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adverbe de temps loc. nom. m. LING. - GLLF, déb.20e ; TLF, cit. J. Pinchon, 1986 ; GR[85], ø d.
1580 - «Straight, estant vn aduerbe de temps, est exposé en françois, Tout incontinent [...]» [J. Bellot], Le Maistre d'escole anglois, 40 (Niemeyer) - P.E.
1606 - «DES ADVERBES. Les vns sont de lieu, Arriere, ailleurs, ceans, leans, dedans [...] Les autres de temps [...] De quantité. Beaucoup, moult, prou, peu, gueres [...]» J. Masset, Exact et tres-facile acheminement a la langue francoise, 30, in Nicot, Thresor (Picard) - P.E.
1845 - «[...] on se contente généralement de les distinguer en adverbes de temps, de lieu, de situation, d'ordre [...]» Bescherelle, Dict., I, 73d - P.E.
air du temps (vivre de l'-) loc. verb. non conv. ARGENT - TLF, cit. Balzac, 1833 ; DELF, cit. Zola [1877] ; GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1789 - «[...] le roi ne peut pas vivre de l'air du temps [...]» Cahier des plaintes et doléances des dames de la Halle et des marchés de Paris, 11 (s.l.) - P.E.
Corr.FEW (24, 221b) (1808, D'Hautel)
1807 - «Il vit de l'air du temps. Se dit en mauvaise part, d'un intrigant, d'un homme qui, sans état, et sans aucune espèce de fortune, ne laisse pas néanmoins de faire figure et de bien vivre. On se sert aussi de cette locution en plaisantant, pour exprimer qu'une personne mange très-peu et rarement.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 19-20 (Slatkine) - P.E.
bain à quatre sous loc. nom. m. arg. ARG. THÉÂTRE THÉÂTRE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1864 - «[...] les figurantes, par compagnie de dix ou douze, sont parquées dans ce qu'on appelle les bains à quatre sous.» Nérée-Desarbres, Sept ans à l'Opéra, 187-8 - P.W.
bloc (de quatre) n.m. PHILATÉLIE - TLF, ø d.
1937 - «Deux Blocs de l'Exposition de Dantzig, qui a été inaugurée le 6 juin. [...] Caractéristique pour cette saison est la vogue des 'Blocs' et des timbres commémoratifs français [...] On s'imagine difficilement une collection de timbres de premier ordre sans blocs de quatre ou même sans feuilles entières. L'engouement pour les 'carrés' s'est manifesté presque dès les premières collections, les blocs de quatre étant plus jolis à voir, plus élégants, plus 'complets' que le timbre seul.» La Bourse philatélique , numéro 1, 15 juin, 3 et 6 et numéro 2, déc - R.R.
cheveu-en-quatre n.m. plais. INTELL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.couper un (les) cheveu(x) en quatre : L, DG, GLLF, PR[73], TLF, ø d
1936 - «[...] au lendemain de la Commune, contre Zola, le cheveu-en-quatre du prétendu réalisme psychologique ramène les inquiétudes dans un champ d'expériences inoffensives [...]» Aragon, in Commune, n° 29, janv., 565 - P.E.
chien (ne pas valoir les quatre fers d'un -) loc. verb. non conv. VALEUR - GLLF, TLF, Lex.[79], cit. Maupassant, 1883 ; DELF, cit. Bruant ; L, DG, GR[85], ø d.
1791 - «[...] la daronne qui, comme on sait, ne vaut pas les quatre fers d'un chien.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 50, 6 (EDHIS) - P.E.
1791 - «[...] tu sais parbleu bien, Lambert, et tout Paris le sait, que M. Brissot de Varville est un des plus grands enragés du club Jacobin, et que lui et l'abbé Grégoire, ne valent pas les quattre fers d'un chien.» Entretiens naïfs du jardinier Hubert, 104 (s.l.) - P.E.
1791 - «[...] ceux que le P. Duchêne renient ne valent pas les quatre fers d'un chien.» [Le Père Duchêne de la place Saint-Michel], Grand étonnement du père Duchêne, 3 - P.E.
coins (aux quatre - de ...) loc. adv. ESPACE/LIEU/FORME "fig. : partout" - DDL 10, 1674, Mme de Sév. ; GR[85], cit. Racine ; L, cit. Diderot ; GLLF, DEL, cit. Zola ; TLF, cit. Courteline, 1888.
• aux/les quatre coins du monde - L, BEI, cit. Volt., 1764 ; TLF, GR[85], ø d.
1537 - «De par Iupiter laltitonant soit faict vng cry publique par tous les carrefours Dathenes, & sil est besoing, aux quatre coings du monde [...]» B. Des Périers, Le Cymbalum mundi, 29 (Lemerre) - P.E.
1554 - «Par tous les quatre coings du monde / Je corneray ta vie immonde [...]» J. Tahureau, Poésies, I, 144 (Libr. des bibliophiles) - P.E.
1604 - «[...] sa renommee qui auoit ja franchy les quatre coings du monde, qui sont au cercle de l'équateur, au sommet du Pole Artique, aux Isles des Moluques, & aux Isles d'Hesperides.» L. Quattrehomme, Discours en forme de comparaison, sur les vies de Moyse et d'Homère, 92 (Gesselin) - P.E.
coins (aux quatre - de ...) loc. adv. ESPACE/LIEU/FORME "fig. : partout" - DDL 10, 1674, Mme de Sév. ; GR[85], cit. Racine ; L, cit. Diderot ; GLLF, DEL, cit. Zola ; TLF, cit. Courteline, 1888.
1587 - «Les autres, se despitans contre les moines, leur imputent que ce sont des exemplaires de dissolution, oisiveté & hypocrisie, qui apres avoir vescu du labeur d'autruy pippent les consciences, & qu'on doit mettre le feu aux quatre coins de leurs couvents.» F. de La Noue, Discours politiques et militaires, 108 (Droz) - P.E.
coins (aux quatre - de) loc. adv. ESPACE/LIEU/FORME - FEW (2/II, 1534a), 1690, Fur. ; L, DG, 1764, Volt. ; TLF, cit. Courteline, 1808 ; PR[73], GLLF, ø d.
1674 - «Je laisse à notre cher d'Hacqueville à vous parler de la Franche-Comté et de toutes les armées que nous avons sur pied aux quatre coins du monde.» Mme de Sévigné, Let., à M., Mme de Guitaut , avr. ou mai, I, 708 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
compter ((avoir) le temps de - jusqu'à ...) loc. TEMPS "pour marquer un bref espace de temps" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1859 - «Car Delphes et Pise sont comme des chars qui roulent, Et les choses qu'on crut éternelles s'écroulent Avant qu'on ait le temps de compter jusqu'à vingt.» V. Hugo, La Légende des siècles, 616 - FXT
1899 - «FLOCHE. [...] Une arme n'est dangereuse qu'aux mains d'un maladroit, et je suis maître de la mienne comme un bon écrivain est maître de sa langue. Songez que je vous crève un as à vingt-cinq pas, ou que je vous guillotine une pipe, le temps de compter jusqu'à quatre !» Courteline, Le Commissaire est bon enfant, in Courteline, Théâtre..., 163 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
1920 - «PENSÉE. - [...] Ah, je voudrais comme elles voir Dieu, ne serait-ce que le temps de compter jusqu'à cinq.» Claudel, Le Père humilié, 548 - FXT
coup de temps loc. nom. m. non conv. RELAT. "mauvais tour" - absent TLF
1791 - «Tous ces geusards de prêtres ont bien pris le coup de tems ; la clique des dévotes étoit pour eux [...]» Let. du père Duchêne à ses concitoyens assemblés, 4-5 (s.l.) - P.E.
Compl.Mat. (1792, Hébert)
1792 - «[...] quel beau point de vue que trois guillotines placées en rang d'oignon, où l'on verroit la tête cornue du gros Capet, celles de Frédéric et de François, prises dans le tracnart, et tomber d'un seul coup de tems. [...] Il n'étoit pas plus difficile de renverser un trône qu'une bastille ; et dans un coup de temps, les chevaliers du poignard, les Suisses ont été mis en déroute, et Louis le foux réduit à demander grace [...]» Hébert, Le Père Duchesne, n° 170, 4 et n° 174, 4 (EDHIS) - P.E.
Corr.FEW (13/I, 189b) (1808, D'Hautel)
*1807 - «Coup-de-temps. Expression populaire qui présente l'idée d'une chose faite avec finesse et dans un mauvais dessein ; coup de jarnac, mauvais tour.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 359 (Slatkine) - P.E.
coupeur de cheveux en quatre loc. nom. m. non conv. CARACT. - R, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1946 - «[...] ce sont des 'coupeurs de cheveux en quatre'. Cédant à une manie bien française, ils sont cartésiens à l'extrême.» Almanach de Miroir Sprint 1947, 16b - G.S.
coups (en quatre -) loc. adv. non conv. TEMPS "rapidement" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1794 - «Sans-gêne dit encore mille folies... On déjeûna en quatre coups, parce qu'on attendait les futurs à la municipalité.» L.M. Henriquez, Les Aventures de Jérôme Lecocq, 91 (Impr. Célère) - P.E.
coups (faire les quatre cent dix-neuf -) loc. verb. non conv. ACTION CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1850 - «MARIE. - La v'là partie !... SAINT-GERMAIN. Amour de baronne !... elle va gigoter jusqu'à l'aurore... nous avons le temps de faire les quatre cent dix-neuf coups !...» Labiche, La Fille bien gardée, in Labiche, Théâtre, II, 38 (Garnier-Flammarion) - P.E.
coups (faire les quatre cents -) loc. verb. ACTION CARACT. - DELF, cit. Proust ; TLF, cit. Green, 1960 ; GLLF, Lex.[79], ø d 1808, dans GR[85], correspond à faire les cents coups ; cf. DDL 15
• faire les quatre coups - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1792 - «Les Jacobins, qui voyent tous les jours les honnêtes gens déserter leur bousin, mettent de même des racroheurs [sic] à la porte, pour amadouer les passans, toute la différence qu'il y a, est, que les coquines et les coupe-jarets des biribis, ne racrochent que ceux qui ont l'air calés et qui ont une bonne tournure, au lieu qu'à la porte des Jacobins, il faut avoir mauvaise mine, être sans-culottes, ressembler à un brigand, et à un scélérat, capable de faire les quatre coups.» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], Le Père Duchêne nommé président du club des Jacobins , 2 - P.E.
1792 - «Quel est ce sacré-nom-d'un-Dieu de boucan, qui se fait aux jacobins plusieurs fois par semaine ? où l'on voit l'écume de tous les bandits de Paris, tant d'hommes connus pour avoir fait les quatre coups, fameux par leur bassesse et leur jean-foutrerie [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée], n° 3, Grande revue des Jacoquins, 1 - P.E.
crampons à quatre pointes avant loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1972 - «Les deux grimpeurs étaient équipés de crampons à 4 pointes avant et de piolets à lame courbe, courte et multicrantée, qui transforment la technique de la glace.» La Montagne et alpinisme, numéros 86-87, 257 - C.T.
cycle à quatre temps loc. nom. m. MÉCAN. - GLLF, PR[77], TLF, ø d.
1890 - «Néanmoins, le cycle à quatre temps ne semble pas devoir réaliser à priori une régularité de marche comparable [...]» Le Technologiste, 114 - Fr. mod., 42, 252.
deux-temps n.m. MÉCAN. - PR[77], Rs, 1959 ; GLLF, mil. 20e ; TLF, cit. P. Rousseau, 1967.
1908 - «Le Deux-Temps : - Le prochain Salon contiendrait dix fois plus de moteurs à deux temps (qu'en) 1907.» La Vie automobile, 65 - Fr. mod., 42, 253.
diable (faire le - à quatre) loc. verb. CARACT. "fig. : causer beaucoup de désordre" - BEI, 1640, Oudin ; DDL 25, 1644, Scarron ; DEL, cit. Mol. [1668] ; GLLF, 1690, Fur. ; L, cit. Hauteroche ; TLF, GR[85], ø d.
1596 - «Si peu que rien (comme dit la devise des Romains) toutefois est-ce qu'il faut considerer auant tout, qui sont ceux lesquelz doibuent estre nommez et bons et meilleurs habitants : ascauoir les Catholicques affligez et qui de coeur sont vrays subiectz de leur Roy, ou bien un haras de forçatz rebelles, qui font tant le diale [sic] a quatre ?» R. Mortier, Le "Hochepot ou Salmigondi des folz", 109 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
diable à quatre n.m. CARACT. - TLF, cit. Goncourt, 1862 ; DG, ø d.
1840 - «Les rieurs, en France, seront toujours du parti du diable à quatre et de ses amours.» Sainte-Beuve, Port-Royal, I, 86 - P.W.
1862 - «A une certaine époque ce service [le bureau des Liquidations] n'était composé que de vieillards tristes et laborieux : mais telle est la force du renom, que ces pauvres diables passaient pour des diables-à-quatre.» Gaboriau, Les Gens de bureau, 217 - P.W.
diable à quatre (faire le -) loc. verb. non conv. CARACT. - DELF, cit. Molière ; TLF, 1835, Acad. ; L, cit. Hauteroche ; DG, cit. d'Assoucy ; R, GLLF, PR[82], ø d.
1644 - «Ce grand Dieu fait le Diable à quatre.» Scarron, Typhon ou la gigantomachie, I, 10 - Richardson, 84.
*1690 - «DIABLE. s.m. [...] Il fait le Diable à quatre, pour dire, Il le faut tenir à quatre.» Furetière, Dict.aussi dans Dict. univ. de Trévoux, 1704.
*1719 - «faire le diable à quatre [...]» Dominique, Oedipe travesti, I, iv - P.W.
doigts (les quatre - et le pouce) loc. nom. m. pl. non conv. CORPS "la main" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. y mettre les - "manger malproprement" : FEW (9, 132b), GLLF, TLF, GR[85], 1718, Acad. ; DEL, déb.18e ; L, cit. Lesage.
1618 - «Voilà ce qui meust Monsieur le gros Guillaume de prendre [...] son villebrequin entre les quatre doigts et le pousse [...]» Les Bignets du gros Guillaume, in Chansons de Gaultier Garguille, 144 (Jannet) - P.E.
1633 - «ALAIGRE [...] quel avaleur de pois gris ! Vrayment, il n'oublie pas les quatre doigts et le poulce. Quel estropiat des maschoires !» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 211a (Laplace, Sanchez) - P.E.
facteur temps (le -) loc. nom. m. TEMPS - TLF, ø d.
1910 - «[...] la grande importance du facteur "temps" à la guerre [...]» Capitaine Charlot, in La Revue, n° 20, 15 oct., 196 - P.E.
fers (les quatre - en l'air) loc. adv. non conv. ESPACE/LIEU/FORME "fig. : pour une personne" - DELF, cit. Balzac [1839-47] ; GLLF, cit. Mérimée ; TLF, cit. Courteline, 1888 ; L, DG, ø d ; GR[85], cit. Cocteau ; Lex.[79], ø d.
Add.DDL :
*1803 - «Tout le monde se lève de table, et vole au secours de cette pauvre diablesse étendue de son long les quatre fers en l'air.» A.A. Beaufort, L'Enfant du trou du souffleur, I, 115-6 (Lepetit) - P.E.
*1807 - «Il s'est étalé les quatre fers en l'air. Au propre, se dit d'un cheval abattu ; au figuré, et en riant, d'une personne qui tombe à la renverse.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, I, 381 (s.v. fer) (Slatkine) - P.E.
*1810 - «JOCRISSE-Maître, entrant par le côté droit, et avec son habit tout abîmé de poussière. Comm' me v'la fait ! FANCHETTE. O mon dieu ! not' maître, où vous êtes vous fourré ? JOCRISSE-Maître. C'est-un sort !... je viens d' m'étaler sur la place aux veaux... J'ai tombé les quatre fers en l'air... Heureusement ce n'est que d' la poussière... Donne-moi quelques coups...» Sewrin, Jocrisse-maître et Jocrisse-valet, 9 (Masson) - P.E.
fers (les quatre - en l'air) loc. adv. non conv. ESPACE/LIEU/FORME "fig. : pour une personne" - BEI (tomber -), 17e ; DDL 32, 1803, Beaufort ; DEL, cit. Balzac [1839-47] ; GLLF, cit. Mérimée ; L, ø d ; TLF, cit. Courteline, 1888 ; GR[85], cit. Cocteau.
1649 - «Et le drôle auroit eu la baye, / Sans vne dangereuse playe / Qui le faisant tournebouler, / Luy mit les quatre fers en l'air.» L. Richer, L'Ovide bouffon, I, 55 (Loyson) - P.E.
1665 - «De ce coup, qui presque l'assomme, / Il est forcé de s'en aller / Les quatre fers ensemble en l'air.» Robinet, in Les Continuateurs de Loret, 114a (Morgand et Fatout) - P.E.
1690 - Furetière, Dict. - R. L. rom., 53, 551.
1690 - «PIERROT. Hé fy, Monsieur ! faut-il être comme cela homicide de sa vie ? Le Médecin vous a dit mille fois, qu'une mirancolie étoit capable de vous jetter les quatre fers en l'air.» [Fatouville], La Fille sçavante, in Gherardi, Le Théâtre ital., III, 54 (Braakman) - P.E.
*v. 1772 - «[...] est ce quon zenlève comme ca zune demoiselle du beau sesque en travers par le milieu les (jambes) quatre fers en lair ?» Beaumarchais, Jean-Bête à la foire, in Beaumarchais, Parades, brouillon, 287 (S.E.D.E.S.) - P.E.
*1787 - «Il ne pensait à rien lorsqu'un carrosse, qui était arrêté dans la contre-allée, à la porte d'une maison, est parti tout à coup, l'a frappé du timon dans les côtes, et l'a jeté les quatre fers en l'air ; le suppliant a bien vite recommandé son âme à Dieu, car il s'est cru mort [...]» Requête de D. Topineau, in Grimm, etc., Corresp. litt., XV, 40 (Garnier) - P.E.
fers (ne pas valoir les quatre - d'un chien) loc. verb. non conv. VALEUR "être sans intérêt" - DDL 32, 1791, Hébert [repris in DEL] ; GLLF, TLF, cit. Maupassant, 1883 ; GR[85], ø d.
1750 - «"[...] C'était un enjôleur de filles [...] : il s'enivrait fréquemment et devait tout à son voisinage. [...] ma foi, il ne valait pas les quatre fers d'un chien."» L.-Ch. Fougeret de Monbron, Margot la ravaudeuse, 700 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
feu (faire - des quatre pieds) loc. verb. non conv. ACTION "fig." - FEW, 1829, Boiste ; L, DG, ø d ; absent TLF.
Add.DDL
*1819 - «[...] employer tous les moyens de succès.» Boiste, Dict. , (s.v. feu.)
*1840 - «Crac ! le chemin de fer d'Orléans me tombe comme une tuile... Je veux faire feu des quatre pieds.» Bayard et Dumanoir, Les Guêpes, iv, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
feu (faire - des quatre pieds) loc. verb. non conv. ACTION "fig." - DDL 3, 1819, Boiste ; FEW (3, 655b), 1829, Boiste ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; L, DG, ø d ; GLLF, 1935, Acad. ; R, Lex.[75] (-fers), ø d.
1793 - Hébert, Le Père Duchesne, n° 325, 2, in G. Walter, Hébert et le Père Duchesne, Lexique de la langue d'Hébert (Janin) - P.E.
1815 - «Cirque olympique. - Les directeurs de ce théatre font feu des quatre pieds pour appeler le public.» Le Nain jaune, n° 30, 155 - P.E.
feu (faire - des quatre pieds) loc. verb. non conv. ACTION "fig." - DDL 3, 1819, Boiste ; FEW (3, 655b), 1829, Boiste ; TLF, cit. Mérimée, 1870 ; L, DG, ø d ; GLLF, 1935, Acad. ; R, Lex.[75] (-fers), ø d.
• faire feu des quatre pattes - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1805 - «Est-ce qu'on vient faire feu des quattre pattes chez un homme dont la femme est sur la paille ?» Le Père Lantimèche, 41 (Basset et Martin) - P.E.
injure du temps loc. nom. f. littér. ÉVÉN. "fig." - FEW (4, 697b), GLLF, TLF, 1559, Amyot ; GR[85], cit. Mont.
Compl.DHR (même date, ø réf.)
1558 - «Laquelle encores qu'elle me semblast trop foible pour garder son nom, et les graces dont il est pourveu contre les injures du tens, de la mort, et de l'oubliance, si prometoit elle pour l'avenir quelque chose aprochante de cela.» E. Jodelle, Oeuvres complètes, II, 239 (Gallimard) - P.E.
jeudis (la semaine des quatre -) loc. nom. f. non conv. TEMPS - FEW (11, 483a), GLLF, DEL, BEI, 1867, Delv. ; TLF, cit. Aymé, 1933 ; GR[85], ø d.
• la semaine des trois jeudis - GLLF, 1585, Cholières ; L, Cholières ; FEW, 1640, Oudin ; DEL, Oudin ; GR[85], cit. Balzac ; TLF, ø d.
1532 - «Au moys de octobre, ce me semble, ou bien de septembre (affin que je ne erre) fut la sepmaine, tant renommée par les annales, qu'on nomme la sepmaine des troys Jeudys : car il y en eut troys, à cause des irréguliers bissextes, que la lune varia de son cours plus de cinq toizes.» Rabelais, Pantagruel, 10 (Droz) - P.E.
marche à deux temps loc. nom. f. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1931 - «Une autre méthode consiste dans la marche dite 'à trois temps' dans laquelle l'effort des bras est encore plus utilisé [...] Avec cette marche, on avance plus rapidement, et les bons skieurs l'emploient parfois aussi dans les excursions. Ceci s'applique encore plus à la marche à deux temps moderne dans laquelle on utilise non seulement la force des bras mais toute la musculature du ventre et du dos.» Trad. : A. Fanck et H. Schneider, Les Merveilles du ski, 50 (Fasquelle) - A.D.
1934 - «Que la marche s'effectue à deux ou à trois temps les skis devant glisser en avant sans jamais quitter la surface de la neige, il en résulte que, somme toute, 'pour les skieurs, les bras et les bâtons remplissent le rôle que les membres postérieurs jouent chez les quadrupèdes [...]' (Zarn et Barblan).» Bull. de la section vosgienne du Club alpin, n° 7, 107 - M.J.
marche à trois temps loc. nom. f. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1931 - «Une autre méthode consiste dans la marche dite 'à trois temps' dans laquelle l'effort des bras est encore plus utilisé [...] Avec cette marche, on avance plus rapidement, et les bons skieurs l'emploient parfois aussi dans les excursions. Ceci s'applique encore plus à la marche à deux temps moderne dans laquelle on utilise non seulement la force des bras mais toute la musculature du ventre et du dos.» Trad. : A. Fanck et H. Schneider, Les Merveilles du ski, 50 (Fasquelle) - A.D.
1934 - «Que la marche s'effectue deux ou à trois temps les skis devant glisser en avant sans jamais quitter la surface de la neige, il en résulte que, somme toute, 'pour les skieurs, les bras et les bâtons remplissent le rôle que les membres postérieurs jouent chez les quadrupèdes [...]' (Zarn et Barblan).» Bull. de la section vosgienne du Club alpin, n° 7, 107 - M.J.
mi-temps n.m. ORGAN. "horaire de travail" - TLF, cit. J. O., 1829.
• demi-temps - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1869 - «Les commissaires de l'enquête hasardent [...] qu'on pourrait rendre l'instruction obligatoire pour les enfans admis dans les agricultural gangs, et exiger [...] qu'ils remplissent les conditions du half-time, demi-temps d'école, système fort prôné en Angleterre depuis quelques annces.» P. Leroy-Beaulieu, Les bandes agricoles, in R. des deux mondes, n° 83, 124 - J.Hé.
mi-temps n.m. ORGAN. - TLF (à mi-temps), 1959, Rob.
• demi-temps - absent TLF.
Add.DDL 13 (1869, P. Leroy-Beaulieu)
*1873 - «Tout enfant âgé de treize ans accomplis ne pourra être admis à travailler au-delà du demi-temps, c'est-à-dire plus de six heures par jour s'il ne justifie, par la production d'un certificat de l'instituteur ou de l'inspecteur de l'instruction primaire, qu'il a reçu l'instruction primaire élémentaire [...] Je lui demanderai [...] s'il accepte l'article qui établit le demi-temps.» Journ. officiel, Assemblée nat., 22 et 30 janv., 484 et 674 - J.Hé.
moitié du temps (la -) loc. adv. TEMPS - FEW (6/I, 607b), TLF, DHR, 1690, Fur. ; GLLF, DEL, ø d.
1529 - «Et puis communement / Allons là bas jusque à l'Establerie / Veoir s'il y a beste qu'en l'Estable rye / Pour son Avoyne ; mais la moitié du temps / (Dont n'est merveille si n'en sommes contens) / Si avons chevaulx, ils sont sans Foin ne Paille, / Court atachez par ung tas de frippaille / Et meschantz Gars [...].» E. de Beaulieu, Les Divers rapportz, 337 (Genève, Droz, 1964) - P.E.
moteur à quatre temps loc. nom. m. MÉCAN. - TLF, 1889, Dürr ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1886 - Dürr, Moteur à gaz et à pétrole, Brevet d'invention - Fr. mod., 42, 358.
oeil : entre quatre z'yeux loc. adv. non conv. RELAT. - DELF (entre quatre-z-yeux), cit. Giono ; Lex.[75] (entre quat' z' yeux), PR[77] (entre quatre-z-yeux), ø d entre quatre yeux : FEW (7, 313a), GLLF, TLF, 1690, Fur. ; L, DG, R, ø d ; entre quatres yeux : FEW, GLLF, DELF, 1798, Acad
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1740 - «Je ne lui en donnais que pour son argent, par l'inutilité qu'il y aurait eu de le pousser à un certain point entre quatre-z-yeux, mais demain qu'il y aura grande compagnie, je l'attends.» Piron, Oeuvres posthumes, 77 (Dentu) - P.E.
*1795 - «JOCRISSE [...] j' voudrions avoir avec vous une séance entre quatre z'yeux pour parler d'affaires.» Gouffé, Les Deux Jocrisses, 8 (Barba) - P.E.
oreilles (fendre les - en quatre à qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1795 - «Grognon. Passe donc ton chemin, gueule d'enfer, tu me fends les oreilles en quatre, avec tes poumons de cheval. C'est pas le Pérou que ton Bon Homme Richard !» Journ. du bon homme Richard, n° 3, messidor an 3, 17 - P.E.
pain de quatre livres loc. nom. m. BOULANG. - TLF, ø d.
1770 - «[...] je ferais fusilier le premier qui s'aviserait d'emporter un pain de quatre livres hors des portes. [...] Le résultat de tout ce spectacle horrible a été pour moi cette vérité très simple, c'est que les hommes tant que vous ne pouvez pas l'empêcher, suivent le pain partout où il est : de sorte que s'il ne restait qu'un pain de quatre livres dans une ville, on y verrait une procession assez curieuse, elle serait à rebours des autres.» Abbé F. Galiani, Dialogues sur le commerce des bleds, 39 et 55 - FXT
1783 - «Quand on fait l'inventaire au quatrieme étage, le boulanger voisin se présente réclamant le prix de sept à huit pains de quatre livres.» L.-S. Mercier, Tableau de Paris, t. 5-8, 130 - FXT
1793 - «Les boulangers de Paris demandent le rapport de l'arrêté qui fixe à douze sous le prix du pain de quatre livres.» Gazette nationale, n° 42, 11 févr., 193c - P.E.
1793 - «Après avoir tant jetté de pains de quatre livres à l'eau [...].» Hébert, Le Père Duchesne, n° 284, 6 (EDHIS) - P.E.
pas de quatre loc. nom. m. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1935 - «Si on augmente à trois le nombre des pas marchés, on fait alors un pas de quatre.» P. Schnaidt, La Technique du ski, 23 (Genève, Sonor) - C.T.
pattes (à quatre -) loc. adv. MOUV. "en parlant d'une personne" - DLMF 1 (aller a .iiij. pattez), Saladin [v.1465] ; FEW (8, 30a), DEL, GLLF, TLF, DHR, 1611, Cotgr.
1538 - «[...] si dadventure, je ne tumboye en ung fossé en la suyvant [la vérité], & que je me rompisse une jambe au moyen de quoy je fusse contrainct de la suyvre à quatre pattes, ou avec des potences ou guynettes [...]» Le Disciple de Pantagruel, 2 (Nizet, STFM) - P.E.
1605 - «Me de Montglat luy dict : "Mr, elle court plus fort que vous ?" D. "Me ga si si j'eté (j'estois) à quate pate je couré(ois) bien pu for je la rataperai (rataperois) bien ; me ga envoié queri Cavalon", son chien [...]» J. Héroard, Journ., 802 (Fayard) - P.E.
pelés (quatre - et un tondu) loc. nom. m. non conv. MESURE - FEW (8, 484a), GLLF, Lex.[75], PR[77], DELF, 1798 ; L, ø d ; R, cit. A. France.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1790 - «Ils sont la quatre pelés et un tondu [...]» Jean Bart, numéro 103, 4 - P.E.
*1791 - «La mère Duchesne. [...] i vous mettont à la place un tas de grigoux qu' ça fait peur, et qu'i sont-là quatr' pelés et un tondu pour bougonner c't'office ; et pis faut voir après tout c' choeur qu'est rempli d'une crapulité, bon Dieu ! un tas d' pouilleux, avec leux sabots, qu'on s' croit dans l'église de Bicêtre !» [Buée], De par la mère Duchesne, 26 (s.l.n.d.) - P.E.
pousser le temps avec l'épaule loc. verb. CARACT. "vivre petitement en attendant mieux" - FEW (13/I, 186a), 1694, Acad. ; L, 1776, D'Alemb. ; absent TLF.
Compl.DG (Mme de Sév.)
1671 - «[...] voilà comme je suis à toujours pousser le temps avec l'épaule, et c'est ce que je n'aimais point à faire, et que je n'avais fait de ma vie, trouvant toujours que le temps marche assez sans qu'on le hâte d'aller.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 11 nov., I, 378 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
prendre des temps loc. verb. arg. ARG. THÉÂTRE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1844 - «Ainsi, Melchior possédait un talent de lecture fort admiré que de trop complaisants éloges avaient amené dans une voie d'exagération [...] et qui fit dire de lui [...] qu'il ne déclamait pas, mais qu'il bramait ses vers, tant il allongeait les sons en s'écoutant lui-même. En argot de coulisse, Canalis prenait des temps un peu longuets.» Balzac, Modeste Mignon, I, 510 (Pléiade, 1951)
1881 - «Prendre des temps de Paris signifie, au théâtre, préparer ce que l'on a à dire par une pantomime pour augmenter l'effet. Le mot a été inventé par des comédiens de province.» Larchey, Dict.
progression quatre pattes loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1967 - «La méthode allemande préconisait la progression 'quatre pattes', où le corps prenait une position ventrale, à la montée comme à la descente. Ce mouvement créait une certaine appréhension chez le leader et le troisième chargés d'assurer le second. La position allongée du corps provoque une certaine instabilité sur la glace pure.» La Montagne et alpinisme, numéro 62, avr., 46 - C.T.
quatre n.m. JEUX CARTES "carte à jouer" - TLF, 1671, Pomey ; FEW (2, 1440a), 1679, Rich. ; GLLF, 1690, Fur. ; L, DG, Lex.[79], GR[85], ø d.
1571 - «LVP. Voilà deux paires de chartes entieres, l'vne est d'Espaigne, et l'autre de France. VAL. Ceste d'Espagne ne semble pas bonne. LV. Pourquoy ? VA. Parce que les dix y desfaillent. [...] En vne chacunne famille, il y a le Roy, la Royne, le Cheualier, l'as, le deux, le trois, le quatre, le cinq, le six, le sept, le huit, et le neuf. Les Françoises ont aussi les dix [...]» [B. Jamin], trad. : J.L. Vives, Les Dialogues, Pv verso - Pvi recto (Cuzman) - P.E.
quatre adj. ORGANISATION/RELATION "quatrième" - L, GLLF, 1869 ; GR[85], TLF, ø d.
1649 - «De la procession banale / Qu'on fait tous les ans générale / A tel jour que le jour présent, / A cause du retour plaisant / De Paris en l'obéissance / De Henri quatre, roi de France.» Saint-Julien, Les Courriers de la Fronde, II, 272 (Jannet) - P.E.
1652 - «Adieu ! renommé Henry quatre : / Je croy que le coeur te fait mal / Lorsque dessus ton grand cheval, / Voyant les François s'entrebatre, / Tu dis en soûpirant ou peut-estre en courroux : / 'Ventre Saint Gris ! les pauvres fouls !'» Scarron, Poésies diverses, II, 54 (Didier, STFM) - P.E.
1660 - «La Veuve du Duc de Sully, / Qui fut si Grand sous Henry Quatre [...]» J. Loret, La Muze hist., III, 150 (Daffis) - P.E.
1665 - «PHILIPE Quatre, Roy d'Espagne [...]» Mayolas, in Les Continuateurs de Loret, I, 192 (Morgand et Fatout) - P.E.
1682 - «[...] sous l'Empereur Charles Quatre.» A. Nicolas, Si la torture est un moyen seur à vérifier les crimes secrets, 157 (Laffitte Reprints) - P.E.
1752 - «QUATRE, adj. [...] se met aussi pour quatrième. Henri Quatre.» Dict. univ. de Trévoux - TGLPF
1768 - «[...] comme vous avez déjà rendu divinement le rôle de la petite Paysanne dans Henri quatre, nous vous prions de le jouer encore aujourd'hui [...]» Collé, Le Bouquet de Thalie, 59-60 (Gueffier) - P.E.
quatre n.m. CHRONOL. "dans une date" - GLLF, DHR, 1692, Mme de Maintenon ; TLF, 1694, Mme de Maintenon.
1645 - «[...] que la sentence contradictoirement donnée entre les partyes le quatre dudict moys d'avril fust executée [...]» Sentence, in M. Jurgens et E. Maxfield-Miller, Cent ans de recherches sur Molière, 272 (Impr. nat.) - P.E.
1645 - «Le quatre aoust VICXLV.» Arrêt du Parlement, in R. d'hist. du théâtre, n° 4, 353 (1972) - P.E.
1650 - «Ieudy quatre, sortant de table [...]» Le Courrier burlesque, in C. Moreau, Choix de mazarinades, II, 108 (Johnson) - P.E.
quatre (aller à -) loc. verb. MOUV. "marcher à 4 pattes" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1904 - «Par moment il [le vent] nous abat littéralement et il faut se tenir à l'arête ou aller 'à quatre' pour n'être pas emporté.» Echo des Alpes, numéro 6, 205 - C.T.
quatre (se mettre en - pour qqn) loc. verb. non conv. RELAT. - TLF, 1636, Corn. ; DEL, BEI, 1640, Oudin ; FEW (2, 1440b), GLLF, 1656, Oudin ; L, cit. Corn. ; GR[85], cit. Balzac.
1633 - «PHILIPPIN. Vous n'avez qu'à commander, je me mettrois en quatre et ferois de la fausse monnoye pour vous ; je prendrois la lune avec les dents ; je ferois de necessité vertu pour vostre service.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 203b (Laplace, Sanchez) - P.E.
quatre de piquet n.m. MAR. "sorte de châtiment" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1833 - «Le maître ordonne d'appliquer au mutin un quatre de piquet pour sa bien-venue, et pour lui donner une idée de la discipline à laquelle il faudra qu'il s'habitue. Quatre petits pieux sont fichés en terre ; on renverse le patient à plat-ventre, et de vigoureux esclaves attachent chaque main et chaque pied du récalcitrant au pieu qui correspond à chacun de ses membres. L'exécuteur est prêt ; le fouet du supplice est levé : il n'y a plus qu'à ôter à la victime le vêtement qui cache la partie charnue sur laquelle doit tomber le châtiment.» E. Corbière, La Mer et les marins, part. V, ch. 6, 260 - R.R.
quatre heures (coup de -) loc. nom. m. non conv. TEMPS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1879 - «Mais comment voulez-vous que ceux qui suent d'ahan des douze ou treize heures par jour, s'interrompant à peine pour souffler un brin et humer 'le coup de quatre heures' prennent le loisir de lire quatre feuilles, si bien remplies que vous les supposiez ?»E. Gautier, let. à Vallès, 21 juill., 252 (Delfau) - J.Q.
quatre mille loc. nom. m. ALP. - RSp., 1923, Arlaud ; absent TLF.
1919 - «Les grands '4000' réputés fournissent des courses épuisantes dont on ne peut faire son ordinaire [...]» La Montagne, numéro 139, nov.-déc., 264 - C.T.
quatre sous (de -) loc. adj. non conv. VALEUR "fig." - TLF, cit. Mirebeau, 1900 ; PR[72], ø d.
1867 - «Quatre-sous (De). Etalon à l'aide duquel le peuple apprécie la valeur des choses - qui n'en ont pas pour lui.»Delvau, Dict. - IGLF
1874 - «[...] comme le tambour en tête de son régiment, nous allons annoncer avec notre sifflet de quatre sous l'avant-garde de votre armée, le Coming P. !»Vallès, in The Coming P., nov., 364 (Delfau) - J.Q.
quatre temps loc. nom. m. MÉCAN. - PR[77], ø d ; absent TLF.
1912 - «Un quatre temps poussé a [...] avalé une prodigieuse quantité de combustible [...]» La Vie automobile, 432 - Fr. mod., 43, 53.
quatre-fruits n.m. BOISSON "par ell., liqueur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. ratafia des quatre-fruits : DDL 20, 1812, Viard ; GR[85], ø d.
1806 - «[...] ses liqueurs sont très-agréables, et dignes de figurer sur les tables ordinaires. De ce nombre sont les Quatre-Fruits et le Noyau, dont on a été passablement satisfait à notre dernière réunion.» Journ. des gourmands et des belles, avr., 87 - P.E.
quatre-s-yeux (gazelle -) loc. nom. f. MAMM. "zool." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1802 - «La gazelle, nommée en langue chingoulas, peuple Candian de l'île de Ceylan, Nal aminau, et mot à mot petit cerf quatre-s-yeux [...] La gazelle quatre-s-yeux, je me sers du nom indien, est extrêmement vive ; elle ne sait aller que par saut [...] On ne saurait proposer au sexe aimable quelque chose de plus joli, qui lui soit plus allégorique que cette miniature, formée des mains de la nature, et dont la douceur est le partage.» A. Le Gou de Flaix, in J.F. Charpentier-Cossigny, Moyens d'amélioration [...] proposés [...] aux habitans des colonies, III, 82-83 (1803) - J.Hé.
quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent loc. adv. non conv. MESURE "presque toujours" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. - chances sur cent : TLF, cit. Flaubert, 1854
1824 - «Cependant, si je ne la trouve pas bonne, je le dis, et quand je n'ai pas raison, c-à-d quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent, j'en suis quitte pour m'entendre répondre, mais très amicalement, que je n'y entends rien [...]» V. Jacquemont, Letters to Achille Chaper, 33 (The American philosophical Society) - P.E.
quatre-vingt-neuvièmement adv. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1917 - «[...] nous nous remémorons prudemment, sévèrement, quatre-vingt-neuvièmement, que la Révolution, ayant condamné tout ce qui fleurait le droit divin, a, par devant l'histoire, jeté dans le même panier la couronne de Louis et le front de Chénier.» Saint-Pol Roux, in Mercure de France, numéro 450, 16 mars, 227 - P.E.
quatre-vingt-treizard n.m. HIST. FR. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - «Les quatre-vingt-treizards peuvent cracher sur les étudieurs des questions sociales, déclarant qu'ils préfèrent leur ignorance puritaine à un savoir qui mène à la trahison.» Vallès, Le Cri du Peuple, 27 janv., 319-20 (Ed. fr. réunis, 1953) - B.N.
ratafia de quatre fruits, ratafia des quatre fruits loc. nom. m. BOISSON "liqueur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1812 - «Ratafia de quatre fruits.» A. Viard, Le Cuisinier impérial, 428 (6e éd.) - R.R.
1814 - «Ratafia des quatre Fruits.» A. Beauvilliers, L'Art du cuisinier, t. 2, 312 - R.R.
1833 - « - Oui, deux bouteilles d'eau-de-vie toute douce comme du ratafia des quatre-fruits [...] Nom d'une liqueur très-connue dans le pays.» E. Corbière, La Mer et les marins, part. 3, ch. 4, 113 - R.R.
record (dans/en un temps -) loc. adv. MESURE - TLF, cit. Saint-Exupéry, 1928 ; FEW (18, 103b), GLLF, 1964, Lar. ; DMC, 1969, Le Monde ; Lex.[79], GR[85], ø d.
*1952 - «Avec la MACHINE A LAVER 'ROYAL' la lessive devient un plaisir, car elle BOUT, LAVE, RINCE, ESSORE, intégralement dans un temps record. [...] en un temps record !» Annonce, in Arts ménagers , numéro 27, mars, 22 et 67 - P.E.
rien (en/dans un - de temps) loc. adv. non conv. TEMPS - FEW (10, 286a), GLLF, BEI, 1867, Delv. ; TLF, cit. Zola, 1877 ; GR[85], cit. Aragon ; DEL, ø d.
1831 - «MAURICE [...] Je l'amène à la bicoque ; en un rien de temps, c'est fini !» Duvert et Henry, Le Fils du colonel, 22 (Barba) - P.E.
1841 - «LA MERE CAMUS, en dehors. Pardon, excuse, Madame... je vous prenais pour la bonne du premier... Ne vous impatientez pas, je suis à vous dans un rien de temps. LA COMTESSE. J'attendrai, Madame.» Dumanoir et Brisebarre, Mme Camus et sa demoiselle, 7a (Impr. Lacombe) - P.E.
saigner (se - des quatre membres) loc. verb. non conv. ARGENT "fig." - TLF (- aux quatre membres), cit. Maupassant, 1885 ; BEI, 1946, Guérin ; FEW (11, 158a ; rég.), ø d.
1871 - «Mme BALBU. - Comme j'y ai dit : Du moment que vous allez de ce train-là, ça ne sera pas not' chemise, l'année prochaine, qui faudra vous donner, mais not' sang ; et encore ! Mme PRIEURE. - Et dire qu'à toute cette vermine-là, si l'on ne se saigne pas des quat' membres, passé dix heures, y vous font coucher dans la rue !» H. Monnier, Les Etrennes, in Almanach comique [...] pour 1871-1872, 37 (Pagnerre) - P.E.
saisons (légumes des quatre -) loc. nom. m. pl. COMM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. marchande des quatre saisons : FEW (6/II, 7a), 1842, Compl. Acad. ; TLF, cit. Balzac, 1846 ; GLLF, 1875, Lar. ; GR[85], cit. Proust
1828 - «[...] cette femme [...] est marchande de légumes dits des quatre saisons, et passe sa vie à parcourir les rues de Paris, sa marchandise sur le dos, et criant aussi haut qu'elle peut [...]» La Lancette française, n° 18, 11 déc., 70a - P.E.
salaire au temps loc. nom. m. ÉCON. - TLF, 1904, Nouv. Lar. ill. ; GLLF, 1936, Capitant ; R, PR[77], ø d.
*1911 - «Dans le système voté par le Conseil supérieur du travail, on prévoit comme base un salaire au temps : mais comment le déterminer ? Quel sera le salaire au temps type ? Dans la loi anglaise vous n'avez rien mis ; mais nous avons interprété ce silence dans le sens que les comités de salaire ont déterminé le salaire au temps.» R. Jay, in Bull. des ligues sociales d'acheteurs, 2e trim., 111 - P.E.
sous (comme quatre -) loc. adv. non conv. TOILETTE "mal, sans soin" - TLF, cit. Zola, 1885 ; DEL, cit. Zola ; FEW (12, 51a ; rég.), GLLF, GR[85], ø d.
• comme quatre sols - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1752 - «Elle est couverte de diamans et des habits roide d'or. La notre a l'air d'une dame ruinée à côté. Sa maison a l'air d'un vieux chateau, et elle est faite comme quatre sol.» Mme de Graffigny, let., 4 janv., in Helvétius, Corresp. gén., I, 267 (University of Toronto Press) - P.E.
sous (comme quatre -) loc. adv. non conv. TOILETTE "mal, sans soin" - TLF, cit. Zola, 1885 ; DEL, cit. Zola ; FEW (12, 51a ; rég.), GLLF, GR[85], ø d.
1807 - «Il est fait comme quatre sous. Pour dire malproprement vêtu, mal arrangé ; ses vêtemens sont tout en désordre.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 346 (Slatkine) - P.E.
sous (de quatre -) loc. adj. péjor. VALEUR "de peu de valeur" - DDL 6, 1867, Delv. ; GR[85], cit. Duhamel ; GLLF, DELF, TLF, ø d.
1791 - «[...] et c't'assemblée, et tous leux commodités, et tous leux tribunaux d'quat'sous [...]» [Buée], Grand jugement de la mère Duchesne, 9 (Crapart) - P.E.
sous (ficelé comme quatre -) loc. adj. non conv. TOILETTE "mal habillé" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.fait comme quatre sous : DDL 38, 1807, D'Hautel
1909 - «Et l'amour d'enfant, à peine rentrée dans ses appartements, confiait à sa compagne de jeux, la petite Lilie, ébaubie de telles révélations, qu'elle avait cru mourir de rire en voyant la poire de la dame aux cheveux blancs ; que Mme L... était ficelée comme quatre sous et possédait une voix de perroquet ; elle traita une des fidèles de sa mère, en manière de gentillesse, de dromadaire et une autre de grenouille de bénitier, par fine allusion à ses sentiments de piété.» Y. Sarcey, La Route du bonheur, part. 3, ch. 1, 303-4 (2e éd., Libr. des Annales) - R.R.
1934 - «Elle est ficelée comme quatre sous, she's a regular guy.» J.E. Mansion, Harrap's standard French and English dictionary, part. 1 (1963) - R.R.
sous (fichu comme quatre -) loc. adj. non conv. TOILETTE "mal habillé" - TLF, cit. Colette, 1910.
1907 - «FICHU. Habillé. "Être bien ou mal fichu ; fichu comme quatre sous."» H. France, Dict. de la langue verte, 127a (Libr. du Progrès) - TGLPF
sous (ne pas donner quatre - de) loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - TLF, cit. Courteline, 1900 ; GR[85], ø d.
1875 - «Il tousse effroyablement. FALINGARD, à part. - Ah ! le malheureux !... je ne donnerais pas quatre sous de son avenir !» Labiche, Un Mouton à l'entresol, in Labiche, Théâtre, 1035 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
temps n.m. MÉCAN. - TLF, cit. Ambroise, 1949 ; PR[67], ø d.
Add.DDL
*1906 - «Une explosion se produit. C'est le temps utile, le temps positif, le temps de travail ; les autres temps sont des temps négatifs, dispendieux mais indispensables, qui demandent à la machine de la puissance au lieu de lui en fournir.» L'Illustration, 15 déc., 408b - W.R.
temps n.m. MÉCAN. - TLF (moteur à quatre -), 1889, Dürr ; DDL 4, 1906 ; PR[77], ø d.
1886 - «Le quatrième point concernait la méthode d'action en quatre temps.» Sur la validité des brevets relatifs aux moteurs à gaz du docteur Otto, in Le Technologiste, 70 - Fr. mod., 43, 55.
temps (avoir fait son -) loc. verb. SEXE ET ÂGE "pour une personne" - FEW (13/I, 188a-b), GLLF, DEL, GR[85], BEI, 1549, Est. ; TLF, cit. Erckmann-Chatrian, 1864.
1531 - «Mon aage est acheuee, Iay faict mon temps, Ie suis desormais vieille, Cest a toy a faire. [...] Il estoit ia fort vieux, fort aagé, Il auoit faict son temps.» R. Estienne, Dictionarium , 2 r° et 278 r° - P.E.
temps (dans l'ancien -) loc. adv. TEMPS "autrefois" - GR[85], TLF, ø d.
1877 - «Cependant le monde meurt tout comme dans l'ancien temps, lorsqu'il n'y avait pas de "remèdes infaillibles" de découvert.» Le Nouvelliste, 13 mars, 4 (Québec) - TLFQ
temps (en deux -) loc. adv. non conv. TEMPS - TLF, cit. Courteline [1888] ; DELF, ø d en deux temps trois mouvements : TLF, cit. Courteline, 1890 ; R, GLLF, 1959 ; Lex.[75], PR[77], DELF, ø d
1789 - «JAVOTTE. [...] chante-nous ç'a et j' paierons l' rogome une goute que j' pomperons en deux tems.» La Gazette des Halles, II, 8-9 (Impr. Nyon) - P.E.
1790 - « si ce sacré peigne-cul de façon de prince venoit ici, il foutroit encore en deux temps tout Paris en compote".[...] aussitôt levées nous voilà parties en deux temps [...]» Journ. des Halles, numéro 1, 4 et 6 - P.E.
1801 - «FAGOTIN. La cause de l'accident arrivé à votre bête, not' bourgeois, je vais vous le conter en deux tems : j'étais si confusionné de me voir dépassé par ces criquets de tout à l'heure, que je l'ai battue, j' dis battue...» Duval, Fagotin, 10-11 (Véniard) - P.E.
1804 - «Détale donc zen deux tems, au galop, / Si t'as queuq' pitié pour ta hure.» Duval, Languille de Melun, 23 (Cavanagh) - P.E.
1824 - «GEORGES. [...] Tu me refuseras pas un demi-septier. LEONARD. En deux temps, sur le comptoir. GEORGES. Foi d'homme ! sans plus. LEONARD. Marche, ça va.» Ferdinand et Simonnin, Le Porteur d'eau, 6 (Bézou) - P.E.
1835 - «C'est décidé, reprit François ; requinquez-vous en deux temps, et après, en route !» E. Guérin, Une Fille du peuple et une demoiselle du monde, I, 121-2 (Lachapelle) - P.E.
temps (le - passé était hier au soir) loc. phrast. non conv. TEMPS "c'est trop tard" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «[...] y sont rancuneux qu' çà fait trembler, et faut qu'ils y crêvions à la peine, ou ben qu'ils nous donnions du d'ssous mais c'est rasé ça, l' temps passé étoit hier au soir.» L' Marignier d' la Guernouillère, 12 (Marchands de nouveautés) - P.E.
temps (le - qui court), temps (par le - qui court) loc. phrast. non conv. TEMPS - FEW (13/I, 185b), GLLF, DELF, GR[85], 1798, Acad. ; TLF, cit. Maupassant, 1888 ; DG, Lex.[79], ø d.
1793 - «Vois mon bien-aimé à me faire dépêcher cette vente, parce que cela me fera quelqu'argent dont j'ai grand besoin, ainsi que tout le monde, je crois, par le temps qui court.» S. Arnould, let., in Goncourt, Sophie Arnould, 85 (Poulet-Malassis) - P.E.
temps (le - va changer) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "pour souligner ironiquement un geste inhabituel, une attitude ou une réflexion inaccoutumée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1894 - «ELLE. A Pâques. LUI (étonné). - A Pâques ?... ELLE. - Ou à la Trinité. Le jour où M. Malbrough rentrera dans le château de ses pères. LUI. - De l'esprit ? Le temps va changer.» Courteline, La Peur des coups, in Courteline, Théâtre..., 39 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
temps (on ne voit plus que toi et le mauvais -) loc. phrast. non conv. RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «[...] il dit brusquement, on ne voit plus que toi et le mauvais tems !» Hébert, Le Père Duchesne, n° 97, 3 (EDHIS) - P.E.
1792 - «Eh bien, pere Duchesne, me dit le gros daron ; c'est encore toi ! On ne voit plus que toi et le mauvais tems.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 110, 3 - P.E.
temps de cuisse loc. nom. m. CHORÉGR. - TLF, cit. Meunier, 1931 ; GR[85], ø d.
1800 - «[...] les nouveaux tems de cuisse doublés, triplés, quadruplés [...]» P. Gardel, Dansomanie, Livret, 8 (Paris) - E.R.
1822 - «D'entrechat en entrechat on passe à la porte Saint-Martin. Un heureux temps de cuisse mène une première figurante aux ballets de Lyon, de Bordeaux.» V. Cuisin, Le Peintre des coulisses, 35-36 (Paris) - E.R.
1852 - «temps de cuisse [...]» A. Saint-Léon, La Sténochorégraphie ou l'art d'écrire promptement la danse, 56 (Paris) - E.R.
temps du roi Guillemot (du -) loc. adv. TEMPS - TLF, cit. Acad., 1835 ; FEW (4, 306a ; rég.), ø d.
1656 - «[...] du temps qu'on se mouchoit sur la manche, i. anciennement, lors que le monde estoit simple. vulg. du temps du Roy Guillemot, idem.» Oudin, Curiositez de la langue fr. , (s.v. temps) - F.N.
Toussaint (temps de -) loc. nom. m. MÉTÉOROL. "temps gris et froid" - TLF, cit. Nizan, 1938 ; GLLF, 1964, Rob. ; GR[85], ø d.
1917 - «J'arrive vers le petit cimetière d'Eglingen. Une aigre bise court sur la plaine et siffle dans les branches défeuillées des tilleuls [...] ; le ciel est sombre ; il fait bien un "temps de Toussaint".» J. Arène, Les Carnets d'un soldat, 102 (Georges Crès et Cie) - P.R.
vingt-quatre n.m. CHRONOL. "dans une date" - Gc (vint et quatre), 1371 ; absent TLF.
av. 1646 - «[...] le Prince Thomas la vint attaquer le vingt quatre de ce mois de Iuin [...]» Bassompierre, Mém., III, 450 (Jouxte la copie imprimée à Cologne) - P.E.
1649 - «Le dimanche ou le vingt-quatre / sortirent tout prêts à se battre [...]» Saint-Julien, Les Courriers de la Fronde, I, 360 (Jannet) - P.E.
1653 - «Ianvier le vingt-quatre écrite à / Paris, lors qu'vn Pont-neuf tomba.» Tillière, Epistre, in Poésies choisies, I, 385 (5e éd., Sercy) - P.E.
vingt-quatre heures loc. nom. f. pl. TEMPS "durée de temps" - GLLF, 1660, Corn. ; GR[85], cit. Volt. ; TLF, ø d.
1537 - «Et vous encharge d'icy et desja que vous ayez à venir en mon logis parler à moy, et dedens xxiiii heures, pour me bailler responce [...]» Nicolas de Troyes, Le Grand parangon des nouvelles nouvelles, 104 (Didier, STFM) - P.E.
1557 - «Et ne faut doubter, que dans vingtquatre heures il n'y à si forte maladie, tant soit elle inueterée dedans le corps, que ce breuuage ne guerisse [...]» A. Thevet, Les Singularités de la France antarctique, 151 v° (Le Temps) - P.E.
1559 - «[...] tous ceulx de ceste maison ne pensoient pas que il deust vivre vingt quatre heures.» Marguerite de Navarre, L'Heptaméron, 72 (Garnier) - P.E.
v. 1562 - «[...] demeura auec eux vingt-quatre heures, sain & en bon poinct [...]» F. Bonivard, Advis et devis de l'anc. et nouv. police de Genève, 110 (Impr. Fick) - P.E.
vingt-quatre heures (dans les -) loc. adv. TEMPS - GLLF, 1797, Klinglin ; TLF, cit. Acad., 1935 ; GR[85], ø d.
• dedans les vingt-quatre heures - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1590 - «Articles accordez à l'Armée en général. Que dedans les vingt-quatre heures sera publié, à son de trompe, commandement à tous Catholiques rebelles [...] de porter en personne leurs armes, jusques aux dagues et poignarts, en l'Hotel de Ville [...]» In P. de L'Estoile, Mém.-journ., IV, 153 (Tallandier) - P.E.
vingt-quatre heures (dans les -) loc. adv. TEMPS - GLLF, 1797, Klinglin ; TLF, cit. Acad., 1935 ; GR[85], ø d.
1775 - «Il a demandé en outre, que personne autre dans son Département ne pût en délivrer [de lettre de cachet], pas même le Lieutenant général de Police, sauf à permettre à celui-ci, dans les cas extrêmement urgens, de faire arrêter l'accusé sur un ordre signé de sa main, mais à la charge qu'il seroit interrogé dans les 24 heures, et qu'il en rendroit compte sur le champ.» Mém. secrets, VIII, 147 (Adamson) - P.E.
1776 - «Comme l'honneur lui prescrivoit de vous payer dans les vingt-quatre heures, il a été obligé de confesser son embarras à son beau-père [...]» J.J. Rutlidge, La Quinzaine angloise à Paris, in A. Franklin, La Vie de Paris sous Louis XVI, Début du règne, 100 (Plon) - P.E.
vingt-quatre heures (règle des -) loc. nom. f. LITT. - L, GLLF, 1680, Mme de Sév. ; GR[85], cit. Gautier, 1844 ; DG, ø d ; absent TLF.
1635 - «C'est un Poëme à l'Espagnole, de trois Actes, mis par luy dans la regle des vingt et quatre heures.» Scudéry, La Comédie des comédiens, in L. Maranini, La Commedia in commedia, 599 (Bulzoni) - P.E.
1637 - «[...] l'ordre et la suitte : Que tu ne trouueras pourtant ny dans les regles des vingt-quatre heures, ny sans rencontre de voyelles.» L.C. Discret, Alizon, ê recto (Guignard) - P.E.
1657 - «L'elocution y est toute poëtique, le sujet bien choisi [...] et la regle des vingt-quatre heures si régulièrement observée, que cette piece peut passer pour un modele du poëme dramatique.» Lebret, in Cyrano de Bergerac, L'Autre monde, 226 (Champion, STFM) - P.E.
voiture des quatre saisons loc. nom. f. COMM. TRANSP. - GLLF, déb. 20e ; TLF, cit. Martin Du Gard, 1940 ; DELF, cit. Prévert ; GR[85], ø d.
1882 - «Elles apparaissaient dans cette fantasmagorie, les unes trottant par les rues, les autres assises à des comptoirs ou derrière la vitre des omnibus ; celles-ci descendant d'un coupé de maître, celles-là poussant une voiture des quatre saisons.» P. Hervieu, Diogène le chien, La Chanson de Malbrouck, 201 (Charavay) - R.R.
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