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agitateur de la liberté loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Quelles eussent été les récompenses de cette foule de courtisans qui, déserteurs du vieux despotisme, quand le despotisme penchait vers sa ruine, n'étaient devenus les agitateurs de la liberté que pour se mettre à sa solde ?» Les Chefs des Jacobites aux français, Pamphlet, 16 févr., in Aulard, La Société des Jacobins, I, 3 (Jouaust) - LTP
boulevard de la liberté loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1792 - «La Société des Jacobins est le boulevard de la liberté.» Marat, 30 déc., in Aulard, La Société des Jacobins, IV, 629 (Jouaust) - LTP
braise (rendre plus chaud que -) loc. verb. CARACT. "fig. : se venger" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.rendre chaud comme braise : FEW (15/I, 254b), 1718, Acad. ; L, GLLF, ø d ; absent TLF.
1680 - «[...] cette bonne princesse fait ses galeries de Vitré ici, et vous jugez bien que nous lui rendons plus chaud que braise [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 8 sept., II, 839 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
compte (rendre -) loc. verb. plais. SANTÉ "vomir" - FEW (10, 173b), BEI, 1640, Oudin ; DEL, 1656, Oudin ; absent TLF.
1627 - «Cet escornifleur ne sortira pas d'icy sans rendre compte, ou jetter des lances à feu. [...] Jetter des lances à feu, chier sur sa langue, rendre compte, escorcher le renard [...]» D. Martin, Les Colloques fr. et all. , 90 et 159 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
corde (rendre de la -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1970 - «La violence de ce vent est telle qu'elle me fait craindre pour mon équilibre, d'autant plus que Bordeaux, pressé d'abandonner l'inconfort de la brèche, me rend trop de corde à la fois, ce qui me gêne.» La Montagne et alpinisme, numéro 76, févr., 207 - C.T.
cultes (liberté des -) loc. nom. f. DR. RELIG. - FEW (5, 304a), ND3, 1834, Landais ; TLF, 1835, Acad. ; DG, PR[73], ø d.
1792 - «Tout ce qu'ils /les législateurs/ ont dit sur la liberté des cultes religieux suppose ce raisonnement-ci : Tout homme doit avoir la liberté d'exercer le culte que lui prescrit sa conscience. Or, s'il ne peut pas l'exercer publiquement, il ne peut pas l'exercer du tout. Donc, tout homme doit avoir la liberté d'exercer son culte publiquement.» Buée, Nouv. dict. (Crapart) - LTP
demi-liberté n.f. POLIT. - absent TLF.
Add.DDL
*1792 - «/devenir/ les apôtres, non pas de cette demi-liberté que Lafayette, Brissot et Roland nous ont offerte tour à tour, mais les apôtres [...] de cette liberté tout entière qu'on n'a jamais bien qu'aux jacobins.» Dorfeuille, 9 déc., in Aulard, La Société des Jacobins, IV, 567 (Jouaust) - LTP
demi-liberté n.f. POLIT. - DDL 11, 1792, Dorfeuille ; absent TLF.
1782 - «[...] les monopoles furtivement encouragés, se croisant avec les spéculations forcées, et les inconvéniens d'une demi-liberté, les approvisionnemens de l'autorité [...]» [B. de Guémadeuc], L'Espion dévalisé, 53 (2e éd., Londres, 1783) - J.S.
demi-liberté n.f. POLIT. - GR[85], 1792, Dorfeuille ; absent TLF.
Add.DDL 26 (1782)
*1783 - «On leur rend une demi-liberté, quand on les abandonne à une instruction qui semble former un indice contr'eux [...]» S.-N.-H. Linguet, Mém. sur la Bastille, part. 3, 108 (2e éd., British Library cat.) - R.R.
liberté sociale loc. nom. f. POLIT. - TLF (libertés sociales), cit. Maritain, 1936 ; GLLF, ø d.
1782 - Robinet, Dict. univ. (Londres) - LTP
1788 - «C'est le droit de jouir et d'accroitre nos propriétés [...]» Démeunier, Encycl. méthodique (Paris) - LTP
liberté, liberté ! interj. non conv. EXCLAM. - GR[85], cit. Joubert ; absent TLF.
• liberté, libertas ! - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1835 - «TITI [...] Georget ! Georget !... il s'a donc évanoui comme une ombre chinoise. Liberté, libertas !...» Cogniard frères et Jaime, La Tirelire, 9b (Magasin théâtral) - P.E.
lèse-liberté (crime de -) loc. nom. m. plais. POLIT. - R, 1793, Danton ; absent TLF.
1753 - «Le Prince ne peut être jugé, que lorsqu'il est évidemment coupable du crime de Lèze-Liberté ; & il n'en est coupable, que lorsqu'il accepte le don que le Parlement lui fait de la Liberté publique.»[L.-A. de La Beaumelle d'Alais], Mes Pensées, 261 (7e éd., Berlin) - J.S.
mise en liberté loc. nom. f. JUST. - DG, L, PR[73], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1795 - «Ce terme est nouveau, auquel le grand nombre d'incarcérations pendant le régime Révolutionnaire a donné naissance.» Snetlage, Nouv. dict. fr. (Gottingue) - LTP
non-liberté n.f. PHILOS. - ø t. lex. : absent TLF.
1758 - «[...] en ce sens, la liberté de l'homme consiste dans l'exercice libre de sa puissance : je dis de sa puissance, parce qu'il serait ridicule de prendre pour une non-liberté l'impuissance où nous sommes de percer la nue comme l'aigle, de vivre sous les eaux comme la baleine, et de nous faire roi, pape, ou empereur.»C.-A. Helvétius, Traité de l'esprit, I, vol. 1, 156-7 (Dalibon, 1827) - J.S.
non-liberté n.f. POLIT. - TLF, cit. Cl. Bernard, 1860.
1845 - «[...] un sacrifice exigé par FORCE, imposé au peuple par la non-liberté.» Proudhon, Carnets, vol. 1, 70 (Rivière, 1960) - J.S.
*1946 - «Poésie de l'idée de race ; de l'idée de fatalité, de non-liberté.» J. Benda, Du Poétique, 83, Titre de chapitre (Genève-Paris, Ed. des Trois-Collines) - J.S.
non-liberté n.f. PHILOS.
Add.DDL 7 (1758, Helvétius)
*1791 - «Au reste, le parti qu'on a pris à Coblentz de regarder comme forcé et preuve de non-liberté toutes démarches que nous ferons, nous interdite [sic] toute demande particulière.» Marie-Antoinette, let., in Marie-Antoinette et Barnave, Corresp. secrète, 198 (A. Colin) - P.E.
offices (rendre de bons - à qqn) loc. verb. ACTION RELAT. "intervenir en faveur de qqn" - FEW (7, 336a), 1660, Retz ; TLF, av. 1679, Retz ; GR[85] (au sing.), 17e.
1623 - «Quelles gesnes n'est-elle point contrainte de ressentir, se representant qu'elle se meurt pour un homme qui ne la voit que comme une personne indifferente, et qui ne luy rend de bons offices que par respect, non par amour.» Ch. Sorel, Les Nouvelles Françaises, 16-17 - FXT
1625 - «Au surplus je me suis resolu non seulement à faire impetrer les deux pieces que tenoit ce marault, mais pour ne faire tort par le contrecoup à cez Messrs De Gaufreteau, qui m'ont rendu de bons offices, j'ay donné ordre de leur faire octroyer absolution et rehabilitation [...].» N. de Peiresc, Lettres, t. 6, 119-20 - FXT
1627 - «Et je tenois le party de Lucindor, parce qu'il estoit frere de Circéne, et qu'il m'y rendoit tous les bons offices qu'il pouvoit, et Amilcar favorisoit Cerinte frere de Palinice pour les mesmes interests [...].» H. D'Urfé, L'Astrée, t. 4, 563 - FXT
1670 - «Vous avez de quoi rendre de bons offices aux gens qu'il vous plaira.» Molière, Les Amants magnifiques, acte I, sc. III, 403 - FXT
1671 - «Rendre des soins, des assiduitez, de bons offices à une personne. Bon office vaut mieux que service en quelques endroits ; par exemple, pour parler honnestement à une personne d'autorité de qui l'on a besoin, il faut luy demander un bon office, et non pas un service.» [D. Bouhours], Les Entretiens d'Ariste et d'Eugène, 131 (Mabre-Cramoisy) - P.E.
pain bénit (rendre le -) loc. verb. LITURG. - FEW (7, 545a), 1698 ; L, Hamilton ; DG, ø d ; absent TLF.
1689 - «Je dis que j'ai donné la terre de Bourbilly à ma fille en la mariant. Si on me tourmente pour l'usufruit, je vous demande pardon, mon cher cousin, mais je me jetterai sans balancer dans la bourgeoisie de Paris : je montrerai les baux de mes maisons ; je ferai même voir que j'ai rendu le pain bénit [...]» Mme de Sévigné, Let., à Bussy-Rabutin , 13 avr., III, 418 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
1690 - «Il faut rendre le pain benit, quand on a receu le chanteau.» Furetière, Dict. , (s.v. rendre.)
patrie de la liberté loc. nom. f. POLIT. - TLF, ø d.
1791-93 - «Le Nouveau-Monde (peut-être le plus beau site de l'univers, cette terre qui fut la patrie de la liberté) [...]» Barnave, Introd. à la révolution fr., 24 (Rééd., A. Colin) - LTP
psychose de la liberté loc. nom. f. PSYCHOPATHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1921 - «Ces psychoses de la liberté sont de deux ordres : a) les unes à base d'asthénie et d'insuffisance d'équilibre intellectuel, se traduisant par la perturbation immédiate du jugement (état psychopathique polymorphe), et dont l'extravagance ou l'incohérence réactionnelle affiche publiquement la nature pathologique ; - b) les autres à base d'insuffisance de pouvoir d'inhibition, se traduisant par la coordination de toute la conduite sous la direction d'impulsions plus ou moins nocives à la société, et dont l'apparence coordonnée masque, aux yeux des observateurs incompétents, la nature morbide.» P. Courbon, Les séquestrations volontaires et les psychoses de la liberté, in Annales médico-psychol., II, 411 - M.C.
semi-liberté n.f. JUST. - TLF, 1928, Rollet (même texte) ; GLLF, 1968, Le Monde.
1928 - «En 1837 a été fondée la colonie de Mettray. Ce fut un bienfait puisque cela permettait de faire sortir les enfants de prison et de les mettre dans une bonne maison d'éducation. On voulait ensuite essayer de remettre ces enfants en semi-liberté.» Rollet, in L'Enfance en danger moral, 23 (Comité nat. d'études sociales et polit.) - P.E.
soupir (rendre le dernier -) loc. verb. SANTÉ "mourir" - FEW (12, 474b), GLLF, TLF, DHR, 1671, Pomey ; DEL, 17e.
1611 - «[...] celui que j'y avois envoyé me rapporta qu'il luy avoit veu rendre le dernier soupir en une maison, où ce mesme qui l'avoit blessé se mordoit les mains d'avoir [...] osté la vie à un si honorable gentilhomme.» P. de Larivey, La Constance, in Ancien théâtre français, VI 272 (Jannet, 1855-57) - P.E.
tripes et boyaux (rendre -) loc. verb. non conv. SANTÉ - FEW (13/II, 299a), 1640, Oudin ; DELF, mil. 17e ; L, 1680, Mme de Sév. ; TLF, cit. Zola, 1877 ; DG, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
• dégobiller tripes et boyaux - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] une indigestion qui faillit leur faire dégobiller, comme on dit, tripes et boyaux ...» Jean Bart, numéro 100, 6 - P.E.
témoignage (rendre - à qqch.) loc. verb. EXPRESS. RELAT. "reconnaître une chose en hommage à qqn" - GLLF, TLF, 1686, Bossuet ; GR[85], cit. Bossuet.
1541 - «Neantmoins c'est chose tresveritable, que nous ne sommes pas suffisamment instruictz quand à nous, par le tesmoignage simple et nud que rendent les creatures à la grandeur de Dieu.» J. Calvin, Institution de la religion chrestienne, I, 17 (Champion, 1911) - P.E.
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