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avoir : ce qu'on a dans la tête, on ne l'a pas ailleurs/autre part loc. phrast. non conv. CARACT. - BEI (quand il a quelque chose à la tête, il ne l'a pas au cul), 1640, Oudin ; absent TLF.
1739 - «[...] ce que la Grifaude avoit à la tête, voyez-vous, elle ne l'avoit pas autre part ; vaudroit autant prêcher une mule qu'une fille, quand elle a pris sa quinte [...]» [Caylus], Les Ecosseuses, 20 (Oudot) - P.E.
1813 - «BANCROCHE [...] si je profitions d' ça pour le r'tâter sur not' mariage... p't être ben... MARITORNE. Ah ! ben oui, c' que mon père a dans la tête, il ne l'a pas ailleurs, et avec sa manie de me marier à queuqu'un d' cossu, d'hupé, de conséquence enfin, il n' vous reste plus qu'à prendre votre sac et vos quilles.» Désaugiers, Brazier, Merle, Monsieur Croque-Mitaine, 10 (Barba) - P.E.
bêche-de-mer n.m. LING. - Rs, PR[77], 1948 ; GLLF, 20e ; Lex.[75], ø d.
• bichlamar - Rs, PR[77], 1948 ; GLLF, ND4, 20e ; Lex.[75], ø d.
1911 - «Le dialecte canaque varie avec les tribus, mais celui qui est d'un usage courant est un jargon bizarre composé de mots canaques, français et anglais. On donne à ce langage composite le nom de Bichlamar, jargon surtout employé sur les côtes par les trafiquants de 'biche de mer', parlé par eux et les indigènes, et qui est un mélange de termes anglais et français ; ex. : 'mi no savais' (je ne sais pas).» Cottreau et Le Chartier, Indes, Extrême-Orient, Océanie, II, 458 (Libr. du Tourisme) - P.E.
1911 - «[adj.] Les Néo-Hébridais, dans leur jargon bichlamar désignent ceux qu'ils mangent par cette expression mimée 'good kaï-kaï' (bon à manger) [...]»Cottreau et Le Chartier, Indes, Extrême-Orient, Océanie, II, 530 (Libr. du Tourisme) - P.E.
bêche-de-mer n.m. LING. - GR[85], 1948 ; GLLF, 20e ; Lex.[79], ø d ; absent TLF.
• biche-la-mar - ø t. lex. réf. ; absent TLF. bichlamar : DDL 15, GR[85], 1911 ; GLLF, 20e ; Lex.[79], ø d
1885 - «On parle [à Nouméa] français, anglais, tous les patois et surtout le biche-la-mar, espèce de sabir [...]» L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, numéro 404, 10 mars, 156 - P.E.
casse-tête n.m. JEUX - FEW (2, 1431a), TLF, PR[77], 1829, Boiste ; L, R, ø d. casse-tête chinois : PR[77], 1829 ; TLF, 1833, Balzac ; FEW (2, 1431a), GLLF, 1834, Landais ; L, F. Wey ; DG, R, lex., ø d.
1818 - «[...] pour servir également de clé aux nombreux possesseurs de casse-têtes russes, chinois, français, etc. [...] Il paraît qu'il faudra s'abonner à l'apparition d'un Casse-tête, comme à celle d'un Plan de finances, tous les matins.» Petite chronique de Paris, année 1818 , 33, 9 févr. et 62, 2 mars (Eymery et Corréard) - P.E.
casse-tête n.m. ARME "massue" - FEW (2, 1431a), GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], 1762, Acad. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d.
Add.DDL :
*1756 - «[...] une petite hache qu'on nomme casse-tête [...] Le prisonnier [des Indiens du Canada], attaché à un arbre, se laisse assommer à coups de casse tête, sans sourciller.» Journ. étranger, mars, 141 - P.E.
casse-tête n.m. ARME "massue" - DDL 31, 1756, Journ. étr. ; FEW (2, 1431a), GLLF, DHR, 1762, Acad. ; TLF, cit. Verne, 1868.
1732 - «Tu te trompes, lui répondit le sauvage : ce n'est point la mort qui m'afflige et m'empêche de chanter. Je suis plus brave que toi. Regarde mon casse-tête 1 ; tu y verras les marques de cinquante-cinq ennemis que j'ai tués [...] [Note : 1. Espèce de massue recourbée par le bout, et un peu coupante dans sa convexité].» A.R. Lesage, Les Aventures de Beauchesne capitaine de flibustiers, 23 (Phébus, 1991) - P.E.
casse-tête n.m. ARME "massue" - DDL 31, 1756, Journ. étr. ; FEW (2, 1431a), GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], 1762, Acad. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d.
• casse[-]teste - ø t. lex. réf. ; absent TLF
v. 1682 - «Cependant vingt de ces Sauvages armez de fusils, de haches, d'arcs, de flesches et d'une espèce de massue qu'on appelle casse-teste, s'approchèrent du lieu ou estoit le sieur de La Salle [...].» In P. Margry (éd.), Découvertes et établissements des Français dans l'ouest et dans le sud de l'Amérique septentrionale, t. 1, 453-4 (Paris, Maisonneuve, 1879) - TLFQ
1689 - «[...] [le dénommé Gros-Vin] prit querelle avec un au'e sauvage Auquel Il donna un coup de Casse teste par la temple de Loeuil Avec L'equel Il Lestendit a demy mort dans La place.» In R. L. Séguin, La vie libertine en Nouvelle-France au XVIIe siècle, vol. 1, 88 (2e éd., Montréal, Fides, 1972) - TLFQ
casse-tête n.m. ARME "massue" - DDL 31, 1756, Journ. étr. ; FEW (2, 1431a), GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], 1762, Acad. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d.
• casseteste - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1691 - «Comme l'on avoit envoyé à la découverte, un Sauvage de nos alliez rapporta qu'il avoit trouvé l'armé & que s'estant glissé adroitement il [un Sauvage] avoit jetté trois cassetestes dans leur Camp [...].» Chr. Le Clercq, Etablissement de la foy dans la Nouvelle France, t. 2, 412 (Paris, Amable Auroy) - TLFQ
casse-tête n.m. ARME "massue" - DDL 31, 1756, Journ. étr. ; FEW (2, 1431a), GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], 1762, Acad. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d.
• cassetête - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1703 - «Ecoute, Onnontio, nos femmes avoient pris les Cassetêtes, nos enfans & nos viellards portoient l'arc & la fléche à ton Camp, si nos Guerriers ne les eussent retenus & désarmez lorsque ton Ambassadeur Akouessan parut à mon Village [...].» Nouveaux voyages de Mr. le baron de Lahontan, t. 1, 52 (La Haye, Frères L'Honoré) - TLFQ
1745 - «Pour La batisse d'une Cabane d'hivernement 1°... 2. grosses haches... 2°... 2. cassetêtes... 3° une Tille... 4° une Pioche... 5° un Couteau-croche 6° un Tarriere... 7° une grosse vrille, et une petite... 8 Q.[uelques] clous.» P. Potier, in P.W. Halford (éd.), Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 86 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
casse-tête n.m. ARME "massue" - DDL 31, 1756, Journ. étr. ; FEW (2, 1431a), GLLF, TLF, Lex.[79], GR[85], 1762, Acad. ; L, cit. Volt. ; DG, ø d.
Add.DDL 47 (1732, Lesage)
*1738 - «Ces Barbares, autrefois au lieu de hache, se servoient de leur massuë ou Casse-tête. Cette masse d'armes étoit faite d'une racine d'arme ou d'un autre bois fort dur, de la longueur de deux pieds ou de deux pieds-&-demi tout au plus, équarri sur les côtés & élargi ou arrondi à son extrémité, qui étoit courbe & de la grosseur du poing.» Cl. Le Beau, Avantures du Sr. C. Le Beau, vol. 1, 295-6 (Amsterdam, Chez Herman Uytwerf) - TLFQ
casse-tête (filet de -) n.m. MAR. "filet" - FEW (23, 97b), 1933, Lar. ; absent TLF.casse-tête : FEW (2, 1431b), 1834, Landais ; L, DG, ø d.
1833 - «C'était un bien bon navire que le vieux vaisseau l'Aquilon, mouillé depuis de longues années dans la rade de Brest, où il pourrissait fièrement avec ses mâts de perroquets à flèche, son ourse et ses filets de casse-tête !» E. Corbière, La Mer et les marins, part. V, ch. 9, 283 - R.R.
1929 - Lar. 20e - R.R.
casse-tête chinois loc. nom. m. JEUX - PR[77], 1829 ; TLF, 1833, Balzac ; FEW (2, 1431a), GLLF, 1834, Landais ; L, F. Wey ; DG, R, lex., ø d.
1818 - «Le Casse-tête chinois vient de fournir à l'infatigable Martinet un sujet assez plaisant de caricature.» Petite chronique de Paris, année 1818, 6, 5 janv. (Eymery et Corréard) - P.E.
1820 - «C'est-à-dire [...] que si, par exemple, vous parlez au peuple de la déclaration solennelle d'un jeune ex-ministre, touchant la proposition de M. B....y, le peuple songera d'abord au temps du mobile Kaléidoscope ; que si vous lui rappelez les mystères de Mme Manson, il reviendra à l'époque du casse-tête chinois ; ou enfin, que si vous l'entretenez du grand secret de M. B...n, il se souviendra premièrement des jongleries de Cornélius-Zakayonta.» Hugo, in Le Conservateur litt., t. 1, part. 2, 71-72 (Hachette) - P.E.
1825 - «Amélie est venu [sic] se mettre assez près de moi ; elle a pris un jeu chinois (casse-tête) et, après l'avoir essayé, elle me l'a remis entre les mains en m'engageant à débrouiller l'énigme qu'il présente.» E.-J. Delécluze, Journ., 239 (Grasset) - P.E.
cheveux (faire dresser les - sur la tête) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - L, DG, R, Fénelon ; DELF, cit. Zola ; TLF, cit. Claudel, 1947 ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
• faire dresser les cheveux en la tête - ø t. lex. réf. ; absent TLF.- à la tête : TLF, av. 1630, D'Aub. ; L, DG, cit. Pascal
1577 - «[...] mettant en risee les choses qui luy deuoient faire dresser les cheueux en la teste, si son sexe, son aage, et sur tout la crainte de Dieu l'eust accompagnee de quelque honnesteté.» Le Tocsain, 29 verso - 30 recto (Martin) - P.E.
1578 - «CELT. Voulez vous que je vous die la vérité, monsieur Philausone ? vous me faites dresser les cheveux en la teste, en me tenant tels propos.» H. Estienne, Deux dialogues du nouv. langage françois italianizé, II, 228 (Lemerre) - P.E.
corbillard (avoir / faire une tête / gueule ... à caler les roues de -) n.f. non conv. CARACT. "visage sinistre" - TLF, cit. Carabelli ; BEI, mil. 20e ; GR[85], DEL, ø d.
1901 - «LAID [...]Gueule, poire ou tronche à caler les roues de corbillard [...].» A. Bruant, L'Argot au XXe siècle, 290 - Ch.Be.
1911 - «Ce n'est pas une raison pour que tu fasses une tête à caler les roues de corbillard...» N. Casanova, Le Journ. à Nénesse, 120 (Ollendorff) - P.R.
coûter les yeux de la tête loc. verb. non conv. ARGENT - FEW, Balzac ; PR[67], TLF, ø d.
1840 - «Mais cet homme-là vous coûte les yeux de la tête, aussi.» Anicet-Bourgeois et Brisebarre, Quatre-vingt-six moins un !, i - T.W.
creuser (se - la tête) loc. verb. non conv. INTELL. "fig." - GLLF, cit. Musset ; GR[85], cit. Flaubert ; DG, TLF, Lex.[79], DELF, ø d.
• se creuser la tronche - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Ah, foutre ! oui, creusez-vous bien la tronche, pour chercher ce qu'il a fait de beau, ce Broglio [...]» Grande colère du père Duchesne contre l'aristocratie Broglie, in Le Véritable P. Duchesne f., 2 - P.E.
foutre (se - dans la tête) loc. verb. non conv. INTELL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] les parlemens, qui faisoient un boucan de chien il y a deux ans contre le Roi [...] tonnerre de cent mille démons ! cedez tout, et vous verrez un beau boucan. [...] croyez-vous même, quand je me fous dans la tête de faire du style à quinze, que si j'entendois un boucan simpiternel sous mes fenêtres que je serois content?» [Lemaire], 2e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne , 4 et 5 et 7 - P.E.
fromage de tête loc. nom. m. CHARCUT. - GR[85], 1845, Besch. ; GLLF, TLF, ø d.
• fromage (de cochon) - DDL, 34, 1808, Grimod de La Reynière ; FEW (3, 718b), DHR, 1835, Acad. ; TLF, cit. Zola, 1885 ; GLLF, cit. Barrès.
1803 - «Sa poitrine [du porc] en petit-salé, son carré roti [sic], son échinée en côtelettes, sa tête désossée en fromage [...].» Almanach des gourmands, 1, 29 - P.R.
1804 - «Troyes nous envoie, par douzaines, ses hures de sanglier, et son fromage de cochon, si supérieur à celui qu'on fabrique à Paris [...].» Almanach des gourmands, 13, 58 - P.R.
gifles (tête à -) loc. nom. f. non conv. INJURE - FEW (13/I, 272b), 1920, Bauche ; TLF, cit. Cendrars, 1945 ; GLLF, 20e ; Lex.[79], DELF, GR[85], ø d.
1791 - «Je ne verrai plus la tête à gifles, de ce plat bougre de Montlausier [...]» Hébert, Le Père Duchesne, n° 82, 2 (EDHIS) - P.E.
1793 - «[...] viens toujours et fous-toi de ces têtes à gifle ; je veux que tu les relances de la bonne sorte [...]» Hébert, Le Père Duchesne, n° 236, 5 - P.E.
1794 - «Sais-tu, vieille tête à gifles, que tu parles au Père Duchesne, foutre ! A ce mot toute la foutue nichée disparoit. Je fais un boucan sterlin, et je mets toute la maison en canelle [...]» Hébert, Le Père Duchesne, n° 336, 8 (EDHIS) - P.E.
gifles (tête à -) loc. nom. f. non conv. INJURE - FEW (13/I, 272b), 1920, Bauche ; TLF, cit. Cendrars, 1945 ; GLLF, 20e ; Lex.[79], DELF, GR[85], ø d.
• face à gifles - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «A ce mot je vois toutes les bougres de faces à gifles s'allonger d'une aulne. [...] bougre de face à gifles, quand tu m'auras prouvé que Madame Veto est dans la constitution, alors, foutre, tu pourras me juger.» Hébert, Le Père Duchesne , n° 104, 4 et n° 116, 6 (EDHIS) - P.E.
1793 - «[...] deux ou trois estafiers habillés de bleu et dont les faces à gifles sont couronnées d'un gros bonnet de poil [...]» Le Père Duchesne, n° 228, 6 - P.E.
grimper en tête loc. verb. ALP. - RSp., 1970, Gautrat ; absent TLF.
1952 - «Maurice repart, mais il a laissé beaucoup de sa conviction dans la première fissure. Piton après piton, il s'élève lentement, mais il se fatigue visiblement. Il grimpe 'en tête' depuis 5 heures.» La Montagne, numéro 359, nov.-déc., 83 - C.T.
1969 - «D'abord, je tiens à préciser que je ne grimpe pas toujours en tête ; à mon avis, la cordée idéale est une cordée réversible où chacun tire sa longueur, dans ce cas nous poussons souvent le scrupule jusqu'à jouer à pile ou face la longueur de départ.» La Montagne et alpinisme, numéro 72, avr., 42 - C.T.
grimpeur de tête loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1934 - «[...] deux importantes manoeuvres de corde qui reposent sur l'emploi des pitons. Ce sont : 1. La traction latérale [...] 2. La traction directe ou vers le haut, avec contre-appui des pieds et traction antagoniste du grimpeur de garde. A l'aide de cette manoeuvre, d'ailleurs fort délicate et fatigante, le grimpeur de tête, ayant dépassé le dernier piton, peut se maintenir en équilibre à un niveau plus élevé sans avoir besoin d'aucune prise de main.» Man. d'alpinisme, 168 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
1943 - «La courte échelle est un procédé très simple utilisé pour gravir un court ressaut sans prises [...] Procéder généralement de la manière suivante : - un grimpeur (dit grimpeur de base) s'installe de façon stable, en s'amarrant au rocher ; - il se baisse en se maintenant autant que possible écarté de la paroi à gravir ; - le grimpeur de tête place les pieds sur les épaules (près du cou) du grimpeur de base.» Pourchier et Frendo, La Technique de l'alpinisme, 107 (Arthaud) - C.T.
grosse-tête n.m. ORNITH. - FEW (13/I, 274b), 1834, Baudrillart ; L, ø d ; absent TLF.
1767 - F. Salerne, L'Hist. nat. éclaircie dans une de ses parties principales, L'Ornithologie, 254 ; cf. 259 (Paris) - R. L. rom., 41, 231.
1803 - Nouv. dict. d'hist. nat., X, 203 (Deterville) - R. L. rom., 41, 231.
groupe de tête loc. nom. m. CYCL. - PR[73], ø d ; absent TLF.
1934 - Les Sports, 13 juill. - Lapaille, 37.
1939 - «Seul Luxembourgeois dans le groupe de tête [...]» Les Sports, 13 juill. - Lapaille, 16.
guide de tête loc. nom. m. ALP. - [RSp. : s.v. premier de cordée, in cit., 1913, Casella] ; absent TLF.
1875 - «Dans une ascension datant de quelques années, le guide de tête a du percer un trou pour pouvoir passer sur la face Nord.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1874, 440 (Paris) - C.T.
1877 - «Reymond, qui se trouve guide de tête, refait les marches, et, à 4h.40 min., nous sommes de retour au col.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1876, 254 (Paris) - C.T.
1895 - «A 1 heure du sommet environ, le guide de tête, ou bien la corde derrière lui, détacha une grosse pierre.» R. alpine, numéro 10, déc., 317 - C.T.
1906 - «L'arête présente maintenant un léger surplomb. La caravane anglaise s'y engage. Son guide de tête, par un savant rétablissement, a vite franchi le ressaut délicat et hisse ses voyageurs.» La Montagne, numéro 10, oct., 453 - C.T.
homme de tête loc. nom. m. ALP. "premier de cordée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1940 - «Synonyme de Premier, Leader.» Samivel, L'Amateur d'abîmes, Petit dict., 235 (Stock, Coll. Les Livres de nature) - C.T.
1958 - «La chute de neige des jours précédents a recouvert la piste d'une couche qui nous monte à la ceinture. L'homme de tête doit être remplacé souvent, car faire la trace est extrêmement fatigant.» La Montagne et alpinisme, numéro 17, avr., 200 - C.T.
laver (à - la tête d'un More, on (n') y perd (que) sa lessive) loc. prov. PROVERBE - FEW (6/I, 546b), 1694, Acad. ; L, TLF, GR[85], ø d âne, - : BEI, 1640
• laver les Mores - ø t. lex. réf. ; absent TLF. blanchir un Maure/More : L, cit. Scarron ; FEW, 1677
1604 - «C'est lauer les Mores & nourrir les balaines en terre que vous allouer ce credit [...]» Le Capitaine au soldat fr., 8 (s.l.) - P.E.
manger : j'en mangerais sur la tête d'un teigneux loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. US. ALIM. "à propos d'un mets dont on est gourmand" - DFNC, cit. Heuzé, 1931 ; GLLF, 1964, Lar. ; absent TLF.
1875 - «Pendant quatre ou cinq ans, ma répugnance pour ces vers [palmistes] était telle que je n'ai pu y goûter. A partir du jour où, pour faire plaisir, j'en ai mis la moitié d'un dans ma bouche, j'en aurais mangé sur la tête d'un teigneux.» J.-A. Péray, Le Chapelier pirate, 226 (Seghers) - P.R.
martel (avoir - en tête) loc. verb. AFFECT. - DDL 18, 1561, J. Grévin ; Hu, Pasquier ; FEW (6/I, 313a), 1607 ; L, cit. Th. Corn. ; DG, ø d ; TLF, cit. Benoit, 1919 ; DELF, ø d.
• avoir des martels en tête - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1867 - «Et vli ! Et vlan ! Tenez vous bien, gens de clubs, drôles de la Bourse, demoiselles de ballet et vous aussi, vieux catharreux de Cythère [...] Il a tant d'autres martels en tête, le dix neuvième siècle !» Ch. Bataille, in Le Charivari, 1er oct., [2] - J.Hé.
martel en tête loc. nom. m. AFFECT. - TLF, 1558, Mellin de Saint-Gelais ; ND4, 1578, D'Aub. [sic] ; GLLF, fin 16e, D'Aub. ; FEW (6/I, 313a), 1630.
*1559 - Bandello, Hist. tragiques extraictes des oeuvres ital. de Bandel et mises en nostre langue françoise par Pierre Boaistuau , 124 (Paris)Bibl. de l'Arsenal, numéro 19527 - Wind, 188.
martel en tête (avoir -) loc. verb. non conv. AFFECT. - DDL 18 (- le - en teste), 1561, Grévin ; FEW (6/I, 313a), 1607, Hulsius ; Hu, Pasquier ; L, Corn. ; BEI, 1690, Fur. ; TLF, cit. Benoît, 1919 ; DEL, ø d.
1559 - «Combien qu'il est aussi soigneux de ses affaires, bien qu'il aye aussi martel en teste pour ses affaires [...]» Térence, Heautontimorumenos, 71 (apud Theobaldum Paganum) - P.E.
martel en tête (avoir le -), martel en tête (avoir -) loc. verb. AFFECT. - FEW (6/I, 313a), 1607, Huls ; L, cit. Th. Corn. ; DG, ø d ; absent TLF.y - : Hu, Pasquier
1561 - «JULIEN. Avez-vous le martel en teste ? / Signor mio, sus, une aubade ! PANTHALEONE. Mais plustôt une bastonnade / A ce faquin qui fait du brave. JULIEN. Vous n'avez guères que la bave [...]» J. Grévin, Les Esbahis, in J. Grévin, Théâtre complet et poésies choisies, V, i, 197 (Garnier) - P.E.
martel en tête (donner - à qqn) loc. verb. AFFECT. - FEW (6/I, 313a), 1584 ; L, cit. Hauteroche ; DG, cit. Corn. ; absent TLF.
Corr.FEW (1617, D'Aub.)
*1630 - «FAENESTE. Je ne puis que ye ne die encor un mout de ma nouvlesse, car ceste rove rouge dont il a estai parlai m' a donnai martel in teste à la teste.» D'Aubigné, Oeuvres, Avantures du baron de Faeneste, IV, xiv, 810 (Gallimard) - P.E.
martel en tête (mettre le - à qqn), martel en tête (mettre - à qqn) loc. verb. AFFECT. - FEW (6/I, 313a), 1787, Fér. ; DG, ø d se - : PR[77], 16e (?) ; FEW, GLLF, déb. 18e, P. Adam ; DG, ø d ; R, PR[77], cit. Romains ; Lex.[75], cit. Vian ; BW6, ø d
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1561 - «PANTHALEONE. [...] Despetto du père félon, / Et du jeune advocat aussi, / Qui me cause tout mon soucy, / Et me met le Martel en teste ; / Mais dès cet'heure je proteste / De chercher un autre moyen.» J. Grévin, Théâtre complet et poésies choisies, 145 (Garnier) - P.E.
ourika (tête d'-) loc. nom. f. ACCESS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1824 - «Les jeunes gens [...] portent, en pomme de canne, une tête d'ourika.» Journ. des Dames et des Modes, 5 mai, 195 - Greimas (a), 122.
payer (se - la tête de qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "se moquer de qqn" - FEW (7, 455b), GLLF, DEL, 1896, Delesalle ; BEI, cit. Pouget, 1898 ; TLF, cit. Vercel, 1934 ; GR[85], cit. Romains.
1887 - «- [...] Bois-Lamothe se paye notre tête depuis une demi-heure.» A. Allais, Oeuvres posthumes, 107 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
pelle-bêche n.f. TECHNOL. AGRIC. "sorte de bêche" - FEW (1, 383a), Dict. univ. agric. [1793-1805] ; TLF, 1842, Acad., Compl.
• pesle besche - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1689 - «[...] une pesle besche de fer [...].» Montréal, Archives nationales du Québec, Greffe d'Antoine Adhémar, 25 avr., 9 - TLFQ
peloton de tête loc. nom. m. CYCL. - PR[73], TLF, ø d.
1903 - L'Auto, 2 juill. - Lapaille, 16.
pioche (tête de -) loc. nom. f. non conv. INJURE "personne stupide, entêtée" - DEL, cit. Zola [1885] ; TLF, cit. Zola, 1887 ; GLLF, 1962, Rob. ; DHR, ø d.
1877 - «[...] il l'appela tête de pioche, boîte à ragots, Madame Pétesec, et s'emballa au point de traiter Coupeau lui-même de pedzouille, en l'accusant de ne pas savoir faire respecter un ami par sa femme.» Zola, L'Assommoir, 652 - FXT
1883 - «On l'avait longtemps plaisantée sur son début fâcheux ; les mots de "sabot", de "tête de pioche" circulaient, celles qui manquaient une vente étaient envoyées à Valognes, elle passait enfin pour la bête du comptoir.» Zola, Au Bonheur des Dames, ch. 5, 147 (Charpentier) - R.R.
piquer une tête loc. verb. non conv. NATATION "plonger dans l'eau" - FEW (8, 451a), v. 1845, Balzac ; L, DG, GLLF, PR[73], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1842 - «Un journal a paru s'étonner que M. le baron de K..., le représentant d'une cour du Nord, n'ait pu parvenir depuis quatre ans, malgré l'application la plus constante et la plus assidue, à piquer une tête, et en soit resté au plat-ventre. C'est la loi de la gravitation chez les diplomates ; le ventre emporte toujours la tête.» E. Briffault, Historiettes contemporaines, 31 août, 9 - P.E.
poux (chercher des - dans la tête de qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - DELF, déb. 19e ; GLLF, cit. Romains ; FEW (rég.), R, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1831 - «Car nous ne sommes occupés qu'à nous découvrir mutuellement des chagrins, des maux de dents ou des cors aux pieds. C'est ce qu'on appelle à La Châtre [...] se chercher des pous [sic] dans la tête.» G. Sand, Corresp., I, 941 (Garnier) - P.E.
poux (chercher des - à la tête de qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - FEW (8, 149a), 1808, D'Hautel ; GLLF, 1835, Acad. ; L, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1790 - «A peine avez-vous nommé quelqu'un pour une place, que vous lui cherchez des poux à la tête !» Hébert, Le Père Duchesne président de section, in Braesch, Le Père Duchesne d'Hébert, 285 (Sirey) - P.E.
*1791 - «La mere Michele [...] T'as une maudite langue ! Est-ce que t'as sifflé la linotte ce matin, pour avoir le bec si bien affilé ; t'attraperas queuque torniolle pour chercher des poux à la tête de tout le monde.» Dialogue pas mal raisonnable, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
queue (n'avoir ni - ni tête) loc. verb. non conv. VALEUR "fig." - GLLF, DELF, 1835, Gautier ; TLF, cit. Baudelaire, 1867 ; L, ø d sans queue ni tête : GR[85] (cit.), TLF, 1835, Gautier ; Lex.[79], ø d
1813 - «JASMIN. Hé bien, voilà de ces mariages qui n'ont ni queue, ni tête, et qu'on devrait défendre.» Désaugiers et Gentil, Le Petit enfant prodigue, 4 (Barba) - P.E.
queue (n'avoir ni - ni tête) loc. verb. non conv. VALEUR "fig." - DDL 32, 1813, Désaugiers et Gentil ; GLLF, DEL, TLF, BEI (sans - ni -), 1835, Gautier ; L, ø d.
• n'avoir ni pieds ni têtes - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1777 - «Dans ce déluge de rapsodies, la Capitale se trouva inondée de projets, qui n'avoient ni pieds ni têtes, & qui, vraie maladie épidémique, se répandirent dans les Provinces [...]» [Godard d'Aucour], L'Académie militaire, Les Héros subalternes, II, 204 (Amsterdam) - P.E.
rompre (la tête, les oreilles, etc., à qqn) loc. verb. RELAT. "fig. : importuner" - FEW (10, 566b), GLLF, TLF, 1549, Est. ; DDL 19 (- l'oreille), 1569, Du Tronchet ; GR[85], ø d.
1541 - «Maintenant pareillement qu'ilz ne nous rompent plus la teste de leur purgatoire : lequel est par ceste coignée couppé, abbatu, et renversé jusques à la racine.» J. Calvin, Institution de la religion chrestienne, I, 349 (Champion, 1911) - P.E.
secouer la tête loc. verb. RELAT. "pour qqn" - TLF, 1531, Estienne (même texte) ; FEW (12, 386a), GLLF, 1667 ; L, cit. Marivaux ; GR[85], cit. France, 1894.
1531 - «Faire signe de non consentir a aucun en secouant la teste.» R. Estienne, Dictionarium, 14e feuillet, r° - P.E.
ski de tête loc. nom. m. SKI "patin" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «[...] s'il [le télémark] est exécuté par vissage, en délestant puis en rechargeant complètement le ski de tête, c'est simplement un christiania sur un ski [...]» La R. du ski, n° 8, oct., 259 - C.T.
tête n.f. ALP. "tête du piton" - absent TLF ; [RSp. : s.v. piton, in déf., ø d].
1967 - «Je frémis à la mise en application de l'idée qui m'est venue et pourtant pas d'autre solution : je coince une tête de piton, la fais entrer de force, elle se vrille trop, et mon piton entre libre dans la fissure.» La Montagne et alpinisme, numéro 63, juin, 88 - C.T.
tête n.f. ALP. "tête du piolet" - absent TLF ; [RSp. : s.v. piolet, in déf., ø d].
1903 - «La consigne est de piquer en amont la tête du piolet assez solidement dans la glace pour pouvoir tirer fortement sur le manche : ainsi nous pourrions peut-être résister à une avalanche de petit calibre.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1902, 93 (Paris) - C.T.
1911 - «Le poids du piolet peut varier extrêmement [...] selon qu'il s'agit de piolets de dames ou de guides ; par contre, la répartition de ce poids repose sur des principes absolument stables. Si la tête est trop pesante, elle entraîne celui qui taille ; si elle se trouve trop légère, elle augmente d'autant l'effort à donner ; un maître pioletier seul est apte à répondre d'une manière satisfaisante à ces lois de l'équilibre.» Echo des Alpes, numéro 3, 89 - C.T.
1943 - «tête du piolet. La pioche, ou tête du piolet comprend d'un côté une pointe et de l'autre une panne. Elle est fixée au manche par une douille et deux frettes attenantes.» Pourchier et Frendo, La Technique de l'alpinisme, 44 (Arthaud) - C.T.
tête n.f. NATATION "plongeon" piquer une tête : DDL 12, 1842, E. Briffault ; TLF, cit. Cendrars, 1848 ; FEW (13/I, 273a), 1868 ; donner une tête : FEW, 1842, Acad. Compl.
1805 - «PRUDHOMME. Le voilà... quel bonheur que j'aie trois mois d'école ! Je n'hésite plus, je ne balance plus... Allons vlan... une tête ! Pas si gnole !... Glissons tout doucement le long de la corde de la pompe et livrons nous prudemment au liquide élément.» Duval et Dumersan, Le Pont des Arts, 27 (Cavanagh) - P.E.
tête n.f. JEUX CARTES "roi, dame ou valet" - TLF, 1782, Encycl. méth. ; FEW (13/I, 272a), 1690, Fur.
1627 - «C. Consolés vous avec le proverbe qui dit : Malchanceux au jeu est heureux en femme. A quel jeu voulés-vous jouer ? P. A trente et un. Toutes les testes valent dix poincts, et l'as onze.» D. Martin, Les Colloques françois et allemands, 130 (Strasbourg, Faculté des Lettres, 1929) - P.E.
tête (avoir la - près du bonnet) loc. verb. non conv. CARACT. "être colérique" - L, Mme de Sév. ; DG, PR[73], GLLF, ø d.
Corr.Gc (1561, Des Périers) et compl. TLF (mêmes réf., ø texte)
1558 - «Un Picard ha la teste prês du bonnet, un chantre ha tousjours quelques minimes en son cerveau [...]» B. des Périers, Oeuvres françoises, Nouv. récréations, 245 (Jannet, 1856) - F.N.
tête (avoir sa - à soi) loc. verb. non conv. AFFECT. - L, ø d ; DEL, cit. Gide ; TLF, GR[85], ø d.
1773 - «[...] ne vous ai-je pas dit que, le jour de mon second interrogatoire [...] je n'avois pas ma tête à moi, & que j'étois dans un état...» Beaumarchais, Suppl. au mémoire à consulter, 23 (Impr. de Quillau) - P.E.
tête (donner une -) loc. verb. arg. ARG. SCOL. MOUV. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1843 - «Avez-vous jamais vu un radieux cerf-volant, ce géant des papillons de l'enfance, tout chamarré d'or, planant dans les cieux ?... Les enfants oublient un moment la corde, un passant la coupe, le météore donne, en langage de collège, une tête, et il tombe avec une effrayante rapidité. Telle Esther en entendant Carlos.» Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 191 (Garnier) - P.E.
tête (faire sa -) loc. verb. non conv. CARACT. - DG, ø d ; absent TLF.
Compl.FEW (1833)
1833 - «Tu y gagnes d'avoir l'exercice une fois de plus par jour pour apprendre à faire ta tête.» Vidal, La Caserne, in Larchey, Dict. (1881)
1836 - «[...] pop. : faire sa tête, faire l'homme d'importance.» Landais, Dict. , (s.v. tête.)
1847 - «- Fait-elle sa tête ! s'écria madame du Val-Noble en se servant d'une admirable expression du vocabulaire des filles.» Balzac, Splendeurs et Misères des courtisanes, V, 840 (Pléiade, 1948)
tête (jeter qqch. à la -) loc. verb. ARGENT "fig. : vendre à vil prix" - TLF, 1666, Mol. ; FEW (13/I, 273b), 1690, Fur. ; L, ø d.
*1679 - «[...] il faut tâcher de se bien porter, de rajuster les deux bouts de l'année qui sont dérangés, et les jours passeront : au lieu que j'en étois avare, je les jette à la tête présentement.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 20 oct., II, 481 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
tête (ne savoir où donner de la -) loc. verb. CARACT. "fig." - FEW (13/I, 273a), DEL, BEI, TLF, 1611, Cotgr. ; L, cit. Boursault ; GLLF, cit. Duhamel ; GR[85], cit. Sartre.
1586 - «La grande nécescité qu'ilz se trouvent deçà, leur fera battre tous les buissons pour en fayre sortir quelque paix, car ilz n'ont pas un sou, et ne sçavent où donner de la teste, et toutes les provinces de ce royaume si afligées, qu'elles ne peuvent plus respirer.» R. de Lucinge, Let. sur la cour d'Henri III en 1586, 57 (Droz) - P.E.
tête (par la - d'un oignon) loc. interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1608 - «[...] ceux qui iurent par la teste d'vn oignon, par la teste d'vn oiseau, par la teste d'vn petit poisson, par ma fay, ma figue, perdy, par la mort dy [...]» V. Mussart, Le Fouet des jureurs et blasphémateurs du nom de Dieu, 154 (Crevel) - P.E.
1615 - «[...] ils sentiront que iay touché la grosse corde, par la teste d'vn oignon il me semble que l'on me tire les vers hors du cul [...]» Advertissement du sieur de Bruscambille sur le voy. d'Espagne, 9 (s.l.) - P.E.
1649 - «Derrière, maintes Harangères, / Plus affreuses que des Mégères, / Mettant la main sur les roignons, / Crioient : 'Par la teste aux oignons, / Ces traîtres nous l'ont donné belle, / Viue le Roy ! viue Bruxelles ! / Viue la Cour de Parlement ! / Et sacre du Gouuernement !' / Elles adioustoient autre chose / Qui ne se peut dire qu'en prose.» Agréable récit, in Choix de mazarinades, I, 16 (Renouard) - P.E.
tête (se mettre dans la -) loc. verb. AFFECT. "se convaincre" - FEW (13/I, 273b), 1665 ; TLF, cit. Augier, 1955 ; PR[73], ø d.
1654 - «C'est que notre abbé, qui entend dire de tous côtés que l'on vous aime, se va mettre dans la tête de vous aimer aussi [...]» Mme de Sévigné, Let., à Ménage , 1er oct., I, 105 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
tête baissée loc. nom. f. ACTION "fig." - L (cit.), FEW (13/I, 273b), 1635, Corn. ; BEI, 1640, Oudin ; TLF, cit. Flaubert, 1871 ; Gc, GLLF, ø d.
• à teste baissée - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1608 - «Mais pour retourner à nostre subiect, ce n'est pas tout que de se fourrer à teste baissée dans vne affaire de telle importance qu'est celle cy [...]» Le Premier acte du synode nocturne, 62 (Gay) - P.E.
tête bleu !, tête-bleu ! interj. JURON - TLF, 1633, Molière ; FEW (13/I, 281a), 1660, Mol. ; GLLF, 1666, Mol. ; L, cit. Mol. ; GR[85], ø d teste-bieu ! : DDL 7, 1657, J. Loret
• tétubleu ! - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1724 - «Tétubleu ! vous avez raison, je ne suis qu'une bête.» Marivaux, La Double inconstance, in Marivaux, Théâtre complet, 248 (Pléiade, 1949) - A.Ré.
tête bleu !, tête-bleu ! interj. JURON - TLF, 1633, Molière ; FEW (13/I, 281a), 1660, Mol. ; L (cit.), GLLF, 1666, Mol. ; GR[85], ø d.
• teste bleu, teste-bleu non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. 1657, in GR[85], correspond à teste-bieu ; cf. DDL 7
1652 - «Regarde un peu ce jacquemard ? / Teste-bleu, qu'il fait le monard !» Berthod, in Paris ridicule et burlesque, 127 (Garnier) - P.E.
1661 - «SCAPIN. Teste-bleu c'est Fleurette, ah ! qu'elle est animée [...]» Dorimond, L'Inconstance punie, 20 (Quinet) - P.E.
1661 - «DON GVILLOT. Teste bleu, quelque docte a tes affections [...]» Dorimond, La Rosélie, 58 (Quinet) - P.E.
tête bleu !, tête-bleu ! interj. JURON - TLF, 1633, Molière ; FEW (13/I, 281a), 1660, Mol. ; L (cit.), GLLF, 1666, Mol. ; GR[85], ø d.
• testubleu non conv. - DDL 33 (tétubleu), 1724, Marivaux ; absent TLF.
v. 1714 - «Testubleu que cela étoit savant ! [...] nous avons mis trop de Poivre dans la Viande & dans la Soupe, il me brûle : Têtubleu, c'est un Charbon que j'ai avalé tout rouge.» Marivaux, Le Télémaque travesti , 93 et 179 (Droz) - P.E.
1727 - «Testubleu ! mon camarade, j'étais comme l'enfant qui tète [...]» Marivaux, L'Indigent philosophe, in Marivaux, Journ. et oeuvres diverses, 286 (Garnier) - P.E.
tête d'alouette n.f. rég. VITIC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1723 - «On apele tête d'aloüete la partie de la souche qui étant entièrement ou en partie dessechée, devient inutile, & même nuisible à la vigne ; c'est pourquoi un vigneron qui taille proprement, coupe pour l'ordinaire sur son sabot toutes les têtes d'alouëtes qu'il trouve dans la vigne lorsqu'il la taille.» J. Boullay, Manière de bien cultiver la vigne - R. L. rom., 38, 488.
tête d'un oignon (par la -) loc. interj. non conv. JURON - DDL 19, 1608 ; absent TLF.
• teste d'oignon, teste d'oignons - Hu, Marnix ; absent TLF.
1587 - «Teste d'oignons, qu'est ce cy ? va dire Demonax ; les historiens que vous alleguez sont des tesmoins de Bressure : vous nous en feriez enfiler de belles, qui voudroit vous croire.» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 250 (Jouaust) - P.E.
tête de bois loc. nom. f. non conv. CARACT. - FEW (rég.), ø d ; absent TLF.
1847 - «[...] elle essaya de lire sur ce front, sur cette atroce physionomie, et trouva ce qu'en affaires on nomme une tête de bois.» Balzac, Le Cousin Pons, VI, 676 (Dijon, Pléiade, 1950)
tête de liste loc. nom. f. POLIT. - R, GLLF, 1964 ; PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1885 - «Ah ! Sarah Bernhardt pour tête de liste, voilà l'idéal [...] Sarah Bernhardt aurait des voix, beaucoup de voix [...]» L'Illustration, 22 août, 119c - G.S.
tête de nègre loc. adj. COULEUR - TLF, 1829, Journ. dames et modes ; GLLF, 1836, Landais ; FEW (7, 134b), DHR, 1874.
1818 - «[...] son habit, couleur tête de nègre, avait une taille étroite [...]» Petite chronique de Paris, année 1818, 283 (Eymery) - P.E.
1821 - «Il y a des pelisses couleur bronze, tête de nègre, terre d'Egypte ; la plupart ont pour doublure des couleurs claires [...]» Journ. des dames et des modes, n° 67, 5 déc., 535 - P.E.
tête de plomb loc. nom. f. MÉD. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1825 - «Tout à coup en me réveillant, je vis tous les objets vaciller d'une manière effrayante ; cette oscillation avoit une rapidité de mouvement dont il est impossible de se faire une idée ; j'essayai de me lever, mais ma tête m'entraînoit en avant, en arrière et de côté ; c'est ce qu'on appelle en médecine tête de plomb.» Mme de Genlis, Mém., t.7, 188 (Londres, Colburn, 1826) - R.R.
1892 - «PLOMB. s.m. [...] T. de méd., Tête de plomb, lourdeur de tête.» Guérin, Dict. des Dict. - TGLF
tête sonore loc. nom. f. AUDIOV. ÉLECTROACOUST. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1945 - «Il existe également, dans la salle de montage, des têtes sonores ; elles permettent toutes les opérations de reproduction du son seul. C'est en somme, un 'lecteur de son' tel que nous l'avons décrit à propos des opérations de mélange. [...] parce que la piste sonore se déroulera sans interruption dans le lecteur de son.» Ecole technique du cinéma par corresp., cours n° 14, 7-8 et 39-40 - IGLF
tête à pompons loc. nom. f. non conv. SEXE ET ÂGE "femme" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1789 - «Mais pour le plaisir du coeur, je ne vois de vraiment bon que l'assemblage d'une femelle et d'un mâle, celui-ci même n'en eut-il que l'apparence. D'abord, point de cette envie, de cette jalousie qui s'établit toujours entre deux têtes à pompons : rien de cette froideur et de cette rudesse qui se forme ordinairement entre les têtes à trois cornes.» Let. de E.M.L. Patin à Mme Berger, de Mornant, 15 févr., Bibl. centrale du Muséum, Ms. 321, 12, let. numéro 3, 2 - J.Hé.
tête à queue loc. nom. f. ÉQUIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.n.m. : TLF, 1855, Pearson ; GLLF, av. 1872, Th. Gautier ; Lex.[75], cit. Th. Gautier ; ND4 (ø sens), 19e ; R, PR[77], 1906.
1894 - «une tête à queue Kurzkehrtmachen n von seiten des Pferdes.» Sachs-Villatte, Französisch-deutsches Supplement-Lexikon (Berlin) - M.H.
tête à queue, tête-à-queue n.m. CIRCUL. "à propos d'un véhicule" - TLF, 1902, L'Auto-Vélo ; R (faire tête à queue), cit. Madelin [1939] ; BW6, 1963 ; GLLF, 1964, Lar. ; PR[77], ø d.
*1926 - «Si les roues arrière sont seules bloquées par un coup de frein exagéré, elles dévient, lorsque la surface est lisse et mouillée, sous la moindre influence extérieure, dans une direction quelconque, et tendent à passer en avant, en tournant autour de la partie avant de la voiture qui, elle, est restée stable grâce à ses roues qui tournent encore : c'est le tête-à-queue classique qui se produit sur l'asphalte mouillé.» Lar. mensuel, oct., VII, 245c - M.C.E.
tête à trois cornes loc. nom. f. non conv. SEXE ET ÂGE "homme" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1789 - «Mais pour le plaisir du coeur, je ne vois de vraiment bon que l'assemblage d'une femelle et d'un mâle, celui-ci même n'en eut-il que l'apparence. D'abord, point de cette envie, de cette jalousie qui s'établit toujours entre deux têtes à pompons : rien de cette froideur et de cette rudesse qui se forme ordinairement entre les têtes à trois cornes.» Let. de E.M.L. Patin à Mme Berger, de Mornant, 15 févr., Bibl. centrale du Muséum, Ms. 321, 12, let. numéro 3, 2 - J.Hé.
tête-bleu ! interj. JURON - FEW (13/I, 231a), 1660, Mol. ; BW5, ND2, 1666, Mol. ; L, DG, Mol. ; absent TLF.
• teste-bieu ! - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1657 - «Enfin, en ce superbe lieu, / Où je n'êtois pas, teste-bieu ! [...] On fit une admirable chère [...]»J. Loret, La Muse historique, 14 avr., 321 (Daffis, 1877) - J.S.
tête-boeuf (la -) loc. nom. f. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1614 - «[...] le gros Pineau, mon voisin à cause de son estable, (ne vous desplaise) qui ioint ma grange, iura dernierement la teste Boeuf son serment des bonnes festes, que de ceste année il ne semeroit auoine [...]» Let. de Jacques bon-homme paysan de Beauvoisis, 4 (Brunet) - P.E.
tête-de-mort n.m. FROMAGE - FEW (13/I, 276a), GLLF, TLF, 1872, Littré ; GR[85], ø d.
1862 - «Parmi les fromages étrangers, les plus répandus sont le hollande pâte grasse, le hollande croûte rouge ou tête-de-mort, le parmesan, le chester, remplacé souvent par un autre fromage anglais, le stilton, et le gruyère, préparé aux environs de Fribourg. [...] La croûte rouge du fromage de Hollande dit tête-de-mort est produite par le tournesol en drapeau, que l'on prépare dans un village de l'Hérault avec le croton tinctorium ou maruelle.» Réveil, in Barreswil et Girard, Dict. de chimie industrielle, II, 483 et 486 (Dezobry) - P.E.
voix de tête loc. nom. f. VOIX - GLLF, DHR, 1857, Adam ; TLF, cit. Goncourt, 1861.
1834 - «MIXTE, adj. Se dit des sons sur-laryngiens appelés communément voix de tête ou fausset.» Fétis, La Musique mise à la portée de tout le monde, 355 (Paulin) - P.E.
ça (tête à -) loc. nom. f. non conv. ÊTRE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1816 - «La figure de M. Coquart (c'est ainsi que se nommait le bon bourgeois en question) prévenait en sa faveur ; c'était une de ces têtes vulgairement dites à ça.» [H. Guillot], L'Indiscret conteur des aventures de la Garde nationale de Paris, 131 (L'Auteur) - P.E.
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