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besace (hériter de la - saint Jean) loc. verb. non conv. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1614 - «[...] accostez vous de coquins vous heriterez de la bezace S. Iean, quand i'en viendray là ce sera alors qu'a bon escient ie ioüeray a quitte & a double, nous ne pouuons rien perdre au payement depuis leur arriuee [...]» Discours véritable des propos tenus entre deux marchandes du Palais, 5 (Du Brueil) - P.E.
beurre de saint Cosme loc. nom. m. PHARM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1649 - «beurre de saint Cosme : onguent dont sont frottez ceux qui passent par l'étamine [...]» Richer, L'Ovide bouffon, ou les Métamorphoses burlesques, II, 23 (Quinet) - F.N.
cendre (sur la - de mon père, qui est mort comme tu existes) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "formule de serment burlesque" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «Parole d'honneur, (prenant l'air et le ton solennels) sur la cendre de mon père, qui est mort comme tu existes... Cette formule homérique n'est plus usitée que parmi les prêtresses de Vénus-Cloacine. D'où leur est-elle venue ? je n'en sais rien. [...] Ce serment, vu la qualité des personnes qui le prodiguent, m'a toujours semblé si burlesque, que jamais il n'a été prononcé devant moi sans qu'il ne m'ait pris aussitôt une irrésistible envie de rire.» Vidocq, Mém., 3, 187 (Tenon) - P.R.
chaud-chaud (père -) loc. nom. m. ÉROT. - DDL 2, 1842 ; absent TLF.
1825 - «JOHN. Oh ! le bonn' gros petite ! AUGUSTE, se plaçant entre Chonchette et lui. Un moment, gros farceur ! ... dieux !, quel père chaud, chaud qu'ça fait ! ... les étrangers n'embrassent pas ça ... c'est pour les Français !» Dumersan, Gabriel, Brazier, Les Cochers, 20 (Barba) - P.E.
damner un saint (il ferait -) loc. phrast. CARACT. - R, cit. Balzac ; TLF, cit. Moselly, 1907 ; DG, GLLF, ø d.
• il ferait damner un singe plais. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - «à force d'patience, suis arrivé à en faire une personne presque naturelle. Autrefois, aurait fait damner un singe, comme on dit.» G. Frison, Les Aventures du colonel Ronchonot, 578 (s.l.n.d.) - G.S.
dé-Saint-Simonisé adj. Anthroponymesur Saint-Simonplais. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1831 - «Sainte-Beuve est revenu de Bruxelles, tout à fait dé-saint-Simonisé.» Quinet, Let. à sa mère, 27 mai, 198, in Sainte-Beuve, Corresp., I, 220 - P.W.
découvrir saint Pierre pour couvrir saint Paul loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - FEW (2, 1142b), 1690, Fur. ; TLF, cit. Acad., 1932 fin. : FEW, 1549, Est.
1609 - «Par sainct Picot vous auez rencontré, ceste Traite est la retraite de tout désordre, c'est decouurir S. Pierre pour couurir S. Paul, que de donner vingt sols pour en oster dix [...]» Suitte des rencontres de M. Guillaume en l'autre monde, 41 (Ramier) - P.E.
1640 - «Descouurir S. Pierre pour couurir S. Paul .i. desrober à l'vn pour donner à l'autre. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 154 (Slatkine) - P.E.
escalier à vis Saint Gilles loc. nom. m. ARCHIT. - ø t. lex. réf. - FEW (14, 559a), O. de Serres ; TLF, cit. Daudet, 1876 ; L, DG, GLLF (- en -), PR[73], ø d.
1873 - «Escalier à vis Saint Gilles ; die stufenlose Treppe auf steigendem Gewölbe, romanische Treppe ; Stairs upon a rising vault.» Tolhausen, Dict. technologique fr.-all.-angl., 359 (Tauchnitz) - P.E.
faub. Saint-Germe adj. abrév. de faubourg Saint-Germainnon conv. VALEUR "distingué" - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1901 - «Moi, j'suis pas faub. Saint-Germe et j'fous mon poing su' la gueule à celui qui veut s'payer ma poire.» Bruant, L'Arg. au XXe siècle , (s.v. distingué) - K.G.
Faubourg-Saint-Germanesque adj. Toponymesur Faubourg Saint-GermainHIST. MOEURS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1834 - «Elle consolidait ainsi sa réputation de vertu, tout en s'amusant des secrets d'autrui, sans laisser pénétrer les siens. Néanmoins, après deux mois d'assiduités, elle eut, au fond de l'âme, une sorte de peur vague en voyant que monsieur de Montriveau ne comprenait rien aux finesses de la coquetterie Faubourg-Saint-Germanesque, et prenait au sérieux les minauderies parisiennes.» Balzac, La Duchesse de Langeais, in Balzac, Hist. des Treize, 259 (Garnier, 1956) - TGLF
herbe de Saint-Christophe loc. nom. f. BOT. "actée en épi" - TLF (s.v. actée), 1751, Encycl. ; FEW (2, 656a), 19e ; L, R, PR[77], ø d ; absent TLF.
1698 - «Herbe de saint Christophle [...]» N. Lémery, Traité universel des drogues, 193 (Paris) - R. L. rom., 42, 456.
herbe de Saint-Fiacre loc. nom. f. rég. BOT. - FEW (3, 488b), GR[85], ø d ; absent TLF.
1775 - «HERBE DE SAINT FIACRE. C'est l'herbe aux verrues.» Valmont de Bomare, Dict. raisonné univ. d'hist. nat.aussi dans : Nouv. dict. d'hist. nat., 1817 ; Complément Acad., 1842 ; La Châtre, 1854, etc. - TGLF
1899 - «J'aurais voulu savoir aussi le nom de cette grande quantité de plantes qui foisonnent chez nous ; je dis : leur nom français, car de nom patois, la plupart n'en ont pas, à ma grande surprise. Mais si je ne savais pas le nom de toutes, je les connaissais, au moins beaucoup, par leur forme, le moment de leur floraison, et puis par leurs qualités utiles ou nuisibles, comme, par exemple : l'herbe aux blessures ou plantain ; l'herbe aux chats, qui les met en folie ; l'herbe aux cors ; l'herbe du diable, pour les conjurations ; l'herbe aux engelures ; l'herbe à éternuer ; l'herbe à guérir les fièvres ; l'herbe aux fous ; l'herbe qui guérit la gale ; l'herbe aux gueux, ou clématite ; l'herbe aux ivrognes : ivraie en français ou virajo en patois ; l'herbe aux ladres ; l'herbe aux loups, qui est un poison ; l'herbe à soigner les humeurs froides ; l'herbe des sorciers, qui est la mandragore ; l'herbe à lait, pour les mères nourrices qui en manquent ; l'herbe de saint Fiacre, ou bouillon blanc ; l'herbe à tuer les poux ; l'herbe à chasser les puces ; l'herbe pour les panaris ; l'herbe de saint Roch, qu'on attache au joug, le jour de la bénédiction des bestiaux ; l'herbe à la teigne, ou bardane ; l'herbe aux verrues ; enfin, pour en finir, les cinq herbes de la Saint-Jean, dont on fait ces croix clouées aux portes des étables ; herbes qu'il ne faut pas oublier lorsqu'on veut réussir en quelque chose de conséquence.» Le Roy, Jacquou le Croquant, 361-2 (Livre de poche) - J.H.
herbe de Saint-Fiacre loc. nom. f. rég. BOT. - FEW (3, 488b), GR[85], ø d ; absent TLF.
• herbe Saint-Fiacre - L, ø d ; absent TLF.
1819 - «Herbe [...] - Saint-Fiacre. voy. Molène, bouillon blanc.» Boiste, Dict. - TGLF
herbe de Saint-Jacques loc. nom. f. BOT. "séneçon jacobée" - FEW (5, 11a ; herbe Saint-Jacques), 1546 ; GLLF, mil. 16e ; L, DG, R, Lex.[75], ND4, PR[77], TLF, ø d.
1543 - L. Fuchs, De Historia stirpium commentarii insignes [...] Scholiis [...] Plantarum uoces gallicas passim experimentibus, 297 verso (Paris) - R. L. rom., 42, 456.
herbe de Saint-Jean loc. nom. f. BOT. "armoise" - TLF (herbe Jehan), mil. 13e ; FEW (5, 48a ; herbe Joan), 14e ; G, FEW, GLLF, 1547, Est. ; L, ø d ; TLF, cit. Dévigne, 1942 ; GR[85], ø d.
1543 - «herbe de sainct Iehan [...]» L. Fuchs, De Historia stirpium commentarii insignes, 19 recto (Parisiis) - R. L. rom., 42, 456.
1544 - «herbe S. Iehan [...]» L. Duchesne, In Ruellium de Stirpibus Epitome, 12, 2 (Parisiis) - R. L. rom., 42, 456.
herbes (faire toutes les - de la Saint-Jean) loc. verb. non conv. ACTION "fig. : employer tous les moyens" - BEI, mil.16e (?) ; absent TLF.
1640 - «[...] on y a fait toutes les Herbes de la S. Iean .i. on y a fait ou employé tous les remedes & toutes les inuentions possibles. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 270 (Slatkine) - P.E.
jamais (à la fête de saint -) loc. adv. non conv. TEMPS - absent TLF
Compl.FEW (5, 495) (mêmes réf.)
v. 1562 - «Touchant a la dote, elle se paiera a la feste de S. Iamays.» F. Bonivard, Advis et devis de l'ancienne et nouvelle police de Genève, suivis des Advis et devis de noblesse, 256 (Impr. Fick) - P.E.
Jean (saint - le rond) loc. nom. m. non conv. CORPS "fesses" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1745 - «Il [...] fait à l'ennemi l'affront / De lui montrer saint Jean le Rond ; / Id est son gros vilain postére, / Acte digne de vitupére [...]» [Fougeret de Monbron], La Henriade travestie, 113 (A Berlin) - P.E.
lantimèche (père -) loc. nom. m. non conv. APPELL. - E (lantimèche), 1858 ; FEW (6/III, 324b), 1880-90 ; absent TLF.
1790 - «[...] et ha, et hi et hu, et pousse, et ça ira, et ça va, et roule, roule père Lantimeche...» Jean Bart, numéro 65, 4 - P.E.
1805 - In titre : L.-M.H., Le Père Lantimèche, ou Paris en caricature (Basset et Martin) - P.E.
mère-père n.f. PSYCHANAL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1926 - «La mère phallique est un phantasme devant permettre à l'enfant de fuir tous les conflits de jalousie auxquels l'expose la situation véritable. L'enfant fuyant le sevrage, partant le partage, veut cette mère-père, cet être phallique, entièrement pour lui.» R. Laforgue, A propos du surmoi, Communication, 30 nov., in R. fr. de psychanal., 1ère année, numéro 1, 79 sqq. (1927) - M.C.
Noël (père -) loc. nom. m. US ET COUT. "personnage imaginaire qui est censé apporter des jouets aux enfants pendant la nuit de Noël" - TLF, 1855, Sand ; FEW (7, 38a), GLLF, 1935, Acad. ; GR[85], ø d.
1848 - «Pan ! pan ! - Qui est là ? - Le vieux père Noël de 1848. - Farceur ! - Il n'y a pas de farceur ; je suis réellement le père Noël qui vient vous rendre visite. Ouvrez, je meurs de froid. - Entrez, alors ; mais, à vrai dire, je ne vous attendais guère. Pourquoi n'êtes-vous pas tombé chez moi par la cheminée, selon l'usage ?» Revue comique, 23 déc., 100 - P.E.
nuits-saint-georges n.m. Toponymepar méton. sur Nuits-Saint-Georges (Côte d'or)BOISSON VIN - GR[85] (s.v. vin), ø d ; absent TLF.
• vin de Nuits - ø t. lex. réf. ; absent TLF. nuits : DDL 21, 1785
1728 - «Les Vins de Nuis sont en grande reputation pour la durée & pour la santé. Nuis est une très petite ville a neuf mille de Beaune sur la route de Dijon [...]» Mr. Arnoux, Dissertation sur la situation de Bourgogne, 42 (Londres, Impr. S. Jallasson) - M.C.
petit père noir loc. nom. m. arg. ARG. CAFÉS BOISSON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1840 - «Qu'est-ce qui paie à boire ?... - Qu'est-ce qu'il vous faut ?... - Deux petits pères noirs.» Carmouche et Laloue, Les Invalides, i - P.W.
prunelles de saint Julien loc. nom. f. plais. WW"boules de neige" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1606 - «[...] de telles prunelles de saint Iulian, ou plotes de neige si bien pestries, recuites, et si dures [...]» La Victoire du soldat fr., 10 (s.l.) - P.E.
pèlerin de saint Mathurin loc. nom. m. non conv. SANTÉ "fou" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1621 - «Ie ne doubte point LECTEUR, que quelques Pelerins de Sainct Mathurin [...] ne vomissent vn Ocean de calomnies, sur ses miennes Satyres [...]» Th. Sonnet de Courval, Les Satyres, 1ère part., 24 (Boutonné) - P.E.
1640 - «Pelerin saint Mathurin .i. vn fol.» Oudin, Curiositez fr., 406 (Slatkine) - P.E.
père n.m. RELIG. "écrivain ecclésiastique" - TLF, DHR, 1614, J.-P. Camus ; GLLF, av.1662, Pascal.
1541 - «Nous avons aussi un autre ancien Pere, qui accorde à nostre opinion : celuy qui a escrit les commentaires imparfaictz sur Sainct Mathieu.» Calvin, Institution de la religion chrestienne, I, 124 (Champion) - P.E.
1572 - «Au dessous de vingt ans on permet qu'on eslise, / Qu'il soit institué és ordres de l'eglise, / Contre les saincts decrets des peres anciens / Que le temps competent limitent des ans siens.» A. Du Verdier, in Fleuret et Perceau, Les Satires fr. du XVIe siècle, I, 146 (Garnier) - P.E.
père ((eh ! allez donc !) c'est pas mon / ton -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour (s') encourager dans une action ou pour signifier qu'on se moque du qu'en dira-t-on" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1886 - «Alors Désiré saisit son cabas d'une main, de l'autre son ombrelle, et riposta en frappant Flourens [...]. La moitié des auditeurs applaudissaient, l'autre moitié sifflait : "Kiss, kiss... mange-le... bravo, Désiré, fais voir que t'as du poil... tape dessus, c'est pas ton père..."» Ch. Virmaître, Paris oublié, 165 (E. Dentu) - P.R.
1896 - «VATELIN. - [...] Ah ! vous avez cru que j'étais bien élevé, eh bien ! pas du tout ; je vais vous faire voir comme je suis bien élevé. Ah ! là ! là ! Et puis zut ! flûte ! et je t'enquiquine ! Et allez donc ! c'est pas ton père ! Ta bouche bébé ! Tu as le sourire ! Tiens, prends ça pour ton rhume [...]. Voilà comme je suis bien élevé !» Feydeau, Le Dindon, in Feydeau, Théâtre complet, 532-3 (Garnier) - P.R.
1899 - «La Môme [...] - Eh ! Ben quoi ! Non ! Mais en v'là des poires !... [...] Eh ! Allez donc ! C'est pas mon père !» Feydeau, La Dame de chez Maxim, 8 (1914) - FXT
1918 - «[...] le discours se terminait d'habitude par quelque plaisanterie moins homérique : "Voyons, fermez un peu plus ces peplos aux belles agrafes, qu'est-ce que c'est que ce chichi-là ? Après tout, c'est pas mon père !" et les demoiselles Bloch s'écroulaient dans une tempête de rires.» Proust, A l'ombre des jeunes filles en fleurs, 770 - FXT
père ((eh ! allez donc !) c'est pas mon / ton -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour (s') encourager dans une action ou pour signifier qu'on se moque du qu'en dira-t-on" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
• ... c'est pas ma mère ! - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1900 - «- Ma nouvelle bonne amie. - Gentille ? - Très !... mais un caractère !... Amène-là. - Impossible ! le samedi, elle a sa famille. - Alors, avise-la d'un empêchement subit. Le nommé Georges, à qui ses camarades tenaient ces propos tentateurs, semble hésiter un instant. Puis brusquement : - Et allez donc ! C'est pas ma mère !» A. Allais, Ne nous frappons pas, 1012 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
père (petit - noir) loc. nom. m. non conv. BOISSON "vin" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. "pot à vin" : E, 1836 ; FEW (8, 9b), 1837, Sainéan ; "verre de vin" : DDL 2, 1840
1835 - «THERESE. Eh bien ! que voulez-vous, mon brave ? GAUTIER. C'est plus correct. Servez-moi un demi-litre de petit père noir, et quelque chose avec, pour manger si vous en avez... [...] THERESE, apportant bouteille, verre, pain, fromage.» Rougemont et Dupeuty, La Croix d'or, 15b (Magasin théâtral) - P.E.
père-flic n.m. PSYCHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1974 - «Combien d'adultes balancent entre une éducation 'permissive' [...] et une éducation traditionnelle et autoritaire (mais alors, ne seront-ils pas perçus comme des parents 'répressifs', comme des 'pères-flics' ?).» G. Vincent, Le Peuple lycéen, 15 (Gallimard) - K.G.
père-poule n.m. FAMILLE - TLF, ø d.
1910 - «[...] mais avant de s'éloigner et sans doute pour me clouer au pilori, elle me stigmatisa devant ses collègues de l'office du surnom de Père-poule [...]» La Mode illustrée, 603 - A.Ré.
péca (père -) loc. nom. m. abrév. de ipecacuanaarg. ARG. MILIT. "médecin" - TLF, 1886, d'apr. Esnault ; absent GR[92]. péca : E, 1879.
Compl.GR[92]
*1920 - «Père Péca, sobriquet du docteur dans le langage des troupiers, d'après ipécacuana, remède fréquent dans les infirmeries militaires.» Sainéan, Le Langage parisien au XIXe siècle, 99 - K.G.
saint (prêcher pour son -) loc. verb. non conv. CARACT. - FEW (9, 289a), GLLF, DELF, GR[85], 1823, Boiste ; TLF, cit. Borel, 1833 ; L, DG, Lex.[79], ø d.
• plaider pour son saint - GLLF, cit. Romains ; absent TLF.
1794 - «Chacun plaide pour son saint, et cherche à tirer son épingle du jeu.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 341, 5 (EDHIS) - P.E.
Saint George n.m. MONNAIE Italie- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1598 - «[...] ie feray mention de la valeur des monnoyes du Duché de Ferrare, où l'escu d'or & de poix y vaut septante & cinq boulligni [...] vn S. George sept boulligni [...]» J. de Villamont, Voy., livre 1, ch. 5, 33 - R.R.
saint Jean (par -) loc. interj. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1464 - «PATHELIN. Demandez vous qui ce fera ? / Par saint Jehan, il est ja paié. [...] LE DRAPPIER. Par saint Jehan, voire : / je cuide qu'il y a esté. [...] LE BERGIER. [...] car, par saint Jehan, je les mengeoye [...] PATHELIN. Par Saint Jehan, tu as raison : / les oisons mainnent les oes paistre !» Maistre Pierre Pathelin , 20 et 35 et 57 et 84 (Champion) - P.E.
1496 - «MUNIER. Ostez-vous, car je me conchye. CURE. Par sainct Jehan ! sire, preu vous face ! / Fy !» Andry de la Vigne, Le Meunier de qui le diable emporte l'âme en enfer, in A. Tissier, La Farce en France de 1450 à 1550, II, 168 (CDU-SEDES) - P.E.
déb. 16e - «LE SOT. Il ne fut oncques, par sainct Jehan, / Plus loing d'une lieue et demye.» Farce du gaudisseur, in E. Droz, Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 9 (Slatkine) - P.E.
déb. 16e - «LE PRINCIPAL. Par sainct Jehan, tu avoyes grant tort [...]» Sottie des sots gardonnez, in E. Droz, Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 103 - P.E.
déb. 16e - «MALOSTRU. Par saint Jehan, vela tres beau chant.» Sottie à cinq personnages, in Le Recueil Trepperel, Les Sotties, 162 - P.E.
1532 - «Lors le print à la gorge, luy disant : 'Tu escorsche le latin ; par sainct Jan, je te feray escorcher le renard, car je te escorcheray tout vif.'» Rabelais, Pantagruel, in Rabelais, Oeuvres complètes, VI, 193 (Gallimard) - P.E.
1608 - «[...] ceux qui iurent par nostre Dame, par S. Iean, S. Pierre, S. Barbe, et autres tels iuremens vsitez, principalement entre les femmes [...]» V. Mussart, Le Fouet des jureurs et blasphémateurs du nom de Dieu, 148-9 (Crevel) - P.E.
v. 1610 - «O, ho !, si est-ce, par saint Jean, qu'il n'y en a point !» Béroalde de Verville, Couvent, in Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, II, 150 (Delarue) - P.E.
1622 - «Par S. Jean, dit la mère, ce sont biens de Dieu, mais ce ne sont pas des meilleurs [...]» Les Caquets de l'accouchée, 13 (Jannet) - P.E.
1623 - «Ne suis je pas heureuse maintenant, tout ce qui est ceans est à moy. Il m'a donné tout par son contract de mariage. Je l'ay bien gaigné par sainct Jean, pour le mal que j'ay eu avecque luy.» Sorel, Hist. comique de Francion, 351 (Garnier-Flammarion) - P.E.
1649 - «Janin. Par Saint Jan je ne sçache pas un petit denié, hourmi si blan que nout minageze ma baillé pour avar une falourde.» Agréables conférences, 53 (Les Belles lettres) - P.E.
saint lundi (fêter -) loc. verb. VIE PROF. "chômer" - FEW, 1867 ; L, DG, ø d ; absent TLF.
1842 - «Il fête régulièrement saint lundi.» Th. Gautier, Hist. art dram., II, 221 - P.W.
saint-bernard n.m. ZOOTECHN. - TLF, 1868 [d'apr. DDL 12] ; ND3, 1907, Lar. ; PR[73], 1923.
• chien du Mont Saint-Bernard - L (chien de Saint-Bernard), ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1837 - «Ainsi il /Gustave Drouineau/ vivait autrefois à Paris de la façon la plus bizarre [...] Il avait un énorme chien du Mont Saint-Bernard, pour lequel il avait choisi une large peau de tigre qu'il avait fait préparer à l'aide d'agrafes, de façon à pouvoir en revêtir son chien.» J. Lecomte, Les Let. de Van Engelgom, 169 (Bossard) - P.E.
saint-bernard n.m. ZOOTECHN. - ND3, 1907, Lar. ; PR[73], 1923.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1868 - «De même que le terre-neuve est excellent nageur, le saint-bernard possède le talent de se frayer un chemin dans la neige.» Le Pileur, in E. Negrin, Traité rationnel des majuscules, 22 (Gilletta) - P.E.
Saint-Crépin (enfant de -) loc. nom. m. Anthroponymesur Saint Crépin (patron des cordonniers)non conv. CORDONN. MÉTIER - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1807 - «Un réparateur de la chaussure humaine. Manière précieuse et affectée de désigner un enfant de Saint-Crépin, cordonnier ou savetier.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 186 (Slatkine) - P.E.
Saint-Crépin (gendarme de -) loc. nom. m. Anthroponymesur Saint Crépin (patron des cordonniers)non conv. CORDONN. MÉTIER "cordonnier" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] les mannicles poissées des gendarmes de Saint-Crépin et les gans musqués de nos petits maîtres [...]» Jean Bart, n° 59, 4 - P.E.
saint-dom n.m. par méton. , abrév. de Saint-Dominguenon conv. TABACS - E, 1876 ; FEW (11, 76a ; saint-dome), 1881 ; absent TLF, GR[92].
• saindame - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1883 - «D'après Chautard, le tabac, en argot du XIXe siècle, était le saindome (apocope de Saint-Domingue, pays produisant du tabac), pour devenir saindame en 1883 [...]» Giraud, Le Royaume d'argot, 217 (Denoël, 1965) - K.G.
saint-estèphe n.m. Toponymesur Saint-Estèphe (Gironde)OENOL. - GR[85], 1902, Lar. ; GLLF, 1904, Lar. ; Lex.[79], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1844 - «Si vous passez de la Champagne et de la Bourgogne dans le Bordelais vous n'y trouverez plus le Caute-Perdrix, qu'Henry IV aimait à faire boire aux ambassadeurs ; mais le Saint-Emillion, le Saint-Estèphe, le Sauterne, le Bergerac se présentent comme des illustrations dont le règne est à son tour arrivé.» Le Compilateur, numéro 3, 15 juill., 49c - P.E.
saint-gallette n.f. Toponymesur Saint-Gall (Suisse)TEXT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1858 - «SAINT-GALLETTE [...] mousseline de Saint-Gall [...]» Peschier, Suppl. au dict. de Mozin, 382 - P.E.
saint-georges n.m. Toponymesur Saint-Georges (Gironde)OENOL. - absent TLF.
Add.DDL
*1868 - «Hors de ces quatre cas, sous aucun prétexte, aucun nom commun ne peut recevoir en tête la majuscule. On ne la donnera donc [...] 3 Ni aux noms de vins devenus communs : du bellet, du bourgogne, du champagne, du siléry, du chably, du la-gaude, du la-malgue, du bordeaux, du johanisberg, du chambertin, du saint-george [sic], de l'aï, etc.» E. Negrin, Traité rationnel des majuscules, 24 (Gilletta) - P.E.
saint-georges n.m. Toponymesur Saint-Georges (Gironde)OENOL. - DDL 12, 1868, E. Negrin ; absent TLF.
1795 - «Vente de VINS [...] savoir, le 29, Vins vieux et Liqueurs, premiere qualité, en Volnay, Chambertin S. Georges, Languedoc, Riceys [...]» Affiches, annonces et avis divers, numéro 87, 27 frimaire an IV, 2187 - P.E.
1807 - «1 . La Romanée ; 2 . le Richebourg ; 3 . le Saint-Georges ; 4 . la Tâche ; 5 . le Chambertin [...] Après eux s'offrent immédiatement le noble Saint-Georges et le gracieux Chambertin, unissant à un goût exquis un bouquet délicieux [...]» Journ. des gourmands et des belles, VI, 243 et VII, 25 - P.E.
1844 - «Les côtes du Rhône et du Midi nous offrent le vieux Tavel, le Châteauneuf, la Mothe, le Saint-Georges et le Jurançon [...]» Le Compilateur, numéro 3, 15 juill., 49c - P.E.
saint-honoré n.m. PÂTISS. - FEW (4, 465a), 1873, Daudet ; R (cit.), GLLF, 1873, Zola ; Lex.[75], PR[77], 1873 ; ND4, BW6, gâteau inventé v. 1879.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1863 - «Puis les pâtisseries, babas, mont-blanc, saint-honoré, talmouses, croquembouches, achevèrent le triomphe du moderne Vatel et celui du général [Dourakine].» Ctesse de Ségur, L'Auberge de l'Ange-Gardien, ch. XXVII, 373-4 (Hachette) - M.C.E.
Saint-Hubert n.f. CHASSE ET VÉN. "chasse publique à l'occasion de la fête de Saint Hubert" - FEW (4, 504a ; n.m.), La Bruyère ; absent TLF.
1676 - «On lui a donné quatre cents louis pour faire des habits pour Villers-Cotterets, où l'on doit faire la Saint-Hubert [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 16 oct., II, 229 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
Saint-Jean (de la -), Saint-Jean (être de la -) loc. verb. non conv. VALEUR "être sans mérite" - FEW (5, 47b ; rég.), ø d ; absent TLF.
1791 - «On nous croit de la S. Jean, on veut nous faire voir aristocratiquement, lorsque nous ne pouvons voir que patriotiquement.» Journ. du faubourg Saint-Antoine, n° 2, 2 - P.E.
1791 - «J'avoue, que j'ai vu clair comme le jour que je n'étois que de la Saint-Jean.» [Lemaire], 258e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 1-2 - P.E.
1801 - «CADET [...] la pièce nouvelle de Beuglan, les aventures de François ou les passions d'un coeur vicieux : tenez au vis-à-vis de ce morceau, Grébillon est de la S. Jean ; j'y ai donné un coup de main pour les vers.» Aude, Cadet Roussel aux Champs Elysées, 23 (Fages) - P.E.
1807 - «Il n'est que de la saint Jean. Se dit pour abaisser le mérite de quelqu'un, et pour faire entendre qu'un autre lui est bien supérieur.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 62 (Slatkine) - P.E.
saint-julien-du-sault loc. nom. m. Toponymesur Saint-Julien-du-Sault (Yonne)OENOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1861 - «Les principaux vins de Champagne sont : l'aï mousseux, l'aï non mousseux, l'aï rosé, ou l'aï crémant : ce dernier est moins pétillant, mais il possède plus de corps que les vins mousseux et leur est de beaucoup supérieur ; le bouzy, le chablis, le champagne rouge, le champagne blanc tisane, le haut-villers, l'oeil-de-perdrix, le pierry, le rueilly, le saint-julien du saut, le tonnerre, le verzy verzenay, et le sillery.» E. Cadol, in Encycl. pratique de l'agriculteur, IV, col. 628 (Didot) - P.E.
Saint-Laz n.pr. abrév. de [prison de] Saint-Lazare [à Paris]arg. ARG. - E, 1860 ; absent TLF, GR[92].
• Saint-Laze - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1866 - «Apocope de Saint-Lazare, prison de femmes [...]» Delvau, Dict. de la langue verte - K.G.
Saint-Lazo n.pr. abrév. de [prison de] Saint-Lazare [à Paris]arg. ARG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1883 - «Saint Lazo, prison de Saint-Lazare.» Larchey, Suppl. au dict. d'arg. - K.G.
saint-leu n.m. Toponymesur Saint-Leu (Seine-et-Marne)MINÉR. - L, ø d ; absent TLF.
1858 - «SAINT-LEU [...] pierre tendre d'une excellente qualité [...]» Peschier, Suppl. au dict. de Mozin, 382 - P.E.
saint-leu n.m. Toponymesur Saint-Leu (Seine-et-Marne)MINÉR. - DDL 12, 1858 ; L, ø d ; absent TLF.
• pierre de Saint Leu loc. nom. f. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1499 - «[...] en faire les bordures tout au pourtour de libbes fournies dedans en libaige de Vergelé de blanc caillou de pierre de Saint Leu, de quoy on besongne aux esglises, de pierre d'Ivry, du cliquart de Vaugirard pour libaige et tout de pierres d'appareil joinctes les unes avec les autres [...]» Registres des délibérations du bureau de la ville de Paris, I, 31a (Impr. nat.) - P.E.
saint-leu n.f. Toponymesur Saint-Leu (Seine-et-Marne)MINÉR. - DDL 12, 1858 ; L, ø d ; absent TLF.
1501 - «[...] le tout de pierre de lyaiz, blanc caillou, pierre d'Ivry, de la bonne Vernon et autre pierre deure, pour mettre dehors euvre parement, et par dedans icelles pilles pour servir en libaige Saint Leu et autre libaige [...]» Registres des délibérations du bureau de la ville de Paris, I, 55 (Impr. nat.) - P.E.
saint-Longin n.m. non conv. CARACT. "individu nonchalant" - FEW (5, 406a ; saint-Longis), Sainéan ; absent TLF.
1896 - «Saint-Longin [...] Individu nonchalant.» Delesalle, Dict. arg.-fr., 261 (Ollendorff) - P.E.
Saint-Luc n.m. non conv. CORPS "fesses" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
Au 19e : 1837 - «/Gaudissart :/ Marche et fais que tout soit bon, sinon je te flanque un Ut majeur dans ton Saint-Luc !» Balzac, César Birotteau, X, 146 (SEB) - J.H.-P.W.
saint-martinisme n.m. Anthroponymesur [Louis-Claude] de Saint-Martin [disciple de Martinez Pasqualis, fondateur d'un système d'illuminisme]RELIG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1939 - «Il y a, dans les Soirées de Saint-Pétersbourg [de J. de Maistre] [...] des pages où se trouve un écho, non dépourvu d'une certaine sympathie, de l'illuminisme et du Saint-Martinisme.» A. Gratieux, A.S. Khomiakov et le mouvement slavophile, vol. 1, 58 (Ed. du Cerf) - J.S.
saint-médard n.m. Toponymesur Saint-Médard-en-Jalles (Gironde)OENOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1861 - «Puis viennent les petits vins rouges de Graves. Tels les martignacs, les saint-médard d'Eyrau, et les La Brède.» E. Cadol, in Encycl. pratique de l'agriculteur, IV, col. 159 (Didot) - P.E.
saint-nectaire n.m. FROMAGE - TLF, DHR, 1911, Seltensperger ; FEW (11, 76a ; rég.), 1934 ; GLLF, 1964, Lar.
• senectore - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1862 - «[...] parmi les fromages inférieurs en qualité [...] il faut citer [...] le senectore [...]» Barreswil et Girard, Dict. de chimie industrielle, II, 483 (Dezobry) - P.E.
saint-nectaire n.m. FROMAGE - TLF, DHR, 1911, Seltensperger ; FEW (11, 76a ; rég.), 1934 ; GLLF, 1964, Lar.
1900 - «Le COULOMMIERS (Variété de Brie), le PONT-L'EVEQUE, le ROQUEFORT, le beurré de SAVOIE, le NORMAND, le PORT-SALUT et le SAINT-NECTAIRE.» Almanach Hachette 1901, VIIa - P.E.
saint-potinisme n.m. plais. VIE SOC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1905 - «Ai-je du flair, m'écrit Girardin, mon salon était perdu si j'avais fait lire cela. Il s'appelait pour un quart de siècle 'le salon des Saint-Potain' [...] C'est une concurrence aux Funérailles de l'Honneur, ajoute, à son récit de la pièce, Mme de Pierreclos. Quel dommage que la censure ait refusé ces Saint-Potain ! On se serait dilaté un peu la rate, qui tend de plus en plus à se rétrécir. On manque de Saint-Potinisme à Paris en ce moment. Nous devenons lugubres [...]» Mme Adam [J. Lamber], Mes sentiments et nos idées avant 1870, 109 (Lemerre) - J.C.
saint-péray n.m. Toponymesur Saint-Péray (Ardèche)OENOL. "vin blanc, souvent vinifié en mousseux, des côtes du Rhône septentrionales" - Ls, cit., 1874 ; absent TLF.
1818 - «Pomard, Soterne et Saint-Perrai, / Lorsque je vous passe en revue, / Quel vin obscur près du Volnay, / Ose, à table, choquer ma vue ?» Ménestrier, in Les Soupers de Momus, VI, 289 (Eymery) - P.E.
saint-simoniaque n.m. Anthroponymesur [le comte de] Saint-SimonÉCON. PHILOS. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1830 - «Depuis quelques années, tout se renouvelle : doctrines, littérature, politique, et, si vous écoutez les saint-simoniaques, ils vous diront : 'La religion aussi !' » Balzac, Théorie du déjeuner, in Balzac, Oeuvres diverses, 2, 43 (Conard) - P.W.
saint-simonien n.m. Anthroponymesur [le comte de] Saint-SimonÉCON. PHILOS. - TLF, 1830, R. encycl.
• saint-simoniste - TLF, 1830, Balzac.
*1832 - «Des millions de c'banquier / On ferait une fameuse liste ; / Qu'il se fasse saint-simoniste / Il peut devenir portier.» Brazier, Carmouche et al., Soufflet et baiser ou les Fiancés irlandais, 32 (Barba) - J.Hé.
*1834 - Landais, Dict. - Mots et dict.
*1842 - «SAINT-SIMONISTE. adj. et s. des 2 g. (phil.) Il se dit quelquefois pour, Saint-simonien.» Complément Acad.
saint-simonien n.m. Anthroponymesur [le comte de] Saint-SimonPOLIT. - R, PR[77], v. 1825 ; Lex.[75], ND4, 1830, Balzac ; TLF, 1830, R. encycl. ; GLLF, 1834, Landais ; L, cit. Reybaud.
• simonien - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1833 - «Vous dites, Monsieur, que dans l'espace d'une année, vous avez été un républicain passionné, puis un ardent simonien, et enfin que vous voilà carliste. Holà !» L. de Cormenin, Libelles politiques, III, 104 (Hauman) - P.E.
saint-simoniser v.tr. Anthroponymesur Saint-SimonSOCIOPOLIT. - TLF, cit. Balzac, 1831 (même texte).
1831 - «[...] le but de la société n'est-il pas de procurer à chacun le bien-être ? demanda le saint-simonien. - Si vous aviez cinquante mille livres de rente, vous ne penseriez guère au peuple. Etes-vous épris de belle passion pour l'humanité ? allez à Madagascar : vous y trouverez un joli petit peuple tout neuf à saint-simoniser, à classer, à mettre en bocal ; mais, ici, chacun entre tout naturellement dans son alvéole, comme une cheville dans son trou.» Balzac, La Peau de chagrin, 58 (Garnier, 1960)aussi dans Lar. GDU - TGLF
*av. 1850 - «Pendant une semaine, il alla se faire saint-simoniser au Globe.» Balzac, in Guérin, Dict. des Dict. (1892) - TGLF
saint-simonisme n.m. Anthroponymesur [le comte] de Saint-SimonPHILOS. - GLLF, 1834, Landais ; Lex.[79], 1838 ; L, cit. Reybaud v.1825, dans GR[85], ne semble reposer sur aucun texte ; cette date se réfère probablement à la date de mort de Saint-Simon
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1830 - «Et le saint-simonisme, c'est le christianisme, n'est-il pas vrai ?» Rey-Dussueil, La Fin du monde, 88 (Renduel) - P.E.
1830 - «[...] il s'agit maintenant d'organiser le saint-simonisme ou autrement dit de détruire l'hérédité.» Gazette littéraire, numéro 45, 14 oct., 708a - P.E.
saint-émilion n.m. Toponymesur Saint-Emilion (Gironde)OENOL. - TLF, 1797, Le Parisien [d'apr. DDL 30] ; Rs, 19e.
*1861 - «Les principaux saint-émilion de première marque sont : Belair, Canon, Closfontet, Bellevue, Trois-Moulin, Franc-Magne, Pourtet [...]» E. Cadol, in Encycl. pratique de l'agriculteur, IV, col. 159 (Didot) - P.E.
saint-émilion n.m. Toponymesur Saint-Emilion (Gironde)OENOL. - Lex.[79], v.1800 (?) ; DDL 12, GR[85], 1861, Cadol ; GLLF, 19e ; TLF, cit. Mastrojanni, 1982.
• saint-émillion - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1797 - «Le Saint-Emillion vieux, dont on trouveroit à peine quelques tonneaux, vaut de 750 à 800 liv.» Le Parisien, numéro 164, 5 fructidor an V, 1a - P.E.
*1844 - «Si vous passez de la Champagne et de la Bourgogne dans le Bordelais vous n'y trouverez plus le Caute-Perdrix, qu'Henry IV aimait à faire boire aux ambassadeurs ; mais le Saint-Emillion, le Saint-Estèphe, le Sauterne, le Bergerac se présentent comme des illustrations dont le règne est à son tour arrivé.» Le Compilateur, numéro 3, 15 juill., 49c - P.E.
tenir qqch. de son père/sa mère loc. verb. CARACT. - DHR, 1636 (?) ; FEW (13/I, 218b), GLLF, 1671, Mol.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
v. 1490 - «A ce point leur respondit le duc Philippes que [...] si ledict conte [son fils, comte de Charolais] estoit suspessonneux, il ne le tenoit point de luy, car il ne le fut oncques, mais le tenoit de sa mère, qui avoit esté la plus suspessonneuse dame qu'il eust jamais congneue [...]» Commynes, Mém., I, 5 (Champion) - P.E.
ventre saint Guenet interj. non conv. JURON - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1593 - «Ventre sainct Guenet, ses Espagnols icy m'auroyent bien tost deterré [...]» Les Paraboles de Cicquot, 61 (Jouxte la coppie imprimée à Lyon) - P.E.
1606 - «[...] es-tu Chrestien ou Mahometiste ? ventre sainct guenet dis le moy ou tu es mort.» La Rencontre merveilleuse de Piedaigrete avec maistre Guillaume, 6 (s.l.) - P.E.
ventre-saint-gris interj. non conv. JURON - GLLF, GR[85], v.1530, Marot ; TLF, 1547, N. du Fail ; L, Gc, FEW (14, 251a), 16e, Marot.
• vertu-saint-gris - DDL 30, 1593 ; absent TLF.
1547 - «O le bon appetit 'tenez comme il briffe' qui luy attacheroit des sonnettes au menton, vertu sainct Gris [...]» N. Du Fail, Les Propos rustiques, 92 (Lemerre) - P.E.
1587 - «Vertu Sainct Gris, va dire le Sr Constantin, vous estes un fin homme [...]» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 230 (Jouaust) - P.E.
ventre-saint-gris ! interj. JURON - Lex.[79], 1530, Marot ; GLLF, GR[85], v.1530, Marot ; TLF, 1547, Du Fail ; L, FEW (14, 251a), 16e, Marot ; G, ø d.
• vertu-saint-gris - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1593 - «Ie le scay bien Capitaine, i'y estois, vertu S. Gry, pardonnez moy si i'en abuse, du temps que vous estiez à Cognac, à passer apres la collation, la nuictee auec Madame l'Esleuë bien congneuë, et non nommee [...]» Les Paraboles de Cicquot, 20 - P.E.
1604 - «De quel droit, Vertu S. Gris, de quelle authorité fais tu souche en la terre de mes maieurs ?» [P. de Lostal], Le Soldat fr., 72 (s.l.) - P.E.
écus (père aux -) loc. nom. m. non conv. ARGENT "homme riche" - FEW (8, 8b), DEL, 1680, Rich. ; BEI, 1690, Fur. ; L, cit. D'Allainval [av.1753] ; TLF, cit. Balzac, 1835.
1597 - «Moururent aussi en ce mois, à Paris, Le Meneur, Président des Comptes, aagé seulement de trente-cinq ans ; Favelles, 'le père aux escus', qui estoient ses meilleurs amis ; et Olier, Secrétaire du Roy. On disoit que les deux fournissoient ensemble cent cinquante ans.» P. de L'Estoile, Mém.-journ., VII, 93 (Tallandier) - P.E.
1604 - «Il y auoit, dit-il, vn Egyptien nommé Syrophanés pere aux escus contens, qui n'ayant qu'vn seul fils [...]» L. Quattrehomme, Discours en forme de comparaison, sur les vies de Moyse et d'Homère, 46 (Gesselin) - P.E.
1624 - «Qui voudroit de l'argent raconter le pouvoir / Et toutes les vertus, il en faudroit avoir, / Dit le pere aux escus, selon ma fantaisie [...]» J. Dulorens, Premières satires, 87 (Libr. des bibliophiles) - P.E.
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