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expression (réduire qqch. à sa plus simple -) loc. verb. ACTION "ramener, réduire une chose à sa forme la plus simple, la plus élémentaire" - TLF, cit. Balzac, 1834 ; GR[85], cit. Balzac ; DEL, ø d.
1812 - «[...] après avoir jeté au feu les libelles anonymes, après avoir réduit à leur plus simple expression les plaintes de mauvaise foi, les plaisanteries de mauvais goût, les critiques amères et les éloges intéressés dont je ne veux pas être complice [...].» V. de Jouy, L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, 1er févr., 51 - FXT
1823 - «Qu'on me pardonne, au surplus, si on y trouve souvent des répétitions et parfois jusqu'aux mêmes phrases, c'est qu'au fait elles ne concernent toutes qu'un seul et même objet, que cet objet se trouve réduit à sa plus simple expression, que le cercle est fort rétréci, et qu'il ne reste qu'à tourner sur soi-même.» E. de Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène, 586 - FXT
1829 - «Les cliniques de Paris réduites à leur plus simple expression. Neuf professeurs, deux cliniques et demie.» La Lancette française, n° 65, 19 nov., 259b - P.E.
néant adj. CARACT. "sans mérite" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1892 - «/qualités / tellement méconnues et, risum teneatis ! méprisées par tant et trop d'imberbes et imbelles rimeurs à blanc, ou en blanc, exclusifs ou néants (si je puis forger ce participe pour les besoins de la cause) - clarté, netteté dont mon cher ancien compagnon du Parnasse [...] représente [...] le pour et le contre.»Verlaine, Articles et préfaces, in Verlaine, Oeuvres en prose, 748 (Gallimard, 1971) - J.S.
réduire v.tr. MUS. - TLF (réduire une symphonie du piano), 1863, Ste-Beuve ; L, FEW (10, 182b), GLLF, 1870 ; DG, ø d.
1834 - «REDUIRE. Arranger une partition pour le piano ou pour un petit nombre d'instrumens.» Fétis, La Musique mise à la portée de tout le monde, 376 (Paulin) - P.E.
réduire v.intr. CUIS. "se concentrer par évaporation [d'une sauce, d'un jus, etc.]" - TLF, 1831, Viard ; FEW (10, 182a), GLLF, DHR, 1893, Dict. gén.
1808 - «Le sauté de volaille au velouté réduit, est le nec plus ultrà des chef-d'oeuvres de la cuisine du 19e siècle, où l'on a poussé à son dernier terme le grand art des réductions.» Grimod de La Reynière, Man. des Amphitryons, 146 (A.M. Métailié, 1983) - P.R.
réduire en cendres loc. verb. ACT. OBJET - GLLF, DHR, 1665, Racine ; FEW (10, 182a), 1694, Acad. ; TLF, DEL, ø d.
1627 - «C'est dommage de ces pauvres faux bourgs de Saverne, que la derniere guerre a reduits en cendre.» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 112 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
zéro (réduire à -) loc. verb. non conv. POUVOIR - TLF, 1761 [d'apr. DDL 38] ; L, GLLF, 1872 ; DG, ø d ; GR[85], cit. Martin du Gard ; Lex.[79], ø d.
*1790 - «[...] non-contens de nous avoir réduits à zéro, vous cabalez, vous intriguez, vous murmurez [...]» [Lemaire], 4e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1793 - «La production du grain, ainsi attaqué, est presque réduite à zéro [...]» Cailhava, rapport, in HLF, X, 293 - P.E.
*1797 - «[...] cet homme [...] avoit quitté son commerce, après y avoir amené une honnête aisance ; mais la révolution y a mis bon ordre, et l'a réduit à-peu-près à zéro.» La Petite poste de Paris, n° 123, 13 floréal an V, 1405 - P.E.
*1797 - «[...] les relations commerciales de cet empire se trouvent réduites presque à zéro, ses manufactures délabrées, son crédit anéanti [...]» Le Déjeuner, n° 10, 21 nivôse an V, 38 - P.E.
*1823 - «[...] son séjour à la salle Saint-Martin avait réduit ses finances à zéro.» Mars et Raban, Blaise l'éveillé, II, 75 (Sanson) - P.E.
zéro (réduire à -) loc. verb. non conv. POUVOIR - DDL 32, 1790 ; L, GLLF, 1872 ; GR[85], cit. Martin du Gard.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1761 - «[...] je sçavais assez bien compter avec moi-même, pour imaginer que l'amour est le tarif des caresses. J'apercevais dans celles de Saint-Leger une diminution sensible, & elles menaçaient d'être réduites à zéro. Je fis donc mon petit calcul, & je conclus que Saint-Leger plaçait son revenu sur d'autres fonds que le mien [...]» [Desboulmiers], Honny soit qui mal y pense, 17 (A Londres) - P.E.
*1777 - «Eh ! que devient le pauvre amour pendant tout cela ? ratatiné, humble et nul, il ne sait pas mesme sil est propre a quelque chose. Il est mort. Quand la cervelle attire a son usage tout ce qui donnait la vie a ce frippon la, son existence est réduite à zero.» Beaumarchais, Corresp., III, 191 (Nizet) - P.E.
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