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dérêver, dé-rêver v.intr. AFFECT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1960 - «Depuis une bonne heure, une fin de songe m'a projetée [...] dans le réel ambulant [...] Oui, un rêve remarquable, daté de la Terreur, ou de l'Inquisition, je ne sais [...] Hé bien ! je ne lirai plus Dante au lit [...] j'en éprouve un véritable coup de pompe mental [...] surtout lorsque je n'ai pas dé-rêvé de la semaine, comme c'était le cas hier.» A. Sarrazin, Let. à Julien, 5 juin, 371 (Pauvert, Livre de poche, 1973) - K.G.
1977 - «Une partie considérable des intellectuels français, militants et 'croyants', compagnons de route jobards, sympathisants respectueux ou agnostiques intimidés ont passé des années à dériver et dérêver, allant d'un Paradis-Enfer à l'autre.» C. Roy, in Le Monde, 25 nov., 2 - AFC
rêver v.intr. ÉVÉN. "[d'un objet en équilibre] faire du bruit, tomber sans intervention humaine" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «[...] le pêne [...] est bruyamment arraché de la gache. Mme Lombard. Elle rêve la serrure ! M. Lombard. Il y a quelqu'un, nous sommes volés, au voleur ! au voleur !» Vidocq, Mém., 4, 261 (Tenon) - P.R.
rêver v.intr. "faire un rêve pendant le sommeil" - TLF, DHR, 1649, Descartes ; FEW (10, 185a), GLLF, 1671, Pomey.
• rêver de "[suivi d'un infinitif]" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1542 - «On les resveille [...]. Dessus leurs fronts sont leurs songes escripts. / Qui a les chiens et oyseaulx songé / A promptement de la Royne congé ; / On les renvoye avecques telles bestes. / Qui a resvé d'être rompeur de testes, / D'entretenir guerre et sedition, / Honneurs mondains, extreme ambition, / Semblablement est de la cour banny.» A. Héroet, Oeuvres poétiques, 50 (Droz, STFM, 1943) - P.E.
rêver v.tr. INTELL. "s'interroger, méditer sur" - GLLF, fin 16e, D'Aub. ; TLF, déb. 17e, D'Aub. ; FEW (10, 185a), D'Aub.
1579 - «NICOLAS [...] Je vas resvant si je doys employer le medecin ; les services infinis que je luy ay faicts et fais encores tous les jours, ne méritent que je sois refusé.» P. de Larivey, Les Escolliers, in Ancien théâtre français, VI, 106 (Jannet, 1855-57) - P.E.
rêver des genoux loc. verb. non conv. CARACT. "rêver" - absent TLF
Compl.Hu (même texte, ø d)
1561 - «GERARD. C'estoit vous-mesme, que je voy, / Qui la tenoit en la chambrette / Seul à seul dessus la couchette. JOSSE. Ma foy, vous resvez des genoux ; / D'aujourdhuy je n'entray chez vous.» J. Grévin, Les Esbahis, in J. Grévin, Théâtre complet et poésies choisies, 183 (Garnier) - P.E.
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