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résidu n.m. PSYCHOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1913 - «Le lecteur a certainement aperçu l'intérêt médico-légal de ce délire [il s'agit d'une jeune fille persuadée à tort d'avoir été violée] : on y assiste à la genèse d'un acte d'hétéro-accusation ; il naît d'interprétations délirantes, se fortifie rapidement en s'incorporant d'autres interprétations, des résidus de rêves et des hallucinations hypnagogiques.» Dr M. Ducosté, Deux observations de délire d'interprétation, in Annales médico-psychol., I, 429 - M.C.
1926 - «L'halluciné réussit à maintenir, au prix d'évacuations et d'une concentration en arrière, une personnalité amoindrie en force et en étendue. Grâce à ce regroupement dans la défaite, il lui reste un résidu normal, capable de perceptions normales. Mais, en même temps, les zones soustraites à l'administration du moi résiduel, et ainsi devenues extra-personnelles, l'assaillent de manifestations hétérogènes, nées hors du 'moi', et qui sont reçues pour des messages émis par d'autres personnes.» G. Revault d'Allonnes, L'hallucination, in Annales médico-psychol., I, 50 - M.C.
résidu mnésique loc. nom. m. PSYCHANAL.  "trace mnésique" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1923 - «[les impressions affectives venues de l'intérieur de l'individu] émanées de l'Inconscient, deviennent préconscientes (c'est-à-dire conscientes latentes, susceptibles d'être, quand il le faudra, éclairées par la Conscience) par association avec des représentations verbales appropriées, qui sont, elles, des résidus mnésiques.» A. Hesnard, Les récents enseignements psychologiques de Freud, in L'Encéphale, sept.-oct., 526 - M.C.
1923 - «Dans presque chaque cas il [Breuer] constata que les symptômes étaient comme des résidus, pour ainsi dire, d'expériences émotives que, pour cette raison, nous avons appelées plus tard traumas psychiques ; leur caractère particulier s'apparentait à la scène traumatique qui les avait provoqués. Selon l'expression consacrée, les symptômes étaient déterminés par les scènes dont ils formaient les résidus mnésiques, et il n'était plus nécessaire de voir en eux des effets arbitraires et énigmatiques de la névrose.» Y. Le Lai, trad. : Freud, Cinq leçons sur la psychanalyse, 42 (Payot) - M.C.