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non raison n.f. INTELL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1657 - «Le Conseiller, nommé Chenailles, / Dont honnêtes Gens et canailles, / Avec raizons, ou non raizons, / S'entretenoient par les maizons [...]»J. Loret, La Muse historique, 7 avr., 318 (Daffis, 1877) - J.S.
raison (ce n'est pas une -) loc. phrast. non conv. ORGANISATION/RELATION - TLF, cit. Courteline, 1888 ; GLLF, GR[85], déb.20e.
1828 - «ROBERT [...] J'ai bien du chagrin, papa Duhamel. DUHAMEL. Ma foi, il n'y paraît pas du moins, car je te trouve toujours chantant. ROBERT. C'est pas une raison çà. On chante que l'amour est agréable, et elle ne l'est pas du tout.» Xavier, Dupeuty, Duvert, Les Enfants trouvés, 15 (Bezou) - P.E.
1830 - «PIERRE. Sans aucun doute... j'ai déjà eu mille preuves de la fidélité de mes agens... D'ailleurs, l'or que je répands à pleines mains... DEUXIEME CONJURE. Ce n'est pas une raison. PIERRE. A qui le dis-tu ?» Prosper, L'Empereur, 19 (Barba) - P.E.
raison (il n'y a pas de - pour...) loc. phrast. PHRASÉOL. - TLF, 1789, Sieyès ; GLLF et Lex.[75] (ce n'est pas une raison pour...), cit. Ionesco ; R (il n'y a aucune raison pour...), ø d.
1830 - «UN APPRENTI IMPRIMEUR. Sont-ils embêtans ces empoigneurs !... dis-donc Chiffart, si nous avions des pierres, heim ! DEUXIEME APPRENTI. Laisse bouillir le mouton, va !... on leur trempera une pâtée soignée ! [...] UN OUVRIER. Y a pas de raison pour que ça finisse, et pourtant ça commence à être embêtant ...... C'est pas à coups de fusil qu'on ouvrira les portes.» Les Barricades de 1830 , 4 et 13 (Lefebvre) - P.E.
raison (la dernière - des rois) loc. nom. f. MILIT. "artillerie" - TLF (- des choses "explication parfaite"), cit. Boutroux, 1874.
1817 - «[...] c'est alors que l'art de l'imprimerie devient ce que l'on a dit du canon, la dernière raison des rois.» Mme de Staël, Considérations sur les principaux événements de la Révolution fr., t.2, 30 (Charpentier, 1862) - FRANTEXT
1862 - «[...] en le [l'aluminium] combinant avec le cuivre, on obtient un bronze qui laisse bien en arrière celui que travaillait Lysippe, le même dont se servent encore les statuaires modernes, le même avec lequel se fabrique cet instrument terrible qu'on appelle la dernière raison des rois. Celui-ci est formé de cuivre et d'étain. Le grain du bronze d'aluminium est plus fin, la substance en est plus dure et plus résistante au frottement et au choc.» M. Chevalier, in R. des deux mondes, t.42, 1er nov., 36 - M.C.
av. 1875 - «La flamme des bûchers fut pendant quelques siècles la DERNIÈRE RAISON des docteurs, comme l'artillerie est la DERNIÈRE RAISON des rois.» A. Mart. [?], in Lar. GDU , (s.v. raison) (1875) - TGLPF
raison (se payer de -) loc. verb. CARACT. "entendre raison, se résigner" - FEW (7, 455b ; - de raisons), 1640, Oudin ; BEI, mil. 17e ; absent TLF.
1605 - «Soupé : "Doné moy de ce que j'aime tan (tant)", c'estoit du gras blanc qui estoit au jarret de veau ; il ne y avoit que de la poictrine, n'en vouloit point ; en fin on luy dict qu'il ne y avoit pas de ce qu'il demandoit, se paie de raison et mange.» J. Héroard, Journ., 1, 785 (Fayard) - P.R.
raison d'Etat loc. nom. f. POLIT. - FEW (10, 105b), GLLF, DEL, TLF, DHR, 1609, Régnier.
1601 - «Voyez quel apofthegme, quelle raison d'Estat, comme il appuye l'honneur de son maistre sur la privation de la vie violentement exécutée par un assassinat en la personne d'un gentilhomme qui l'a fidèlement servy vint et deux années entières ?» R. de Lucinge, Les Occurrences de la paix de Lyon, 112 (Assoc. des Amis du château des Allymes) - P.E.
raisonnante (raison -) loc. nom. f. INTELL. - TLF, cit. Lemaître, 1885 ; GLLF, cit. Duhamel ; GR[85], ø d.
1596 - «Ma raison raisonnante est telle. Puis que notre Haye bourgeonne de si plaisants fleurons, comme ceux qui sont espanouïs et esparpillez en toutes les parties de ce glorieux Edict, je tiens pour tout asseuré que nostre iardin en la saison printaniere provignera en tout bonnes herbes et fruicts [...]» R. Mortier, Le "Hochepot ou Salmigondi des folz", 100 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
âge de raison loc. nom. m. INTELL. - FEW (10, 110a), 1689, Bossuet ; TLF, 1690, Bossuet ; L, Bossuet ; DG, GLLF, PR[73], ø d.
1675 - «[...] c'est une infamie qu'on ne donne qu'aux fous, ou à ceux qui ne sont pas en âge de raison.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 26 août, I, 825-6 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
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