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excuser : excusez interj. non conv. POLITESSE "pardon" - L, cit. Corn. ; TLF, cit. Bazin, 1907.
1619 - «[...] ceux qui chassant deuant soy leurs bestes de somme, heurtent le premier qu'ils rencontrent, et après l'auoir froissé contre le mur ou renuersé par terre, luy disent, Excusez.» [J. Chapelain], trad. : [M. Aleman], Le Gueux, I, 52 (De la Mare) - P.E.
excuser : excusez du peu loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour exprimer son étonnement d'une attitude ou pour souligner l'abondance de personnes ou de choses" - DDL 32, 1800, Le Citoyen fr. [repris in DEL] ; TLF, BEI, cit. Balzac, 1833 ; GR[85], cit. Fr. Giroud, 1972 ; GLLF, ø d.
1761 - «- Mais ce n'est pas assez pour mériter ma confiance, et pour déterminer mon inclination. - Ce n'est pas assez, madame ? Excusez du peu. Et que faut-il de plus, s'il vous plaît ?» J.-F. Marmontel, Contes moraux, 3, 136 - FXT
*1832 - «Murat vint à mon secours, il me passa sur le corps, lui et tout son monde, quinze cents hommes, excusez du peu !» Balzac, Le Colonel Chabert, 36 - FXT
excuser : excusez du peu ! loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "par antiphrase" - TLF, cit. Balzac, 1833 ; GR[85], cit. Littré ; L, DG, GLLF, Lex.[79], DELF, ø d.
1800 - «Un journaliste disait dernièrement avec une grace et une légèreté de journaliste, que les bals masqués ne peuvent déplaire qu'aux maris et aux jaloux. Excusez Dupeu [sic] : il est sûr que s'ils troublent seulement les ménages, ce n'est pas la peine d'en parler [...]» Le Citoyen fr., n° 118, 21 ventôse an 8, 4 - P.E.
1807 - «Excusez du peu. Se dit ironiquement de quelqu'un qui, quelque chose qu'on fasse, se plaint qu'on ne lui donne pas assez ; se dit aussi dans le même sens, de celui qui trouve qu'on le surcharge d'un ouvrage désagréable.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 225 (Slatkine) - P.E.
1808 - «Allez-vous en, tous, à tous les diables ! s'écria Sancho. Trois mille et trois cents coups ! seulement ! et de très-bonne grâce, encore ! Excusez du peu...» H. Bouchon Dubournial, trad. : Cervantès, Oeuvres choisies, Don Quichotte, VI, 368 (Impr. des Sciences et des arts) - P.E.
excuser : excusez du peu ! loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "par antiphrase" - DDL 32, 1800 ; TLF, cit. Balzac, 1833 ; BEI, mil.19e ; GR[85], cit. Littré ; GLLF, DEL, ø d.
• excusez ! - L, ø d ; absent TLF.
1828 - «[...] il entend le ministère public requérir contre lui trois années d'emprisonnement. - 'Trois années !... Eh bien ! excusez, s'écrie-t-il, comme vous y allez : vous faites tout de suite bonne mesure... Au reste, ce n'est pas le diable à tirer que trois ans.'» Figaro, n° 264, 21 sept., 2-3 - P.E.
1838 - «JEANNETTE. Fi donc... nous avons carte blanche, il ne faut rien épargner... va chercher trois douzaines d'échaudés. LE 2e GARCON. Des échaudés ! plus que ça de genre... excusez... (Il sort.)» Saint-Yves et Villiers, La Fabrique, 18 (Musée dramatique) - P.E.
1840 - «CHARLES [...] Combien as-tu loué de loges ? MAD. SAINVILLE. Deux. CHARLES. Deux ! Excusez ! C'est gentil ! Tu fais joliment tes générosités !» Arago et Gouin, Le Camélia, in Théâtre de l'enfance et de la jeunesse, 30 (Garnier) - P.E.
1842 - «GRINGALET. C'est mon déshabillé du matin. SOSTHENE. Excusez. Comment donc es-tu le soir ?» Dumersan et Dupeuty, Gringalet fils de famille, 15a (Impr. Lacombe) - P.E.
1855 - «De quoi, de quoi ! voilà tout ce que monsieur achète ! - Eh ben, excusez ! = Qué qu'y vient faire ici, ce méchant fashionable ?» F. Mornand, La Vie de Paris, 196 (Libr. nouv.) - P.E.
1855 - «MERE MELON [...] elle pourra trouver à épouser un comte ou un marquis. ANDOCHE. Excusez ! plus que ça d'ambition !» Cogniard frères et Bourdois, Le Monde-camelotte, 2a (Magasin théâtral) - P.E.
excuser : excusez-moi loc. phrast. POLITESSE "pour contredire poliment" - GR[85], cit. Racine ; TLF, cit. Farrère, 1907 ; GLLF, ø d.
1612 - «Va chez la Rne, laquelle, en se jouant luy dict : "Mon fils, je vous veuls marier, le voulés vous bien ?" L. R. "Je le veux bien Madame". Rne "Mais vous ne sçauriés pas faire des enfants". L. R. "Excusés moy Madame". Rne "Et comment le sçavés vous ?" L. R. "Mousseur de Souvré me l'a apprins".» J. Héroard, Journ., 2, 1990 (Fayard) - P.R.
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