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oeil : avoir les yeux en sautoir loc. verb. SANTÉ "loucher" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1748-49 - «[...] avoir les yeux en Sautoir : etre louche.» P. Potier, in P.W. Halford (éd.), Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 121 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
sautoir n.m. BIJOUT. - TLF, 1832, Balzac ; GLLF, 1904, Lar. ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
*1902 - «Je ne sais pourquoi, malgré la robe correcte, l'absence de bijoux et même de sautoir, je la trouve un peu rasta.» Willy, Claudine en ménage, 105 (Mercure de France) - M.C.E.
Corr.FEW (11, 113b) (1907, Lar.)
*1909 - Le Lar. pour tous - M.C.E.
sautoir n.m. GYMN. "engin destiné au saut" : RSp., GR[85], TLF, 1830, Amoros ; Ls, cit. Laisné ; FEW (11, 113b), GLLF, 1877, Littré
• sautoire
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1825 - «Je me suis occupée du soin de fortifier leur corps par une gymnastique graduellement proportionnée à leurs forces et je n'ai pris aucuns de mes moyens à cet égard dans Emile ; je les ai tous inventés, à l'exception de l'exercice des haltères, inventé par Galien, et que j'ai renouvelé des Romains ; du reste les exercices des poulies, des hottes, les lits de bois, les souliers de plomb, les courses, les sauts dans les sautoires, etc., sont de mon invention (Voyez les Leçons d'une Gouvernante), et viennent dernièrement d'être en partie renouvelé publiquement avec succès.» Mme de Genlis, Mém., t. 3, 124, note (Londres, Colburn) - R.R.
sautoir n.m. ATHLÉT.  "aire aménagée pour le saut" - TLF, 1912 ; GLLF, 1964 ; RSp., ø d 1927, dans GR[85], est erroné ; cf. RSp.
1905 - «Les sauts sans élan. - Voici le réglement de ces sauts : Pour les sauts sans élan soit en longueur, soit en hauteur, les concurrents s'enlèvent du sautoir des sauts avec élan. Ils ne sont point tenus de sauter de face, non plus qu'à pieds joints [...]» R. Fabens, Les Sports pour tous, 92 (A. Colin) - P.E.
sautoir n.m. ÉCON. DOM. "sauteuse" - FEW (11, 113b), GLLF, 1845, Besch. ; TLF, cit. Grandes Heures, 1948.
1808 - «Les sautés sont, comme l'on sait, une invention nouvelle, et qui appartient absolument à la cuisine du dix-neuvième siècle. Tous les sautés d'autrefois se faisoient à l'âtre et à la poêle ; ceux d'aujourd'hui, distingués par l'épithète de suprême, se font dans un sautoir, et à la pointe de la flamme, sur un fourneau très-vif.» Grimod de La Reynière, Man. des Amphitryons, 169 (A.M. Métailié, 1983) - P.R.
1810 - «[...] un bon Sauté ne se fait jamais dans la poêle, ni dans la casserole. Le sautoir est un ustensile construit ad hoc. C'est une des inventions les plus admirables et les plus marquantes dans la haute cuisine ; l'une de celles enfin, qui honore le plus la première Année du dix-neuvième siècle.» Almanach des gourmands, 7, 60, n. 1 - P.R.
sautoir n.m. ACCESS. "sorte de petit foulard" - FEW (11, 113b), TLF, DHR, 1829, Boiste.
1800 - «Deux plumes vertes, rose, lilas, capucine ou serin, sur un chapeau de paille blanche [...] force sautoirs, des gants longs, voilà quels étoient les costumes de Longchamp.» Petites affiches de Paris, n° 116, 26 germinal an VIII, 1909 - P.E.