, sans doute, de son imprécision pour désigner en bloc les cas de militaires traités dans des centres de neuro-psychiatrie extra-asilaires [...]» M. Antheaume, Soc. médico-psychol., 23 déc., in Annales médico-psychol., I, 60 (1923) - M.C.
mentisme (petit -) loc. nom. m. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1918 - «[...] pour délinéer nettement, ce que - par analogie avec le 'petit brightisme' et le 'petit hépatisme' - nous pourrions appeler le petit mentisme (caractérisé par la baisse de tension nerveuse, le défaut de présentification ou d'immédiatisme, c'est-à-dire d'adaptation immédiate au réel, signature de la souplesse nerveuse ; la faiblesse de réduction et des images et des réactions polygonales ; l'irrégularité de l'hydrodynamisme énergétique allant du plus au moins, de l'impulsion à l'aboulie ; l'instabilité neuro-circulatoire), il faut vivre, non pas tant avec les malades qu'avec ceux qui sont sur le point de le devenir.» P. Voivenel, Sur la peur morbide acquise, Soc. médico-psychol., 28 janv., in Annales médico-psychol., I, 286 - M.C.
miel (être tout - et toute douceur) loc. verb. CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1872 - «Le révolutionnaire [Blanqui] est tout miel et toute douceur ; à côté de lui, ses fidèles : Tridon, qui devait mourir d'épuisement en laissant sa fortune à son collaborateur Eudes ; Regnard le théophobe [...]» R. Simon, in Le Gaulois, 16 févr., B.N., Mss., nouv. acq. fr., 9592/3, 71 recto - J.Hé.
moineau (petit -) loc. nom. m. non conv. INJURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF moineau : TLF, cit. Goncourt, 1864 ; vilain moineau : L, FEW (6/III, 68b), GLLF, 1868 ; TLF, cit. Zola, 1882 ; DG, Lex.[79], GR[85], ø d
1790 - «[...] plusieurs femmes, en montrant un député qu'elles appeloient le petit moineau, demandèrent si ce n'étoit pas ce M. le comte de Virieu ; qu'on leur avoit dit que c'étoit un aristocrate, et qu'il falloit le mettre à la lanterne [...] plusieurs d'elles sont venues lui demander comment s'appelloit un député qu'elle lui ont montré et désigné sous le nom de petit moineau ; qu'on leur avoit dit que c'étoit un aristocrate, et qu'elles vouloient le pendre [...]» Suite de la procédure criminelle, instruite au Châtelet de Paris , 136 (déposition CCLXVIII, Christophe de Beaumont) et 148 (déposition CCLXXX, François le Cour) (Baudouin) - P.E.
monde (tout le -) loc. nom. "n'importe qui, le premier venu" - GLLF, GR[85], ø d.
v. 1498 - «Poy de jours avant sa mort, comme me compta son confesseur l'evesque d'Angiers, qui est notable prelat, il avoit mis sus une audience publicque où il escoutoit tout le monde et par especial les pouvres, et s'y faisoit de bonnes expeditions [...].» CommynesMém., III, 305 (Champion) - P.E.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1585 - «[...] un autre et nouveau poursuivant survient, frais, dehait, et bien rebrassé, huchant à pleine teste : Où est elle, où est m'amie, où est tout le monde N. Du FailOeuvres facétieuses, II, 271 (Daffis) - P.E.
noir (petit -) loc. nom. m. non conv.  BOISSON  "café" - TLF, 1867, Goncourt ; Ls, FEW (7, 131a), 1875 ; GLLF, cit. Huysm. ; DG, Lex.[75], ø d.noir : TLF, 1859, Monselet ; E, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1859 ; FEW, 1862, Larchey ; R, ø d.
*1869 - «Les pauvres gens trouvent à côté du mal sinon le remède, du moins la consolation. Cette consolation, c'est le petit noir et la pipe : parlons d'abord du petit noir. [...] Je veux parler de la marchande de petits noirs. Le petit noir est un café fabriqué dans des conditions extrêmement simples, lesquelles permettent de le débiter au prix très modique de dix centimes le bol [...] Eté comme hiver, la marchande de petits noirs est à son poste.» Comic-Finance, 2e année, numéro 2, 14 janv - J.Hé.
nom d'un petit bonhomme loc. interj. non conv. JURON - TLF, cit. Balzac, 1834 ; DDL 6, 1847, Balzac [repris in GR] ; GLLF, Lex.[79], DELF, ø d.
• nom d'un petit bonhomme de bois
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1799 - «[...] vous seuls, infernals jacos, êtes causes, nom d'un petit bonhomme de bois, de tous les maux [...]» [Saint-Venant]La Grande fureur de Moustache-Sans-Peur contre ce vieux sacré sac-à-vin de père Duchêne, 5 (Paris) - P.E.
nom d'un petit bonhomme ! loc. interj. non conv.  JURON - TLF, cit. Balzac, 1834 ; PR[72], GLLF, ø d.
*1847 - «[...] fit un bond prodigieux sur lui-même. Mon dieu ! saperlotte ! Cré nom ! nom d'un petit bonhomme !»BalzacLa Cousine Bette, ch. 30, 113 (Garnier) - CRTLF
nom d'un petit bonhomme ! loc. interj. non conv.  JURON - TLF, cit. Balzac, 1846.
Add.DDL 6 (1847, Balzac)
*1885 - « - Quels pestiférés, général ? [...] - Eh ! nom d'un petit bonhomme ! ces gens qu'ont le choléra.» Le Triboulet, 13 sept., 4a - G.S.
nu (tout - court les rues, mort de faim n'y va pas) loc. prov. non conv. PHRASÉOL. "la misère de ceux qui meurent de faim est plus grande que celle de ceux qui sont mal vêtus" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «- Adieu mon fichu ; je l'achèterai plus tard. - Vous avez raison, ma belle : tout nu court les rues, mort de faim n'y va pas ; le ciel vous récompensera.» VidocqMém., 4, 155 (Tenon) - P.R.
nu (tout - et les manches pareilles) loc. phrast. non conv. TOILETTE "complètement nu" - FEW (6/I, 208b ; rien derrière et les manches pareilles), 1582 ; absent TLF.
• le cul nu et les manches de même
  - FEW (le cul nu et les manches pareilles), 1884 ; absent TLF.
1807 - «Avoir le cul nu et les manches de même. Phrase triviale et bouffonne qui signifie être à peine vêtu ; être dans l'indigence la plus honteuse.» D'HautelDict. (Slatkine) - P.R.
nu (tout - et les manches pareilles) loc. phrast. non conv. TOILETTE "complètement nu" - FEW (6/I, 208b ; rien derrière et les manches pareilles), 1582 ; absent TLF.
1829 - «S'il [un curé généreux envers les pauvres] avait osé, je crois que, pour leur faire plaisir, il se serait volontiers laissé tout nu et les manches pareilles VidocqMém., 4, 190 (Tenon) - P.R.
nu (tout -) loc. nom. m. non conv. APPELL. "pour désigner un chien" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1605 - «"Je baiserai le cu a tout nu (nud)", c'estoit son chien [...].» J. HéroardJourn., 1, 796 (Fayard) - P.R.
pain (petit -) loc. nom. m. arg. ÉROT. "pénis" - DArg. (avoir le petit pain), 1982 ; absent TLF.
1911 - «Elles n'étaient pas dégoûtées, les frangines : il ne fallait pas leur en promettre... Ah ! non... Elles bouffaient des suées de petits pains, kif-kif l'éléphant du jardin des Plantes...» N. CasanovaLe Journ. à Nénesse, 227 (Ollendorff) - P.R.
pain au beurre (petit -) loc. nom. m. BOULANG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1806 - «On trouvera chez cette intéressante veuve non-seulement du pain de table de la meilleure qualité, mais aussi tous les pains de fantaisie, tels que couronnes dorées, petits pains au lait, petits pains au beurre [...]» Journ. des gourmands et des belles, IV, 224 - P.E.
pain au lait (petit -) loc. nom. m. BOULANG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. pain au lait : TLF, GR[85], ø d
1806 - «On trouvera chez cette intéressante veuve non-seulement du pain de table de la meilleure qualité, mais aussi tous les pains de fantaisie, tels que couronnes dorées, petits pains au lait, petits pains au beurre [...]» Journ. des gourmands et des belles, IV, 224 - P.E.
papier (petit -) loc. nom. m. PAPET.  "avec de petites marges" - FEW (7, 590b), 1690, Fur. ; TLF, cit. Lar. 20e.
1619 - «[...] je vous remercie par un million de fois de ceste rare piece [...] nous en avions eu icy par le commis du sieur Bill, mais ils n'estoyent qu'en petit papier, plus court de trois doigts.» PeirescLet., VII, 804 (Impr. nat.) - P.E.
1625 - «Je m'estois mesconté quand je vous escrivis que les oeuvres de Mr du Vair debvoient estre toutes d'une sorte de papier. Je voulois dire que celles du petit papier debvoient toutes estre de fin papier bien blanc, et n'y debvoit poinct avoir de papier gris, ou commun, ains quelque nombre en grand papier dont il nous debvoit fournir cent exemplaires du grand et cent exemplaires du petit [...]» PeirescLet., VI, 240 - P.E.
paranoïaque (petit -) loc. nom. m. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1920 - «Le clinicien ne peut guère s'intéresser qu'au paranoïaque délirant. Le 'petit paranoïaque', celui qui ne délire pas et qui ne délirera peut-être jamais, appartient plus particulièrement au médecin-légiste, en raison des conflits où il entre avec un milieu social auquel il se trouve mal adapté.» M. Genil-Perrin, Le facteur paranoïaque en criminalité de guerre, in Annales médico-psychol., 74 - M.C.
passe-tout (filtre -) loc. nom. m. AUDIOV.  "acoust." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.filtre : TLF, 1933-52 ; GLLF, 20e ; R, Lex.[79], PR[82], ø d
1956 - «[...] all-pass network ac/cin A network designed to introduce phase shift or delay without introducing appreciable attenuation at any frequency. filtre m passe-tout [...]» W.E. ClasonDict. de cin., son et mus., 27 (Dunod) - TGLF
pesé (tout bien -) loc. adv. ACTION "après réflexion, en fin de compte" - TLF, DEL, DHR, 1738, Rollin ; GLLF, cit. Romains.
1599 - «Car si tout bien pesé, nous considerons quels sont les progrez, de la suffisance de nostre esprit : en ce qu'il cognoist et ignore des choses de ce monde : nous n'y trouverons rien en fin [...].» H. de La PopelinièreL'Histoire des histoires, I, 13 (Fayard, 1989) - P.E.
petit n.m. arg. , non conv. CORPS "anus" - DFNC, fin 18e-déb.19e ; DArg., 1878, Rigaud ; FEW (8, 343b), 1928, Lacassagne ; absent TLF.
déb. 17e - «Le pis est que tu es bougresse, car tu as gagné le cheval blanc et ta robbe de velours verd figuré, en payement du pucelage de ton petit... à Monsieur Le Grand, sans rien nommer.» A. d'Aubigné, Confession du sieur de Sancy, in A. d'AubignéOeuvres, 626 (Gallimard) - P.E.
petit blanc loc. nom. m. non conv.  BOISSON  VIN - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
Compl.FEW (Balzac)
1837 - «Au demeurant bonne femme, haute en couleur [...] se conciliant par son verbe d'ophicléide l'estime des charretiers qui lui apportaient ses marchandises et avec lesquels ses castilles finissaient par une bouteille de petit blanc BalzacCésar Birotteau, V, 400 (Pléiade, 1948)
1881 - LarcheyDict. , (s.v. blanc.)
petit bord, petit-bord n.m. CHAPELL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1843 - «Il se porte beaucoup de petits bords à fond en dentelle d'or.» Le Moniteur de la mode, 10 déc., 50 - M.C.E.
1849 - «M. Henri Picart [...] vient d'augmenter ces publications de celle d'un journal de Patrons de Modes de Chapeaux, Capotes, Petits Bords, Coiffures et Bonnets. Cet ouvrage manquait aux dames qui font les modes Le Moniteur de la mode, 10 avr., 5a - M.C.E.
1851 - «Nous applaudirons aussi à ses petits-bords [de la modiste Alexandrine] en satin ou en velours [...]» Le Moniteur de la mode, 3e numéro de févr., 258a - M.C.E.
petit bourgeois loc. nom. m. rég.  Suisse SOCIOPOLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1753 - «Le Gouvernement de Berne est Démocratique de droit, & Aristocratique de fait. Un jour il s'élévera dans cette République un homme de tête, qui réunira en sa personne toute la puissance Souveraine, en délivrant le Pays de Vaud de la tyrannie des Baillifs, en humiliant les six Familles régnantes, en associant aux prémiers Employs ce qu'on appelle à Berne les petits Bourgeois, en pillant cet immense trésor, fruit de la parsimonie de plusieurs siécles.» [L.A. de La Beaumelle]Mes pensées, 413-4 (Berlin) - J.S.
petit commerçant loc. nom. m. COMM. - GLLF, Lex.[75], cit. A. France ; TLF, cit. Sartre, 1949.
1882 - «Seuls, les habitants du quartier, les petits commerçants surtout, remués par un tel déploiement de banderoles et de panaches, formaient des groupes, sous les portes, au coin des trottoirs, le nez levé, pleins de remarques amères.» Zola, Au Bonheur des Dames, ch. IV, in Gil Blas, 30 déc., 1, col. 6 - M.C.E.
1883 - «[...] l'on voyait, contre les vitres, les faces pâles des petits commerçants, occupés à compter les premières voitures, devant la nouvelle porte d'honneur [du grand magasin], rue Neuve-Saint-Augustin.» Zola, Au Bonheur des Dames, ch. IX, in Gil Blas, 23 janv., 3, col. 5 - M.C.E.
petit déj' loc. nom. m. abrév.  de petit déjeunernon conv.  US. ALIM. - GR[92], ø d ; absent TLF.
• petit dêje
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1976 - «Un vrai Raoul de luxe qui doit servir le petit dêje en pyjama de soie. [...] on se prend un super petit dêje HanskaLes Raouls ou la vie comme au ciné , 61 et 71 (O. Orban) - K.G.
petit détaillant loc. nom. m. COMM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1882 - «[...] il rêvait d'une alliance, une entente des petits détaillants pour tenir tête au colosse [le grand magasin].» Zola, Au Bonheur des Dames, ch. I, in Gil Blas, 19 déc., 1, col. 6 - M.C.E.
petit four loc. nom. m. PÂTISS. "[non comptable] four modérément chauffé, par oppos. au grand four ; par méton. : ensemble des pâtisseries délicates, souvent principalement à base de sucre, cuites à cette température" - DDL, 1807 (exemple donné à tort comme non-comptable ; dans M. Höfler, Zeitschrift für romanische Philologie 84 (1968), 92, n. 12) ; absent TLF.
1803 - «Aux quatre coins de la table sont deux pièces de petit four, comme tourte et tartelettes [...]. [...] l'attrayant pâtissier M. Carré, dont l'étalage présente des pièces de petit four singulièrement tentantes.» Almanach des gourmands , 1, 155 et 179-80 - P.R.
1804 - «Excellens pâtés froids, très-bons pâtés chauds, timbales de macaronis, gâteaux au riz, petit four très délicat et très-varié [...] sortent journellement de cette modeste boutique.» Almanach des gourmands, 13, 214 - P.R.
1807 - «On donne en pâtisserie, le nom de Petit-Four aux différentes pièces dont le sucre fait essentiellement partie, et qui, étant d'une nature très délicate, n'exigent pour leur cuisson qu'un Four extrêmement doux. Ainsi, le mot de Petit-Four est par conséquent synonyme de Four doux ou très-modérément chauffé.» Almanach des gourmands, 5, 72-73 - P.R.
petit four loc. nom. m. PÂTISS. "[comptable] pâtisserie de ce type" - FEW (3, 906a), GLLF, 1865, Littré ; TLF, cit. J. Renard, 1897.
1864 - «M. Mauperin avait approché de lui une assiette de petits fours, et sa main y plongeait distraitement.» E. et J. de GoncourtRenée Mauperin, 38 - FXT
petit Gervais loc. nom. m. FROMAGE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1873 - «Elle regardait vaguement les petits Gervais et les escargots, à travers les guirlandes de saucisses de l'étalage.» ZolaLe Ventre de Paris, ch. V, 313 (Charpentier) - M.C.E.
petit grand livre loc. nom. m. FIN. - ø t. lex. réf.grand livre : L, FEW (5, 297a), GLLF, 1793, Cambon ; TLF, cit. Dumas, 1831 ; DG, R, PR[82], ø d ; (1723, dans Lex.[79], concerne un autre sens)
1828 - «Nous [nous] empressons de vous dire que pour opérer le transport des f 4,000 Rente 5 % du petit grand Livre de votre département où ils sont inscrits en votre nom, sur le grand livre d'ici [Paris], le Trésor demande l'original de sa lettre d'avis au receveur général d'Angoulême.» André et Cottier, à Martell et cie, 25 oct., Arch. nat., 44 AQ, 247, 500 - J.Hé.
petit nègre loc. nom. m. non conv.  LING. - FEW (7, 135a), PR[67], ND2, 1899.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1877 - «M. de Fourtou ne pouvait cependant pas parler petit nègre, pour être plus bref [...]» Le Charivari, 6 juill., la - M.H.
petit papier n.m. HIST. RÉVOL.  "tract" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1793 - «On trouva avant-hier soir, dans la salle d'assemblée de la section du Contrat-Social, plusieurs petits papiers semés par les agitateurs ; ils avaient en tête trois fleurs de lys, et on y lisait les deux mauvais vers suivants : Si l'innocence est condamnée à mort, / Les assassins eux-mêmes en subiront le sort.» Annales républicaines, 15 janv., in WalterLa Révolution fr. vue par ses journaux, 283 (Tardy) - LTP
petit père noir loc. nom. m. arg.  ARG. CAFÉS  BOISSON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1840 - «Qu'est-ce qui paie à boire ?... - Qu'est-ce qu'il vous faut ?... - Deux petits pères noirs Carmouche et LaloueLes Invalides, i - P.W.
petit tas loc. nom. m. COMM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1873 - «[...] enfin elle savait faire des petits tas qui paraissaient très-gros, rien qu'avec trois carottes ou trois navets. Les passants s'arrêtaient en riant, quand elle criait de sa voix pointue de gamine : - Madame, madame, venez me voir ... A deux sous mon petit tas ! Elle avait des pratiques, ses petits tas étaient très connus.» ZolaLe Ventre de Paris, ch. IV, 200 (Charpentier) - M.C.E.
petit, petit ..., petits, petits ... loc. interj. APPELL. "pour appeler les poules" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1691 - «MARINETTE avec un chien et une houlette [...] Petits, petits, petits [...] Petits, petits, petits (elle les chasse & s'en va.) ARLEQUIN. Elle les mene comme une bande de petits poulets-d'Inde ; voïez qu'ils sont dociles !» L.A.D.S.M., Ulisse et Circé, in GherardiLe Théâtre ital., III, 513 (Braakman) - P.E.
1693 - «ARLEQUIN. Tiens, tiens en un bout, & moy l'autre. Fort bien. Hé là là, le voilà qui approche. Petit, petit, petit ? Il vient tout droit donner dedans. Petit, petit, petit L.C.D.V., Les Avantures des Champs Elisées, in GherardiLe Théâtre ital., IV, 436 - P.E.
v. 1714 - «Deux jeunes Paisannes en chantant, couroient dans la Cour pour y prendre quelques Poulets : Petit, petit, petit, disoient-elles.» MarivauxLe Télémaque travesti, 199 (Droz) - P.E.
1725 - «Un C - qui se voyoit éloigné de quelques poulets qu'on avoit servis sur la table, prit des miettes de pain, & les répandant sur son assiette, disoit, petits, petits, comme disent les paisannes pour faire venir à elles les poulets.» Polissonniana, 53 (Schelte) - P.E.
1744 - «On attrape une fillette, / Mon enfant, à peu près / Comme le Soldat prend les Poulets : / S'il en voit un hors de sa cage, / Il jette du pain, du fromage. / Tiens, petit, petit, petit ; / Le Poulet suit, / Et crac, / Le voilà dans le sac.» Favart, L'Ecole des amours grivois, in FavartThéâtre, VII, 6 (Slatkine) - P.E.
1786 - «MATHURIN [...] Et pis vous l'z-appelliez... (Il contrefait la voix d'une femme.) 'Petits, petits, petits !...' (Il reprend sa voix.) Et pis vous leur jettiez du grain.» GuillemainLa Solitude, 8 (Bélin et Brunet) - P.E.
petit-beurre n.m. PÂTISS.  "sorte de biscuit" - Lex.[75], v. 1900 (?) ; GLLF, 1934, Montherlant ; Rs, PR[77], 20e ; R, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1909 - «[...] l'assortiment très varié comprend les plus exquises friandises : Langues de chat, Galettes, Macarons, Petits pavés pain grillé, Pastilles au café, Petits beurres, etc., etc.» La Mode illustrée, 3 janv., 9b, Publicité - M.C.E.
petit-blanc n.m. MONNAIE - Hu, Marot ; absent TLF.
Au 19e :
Compl.GLLF (même texte, ø d)
1831 - «En parlant ainsi, il jetait avec une adresse de singe un petit-blanc dans le feutre gras que le mendiant tendait de son bras malade.» HugoNotre-Dame de Paris, 23 (Class. Larousse, 1950) - A.Ré.
petit-bourgeois n.m. SOCIOPOLIT. - TLF, 1790, Jean Bart [d'apr. DDL 21] ; ND3, PR[73], 1844 ; GLLF, av. 1850, Balzac.
*1793 - «Croyez que le petit-bourgeois est le plus cruel ennemi des sans-culottes, parce qu'il est plus près d'eux.» Let. des sans-culottes de Nogent le Rotrou aux Jacobins de Paris, juin, in Journ. de la Montagne, 13 juin, I, 90, n° 12, in GuérinLa Lutte de classes sous la première République, I, 131 (Gallimard) - LTP
petit-bourgeois n.m. SOCIOPOLIT. - DDL 11, 1793 ; Lex.[75], ND4, PR[77], 1844, Balzac ; GLLF, av. 1850, Balzac ; R, cit. Bernanos.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1790 - «A l'exemple de tous ces messieurs, dans le sein de notre société, là, vous m'entendez parmi nos petits bourgeois, je vois une légion de petits bougres qui font les jolies-coeurs [sic] avec une vergogne indicible ; parce qu'ils sont riches, les voilà bien honnêtes-gens, bien bons citoyens.» Jean Bart, numéro 64, 7 - P.E.
petit-bourgeois n.m. SOCIOPOLIT. "personne qui appartient à la petite bourgeoisie" - DHR, av. 1788, Mercier ; DDL 21, 1790, Jean Bart [repris in TLF] ; GLLF, av. 1850, Balzac.
1657 - «[...] car il ne faut pas s'imaginer qu'elle [l'éloquence] consiste en quelques pointes d'esprit, qui surprennent souvent les femmes et les petits bourgeois [...].» Abbé d'AubignacLa Pratique du théâtre, 286 - FXT
1679 - «Il y a beaucoup de gens à Rome qui aiment à assassiner ceux qui sont à terre : n'y tombez pas, mon cher monsieur, et faites réflexion, je vous supplie, quel personnage vous jouerez dans les rues avec les six estafiers dont vous parlez, quand vous y trouverez un petit bourgeois de Paris qui ne s'arrêtera pas devant vous et qui vous bravera, pour faire sa cour au Cardinal D'Est.» J.-F. de RetzMémoires, t. 5, 65-66 - FXT
1686 - «Car, comme je l'ai déja dit, il seroit absurde que Jésus-Christ eût commandé la contrainte à l'égard d'un pauvre petit bourgeois, artisan et païsan, dont la conversation n'est que peu importante [...].» P. Bayle, Commentaire philosophique sur ces paroles de Jésus-Christ, in P. BayleOeuvres diverses, t. 2, 378 - FXT
1727 - «[...] si vous haussez trop le coude en buvant, on dira que vous n'êtes qu'un provincial, qu'un petit bourgeois qui n'a pas coutume d'être en bonne compagnie [...].» P. de MarivauxL'Indigent philosophe, 322 - FXT
1736 - «On peut dire que la vie molle semble caractériser aujourd'hui dans le monde les gens aisez. On y regarde cette application aux devoirs de son état, comme une vie roturiére. On laisse à l'Artisan, & aux petits Bourgeois, une vie unie, des jours pleins des occupations serieuses ; l'oisiveté, les jours vuides, les vains amusemens, semblent donner je ne sçai quel air de distinction & de noblesse [...].» J. CroisetDes Illusions du coeur, I, 45 (Bruyset) - P.E.
petit-bourgeoisisme n.m. péjor. CARACT. "mentalité de petit-bourgeois" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1920 - «[Les petits producteurs] suscitent constamment à l'intérieur du prolétariat des récidives de lâcheté, des rechutes de petit-bourgeoisisme : manque de caractère, dispersion, individualisme [...].» Trad. : LénineLa Maladie infantile du communisme, 40 (Bibl. communiste) - J.S.
petit-chrétien n.m. RELIG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1873 - «Il y a, à Lyon, une petite église dite des anticoncordataires ou petits-chrétiens. Ce sont des catholiques qui n'ont pas reconnu le concordat de 1801, mais qui sont restés fidèles à la foi chrétienne [...] le préfet répondit [...] que l'arrêté, sur les enterrements civils, ne s'appliquait pas aux petits-chrétiens Journ. officiel, 25 juin, 4169 - J.Hé.
petit-déj' loc. nom. m. abrév.  de petit déjeunernon conv.  US. ALIM. - GR[92], ø d ; absent TLF.
• petit déje
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
*1978 - «[...] il nous offre quand même un petit déje HanskaLa Mauvaise graine, 19 (O. Orban) - K.G.
petit-déj' loc. nom. m. abrév.  de petit déjeunernon conv.  US. ALIM. - GR[92], ø d ; absent TLF.
• petit-déje
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
*1981 - «Petit-déje au soleil [...]» HanskaJ'arrête pas de t'aimer, 22 (Balland) - K.G.
petit-déjeuner v.intr. US. ALIM. - DMC, cit. Le Monde, 1969 ; GR[85], 20e et cit. Déon [1970] ; absent TLF.
1952 - «[...] s'approchant du patron qui petit-déjeune en rentier d'un saladier de café au lait et de tranches de pain beurré [...] nous allons petit-déjeuner d'un kawa arrosé de marc du pays.» J.-P. ClébertParis insolite , 61 et 156 (Denoël, Livre de poche) - K.G.
1966 - «Elle [Mireille Darc] 'petit-déjeune' aussi bien avec du thé qu'avec du saucisson et un verre de vin rouge.» A. Chavane, in Marie-Claire, 15 juill., 78 - AFC
1967 - «Le matin, je [la skieuse Marielle Goitschel] petit-déjeune très copieusement. OEufs, fromages, jambon, viande même. Et oranges pressées.» M. Compère-Morel, in Elle, 5 janv., 75 - AFC
1968 - «Quelques centaines d'étudiants, las, fiévreux, tendus, heureux. Ils petit-déjeunent, de pommes et de saucisses de Francfort fournies par des syndicalistes.» O. Todd, in Le Nouv. Observateur, 12 juin, 25 - AFC
petit-four n.m. PÂTISS. - L, ø d ; TLF, cit. Renard, 1897 ; PR[67], ø d.
1807 - «On donne, en pâtisserie, le nom de Petit-four aux différentes pièces dont le sucre fait essentiellement partie et qui [...] n'exigent pour leur cuisson qu'un four extrêmement doux [...]» Almanach des gourmands, 72-74 - F.R.-R.S.
1815 - Pâtissier royal parisien, II, 247-49 - F.R.-R.S.
1825 - Brillat-SavarinPhysiologie du goût, 195 - F.R.-R.S.
petit-freinage n.m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1928 - «Le 'petit-freinage' est une position intermédiaire, qui prépare à l'étude de l'autre, et ne s'en distingue que par une ouverture moins grande des skis.» A. Mooser et M. Bourgeois, trad. : A. Zarn et P. BarblanL'Art du ski, 72 (Zurich, éd. Bopp) - C.T.
petit-gendre n.m. FAMILLE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1861 - «[...] il [Chateaubriand] part pour l'Amérique du Nord, muni des instructions de M. de Malesherbes, dont son frère aîné était le petit-gendre Sainte-BeuveChateaubriand et son groupe, I, 91 (Allem) - P.W.
petit-pas en ciseaux loc. nom. m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1928 - «Les exercices : Petit-pas en ciseaux (fig. 57) Demi-pas en ciseaux (fig. 58) se feront de la même façon.» A. Mooser et M. Bourgeois, trad. : A. Zarn et P. BarblanL'Art du ski, 88 (Zurich, éd. Bopp) - C.T.
petit-russien adj. GÉOPOLIT.  "ukrainien" - R, ø d ; absent TLF.
1930 - «On m'a affirmé hier que des Montparnos glorieux, comme [...] Soulographos, l'esthète grec, Bibine, l'allégoriste petit-russien [...] avaient demandé leurs passeports, ne vendant plus aux maudits Welches [...]» C. MauclairLes Métèques contre l'art fr., 204 (Ed. de la Nouv. r. critique) - G.S.
plan pinet (tout -) loc. adv. rég.  Provence TEMPS "tranquillement" - absent TLF.
Compl.GR (même réf., ø texte)
1930 - «Michel, qui conduit la patache, a essayé une fois de s'arrêter à la croisée du Revest-des-Brousses, et de 'tailler une bavette' avec la Fanette Chabassut, celle qui tient le caboulot des Deux Singes, puis de repartir tout plan pinet GionoRegain, 9 (Grasset) - TGLF
point (petit -) loc. nom. m. BROD. - TLF, 1591, Douet D'arcq ; GLLF, GR[85], ø d.
1528 - «Quatre aulnes de tappisserie en une piece, sur demye aulne de large, faicte à l'esguille et petit poinct, à personnaiges, bestes, chiens, oyseaulx et fleurs [...].» Inventaire de Louis Royer, in Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, XXI, 111 (Champion, 1886-1902) - P.E.
point (un -, c'est tout) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour indiquer qu'il n'y a pas à discuter davantage" - BEI, déb. 20e ; DEL, 20e ; TLF, 1922, Proust ; GLLF, 1934, Duhamel ; GR[85], cit. Malraux, 1967.
1897 - «Je lui déclare simplement que vous êtes une jeune amie que je suis en train d'installer. Un point, c'est tout. Elle n'a pas le droit de vous en demander davantage.» L. BloyLa Femme pauvre, 98 - FXT
1911 - «- La porte est grande ouverte, tu n'as plus qu'à te tirer... On ne te retient pas, brave ouverrier... Seulement, je t'avertis, ni vu ni connu, je t'embrouille... Entre nous, maintenant, mon petit homme, un point c'est tout... Mettons les volets et bloquons...» N. CasanovaLe Journ. à Nénesse, 203 (Ollendorff) - P.R.
propriétaire (petit -) loc. nom. m. AGRIC. ÉCON. - TLF, cit. Nizan, 1932 ; GR[85], cit. Chardonne, 1934-36.
1813 - «Il n'est pas de petit propriétaire de la plus petite maison de campagne qui ne veuille avoir sa serre, sa collection d'exotiques, et qui ne dispose, à cet effet, une salle basse échauffée [...]» V. de JouyL'Hermite de la Chaussée-d'Antin, t.3, 10 avr., 183 (Pillet) - FRANTEXT
1815 - «Un petit propriétaire foncier se ruine en s'expatriant.» B. Constant, Principes de politique, in Cours de politique constitutionnelle, t.1, 58 (Guillaumin) - FRANTEXT
1819 - «Propriétaire, s.m. [...] qui possède en propre (grand, riche, petit - ; être -).» BoisteDict. - TGLPF
1840 - «Par la même raison, le grand propriétaire a peut dire au petit propriétaire b : vends-moi ton champ, sinon tu ne vendras pas ton blé : et cela, sans lui faire le moindre tort, sans que celui-ci ait droit de se plaindre.» Proudhon, Qu'est-ce que la propriété ?, in ProudhonOeuvres complètes, t.4, 295 (Rivière, 1926) - FRANTEXT
1859 - «[...] dans cette contrée la petite culture, la culture maraîchère trouverait des débouchés pour ses produits. Or dans notre pauvre pays nous manquons encore des raisons d'être et des conditions de la petite culture, et par conséquent de la petite propriété, qui tend bien vite à se morceler. Nous avons dans le pays des villages de petits propriétaires, - ils sont misérables sous tous rapports, - à tel point que je n'échangerais pas un de mes paysans, accensés depuis trente-cinq ans, contre dix de ces petits propriétaires [...]» A. Zamoyski, let., 22 déc., in R. des deux mondes, t. 51, 1er mai, 217 (1864) - M.C.
1901 - «Le nombre des petits propriétaires vignerons possédant assez de vignes pour y trouver l'emploi de tout leur travail s'accroît.» J. JaurèsEtudes socialistes, 5 (Ollendorff, 1902) - FRANTEXT
père (petit - noir) loc. nom. m. non conv. BOISSON "vin" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. "pot à vin" : E, 1836 ; FEW (8, 9b), 1837, Sainéan ; "verre de vin" : DDL 2, 1840
1835 - «THERESE. Eh bien ! que voulez-vous, mon brave ? GAUTIER. C'est plus correct. Servez-moi un demi-litre de petit père noir, et quelque chose avec, pour manger si vous en avez... [...] THERESE, apportant bouteille, verre, pain, fromage Rougemont et DupeutyLa Croix d'or, 15b (Magasin théâtral) - P.E.
ratissé (petit -) loc. nom. m. HIST. MOEURS  "élégant" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «Les jeunes ratissés (le terme est nouveau pour dire gommeux ou gandins ou petits crevés) les ratissés ont couru et courent encore, comme un seul homme, lorgner, applaudir, rappeler La Goulue et Grille d'Egoût [sic]. Ils sont très gentils, ces ratissés. [...] J'ai cherché, d'ailleurs, d'où pouvait venir ce baptême nouveau et quelle pouvait être l'étymologie du terme. Les ratissés ! Pourquoi les ratissés ? Est-ce parce que le jeu, le baccarat, les petits chevaux des bords de la mer ou les steeple-chases leur vident à la fois la bourse et la cervelle et les ratissent comme le rateau du croupier ? Est-ce, au contraire, parce que le coiffeur sue sang et eau à les épiler, les coiffer, les brosser et leur ratisser les favoris, les moustaches et la chevelure (quand ils en ont) comme le jardinier ratisse les allées d'un jardin bien entretenu ? Je n'en sais rien. Le fait est que les petits crevés sont devenus les petits ratissés et qu'on rougirait d'appeler un élégant un gommeux. Le mot a vieili. Tout gommeux est devenu aujourd'hui un ratissé. Le ratissé a son féminin ! La ratissée. Et je m'imagine, qu'aussi bien que le croupier, la ratissée ratisse le ratissé. Le nom doit venir de là. Ce sont les ratissés qui ont inventé La Goulue [...]» L'Illustration, 3 oct., 219c - G.S.
rien (... et -, c'est tout un) loc. phrast. non conv. VALEUR - BEI, 1690, Fur. ; L, ø d ; absent TLF.
1579 - «JAQUET. Je sçay bien maintenant comme il me faut gouverner, mais tout cela et rien m'est tout un. THOMAS. Pourquoy ? JAQUET. Pource que je le pense tant sot qu'il ne cognoistra si je suis son amoureuse ou non.» P. de LariveyLe Laquais, 134 (Nizet, STFM) - P.E.
1619 - «Je donne des brocards, je m'appelle coquin ; / Je leur fay les doux yeux, je fay de l'arlequin ; / Je dis le petit mot, en terre je me veautre ; / Je veux joüer pour l'une et parier pour l'autre. / Mais tout cela et rien, c'estoit presque tout un : / Je n'estois à la fin qu'un facheux importun [...]» C. d'EsternodL'Espadon satyrique, 45 (Fort) - P.E.
v. 1624 - «CLAUDE. Monsieur, mon amy, tout cela et rien c'est tout un, votre Latin n'emplit point ma bourse et m'ecorche les oreilles. A Dieu.» Les Ramonneurs, 104 (Ed. A. Gill, Didier, STFM) - P.E.
1672 - «ANGELIQUE. Ah ! Que pour mon dessein j'ai mal pris mes mesures. / Avecque son épée il blessera quelqu'un. L'ESPERANCE. Bon, son épée, & rien, Madame, c'est tout un. / Vous verrez là-dessus son attente trompée ; / J'ai tantôt fait river le bout de son épée.» Montfleury, La Fille capitaine, in MontfleuryThéâtre, II, 366 (Compagnie des libraires) - P.E.
rien pour rien, tout pour argent loc. prov. ARGENT  PROVERBE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
v. 1610 - «[...] il rendoit la pareille pour néant contre vos maximes : Rien pour rien, tout pour argent Béroalde de Verville, Dessein, in Béroalde de VervilleLe Moyen de parvenir, I, 57 (Delarue) - P.E.
risque-tout adj. CARACT. - PR[77], ø d ; absent TLF.n.m. : TLF, 1863, A. Camus ; L, FEW (10, 292b), GLLF, BW6, ND4, PR[77], 1870.
1893 - «Quelques mois de l'année seulement, elles sont praticables aux bergers de la région qui mènent leurs troupeaux sur les hauts alpages ou à la gent risque-tout des contrebandiers qui recherche par état les chemins peu frayés.» J. GourdaultLa France pittoresque, XXVIII, 376 - R.R.
risquons-tout n.m. CARACT. - Ls (n.m.pl.), FEW (10, 292b), 1877, E. About ; absent TLF.
1849 - «Une heure où vous n'aurez pas [...] assez de souffle, pour vous précipiter à cette frontière de Risquons-tout, digne théâtre, digne limite de vos exploits !» J.-J. Janin, Les eaux de Spa, in R. des deux mondes, 3e série, 398 - A.R.-J.De.
rompre (applaudir à tout -) loc. verb. THÉÂTRE "applaudir bruyamment et avec grand enthousiasme" - FEW (10, 566b), 1798, Acad. ; TLF, ø d.
1746 - «La pièce fut applaudie à tout rompre, juste récompense du mérite supérieur de son illustre auteur : il y étoit présent : et comme un pere qui s'intéresse au sort d'un enfant chéri, il voyoit avec tendresse un succès aussi constant [...].» La MorlièreAngola, Hist. indienne, ch. 2, 25 - FXT
1761 - «Nous y débutâmes par le Comte d'Essex, & le Français à Londres ; nous fumes aplaudis à tout rompre, & j'ose dire que j'y eus quelque part.» [J.-A. Jullien]Honny soit qui mal y pense, Hist. d'une comédienne qui a quitté le spectacle, 67 (Londres) - R.R.
1763 - «Dès qu'elle paroît, elle est applaudie à tout rompre BachaumontMém. secrets depuis 1762, 29 - FXT
Compl.GLLF et DHR (av. 1780, Mme du Deffand ; ø texte)
1768 - «Je fus hier à une tragédie chez la Duchesse de Villeroy, qui fut applaudie à tout rompre ; tout le monde était devenu fontaine en la lisant, et l'on fut aux sanglots en l'écoutant ; ni la lecture ni la représentation ne m'ont causé la plus petite émotion.» Marquise du DeffandLet. de la Marquise du Deffand à Horace Walpole, 30 janv., 384 (Londres, Methuen, 1912) - R.R.
rose (tout n'est pas -) loc. phrast. AFFECT.  "fig. : symbole du bonheur" - FEW (10, 477b), DELF, 1835, Acad. ; TLF, cit. Balzac, 1841 ; GLLF, Lex.[75], cit. Daudet ; Ls, ø d.
1809 - «[...] il se sera aperçu qu'il n'y avait rien de bon à lui revenir, et zeste, le bogingre est allé se réfugier dans le royaume des taupes.... Pas si mal avisé, pardieu ! En effet, tout n'est pas rose ici bas....» Les Méditations d'un hussard, xj-xij (Delacour et Levallois) - P.E.
1815 - «L'ALLUMETTE. Mamselle giroflée, tout n'est pas rose en amour.» Dubois et BrazierLe Bouquet des poissardes, 7 (Barba) - P.E.
rose (voir tout couleur de -) loc. verb. AFFECT.  "fig. : symbole du bonheur" - L, GLLF, DELF, 1870.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1801 - «Et, jusqu'à mon dernier moment, / Fais-moi voir tout couleur de rose E. Despréaux, in Les Dîners du Vaudeville, numéro 47, thermidor an 9, 24 - P.E.
*1830 - «M. D'HAUSSEZ. Vous voyez peut-être tout cela trop couleur de rose ...» P.E. DebrauxLes Barricades de 1830, 186 (Boulland) - P.E.
rose (voir tout en -) loc. verb. AFFECT.  "fig. : symbole du bonheur" - L, GLLF, DELF, 1870 ; FEW (10, 481a), 1875, Lar. ; R, cit. Rimbaud ; absent TLF.la date de 1876, dans PR[77], concerne voir la vie en rose
1809 - «Moi, je vois tout en rose, / J' nai pas un sou comptant ; / J' conviens qu' c'est peu de chose, / Qu'import' si j' sis content.» Brazier, in Le Chansonnier du Vaudeville, V, 8 (Collin) - P.E.
1812 - «Le jour même on voit tout en rose ; / Mais c'est autre chose / Dès le lendemain.» Désaugiers et GentilLes Auvergnats, 38 (Poulet) - P.E.
sable (le petit bonhomme lui a jeté du -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "dans une invite faite à un enfant d'aller se coucher" - FEW (11, 14b), GLLF, DEL, BEI, TLF, DHR, 1690, Fur.
• le petit homme qui jette le sable
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1604 - «Ramené en sa chambre, s'amuse. A sept heures trois quarts, je luy dis : "Monsieur, voila le petit homme qui jette le sable". "E couché moy".» J. HéroardJourn., 1, 530 (Fayard) - P.R.
1606 - «Il avoit envie de dormir. On luy dict que c'estoit le petit homme qui jettoit du sable d'en hault. Porte ses mains aux yeulx. D. "Dite li qu'i ne m'en jette pu".» J. HéroardJourn., 870 - P.R.
salut tout le monde loc. phrast. non conv.  POLITESSE  "formule de salutation" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1831 - «JEANNETON. Entrez ! monsieur, entrez ! ROUSSEAU. Salut, tout le monde, la compagnie !» Dupeuty, Duvert, BrazierLa Famille improvisée, 34 (Barba) - P.E.
salé (petit -) loc. nom. m. non conv.  SEXE ET ÂGE  "enfant" - FEW, 1890 ; PR[67], ø dsalé : E, 1881 ; FEW, 1889, Larchey
Compl. TLF (mêmes réf., ø texte) :
1860 - «Le petit salé triomphe !» Vallès, Les Réfractaires, in Le Figaro, 1er nov., 167 (Ed. fr. réunis, 1955) - B.N.
salé (petit -) loc. nom. m. CUIS.  "chair de porc cuite à l'eau salée" - FEW (11, 80a), v. 1904, Lar. ; TLF, cit. Zola, 1873 (autre texte).la date de 16e, dans GLLF, concerne un autre sens
1873 - «Devant elle [la charcutière], s'étalaient, dans des plats de porcelaine blanche, les saucissons d'Arles et de Lyon entamés, les langues et les morceaux de petit salé cuits à l'eau, la tête de cochon noyée de gelée [...]» ZolaLe Ventre de Paris, ch. II, 79 (Charpentier) - M.C.E.
seigneur (à tout - tout honneur) loc. prov. PROVERBE - FEW (4, 466a), GLLF, DEL, GR[85], TLF, 1606, Nicot ; BEI, 1640, Oudin ; L, ø d.
• à tous seigneurs tous honneurs
  - FEW, DEL, 1611, Cotgr. ; Gc, Brantôme ; L, TLF, ø d. a tous seigneurs toutes honneurs : TLF, 1349, G. de Machaut.
1547 - «Messire Iean, le feu Curé de nostre Paroisse, estant au hault bout (car à tous seigneurs, tous honneurs) [...]» N. Du FailLes Propos rustiques, 21 (Lemerre) - P.E.
soleil (le - luit pour tout le monde) loc. prov. PROVERBE - FEW (12, 27b), GLLF, TLF, 1798, Acad. ; L, DG, DELF, ø d.
1791 - «Le P.D. Le soleil luit pour tout le monde, qui ne pense qu'à soi ne mérite pas de vivre ; nous sommes tous frères, et nous devons nous aider.» Grand combat et séparation entre le père Duchêne, la mère Duchêne et Jean Bart, 4 (Le Cesne) - P.E.
sou (petit bonhomme d'un -) loc. nom. m. non conv. MILIT. "fantassin" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1861 - «PIOU : Soldat du centre [...] Synon. : Pioupiou, tourlourou, pousse-cailloux, lascar, cul-rouge, cul-blanc, lignard, petit bonhomme d'un sou, jean-jean, centrier, marche à terre.» LarcheyLes Excentricités du langage fr., 208 (R. anecdotique) - P.E.
stop tout, stop-tout n.m. ALP.  SKI - GR[85], v.1970 ; absent TLF.
1964 - «Généralement, le skieur de montagne se contente de manchons : soit élastiques (tissu lastex), soit en toile (stop-tout).» La Montagne et alpinisme, numéro 46, févr., 185 - C.T.
1967 - «Les stop-tout sont fixés sur le coup-de-pied par laçage ou par fermeture 'Eclair'.» BessièreL'Alpinisme, 64 (P.U.F.) - C.T.
suite (comme ça tout de -) loc. phrast. non conv.  TEMPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1792 - «LAVIGNE. Ell' n' t'a pas dit qu'elle avoit fait un aut' choix ? CADICHON. Un aut' choix, comm' çà tout d' suite J.B. PujoulxCadichon, 46 (Cailleau) - P.E.
1797 - «TURLUTUTU. [...] Citoyens Députés du Prince de Madalagargargar, j' n'ons pas pour habitude de m' décider com' ça tout d' suite, quand i' s'agit d' chose importante [...]» Beffroy de ReignyTurlututu, empereur de l'Isle verte, 62 (Moutardier) - P.E.
tondu (le petit -) loc. nom. m. non conv.  HIST. FR.  "Napoléon" - TLF, cit. Balzac, 1833 ; GLLF, 1904, Lar. ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
*1896 - «Le petit tondu = Le petit caporal, Napoléon Ier.» DelesalleDict. arg.-fr., 287 (Ollendorff) - P.E.
Tondu (le Petit -) loc. nom. m. non conv. HIST. FR. "Napoléon" - TLF, 1833, Balzac ; DDL 22, 1896, Delesalle ; GLLF, 1904, Lar. ; GR[85], ø d.
1820 - «[...] le grotesque chapeau du héros que ses braves nommaient tour à tour, avec une sensibilité si vraie et une naïveté si touchante, leur aimable père ou le petit tondu Le Conservateur litt., II, 1ère partie, 293 (Droz, STFM) - P.E.
1828 - «Il y a eu un temps où le gouvernement c'était tout le monde ; et puis après ils n'ont plus été que cinq cents ; et puis après ils n'ont plus été que trois, les consuls, comme on disait pour lors ; et puis après, le Petit-Tondu s'est appelé le gouvernement à lui tout seul.» [Cavé et Dittmer]Les Soirées de Neuilly, II, 95 (Moutardier) - P.E.
*1861 - «PETIT CAPORAL : Napoléon Ier. Synon. : Le Petit Tondu, le Grand Homme, l'Autre, le Père La Violette.» LarcheyLes Excentricités du langage fr., 205 (R. anecdotique) - P.E.
touche-à-tout n.m. CARACT. - TLF, 1835, Balzac ; FEW, PR[67], BW5, ND2, 1841; L, DG (néol.), ø d.
*1836 - In titre : M. Delaporte et CogniardTouche-à-tout, vaudeville (Wicks 13591) - P.W.
tout n.m. d'apr. chin. BOT.  "mûrier" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• tut
 
1656 - «Il se sauua dans vn Iardin, et se cacha derriere vn de ces arbres, qui produisent de la soye, (ils les appellent Tut) où il fut découuert par vn des domestiques d'Emir Chan [...]» A. de Wicquefort, trad. : A. OleariusRelation du voy. de Moscovie, Tartarie et de Perse, 436 (Clouzier) - J.S.
tout (c'est pas - ça) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DEL, cit. Vallès [1885] ; GR[85], cit. Queneau, 1959 ce n'est - : GR[85], cit. Hugo, 1869 ; TLF, cit. Arland, 1929
1824 - «SOPHIE, seule. Sont-ils drôles... mais c'est pas tout ça, je n'ai qu'à bien me tenir ; le chef-d'oeuvre de mon maître qui a disparu [...]» Anne et ...La Rue du Carrousel, 18 (Quoy) - P.E.
1838 - «Mme GIBRALTAR [...] Nous nous embrassons... reconnaissance générale... tableau... 'Mais c'est pas tout ça,' que je reprends subitement.» Cogniard frères et MuretLes Coulisses, 23b (Magasin théâtral) - P.E.
1847 - «MADAME MALABAR, bas à Mme Saint-Florentin. C'est pas tout ça, et mes vingt francs ? MADAME SAINT-FLORENTIN. Un moment.» Labiche, La Chasse aux jobards, in LabicheThéâtre, I, 423 (Garnier-Flammarion) - P.E.
1856 - «CHAMPIN. Ah ça ! tu ne pars donc pas ? LOISON. Est-il bête !... puisque tu me revoit en uniforme, j'ai fini z'avec le camarade... je lui arrache ses sept ans... mais c'est pas tout ça, mes huit cent francs que tu m'as placés...» Brisebarre et BoisselotMadame J'Ordonne et Cie, 12b (Typographie Morris) - P.E.
1858 - «JEAN. Tenez, n'y mettons pas tant de finesse... c'est pas tout ça... faut de la franchise, je vas donner l'exemple [...]» C. GabetCoeur qui soupire..., 6 (Libr. théâtrale) - P.E.
1864 - «Ah ! mais c'est pas tout ça ; moi, je jouerais volontiers des dominos [...]» A. DelvauLes Cythères parisiennes, 68 (Dentu) - P.E.
tout (ce n'est pas le -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, cit. D'Alembert, 1773 ; TLF (ce n'est pas le - de + inf.), cit. Dumas père, 1829 ; GLLF, 1876, Lar. ; DEL, ø d.
1735 - «'Ce n'est pas le tout que des choux, il faut encore de la graisse.' Se dit, quand on n'a qu'une partie de ce qui est nécessaire.» Le RouxDict. comique, 630b (Beringos) - P.E.
1737 - «[...] j'avais si peur d'y manquer, que de peur d'en oublier un, j'en faisais huit pour mettre mon estomac en repos : ce n'est pas le tout. Mon père, tout fameux sabotier qu'il était, me laissait marcher nu-pieds [...]» Marivaux, Pharsamon, in MarivauxOeuvres de jeunesse, 596 (Gallimard) - P.E.
1756 - «GILLETTE. Ce n'est pas le tout, ce scélérat, Monsieur, vous a volé cent louis dans votre armoire qu'il a fracassée.» Théâtre des boulevards, I, 182 (A Mahon) - P.E.
1769 - «PIERROT. Mais ce n'est pas le tout. Mon maître / Ne revient point. COLOMBINE. Où peut-il être ?» AnseaumeLe Tableau parlant, 36 (Duchesne) - P.E.
tout (homme à - faire) loc. nom. m. CARACT.  "être adroit en toutes choses" - L (personne -), ø d ; absent TLF.
1606 - «Vn homme à tout faire, Vertumnus.» NicotThresor, 637a (Picard) - P.E.
Tout (le grand -) loc. nom. m. NATURE "l'universalité des choses ; la création, le monde" - FEW (13/II, 122a), GLLF, 1591, Desportes ; TLF, fin 16e, Desportes ; GR[85], cit. Hugo, 1881.
1552 - «Plus tost le bal de tant d'astres divers / Sera lassé, plus tost la terre & l'onde, / Et du grand Tout l'ame en tout vagabonde / Animera les abysmes ouverts [...].» P. de RonsardOeuvres complètes, IV, 29 (Hachette, STFM, 1914-75) - P.E.
tout (être à - faire) loc. verb. CARACT.  "adroit en toutes choses" - Gc, Desparron ; GLLF, 1690, Fur. ; absent TLF.
*1604 - «[...] et moy qui suis à tout faire, comme la Chambriere d'vn Ministre, m'auez posturé à vostre Noble fantasie [...]» La Response de maistre Guillaume au Soldat fr., 4 (s.l.) - P.E.
*1640 - «[...] il est à tout Faire .i. il s'acccommode à tout. Item, il est adroit à tout OudinCuriositez fr., 210 (Slatkine) - P.E.
tout de même loc. adv. PHRASÉOL.  "valeur renforçative" - TLF, cit. Balzac, 1846 ; FEW (4, 808a), 1877, Zola ; PR[73], ø d.
1835 - «Sa perruque tient bien tout de même [...]» BalzacLe Père Goriot, 219 (Garnier) - R. b. Phil., 44, 100.
tout fait loc. nom. m. VÊT.  "prêt-à-porter" - GR[85], ø d loc. adj. : L, ø d ; GLLF, 1872, Lar. ; TLF, cit. Zola, 1887 ; DG, Lex.[79], GR[85], ø d
1823 - «MOLLETON. [...] (aidant à passer la redingotte). Ca va toujours à peu près... parce que le tout fait se compte sur trois tailles.» Ymbert et VarnerLe Faubourien, 11 (Huet) - P.E.
tout se passe comme si loc. phrast. PHRASÉOL. "dans le discours didactique ou scientifique" - GR[85], cit. Bergson, 1907 ; TLF, cit. Saint-Exupéry, 1939.
1657 - «Ainsi dans Aeschyle tout se passe comme si veritablement Agamemnon estoit poignardé.» Abbé d'AubignacLa Pratique du théâtre, 36 (Alger, J. Carbonel, 1927) - FRANTEXT
tout se passe comme si loc. phrast. PHRASÉOL. "dans le discours didactique ou scientifique" - GR[85], cit. Bergson, 1907 ; TLF, cit. Saint-Exupéry, 1939.
Aux 19e et 20e :
1863 - «Eh bien ! en présence de tant d'exemples divers, d'une signification si éclatante, ne nous sera-t-il pas permis de dire, comme font les savans dans des circonstances semblables, que tout se passe comme si la cause, quelle qu'elle soit, qui a fait les organes dans l'être vivant avait eu devant les yeux l'effet particulier que chacun d'eux devait produire, et l'effet commun qu'ils devaient produire tous ensemble, en d'autres termes que cette cause a eu un plan et s'est proposé un but ? Ce but, prévu et déterminé à l'avance, est ce que l'on appelle une cause finale.» P. Janet, in R. des deux mondes, t.48, 1er déc., 558 - M.C.
1899 - «Bien qu'il soit impossible et quelque peu oiseux de chercher à se représenter tous les détails du mécanisme, on peut dire que tout se passe comme si les courants de déplacement avaient pour effet de bander une multitude de petits ressorts.» H. PoincaréLa Théorie de Maxwell, 16 (Carré et Naud) - FRANTEXT
tout à coup loc. adv. TEMPS "aussitôt" - FEW (2, 867b), DEL, 1549, Est. ; Hu, Brantôme ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1531 - «Ex tempore, Sur le champ, Tout a coup, Sans y penser, Tout a lheure mesme.» R. EstienneDictionarium, 266 v° - P.E.
Tout-Communiste n.m. POLIT. "élite du parti communiste" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1926 - «Les garçons de restaurant font, en blanc smoking, partie du Tout-Communiste ; or, la doctrine veut que le tout demeure entier dans la partie. Ainsi la dictature prolétarienne s'accomplit dans le Soviet de l'hôtel Grande-Moscou. Le Dictateur innombrable est là.» H. BéraudCe que j'ai vu à Moscou, 65 (Les éd. de France) - J.S.
tout-l'espace-à-soi n.m. ESPACE/LIEU/FORME - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1976 - «[...] je reviens de grande banlieue, dans ce plaisir du tout-l'espace-à-soi, dans ce plaisir de la nuit questionneuse, du mystère attisé, du tout-peut-arriver, de l'aventure au bout de l'accélérateur, il y a des moments de perfection [...]» V. ThérameLa Dame au bidule, 49 (Ed. des Femmes) - K.G.
tout-outre (dire -) loc. verb. EXPRESS.  "dire "foutre"" - FEW (14, 12a), 1640, Oudin ; absent TLF.
v. 1610 - «VIRET. Par la vertu, j'ai quasi dit tout outre ; encore je m'en repens, pource que ces méchans penseront que j'aie envie de devenir huguenot : ceux qui parloient ainsi étoient hérétiques.» Béroalde de Verville, Chartre, in Béroalde de VervilleLe Moyen de parvenir, III, 14 (Delarue) - P.E.
tout-outre (se faire -) loc. verb. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1623 - «Dans les prez bondissoit vne gaillarde Poutre / A qui l'oestre d'Amour aiguillonnoit la peau, / Qui brûloit d'vn desir de se faire tout-outre / Par vn franc Cheualier de l'ordre du cordeau.» J. AuvrayLe Banquet des muses, 38 (Ferrand) - P.E.
tout-peut-arriver n.m. ÉVÉN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1976 - «[...] je reviens de grande banlieue, dans ce plaisir du tout-l'espace-à-soi, dans ce plaisir de la nuit questionneuse, du mystère attisé, du tout-peut-arriver, de l'aventure au bout de l'accélérateur, il y a des moments de perfection [...]» V. ThérameLa Dame au bidule, 49 (Ed. des Femmes) - K.G.
tout-ville n.m. sur tout-ParisVIE SOC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «[...] je me couchai très tôt ce matin : y avait le 15 une inauguration télévisée de certaine expo de photos, j'y figurais en trois exemplaires, le Maire en un interminable laïus, le tout-ville et les petits amuse-gueule qui [...] donnent soif [...]» A. SarrazinLet. de la vie littéraire, 2 mai, 306 (Pauvert, Livre de poche, 1974) - K.G.
travaille-tout n.m. plais.  WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1916 - «Travaille-tout, / Creuse des trous / Pour des squelettes de rien du tout.»Eluard, Le Devoir, in EluardOeuvres complètes, vol. 1, 14 (Gallimard, 1968) - J.S.
travers (aller tout de -) loc. verb. non conv.  ÉVÉN.  "fig. : de manière non conforme" - L, 1680, Mme de Sév. ; FEW (13/II, 223b), 1688, Miege ; DG, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1679 - «[...] et peut-être en trouvera-t-elle une /femme de chambre/ plus propre à son petit ménage qui va tout de travers et dont elle est excessivement tourmentée.» Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 8 nov., II, 497 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
tremblement (et tout le tonnerre de -) loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.et tout le - : DDL 15, TLF, 1827 ; PR[77], 1828 ; GLLF, 1833, Balzac ; R, Lex.[75], 1834, Balzac ; FEW (13/II, 242b), 1845, Besch. ; ND4, 1867, Delv. ; Ls, ø d.
1885 - «[...] l'affaire n'fut pas longue à d'venir une source importante d'revenus pour l'église, car l'évêque, l'archevêque et tout l'tonnerre de tremb'ment vint bénir la chose. [...]Quand entendit c't'arrêt qui l'privait d'la jouissance d'son instrument, l'soulot s'trouva subitativement dégrisé, implora l'pardon, la pitié, la clémence, l'omnipotence et tout l'tonnerre d'tremb'ment» G. FrisonLes Aventures du colonel Ronchonot, 633 et 659 ; cf. 797 (s.l.n.d.) - G.S.
tremblement (tout le -) loc. non conv.  PHRASÉOL. - TLF, 1827, Fongeray [d'apr. DDL 15] ; PR[67], 1834 ; FEW, 1845 ; ND2, 1867, Delv. ; L, ø d.
*1828 - «Tout l'tremblement, quoi !» Let. de J. Bachut, in Mercure ségusien, 18 nov - P.W.
*1846 - «/Josépha :/ Allons, mes plus belles pantoufles, ma robe de chambre en fleurs par Bijou, tout le tremblement des dentelles.» BalzacLa Cousine Bette, XII, 334 (SEB) - J.H.-P.W.
tremblement (tout le -) loc. adv. non conv.  PHRASÉOL. - DDL 2, PR[77], 1828 ; R, Lex.[75], 1834, Balzac ; FEW (13/II, 242b), 1845, Besch. ; ND4, 1867, Delv. ; Ls, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1827 - «Il paraît qu'il y aura des chantres, le général, la musique, tout le tremblement [Cavé et Dittmer]Les Soirées de Neuilly, I, 235 (Moutardier) - P.E.
*1831 - «LE SERGENT. [...] Il y en eut donc des choses... des abominations... enfin de tout .... le tremblement, quoi !... Et alors, le gouvernement, c'était comme qui dirait toi et moi...» H. MonnierScènes populaires, 274 (Levavasseur et Canel) - P.E.
trouvé (tout -) loc. adj. PHRASÉOL.  "qui se présente de soi-même" - FEW (13/II, 320b), 1768, J.-J. Rousseau ; L, J.-J. Rousseau ; TLF, cit. Dumas, 1846 ; DG, ø d.
1677 - «Car je compte, ma belle, que vous viendrez dans l'appartement de ma maison que je vous ai destiné, excepté que vous ayez pour vous seule une autre maison toute trouvée [...]» Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 13 sept., II, 350 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
un (c'est tout -) loc. phrast. PHRASÉOL. - FEW (14, 55a), 1538, Est. ; G, 1575, Salias ; Hu, Calvin ; L, La Fontaine ; DG, PR[73], ø d ; absent TLF.
1390 - «Adamas en latin, devison en gregois, hanesot en yndois et dyamant en franchois, c'est tout ung [...]» J. d'OutremeuseTrésorier de philosophie naturelle des pierres précieuses - R. b. Phil., 44, 97.
1535 - «Or bien, dist Guillemin, c'est tout ung, Dieu me doinct gain ailleurs ! [...] Mais c'est tout ung, c'est pour la pareille, autent pour autent, le bon Dieu pourvoyra à tout.» N. de TroyesLe Grand Parangon des nouvelles nouvelles , part. 45, 117 et part. 51, 127 (STFM)
va-tout n.m. JEUX CARTES - DG, ND3, 17e, Saint-Simon ; BW5, 17e ; FEW (14, 117b), PR[73], 1718.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1671 - «Il savoit si bien le jeu des autres, que toujours il faisoit va-tout sur la dame de pique, parce que les piques étoient dans les autres jeux, et le Roi perdoit toujours à trente-un de trèfle [...]» Mme de SévignéLet., à Mme de Grignan , 15 mars, I, 226 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
ventre d'un petit poisson loc. interj. JURON - absent TLF.
Corr.G (1564, même texte)
1558 - «Mais laissons là ces beaux enseignemens : ventre d'ung petit poysson, rions : Et dequoy ? de la bouche, du nez : du menton, de la gorge, et de tous noz cinq sens de nature.» B. Des PériersNouv. récréations et joyeux devis, 14 (Champion, STFM) - P.E.
venue (tout d'une -) loc. adv. ACTION  TEMPS "sans interruption, tout d'une fois" - FEW (14, 242b), GLLF, DHR, 1538, Est. ; G, TLF, 1568, Delorme ; DEL, mil. 16e.
1531 - «Continui consulatus [...]. Qui tout dune venue, tout de suyte auoit este consul plusieurs fois.» R. EstienneDictionarium, 154 v° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
verre (payer un petit -) loc. verb. non conv.  US. ALIM.  "ration d'alcool" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.- un verre : R, PR[77], ø d
1823 - «L'ETOILE. [...] tous les canons, les p'tits verres et les polichinels que j'ai payés aux amis de ma connaissance [...]» Francis, Dartois, GabrielL'Enfant de Paris, 14 (Huet) - P.E.
verre (petit -) loc. nom. m. non conv.  US. ALIM.  "ration d'alcool" - R, cit. Gautier ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Simenon, 1948 ; PR[77], ø d.
1780 - «(Madame Topette et Bouchon le servent.) JEROME. Et où donc que vous allez mettre ce petit verre -là, Père Cornet ? CORNET, assis. Oh ! je ne le mettrai pas à côté.» GuillemainLe Café des Halles, 21 (Cailleau) - P.E.
1794 - «NOIRET. [...] Allons Suzon, donne-nous le p'tit verre d' fil en trois, et qu' ça gratte.» DemautortLes Marchandes de la Halle, 5 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
verre (prendre un petit -) loc. verb. non conv.  US. ALIM.  "ration d'alcool" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.prendre un verre : DDL 6, 1903 ; boire un petit verre : FEW (14, 567b), 1845, Besch.
1818 - «ANDRE. Prendrez-vous un petit verre ? ARMAND. Oui, un jour de première représentation il faut s'étourdir.» Merle et BrazierLes Originaux au café, 15 (Barba) - P.E.
1830 - «N.I.NI. Soyons heureux... buvons ! prenons un petit verre ...» Carmouche, De Courcy, DupeutyN, i, ni, 17 (Bezou) - P.E.
1831 - «Valentin (bas à l'oreille de Pincemiette.) Ma bonne voilà z'un bureau de tabac et tu seras ben aimable de me prêter pour avoir une cigare. Mlle Pincemiette (lui donnant deux sols.) - Tiens et tu prendras un petit verre Moeurs parisiennes. Un lundi à la barrière du Mont-Parnasse, 5 (Herhan) - P.E.
1832 - «Il s' s'ra sans doute en allé tout d'un coup / Prendre les ordr's ou ben prendre un p'tit verre, / Parc' qu'enfin l' service avant tout [...]» Rougemont, Courcy, DupeutyLe Courrier de la malle, 3 (Barba) - P.E.
1850 - «Et comme je partais sans prendre le petit-verre qu'il m'avait versé après le café : - Vous oubliez de prendre votre petit verre, me dit-il.» A. ChenuLes Conspirateurs, I, 89 (Garnier) - P.E.
vidé (petit -) loc. nom. m. HIST. MOEURS  "type mondain" - TLF, cit. Poulot, 1870. fam. "personne usée par les excès" : GLLF, TLF, 1888, Daudet ; vidé, adj. "épuisé de fatigue, usé par les excès" : GLLF, 1876, Lar. ; FEW (14, 591b), Lex.[75], PR[77], 1888, Daudet ; R, cit. Daudet
*1875 - «NOS JOLIS PETITS-VIDES Par Mars. [...] LES NOMBREUSES ERREURS DE JULES POISCASSE. Un de ces êtres rachitiques, insolents, abêtis, dont on dit familièrement : 'Il ne vaut pas une claque !' (Roqueplan). MONOGRAPHIE DU PETIT VIDE. L'incroyable, le gandin, le lion, le dandy, le chicard, s'étant graduellement gonflé comme un ballon, les égratignures féminines en firent un petit crevé. 1870 éclata : d'un bond, le crevé était en Belgique ! La paix signée, on nous le renvoya gros et gras, bien dodu, petit soufflé ; à défaut d'orgueil, il semblait bouffi d'onguent et de farine : on l'appela gommeux. Mais le conseil de révision vint déshabiller notre jeune territorial : un vrai croûton, ni chair ni moelle. Eh ! parbleu, c'est un petit vidé Le Journ. amusant, 1er mai, 3 - G.S.
voir : c'est tout vu loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - TLF, cit. Restif, 1796 ; L, GLLF, 1872 ; R, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
Add.DDL :
*1760-63 - «LA MERE CHAPLU. [...] Est-ce que je n' somme pas honnête femme ? Voions ? LA MERE FANCHETTE. Oh ! c'est tout vû, tout vu c'est. n'y a qu' faire de mircloscope pour ça, et tu r'semble à une honnete femme comme ton néz à mon derriere.» Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in BeaumarchaisParades, 116 (S.E.D.E.S.) - P.E.
*1797 - «CABOUSKA. Tenez, voyez... TURLUTUTU, détournant la tête. Oh ! c'est tout vu ... lisez-la, si ça vous fait plaisir.» Beffroy de ReignyTurlututu, empereur de l'Isle verte, 53 (Moutardier) - P.E.
*1809 - «La Mère DUSEIGLE. J' sais bien c' que t'as tant à coeur. Tu n' me pardonneras jamais de n'avoir pas voulu t' laisser l' perroquet d' feu not' pauvre tante. Mais t'auras beau faire, y t' passeras sous le bec, c't' oiseau là. Mad. TOURTENVILLE. C'est ce que nous verrons. [...] Mad. DUSEIGLE. Oh ! c'est tout vu FrancisLe Gâteau des rois, 14 (Cavanagh) - P.E.
*1839 - «EPAMINONDAS. - La justice en jugera, monsieur. [...] M. DE BLENAC. - Mais c'est tout vu pour les gens d'honneur, monsieur ; jugez-en.» E. Sue, Le Juge, in E. SueComédies sociales, 42 (Paulin) - P.E.
*1847 - «REINHOLD. C'est ce qu'il faudra voir. OTTO. C'est tout vu, M. de Reinhold, et ce sera comme ça ; vous laisserez cet enfant tranquille, et vous me remettrez ce fameux marché [...]» Féval et Saint-YvesLe Fils du diable, 119 (Dondey-Dupré) - P.E.
voir : c'est tout vu loc. phrast. non conv.  PHRASÉOL. - TLF, cit. Restif, 1796 ; L, GLLF, 1872 ; Lex.[79], DELF, GR[85], ø d.
Add.DDL 19 (1760-63, Beaum.)
*1817 - «C'est ce que nous verrons. - C'est tout vu Merle et BrazierPréville et Taconnet, xiii - P.W.
voir : c'est tout vu loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 19, 1760-63, Beaum. [repris in GR[85], DEL] ; TLF, cit. Restif de La Bretonne, 1796 ; L, GLLF, 1872 ; BEI, déb.20e.
1606 - «Ramené pour la pluie, mis chez le jardinier, vouloit a toute force passer a travers la pluie qui estoit grande, disant : 'C'e tout vu je crain pa la pluie'. [...] 'Ho Mr, si vous continués a sortir comme vous le faictes, il vous faudra retenir, vous seriés tout halé'. D. 'C'e tout vu, papa veu (veult) bien que je soi (sois) noir.'» J. HéroardJourn. , 935 et 1012 (Fayard) - P.E.
1758 - «Dame PERRETTE. Il faut / Voir ça, Monsieur l' Bailli. LE BAILLI. C'est tout vû. Le temps presse, / Ma nôce servira pour eux.» AnseaumeLe Médecin de l'amour, 56 (Duchesne) - P.E.
zygomatique (petit -) loc. nom. m. ANAT. - L, GLLF, 1872 ; R, PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1751 - «ll le grand incisif. m petit zygomatique. n le grand zygomatique. o le canin.» Encycl., I, 417b-418a - P.E.
*1770 - «A côté de ce muscle, on en trouve un autre plus petit [...] On l'a appellé petit zigomatique NicolasMan. du jeune chirurgien, 84 (Hérissant) - P.E.
écran (le petit -) loc. nom. m. RADIOTÉLÉV.  "par métonymie, la télévision" - GR[85], cit. Mauriac, 1958-60 ; Lex.[79], ø d ; TLF, cit. L'Est Républicain, 1978.
1955 - «[...] il ne sera question que des films cinématographiques présentés à la télévision [...] le test du petit écran est décisif pour les ouvrages dramatiques [...]» J. Quéval, in Mercure de France, numéro 1101, mai, 144-5 - P.E.