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babiche (tirer la -) loc. verb. rég. Canada CORDONN. "exercer le métier de cordonnier" - TLF, cit. Canada, 1930.
1882 - «M. Grenier est canadien et cordonnier de son métier. Depuis qu'il tire la babiche de l'autre côté du 45iéme dégré [sic] de latitude il a jugé à propos de changer son nom en celui de Garner, qui sonne mieux aux oreilles américaines.» Le Grognard, 24 mars, 3 (Montréal) - TLFQ
boulets rouges (tirer à - sur qqn) loc. verb. RELAT. "fig." - FEW (6/I, 407b), TLF, GR[85], 1798, Acad. ; DELF, 18e ; L, DG, GLLF, Lex.[79], ø d.
Add.DDL :
*1791 - «Tiens, il faut que je tire à boulets rouges sur tous ces bougres-là. Je crois qu'il faudrait faire maison nette par-tout.» Jean Bart, n° 127, 8 - P.E.
boulets rouges (tirer à - sur qqn) loc. verb. RELAT. "fig." - DDL 32, 1791, Jean-Bart ; FEW (6/I, 407b), TLF, GR[85], 1798, Acad. ; DEL, BEI, 18e ; L, GLLF, ø d.
1734 - «Les Jansénistes surtout le vont beaucoup décrier, il [Voltaire] tire sur eux dès qu'il en trouve l'occasion & il tire à boulet Rouge. Il les attaque de front.» Le Blanc, let., 15 avr., in H. Monod-Cassidy, Un Voyageur-philosophe au XVIIIe siècle, l'abbé Jean-Bernard Le Blanc, 202 (Harvard University Press) - P.E.
but (tirer... de - en blanc) loc. verb. ARME "avoir une portée de [+ compl. de distance]" - TLF, GR[85], 1660, Mol. ; DEL, 17e ; FEW (15/2, 34a), 1835 ; GLLF, ø d porter de but en blanc : FEW, 1678
1612 - «[...] ung pistolet [...] qui tire cinq cents pas de butte en blanc [...].» J. Héroard, Journ., 2, 2039 (Fayard) - P.R.
chèque (tirer un -) loc. verb. FIN. - GLLF, 1964, Lar. ; TLF, DA[82], GR[85], ø d tirer sur des checks : DAH, 1835, Saint-Victor
1863 - «De moment en moment, des cheques tirés par les déposans se présentent devant les commis.» A. Esquiros, in R. des deux mondes, t.43, 15 févr., 803 - M.C.
1869 - «Il [le chèque] est signé par le tireur, et porte la date du jour où il est tiré. Il ne peut être tiré qu'à vue.» Lar. GDU , (s.v. chèque) - TGLPF
coup (tirer un -) loc. verb. non conv. ÉROT. - BEI, déb.17e (?) ; GR[85], DEL (cit.), DArg., 1850, Flaubert ; TLF (- son -), cit. Goncourt, 1860 ; GLLF, av.1872, Th. Gautier ; DFNC, ø d.
1756 - «GILLES. Parguienne, Monsieur, j'étois là au cabaret ici près, le maître a demandé un doigt de vin, la servante m'a dit, Gilles, veux-tu venir en tirer un coup ensemble ? plutôt deux, ai-je répondu, & nous sommes descendus, puis je n'ai été ni sot ni étourdi, j'en ai d'abord tiré un ; & comme j'allois recommencer, je vous ai entendu appeller, & vite je suis accouru ; morguienne, Monsieur, c'est une bonne pâte de fille au moins que cette servante là.» Théâtre des boulevards, I, 290-1 (A Mahon) - P.E.
couverture (tirer la - à soi) loc. verb. non conv. POUVOIR "fig." - FEW (6/I, 398b), 1798, Acad. ; DEL, BEI, 1835, Acad. ; L, ø d ; TLF, cit. Malègue, 1933 ; GR[85], cit. Malraux ; GLLF, ø d.
1777 - «Ainsi chacun tire a soi la couverture, et la politique est un bois ou les corrupteurs et les corrompus ne vallent pas mieux les uns que les autres.» Beaumarchais, Corresp., III, 90 (Nizet) - P.E.
crampe (tirer sa -) loc. verb. arg. ARG. DÉPLAC. "s'en aller" - E, DFNC, 1829 ; Mat., GLLF (cit.), 1843, Balzac ; DELF, cit. Hugo [1862] ; TLF, 1966, Esnault.
v. 1803 - «Après ça, deux bons coups j' vous lampe, / Joyeux d' les avoir mis au pas ; / A la société j' tir' ma crampe, / Prenant ma fanchon sous mon bras [...]» Aubert, Les Nouveaux mots poissards (Daniel) - P.E.
diable (tirer le - par la queue) loc. verb. ARGENT "fig." - BEI, 1640, Oudin ; L, GR[85], cit. Scarron [1651] ; FEW (2, 522a), DEL, 1656, Oudin ; TLF, 1694, Acad. ; GLLF, cit. Duhamel.
1607 - «L'espoir de m'esleuer ainsi, / Menteur, me fit venir icy, / Voyant tant de testes mal-faites, / Et sans naturel & sans art, / Seulement par un seul hazart / Rendre leurs fortunes parfaictes. / Dautant qu'en mon coeur je sçauois / Que ce qu'ils auoient ie l'auois, / Et qu'ayant vne ame inuaincuë / Et le corps invincible aussi, / Ie ne pensois venir icy / Tirer le Diable par la queuë.» V. d'Audiguier, in Le Parnasse des plus excellens poètes de ce temps, II, 2e part., 13 v° (Guillemot) - P.E.
jeu (tirer son -) loc. verb. JEUX CARTES - FEW (5, 43b), 1694, Acad. ; L, ø d ; absent TLF.
1676 - «[...] c'est tirer son jeu à la petite prime [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 14 août, II, 172 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
oreille (se faire tirer l'-) loc. verb. RELAT. "fig." - FEW (6/I, 398a), GLLF, DEL, BEI, 1611, Cotgr. ; Gc, Larivey ; L, cit. Scarron ; GR[85], cit. Diderot ; TLF, cit. Balzac.
v. 1562 - «Que les seigneurz tant souuerains que subalternes scachent ce que leurz subiectz leur doiuent & ne demandent pas plus. Que les subiectz aussy le scachent & ne se facent tirer laureille pour le paier.» F. Bonivard, Advis et devis de l'ancienne et nouvelle police de Genève, suivis des Advis et devis de noblesse, 357 (Impr. Fick) - P.E.
1587 - «Le bon compagnon se fist un peu tirer l'aureille pour faire trouver la saulce meilleure.» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 217 (Jouaust) - P.E.
rappel (tirer un -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «Quatre ou cinq rappels de corde sont successivement posés et tirés [...]» La Montagne, numéro 7, janv.-févr., 15 - C.T.
rois (tirer les -) loc. verb. US ET COUT. "partager la galette de l'Épiphanie" - DEL, cit. Littré ; FEW (10, 368a), GLLF, DHR, 1870, Littré ; TLF, cit. Gide, 1924.
1615 - «A six heures [le 5 janvier], tire les Rois et donne la febve a Dieu, puis a soy et aux Srs de Grammont, de la Curée, Despréaux etc.» J. Héroard, Journ., 2, 2260 (Fayard) - P.R.
révérence (parlant par -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - TLF, 1579, Larivey ; FEW (10, 354b), GLLF, 1636, Monet ; L, cit. Molière ; DG, R, ø d.
*1612 - «[...] nous trouuasmes vne autre bande, qui crioient comme aueugles qui ont perdu leur baston il y auoit le bon Hyppocrate, et le roupieux de Galien Rhetoré, le stercophague Amathus, le marmiteux AEtius, le fouille-merde AEginete, parlant par reuerence, le pescheur Rondelet, le Iobelin du Laurens, et mille autres veaux fraisez qui soustenoient que la medecine meritoit le non d'art [...]» La Responce de Guérin à Me Guillaume, 20 (Milot) - P.E.
*1633 - «[...] mon cheual [...] se laissa tomber, et moy quant et quant, non pas par terre, mais, parlant par reuerence, dans vn priué effondré qui se rencontra-là par malheur.» La Geneste, trad. : Quevedo, L'Avanturier Buscon, 21 (Billaine) - P.E.
révérence (parlant par -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "sauf votre respect" - TLF, 1579, Larivey ; DDL 19, 1612 [repris in GR] ; FEW (10, 354b), GLLF, 1636, Monet ; L, cit. Mol.
• pour parler par révérence - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1623 - «[...] desjà l'on me mettoit au nombre de ceux que l'on nomme des pestes, et je courois la nuit dans la Cour avec le nerf de boeuf dans mes chausses pour assaillir ceux qui alloient aux lieux pour parler par reverence.» Sorel, Hist. comique de Francion, 173 (Garnier-Flammarion) - P.E.
tirer v.intr. ALP. "déplacer" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1965 - «'Tire en face nord - dit André à Claude qui part de nouveau premier - il y a de la neige et les blocs doivent être soudés'.» La Montagne et alpinisme, numéro 53, juin, 88 - C.T.
tirer v.tr. PHOTOGR. - GLLF, 1923, Lar. ; GR[85], cit. Prinet.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1845 - «Dans cet état, on prend une image, puis on rend ensuite le papier parfaitement insensible en le plongeant dans la solution hydriodique indiquée ci-dessus. Avec ce photographe ainsi fixé, on peut tirer plusieurs copies.» Valicourt, Nouv. man. complet de galvanoplastie ou éléments d'électro-métallurgie..., ch. Procédé ferrocyanotype de M. Hunt, 2 (Nouv. éd. entièrement refondue ; rééd. chez Laget, 1977) - M.W.
tirer v.intr. US. ALIM. "boire (du vin)" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1478 - «Encore boyve. Par ma loy il est empiré : / J'ay si notablement tiré / Qu'en ma boutaille n'a plus riens.» La Pacience de Job, 245 (Klincksieck, 1971) - P.E.
v. 1500 - «LE PREMIER BABILONIEN. Bevon d'autant ! LE SECOND BABILONIEN. A luy tiron, / Puisque nous avons bien des vivres ! [...] CELION Boit. Mais que j'aye ung petit tasté / Je t'en sçauray bien tost a dire. ADRASCUS. Ha, mon createur, comme il tire ! / Quel avalleur !» Le Mistére du Viel Testament, I, 321 et V, 161 (Didot, SATF) - P.E.
mil. 16e - «LE CURE bibit. Jehan, mon compère, / Veez cy, ma commère / A qui d'autant tire. L'HOMME. Or buvez, beau sire !» Recueil de farces françaises inédites, 154b (Genève, Slatkine, 1974) - P.E.
1612 - «Messieurs, vous avez tant tiré / Qu'au pot il n'est rien demeuré [...].» [Bruscambille], Chansons folastres et prologues, 78 (Bruxelles, Impr. Mertens, 1864) - P.E.
tirer v.tr. ARTS "faire le portrait de" - FEW (6/I, 411b), GLLF, TLF, DHR, 1538, Est. ; Hu, Marot.
1531 - «Exprimere faciem alicuius, Representer la face daucun, la tirer au vif.» R. Estienne, Dictionarium, 286 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
tirer v.tr. FIN. "signer un effet de commerce par lequel on charge un correspondant de payer la somme énoncée à celui qui présente cette lettre" - FEW (6/I, 398b), GLLF et TLF (- sur qqn), 1630, Kuhn ; DHR, 1636.
v. 1595 - «Il a pris la peine de nous faire payer la lettre de change, et nous y a fait obtenir un avantage lequel, encore qu'il soit de justice, n'est pas toutesfois de la coustume des banquiers ; mais autrement il ne voulait pas que nous tirassions la lettre, trouvant fort estrange que le sieur Salmatory eust pris une provision si excessive [...].» Ph. de Mornay, let., in Mme de Mornay, Mémoires, II, 220 (Renouard, 1869) - P.E.
tirer (se -) v.pron. arg. , non conv. DÉPLAC. "s'en aller, partir, s'enfuir" - DHR, fin 19e ; DFNC, 1921 ; GLLF, DArg., 1926, d'ap. Esnault ; TLF, cit. Céline, 1936.
1883 - «- Alors, tu ne crains pas les rousses ? - Je m'en... moque. Si je les vois, je m'tire.» L. Barron, Paris étrange, 37 (E. Lalouette, H. Douce) - Ch.G.
tirer (une longueur) v.tr. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1963 - «[...] je suis au bout des 45 m de corde me reliant à Pierre et il me faut relayer. Tirer de telles longueurs de corde est un maximum en raison du poids, puis des manipulations que cela entraîne, soit avant, soit au relais lui-même.» La Montagne et alpinisme, numéro 41, févr., 7 - C.T.
1969 - «D'abord, je tiens à préciser que je ne grimpe pas toujours en tête ; à mon avis, la cordée idéale est une cordée réversible où chacun tire sa longueur, dans ce cas nous poussons souvent le scrupule jusqu'à jouer à pile ou face la longueur de départ.» La Montagne et alpinisme, numéro 72, avr., 42 - C.T.
tirer : tire ! / tirez ! interj. RELAT. "/pour chasser qqn/" - ø t. lex. réf. ; absent TLF./pour chasser les chiens/ : TLF, ø d
1579 - «Va à la male heure, va là haut, tire, que je t'aille desabiller.» P. de Larivey, Le Morfondu, in Ancien théâtre français, V, 320 (Jannet, 1855-57) - P.E.
1654 - «C'est en bon baragouïn, tire, passe sans flus, / Abandonnez cét huis, & n'y reuenez plus [...].» Fr. Tristan [L'Hermite], Le Parasite, 90 (Droz, STFM, 1934) - P.E.
1697 - «[...] cadedis tirez, Monsieur Rapineau, tirez. Mr RAPINEAU. Monsieur... CLITANDRE. Disparoissez & promptement [...].» Dancourt, Les Oeuvres, Le Retour des officiers, IV, 252 (Ribou, 1729) - P.E.
1698 - «[...] j'entendois toûjours : Tirez, Bourgeois, fy les vilains, à la boutique. Cela n'est point plaisant à essuier au moins.» F. Dancourt, Les Curieux de Compiègne, in F. Dancourt, Les Oeuvres, IV, 294 (Ribou, 1729) - P.E.
tirer au clair-fin loc. verb. OENOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. tirer au clair : FEW (2, 740a), GLLF, 1723, Savary des Bruslons ; TLF, cit. Acad., 1835 ; clair-fin, adj. : DDL 42, 1758, Marcet
1819 - «Vers la mi-mai, avant les chaleurs, on le [vin] soutire encore, ce qui s'appelle tirer au clair ; on le met en cave et on relie les poinçons en cerceaux neufs. On soutire encore une troisième fois, ce qui s'appelle tirer au clair-fin, et on clarifie avec cinq à six blancs d'oeufs délayés dans une chopine d'eau.» Chaptal, L'Art de faire le vin, 211 (2e éd., Deterville) - M.C.
tirer chemin loc. verb. non conv. DÉPLAC. "partir" - Gc, Brantôme ; GLLF, 1660, Corn. ; L (cit.), FEW (6/I, 409b), Corn. ; GR[85], ø d ; absent TLF.
• tirer son chemin - BEI ("errer, arpenter"), 1467 ; L, 16e ; TLF, cit. France, 1908.
v. 1529 - «Ce ne feray je, dit Tristan, pource que vostre nom me voullez celler, vous ne sçaurez nulles nouvelles. Pourquoy tirez vostre chemin, car j'é affaire aultrepart.» P. Sala, Tristan, 49 (Droz) - P.E.
tirer le/un portrait de qqn loc. verb. LITT. - Hu, Fr. de Sales ; GR[85], 1669 ; DG, ø d ; absent TLF. 1559, dans GLLF, correspond à tirer, v.tr. ; cf. Gc et FEW (6/I, 411b)
Compl.L (Rab. ; même texte)
1536 - «Barberousse n'est encores party dudict Constantinople [...] Je vous envoye son portraict tiré sus le vif, et aussy l'assiete de Tunis et des villes maritimes d'environ.» Rabelais, Oeuvres complètes, let., 983 (Gallimard) - P.E.
tirer les vers du nez loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - TLF, 1405, Ch. de Pizan ; FEW (7,31a), GLLF, 1534, Rab. ; DELF, Rab. ; L, 16e, Brantôme ; PR[77], mil. 17e ; ND4, 1695 ; R, 17e ; DG, Lex.[75], ø d.
• tirer le ver du nez - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1558 - «[...] il tiroit le ver du nez à ces Rouerguoys, en disant par une admiration : 'Bien malade !' A quoy le porteur respondoit incontinent il ou elle, au moyen dequoy il disoit apres avoir un petit consideré ceste urine, 'N'est ce pas un homme ? O certes be es un homme, disoit le Rouerguoys. Ah je l'ay bien veu incontinent,' disoit le medecin.» B. Des Périers, Nouv. récréations et joyeux devis, 220 (Champion) - P.E.
tirer les vers du nez loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - TLF (- né), 1405, Chr. de Pizan ; FEW (7, 31a), GLLF, 1534, Rab. ; DDL 19 (- le ver -), 1558 ; DEL, Rab. ; Gc, Amyot ; L, Brantôme ; BEI, 16e ; GR[85], ø d.
*1531 - «Expiscari, Senquerir & enquester de quelque chose : Tirer a aucun les vers du nez.» R. Estienne, Dictionarium, 284 v° - P.E.
tirer sur faute de loc. verb. FOOTBALL - FEW (3, 389b ; faute), ø d ; absent TLF.
1937 - «Guimbard tira sur faute de Nock.»L'Auto, 11 janv. - IGLF
tirer une carotte loc. verb. non conv. ARGENT "soutirer de l'argent" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1842 - «Ainsi nul teneur de livres ne pourrait supputer le chiffre des sommes qui sont restées improductives, verrouillées au fond des coeurs généreux et des caisses par cette ignoble phrase : Tirer une carotte !... Ce mot est devenu si populaire qu'il faut bien lui permettre de salir cette page.» Balzac, Un Début dans la vie, II, 578 (Bruges, Pléiade, 1951)
1842 - «Tirer une carotte à quelqu'un. Obtenir adroitement d'une personne ce qu'elle n'avait nulle envie de donner.» Complément Acad. , (s.v. carotte)
tirer à ... mille loc. verb. ÉDIT. IMPRIM. "imprimer" - TLF, cit. Bloy, 1893 ; GR[85], cit. J. Romains.
1791 - «[...] ce n'est pas vous qui avez fait la lettre à tous les soldats de l'armée, qui a devancé tous les Duchênes, que le diable a pu vomir depuis pour enlaidir mon existence politique, et qui fut tirée à 60 mille.» [A.F. Lemaire], 121, Lettres bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
tirer à la conscription loc. verb. non conv. MILIT. - TLF, cit. Balzac, 1843 ; L, ø d.
1843 - «D'ailleurs, Cerizet, qui, selon l'expression populaire, devait tirer à la conscription l'année suivante, se vit sans carrière [...]» Balzac, Les Illusions perdues, IV, 894 (Bruges, Pléiade, 1947)
*1876 - «Tirer au sort ou à la conscription [...] Prendre dans une urne, un numéro qui décidera si l'on doit ou non être soldat [...]» Lar. GDU , (s.v. tirer)
tirer à la courte paille loc. verb. US ET COUT. - FEW (7, 493a), 1666, La Fontaine ; L, La Fontaine ; TLF, cit. Sand, 1849 ; DG, PR[67], ø d.
• tirer la courte paille
1840 - «Voyons, tirons la courte paille.» Carmouche et Laloue, Les Invalides, xv, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
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