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noirs (les -) n.m. pl. HIST. RÉVOL.  "membres du côté droit de l'assemblée constituante" - DDL 1 (s.v. archinoir), 1790 ; GLLF, fin 18e ; L, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1790 - «[...] j'ai pris le parti de faire imprimer ma motion, comme font messieurs 'du coté des Noirs', quand on n'a pas voulu les entendre.» Motion du père Gérard, Pamphlet, 27 avr., in Aulard, La Société des Jacobins, I, 64 (Jouaust) - LTP
*1790 - «On parle des noirs dans ce libelle [...]» Mirabeau, Discours, 21 août, in HLF, IX, 2, 839 - LTP
*1790 - «C'est la dénomination insultante et burlesque, qu'on a donnée à la partie des députés qui se placent à la droite du président [...]» Petit dict. des grands hommes (Paris) - LTP
noirs (les -) n.m. pl. péjor. HIST. FR. "les cléricaux" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1882 - «Deux discours à l'Académie française en un mois ! c'est beaucoup. Je suis accablé. Enfin, j'espère jeudi rendre hommage à notre cher et grand Littré, si injustement confisqué par les noirs.» E. Renan, Corresp., II, let. à M. Amari, 22 avr., 224 [Note de l'éd. : Renan emprunte ici le terme italien qui désigne les cléricaux] (Calmann-Lévy, 1928) - M.C.
noirs (les -) n.m. pl. péjor. HIST. Suisse"les cléricaux" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1989 - «A cette inflexibilité, s'ajoute le fait que Roland Béguelin est de Tramelan et qu'il est protestant. Pour les probernois, toute l'argumentation fondée sur l'aspect confessionnel (les noirs veulent nous gouverner) tombe à plat. Enfin, et c'est souvent ce qui excite le plus les passions, c'est l'esprit antisuisse et antigermanique du leader autonomiste [jurassien].» La Suisse, 11 août, 29c - J.Hé.
noirs (les -) n.m. pl. péjor. HIST. FR. "les cléricaux" - DDL 40, 1882, Renan ; absent TLF.
1873 - «L'inauguration de la salle du Manège eut lieu le 9 novembre ; les membres d'opinions diverses y conservèrent les places qu'ils avaient respectivement choisies à Versailles (gauche, droite, centre), à cela près que ces trois grandes divisions, au lieu de conserver les noms de côté du Palais-Royal, côté de la reine, etc., devinrent : les blancs, les bais, les enragés, gauche nuancée ; les noirs, droite (où abondaient les prélats vêtus de noir) et enfin les impartiaux, centre.» Lar. GDU , s.v. Manège (Salle du) - M.C.
papillons noirs loc. nom. m. AFFECT.  "idées noires" - FEW (7, 577a), 1706 ; TLF, 1715, Bruyes ; L, Brueys ; PR[73], ø d.
Au 19e- FEW, 1868.
1819 - «Que c'est laid Melle d'écrire quand on est dans les papillons noirs.» L. Balzac, in Balzac, Corresp., I, 33 (Pierrot) - P.W.
1845 - «Justine [...] a ses papillons noirs, ses caprices, ses tristesses.» Balzac, Petites misères de la vie conjugale, 33, 170 (Conard) - P.W.