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boire de l'eau : compte (sur qqch.) et bois de l'eau loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DEL, cit. Zola [1883] ; BEI, fin 19e ; DDL 15, 1911 ; TLF, GR[85], ø d.
1820 - «- Sans farc', allons, couronn' ma flamme ; / Oui, c'est ça, compt' sur l' conjungo / Et bois d' l'eau ; / T'est un mort ou t'es un infâme, / Par ainsi sors / Ou j' te fais mett' dehors [...]» Désaugiers, Cadet Buteux au Vampire, in Désaugiers, Chansons et poésies diverses, III, 244 (Libr. nat. et étr.) - P.E.
boire de l'eau : compte dessus et bois de l'eau loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. compte là-dessus et bois de l'eau fraîche : R, TLF, PR[77], ø d.
1911 - «Compte dessus et bois de l'eau !» Castigat et Ridendo, Petit musée de la conversation, 173 (Mercure de France) - P.E.
braise (rendre plus chaud que -) loc. verb. CARACT. "fig. : se venger" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.rendre chaud comme braise : FEW (15/I, 254b), 1718, Acad. ; L, GLLF, ø d ; absent TLF.
1680 - «[...] cette bonne princesse fait ses galeries de Vitré ici, et vous jugez bien que nous lui rendons plus chaud que braise [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 8 sept., II, 839 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
compte n.m. abrév. de comptoir [de café]arg. ARG. CAFÉS - ø t. lex. réf. ; absent TLF, GR[92].
1901 - Bruant, L'Arg. au XXe siècle , (s.v. comptoir) - K.G.
compte (avoir son -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "être ivre" - DArg., BEI, 1867, Delv. ; L, ø d ; TLF, cit. Bernanos, 1937 ; GLLF, DEL, GR[85], ø d.
1843 - «CHALUMEAU [...] il doit être souvent dans les vignes. BAGNOLET. Lui, jamais ! ça ne le grise pas ; ça l'engourdit, voilà tout... et quand il a son compte, il s'étale comme le voilà.» D'Ennery et Grangé, Les Bohémiens de Paris, 3a (Magasin théâtral) - P.E.
compte (c'est un - arrêté) loc. phrast. PHRASÉOL. "fig. : c'est réglé, terminé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1531 - «Definitum est, Cest vng point vuyde, cest vng compte arrêté, sen est faict.» R. Estienne, Dictionarium, 189 v° - P.E.
compte (mon/ton/son - est bon) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "fig." - TLF, 1835, Acad. ; GLLF, Lex.[79], DELF, GR[85], ø d.
1794 - «à mesure que le diable, le pape ou les rois nous en tuent, ils repoussent comme de la chicorée... Mais gare aussi, leur compte est bon, et ils payeront l'écot.» L.M. Henriquez, Les Aventures de Jérôme Lecocq, 114 (Impr. Célère) - P.E.
1799 - «Allons, je vois bien que tu n'es qu'un chien d'aristocrate ! je vais te dénoncer aux frères et amis, et ton compte est bon...» L.M. Henriquez, Voy. et aventures de Frondeabus, 151 (Cailleau) - P.E.
1809 - «RHADAMANTE. Ton compte est bon, / Livrez ce fripon / Aux gueules de Cerbère.» Francis et Désaugiers, Jocrisse aux enfers, 31 (Cavanagh) - P.E.
compte (mon/ton/son - est bon) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "fig." - TLF, 1835, Acad. ; GLLF, Lex.[79], DELF, GR[85], ø d.
• mon/ton/son compte est clair - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1810 - «BELLE-HUMEUR. C'est ce coquin de Brin-d'Amour, qui a déserté de notre régiment en emportant armes, bagage, et jusqu'à son cheval. DODU. Eh ! oui, messieurs, c'est moi ; je vous en demande bien pardon... BELLE-HUMEUR. Eh bien ! oui ; pardon, ton compte est clair, pan... pan...hic jacet...» Martainville, Les Rentes viagères, 32 (Barba) - P.E.
compte (rendre -) loc. verb. plais. SANTÉ "vomir" - FEW (10, 173b), BEI, 1640, Oudin ; DEL, 1656, Oudin ; absent TLF.
1627 - «Cet escornifleur ne sortira pas d'icy sans rendre compte, ou jetter des lances à feu. [...] Jetter des lances à feu, chier sur sa langue, rendre compte, escorcher le renard [...]» D. Martin, Les Colloques fr. et all. , 90 et 159 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
compte (être loin de son -) loc. verb. RELAT. "fig. : se tromper" - Gc, TLF, 1572 ; DEL, cit. Sorel [1623] ; FEW (5, 402b), BEI, 1640, Oudin ; L, cit. Bossuet.
• se trouver loin de son compte - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1565 - «Tu te trouveras bien loin de ton conte si ayant pensé suivre les plus sages, tu avois suivi les plus fols.» J. Tahureau, Les Dialogues, 22 (Droz) - P.E.
compte en banque loc. nom. m. FIN. - TLF (- à la -), cit. Miomandre, 1908 ; GR[85], ø d.
1720 - «Ceux qui voudront avoir compte en Banque, y porteront leurs Billets de Banque ; le Tresorier ou celui qui sera préposé pour cela, leur donnera son Recepissé, lequel ils remettront aux Directeurs qui doivent leur faire ouvrir un Compte, & leur donner credit du montant de la somme portée par le Recepissé, & cela en leur presence.» Le Nouveau Mercure, juill., 70 - P.E.
compte là-dessus et bois de l'eau loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DHR, 1820 ; DEL, cit. Zola [1883] ; BEI, fin 19e ; DDL 15 (compte dessus et -), 1911 - eau fraîche : TLF, ø d
1811 - «DUTRAIT [...] L'amour peut opérer c' miracle, prions-le, mes amis, peut-être s'ra-t-il favorable à nos voeux. BASTIEN. Oui, compte là-dessus et bois d' l'eau.» L. Camel, Le Château d'eau du boulevard, 31 (Chez l'auteur) - P.E.
compte rendu loc. nom. m. EXPRESS. - TLF, 1845, Besch. ; FEW (2, 997b), 1872 ; DG, PR[67], ø d.
• compte-rendu
1853 - «Quelques Abonnés m'ont adressé des demandes relatives à des comptes-rendus sommaires des théâtres de Paris.» Le Magasin des familles, 69 - M.H.
compte-gouttes n.m. invar. PHARM. - GLLF, ND3, TLF, 1866, Lar. ; FEW (2, 994b), PR[73], 1869, Lar. ; Ls, DG (néol.), ø d.
av. 1850 - «Compte-gouttes. - Depuis longtemps déjà on trouve chez les verriers un petit instrument qui porte ce nom. Il sert pour les liquides actifs que le médecin prescrit d'employer par gouttes.» Dorvault, L'Officine, 785 (Labé) - P.E.
compte-gouttes (au -) loc. adv. MESURE "en petite quantité" - GLLF, DEL, cit. Proust ; TLF cit. Romains, 1938 ; GR[85], cit. Merle, 1949.
1889 - «Puis il a laissé tomber, avec une cruelle lenteur, comme au compte-gouttes, les notes de cette pauvre romance de l'Etoile [...].» [Willy], Lettres de l'ouvreuse, 9 (Vanier, 1890) - P.E.
compte-pose n.m. PHOTOGR. - Lex.[75], ø d ; absent TLF.
1956 - «[...] exposure timer cin Measuring apparatus for ascertaining the right exposure time. compte-pose m [...]» W.E. Clason, Dict. de cin., son et mus., 247 (Dunod) - TGLF
compte-tours n.m. MÉCAN. - Lex.[75], v. 1900 (?) ; TLF, 1907, Pévisse ; GLLF, 20e ; R, ø d.
Corr.ND4 (1866, Lar.), PR[77] (1869, Lar.)il n'y a pas d'article compte-tours dans le Lar. GDU ni dans ses Suppl. Dans le Nouv. Lar. ill. (1897-1904) on trouve compteur de tours.
*1929 - Lar. 20e - M.C.E.
compter : ce qui se compte loc. phrast. non conv. ARGENT "de l'argent" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1773 - «Avec de s' qui s' compte au gousset, / J'ons, Dieu merci, l' choix d' cabaret [...]» Les Porcherons, 12 (Jouaust) - P.E.
1781 - «GUILLAUME [...] ton père ne t'a pas amassé des noyaux. Ma mère qu'aime ça, & qu'en a pas mal, a' veut à toutes forces que j'épouse la fortune. Mais moi, Fanchon, tu le sais, j'aime mieux eune fille qu'un sac ; & ce qu'on caresse a ben pus de pris pour moi, que ce qui se compte.» [Guillemain], L'Enrôlement supposé, 4 (Cailleau) - P.E.
1807 - «Il n'a pas de ce qui se compte. Pour, il est dépourvu d'argent, il n'a pas le sou.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 226 (Slatkine) - P.E.
compter : compte là -dessus loc. phrast. iron. , non conv. PHRASÉOL. - TLF, cit. Huysm., 1879 ; GR[85], ø d - et bois de l'eau (fraîche) : DELF, cit. Zola, 1883 ; TLF, GR[85], ø d
1792 - «ARLEQUIN. Vous voulez donc me réduire au désespoir ? CASSANDRE. Que m'importe ? ARLEQUIN. Et ma chère Colombine ? CASSANDRE. Oui, oui, compte là dessus, si jamais tu deviens mon Gendre, ce ne sera pas avec de l'amour ; voyez la belle chose, de l'amour !» Gambès et Gassier Saint-Amand, Gilles toujours Gilles, 14 (Chemin) - P.E.
1803 - «ARLEQUIN. Tu me promets donc le secret ? GILLES. Foi de Gilles ! (à part) Compte là-dessus.» Désaugiers et Francis, L'Un après l'autre, 11 (Cavanagh) - P.E.
compter : qqn/qqch. qui compte loc. verb. non conv. VALEUR "(qqn, qqch.) qui est important" - TLF, cit. Green, 1955-58 ; Lex.[79], ø d.
1791 - «C'est là, tonnerre de dieu, qu'en maudissant les aristocrates, je m'en fouts une pille qui compte. [...] Citoyen, lui ai-je dit, on vient de vous donner une place qui compte ; je suis persuadé, foutre, que vous la regarderez plutôt comme un far deau que comme une faveur [...] ils lui ont dit, tu n'est [sic] qu'un souverain de balle, nous t'allons donner une couronne qui compte, mais c'est à condition que tu seras digne de la porter [...]» Hébert, Le Père Duchesne , n° 65, 7 et n° 96, 3 et n° 98, 5 (EDHIS) - P.E.
1793 - «Tous les jours vous rendez des décrets qui comptent, et qui sauveroient la Sans-Culotterie, s'ils étoient exécutés, mais on les fout dans la boëte aux oublis.» Le Père Duchesne, n° 286, 2 - P.E.
1804 - «PIQUASSIETTE. [...] Voilà un repas. DORVAL. Et qui compte. PIQUASSIETTE. Voici l'autre.» Chazet, Lafortelle, Francis, L'Ecole des gourmands, 4-5 (Cavanagh) - P.E.
1808 - «Dites donc, petit soldat de papier blanc, je vous ai vu roder autour de nos femmes, c'est que je n'aime pa ça, voyez-vous, et je veux que la barre de mon gouvernail me casse le cou, si la première fois que je vous y prend, je ne vous donne un atout qui compte, j' sais ben q' Louise est sage, mais si...» Folie et jeunesse, I, 207 (Marchands de nouveautés) - P.E.
corde (rendre de la -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1970 - «La violence de ce vent est telle qu'elle me fait craindre pour mon équilibre, d'autant plus que Bordeaux, pressé d'abandonner l'inconfort de la brèche, me rend trop de corde à la fois, ce qui me gêne.» La Montagne et alpinisme, numéro 76, févr., 207 - C.T.
offices (rendre de bons - à qqn) loc. verb. ACTION RELAT. "intervenir en faveur de qqn" - FEW (7, 336a), 1660, Retz ; TLF, av. 1679, Retz ; GR[85] (au sing.), 17e.
1623 - «Quelles gesnes n'est-elle point contrainte de ressentir, se representant qu'elle se meurt pour un homme qui ne la voit que comme une personne indifferente, et qui ne luy rend de bons offices que par respect, non par amour.» Ch. Sorel, Les Nouvelles Françaises, 16-17 - FXT
1625 - «Au surplus je me suis resolu non seulement à faire impetrer les deux pieces que tenoit ce marault, mais pour ne faire tort par le contrecoup à cez Messrs De Gaufreteau, qui m'ont rendu de bons offices, j'ay donné ordre de leur faire octroyer absolution et rehabilitation [...].» N. de Peiresc, Lettres, t. 6, 119-20 - FXT
1627 - «Et je tenois le party de Lucindor, parce qu'il estoit frere de Circéne, et qu'il m'y rendoit tous les bons offices qu'il pouvoit, et Amilcar favorisoit Cerinte frere de Palinice pour les mesmes interests [...].» H. D'Urfé, L'Astrée, t. 4, 563 - FXT
1670 - «Vous avez de quoi rendre de bons offices aux gens qu'il vous plaira.» Molière, Les Amants magnifiques, acte I, sc. III, 403 - FXT
1671 - «Rendre des soins, des assiduitez, de bons offices à une personne. Bon office vaut mieux que service en quelques endroits ; par exemple, pour parler honnestement à une personne d'autorité de qui l'on a besoin, il faut luy demander un bon office, et non pas un service.» [D. Bouhours], Les Entretiens d'Ariste et d'Eugène, 131 (Mabre-Cramoisy) - P.E.
ouvrir un compte loc. verb. FIN. "effectuer les démarches nécessaires pour devenir titulaire d'un compte en banque" - TLF, cit. Druon, 1948 ; GLLF, ø d "porter sur les livres le nom d'une personne avec laquelle on entre en relations d'affaires" : FEW (25, 2a), 1723, Savary
1720 - «Ceux qui voudront avoir compte en Banque, y porteront leurs Billets de Banque ; le Tresorier ou celui qui sera préposé pour cela, leur donnera son Recepissé, lequel ils remettront aux Directeurs qui doivent leur faire ouvrir un Compte, & leur donner credit du montant de la somme portée par le Recepissé, & cela en leur presence.» Le Nouveau Mercure, juill., 70 - P.E.
pain bénit (rendre le -) loc. verb. LITURG. - FEW (7, 545a), 1698 ; L, Hamilton ; DG, ø d ; absent TLF.
1689 - «Je dis que j'ai donné la terre de Bourbilly à ma fille en la mariant. Si on me tourmente pour l'usufruit, je vous demande pardon, mon cher cousin, mais je me jetterai sans balancer dans la bourgeoisie de Paris : je montrerai les baux de mes maisons ; je ferai même voir que j'ai rendu le pain bénit [...]» Mme de Sévigné, Let., à Bussy-Rabutin , 13 avr., III, 418 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
1690 - «Il faut rendre le pain benit, quand on a receu le chanteau.» Furetière, Dict. , (s.v. rendre.)
soupir (rendre le dernier -) loc. verb. SANTÉ "mourir" - FEW (12, 474b), GLLF, TLF, DHR, 1671, Pomey ; DEL, 17e.
1611 - «[...] celui que j'y avois envoyé me rapporta qu'il luy avoit veu rendre le dernier soupir en une maison, où ce mesme qui l'avoit blessé se mordoit les mains d'avoir [...] osté la vie à un si honorable gentilhomme.» P. de Larivey, La Constance, in Ancien théâtre français, VI 272 (Jannet, 1855-57) - P.E.
tripes et boyaux (rendre -) loc. verb. non conv. SANTÉ - FEW (13/II, 299a), 1640, Oudin ; DELF, mil. 17e ; L, 1680, Mme de Sév. ; TLF, cit. Zola, 1877 ; DG, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
• dégobiller tripes et boyaux - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] une indigestion qui faillit leur faire dégobiller, comme on dit, tripes et boyaux ...» Jean Bart, numéro 100, 6 - P.E.
témoignage (rendre - à qqch.) loc. verb. EXPRESS. RELAT. "reconnaître une chose en hommage à qqn" - GLLF, TLF, 1686, Bossuet ; GR[85], cit. Bossuet.
1541 - «Neantmoins c'est chose tresveritable, que nous ne sommes pas suffisamment instruictz quand à nous, par le tesmoignage simple et nud que rendent les creatures à la grandeur de Dieu.» J. Calvin, Institution de la religion chrestienne, I, 17 (Champion, 1911) - P.E.
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