|
coups (faire les cent dix-neuf -) loc. verb. non conv. ACTION CARACT. - FEW (2, 589b), 1904 ; DELF, cit. Proust ; TLF, ø d.
1839 - «LA MERE THOMAS. [...] ein vieux sans foi ni loi, qu'avont été pillé à trois lieues d'ici dans les châtiaux et dans l'z' églises, à la première révolution ; qu'avont fé les cent dix-neuf coups..., ein vieux sans culotte, ein vieux chouan [...]» H. Monnier, Scènes populaires, III, 51 (Dumont) - P.E.
coups (faire les cent dix-neuf -) loc. verb. non conv. CRIMES - DDL 19, 1839, Monnier [repris in DEL] ; FEW (2, 589b), 1904 ; GR[85], cit. Proust ; TLF, ø d.
1833 - «FALAMPIN [...] C'est encore un tour de ce brigand de loup-garou ; il a mis nos malheureux adjoints dans l'état où vous les voyez. TOUS. Si c'est possible !... FALAMPIN. Il leur faisait les cent dix-neuf coups. Heureusement que je suis arrivé, sans ça ils étaient dévorés. TOUS. Oh !» Vanderburch, Leuven et De Forges, Les Baigneuses, 33 (Barba) - P.E.
coups (faire les quatre cent dix-neuf -) loc. verb. non conv. ACTION CARACT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1850 - «MARIE. - La v'là partie !... SAINT-GERMAIN. Amour de baronne !... elle va gigoter jusqu'à l'aurore... nous avons le temps de faire les quatre cent dix-neuf coups !...» Labiche, La Fille bien gardée, in Labiche, Théâtre, II, 38 (Garnier-Flammarion) - P.E.
dix-neuf n.m. CHRONOL. "dans une date" - GLLF, 16e (?) ; GR[85], ø d ; absent TLF.
• disneuf - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1639 - «[...] de Rome Ce disneuf de feburier 1639. [...] de Rome ce disneuf de feburier 1639. [...] de Rome, ce disneuf de marts 1639.» Poussin, Corresp. , 12 et 15 et 20 (Schemit) - P.E.
dix-neuf n.m. CHRONOL. "dans une date" - GLLF, 16e (?) ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1646 - «Anthoinette Simony, demenderesse aux fins de l'exploit du dix-neuf decembre 1645 [...]» Sentence du Châtelet, in M. Jurgens et E. Maxfield-Miller, Cent ans de recherches sur Molière, 290 (Impr. nat.) - P.E.
1650 - «Ce fut de Ianuier le dix neuf / Qu'ayant rencontré quelque bande / Des volleurs de nostre viande [...] Le Vendredy dix-neuf, icy / Nous sçeusmes que dans la Gascogne / La Reine auoit de la besogne [...]» Le Courrier burlesque, in C. Moreau, Choix de mazarinades , II, 1 et 151 (Johnson) - P.E.
1659 - «Le dix-neuf du prézent Février [...]» J. Loret, La Muze hist., III, 24 (Daffis) - P.E.
grimace (faire la - au pont rouge) loc. verb. non conv. CRIMES "être pendu" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1789 - «[...] c'est pourtant, entre nous, com' qui dirait une permission du diable que c'te putain d' Polignac n'ait pas fait la grimace au pont rouge. Ah si pour ses péchés la bougresse pouvoit tant seulement être abbesse du grand couvent qu'est vis-à-vis la rapée !» Harangue des dames de la Halle, 4 (s.l.n.d.) - P.E.
1790 - «Le jean-foutre de Necker, si les choses eussent été ainsi, feroit aujourd'hui la grimace au Pont-Rouge. Je m'en étois toujours douté que ce sacredieu là nous tourneroit casaque, et qu'il n'étoit si brave homme que pour la frime, et pour mieux nous mettre dedans.» Colère du père Duchesne, sur le départ de monsieur Necker, 2 - P.E.
1791 - «S'il ne tenoit qu'à lui, le pere Duchesne feroit dans peu de jours la grimace au pont rouge.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 100, 6 (EDHIS) - P.E.
1792 - «[...] s'ils avaient été de pauvres bougres, ils seroient morts pour la plûpart en faisant la grimace au Pont-rouge. [...] Tu aurois regrinpé dans ton grenier, d'où le ci-devant roi ne t'auroit jamais tirer que pour t'envoyer faire la grimace au pont-rouge.» Hébert, Le Père Duchesne , n° 167, 3 et n° 184, 5 - P.E.
1793 - «Un Brissot qui, depuis plus de vingt ans, auroit du faire la grimace au pont rouge [...]» Le Père Duchesne, n° 235, 3 - P.E.
hasards (des - qui valent du neuf) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour exprimer qu'une bonne occasion vaut parfois une nouveauté" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «Avant moi, la police était donc faite en dépit du bon sens, ou bien encore, j'étais favorisé par de singuliers hasards ; dans tous les cas, il est, comme on dit, des hasards qui valent du neuf [...].» Vidocq, Mém., 3, 103 (Tenon) - P.R.
neuf n.m. MÉD. "neuvième jour de maladie" - FEW (7, 207b), TLF, 1798, Acad. ; L, ø d.
1676 - «J'ai encore les mains enflées, ma chère enfant, mais que cela vous persuade la fin de tout le rhumatisme, qui a toujours diminué depuis cette crise dont nous vous parlâmes le neuf.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 27 janv., II, 30 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
neuf n.m. JEUX CARTES "carte à jouer" - FEW (7, 207b), GLLF, 1690, Fur. ; L, DG, Lex.[79], GR[85], ø d ; absent TLF.
1571 - «LVP. Voilà deux paires de chartes entieres, l'vne est d'Espaigne, et l'autre de France. VAL. Ceste d'Espagne ne semble pas bonne. LV. Pourquoy ? VA. Parce que les dix y desfaillent. [...] En vne chacunne famille, il y a le Roy, la Royne, le Cheualier, l'as, le deux, le trois, le quatre, le cinq, le six, le sept, le huit, et le neuf. Les Françoises ont aussi les dix [...]» [B. Jamin], trad. : J.L. Vives, Les Dialogues, Pv verso - Pvi recto (Cuzman) - P.E.
neuf n.m. CHRONOL. "dans une date" - TLF, cit. Mallarmé, 1864 ; GLLF, GR[85], ø d.
1645 - «[...] leur fust donné six mois pour payer ce qui se trouveroit debvoir ausdicts deffendeurs du contenu en leur obligation des neuf septembre et dix-septiesme decembre mil six cens quarante-quatre [...]» Sentence contradictoire, in M. Jurgens et E. Maxfield-Miller, Cent ans de recherches sur Molière, 266 (Impr. nat.) - P.E.
1649 - «Le samedy neuf dudit mois, / Sortit force vaillans bourgeois [...]» Le Courrier burlesque, in C. Moreau, Choix de mazarinades, II, 76 (Johnson) - P.E.
1673 - «Item, une quittance passée par devant Lenormand et Gigault, notaires, le neuf aoust mil six cens soixante-neuf [...]» Inventaire après décès de Molière, in M. Jurgens et E. Maxfield-Miller, Cent ans de recherches sur Molière, 578 (Impr. nat.) - P.E.
neuf (être dans son -) loc. verb. MÉD. "au 9e mois de sa grossesse" - L, 1677, Mme de Sév. ; FEW (7, 207b), 1694, Acad.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1675 - «Pour achever l'agrément de mon voyage, Hélène ne vient pas avec moi : j'ai tant tardé, qu'elle est dans son neuf.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 6 sept., I, 844 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
neuf creux loc. nom. m. JEUX ADRESSE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1842 - «A quelque distance de l'église, j'ai retrouvé nos paysans réunis sur une vaste place, et presque tous occupés à jouer. [...] Je m'approchai des jeux ; les plus suivis étaient le bouchon, les neuf creux, la petite boule, les grosses boules et surtout le rampeau ou jeu de trois quilles. Le rampeau est le jeu de prédilection du Bourbonnais.» A. Legoyt, in Les Français peints par eux-mêmes, Province, III, 157 - P.E.
oeil neuf loc. nom. m. ACTION "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF. regard neuf ; TLF, cit. Camus, 1947
1964 - «Technic Assistance Service désire mieux qu'apporter un oeil neuf à vos problèmes techniques [...]» Le Monde, 13 nov., 22, Publ - B.D.
pont n.m. MÉD. "portion de peau ou de chair saine qui subsiste entre deux ulcérations" - FEW (9, 170a), 1868 ; L, ø d ; absent TLF.
1853 - «[...] une seconde incision semi-elliptique à concavité inférieure est faite au-dessus de la plaie, puis on dissèque en respectant ses extrémités, la bandelette de peau comprise entre celle-ci et l'incision ; il en résulte un pont mobile qui, glissant au-devant de la fistule comme la paupière supérieure, vient constituer un excellent opercule.»Journ. de méd. et de chir. pratiques, XXIV, 550 - C.H.
1858 - «[...] il s'agit [...] de faire sauter les ponts ou languettes de peau qui séparent les orifices fistuleux [...]»E. Bazin, Leçons théoriques et cliniques sur la scrofule, 257 - C.H.
pont n.m. VÊT. "partie du pantalon" - TLF, 1818, Petite chron. de Paris [d'apr. DDL 20] ; FEW (9, 170a), GLLF, PR[73], 1834, Landais ; DG, ø d.
*1833 - «Combien es-tu dans ta hune, mon garçon ? demande le maître en passant ses deux pouces dans les oreillettes du pont fort étroit de son pantalon bleu.» E. Corbière, La Mer et les marins , part. IV, ch. 10, 190 ; cf. part. V, ch. 4, 229 - R.R.
pont n.m. VÊT. "partie du pantalon" - TLF, 1818 [d'apr. DDL20] ; DDL 13, 1833, Corbière ; FEW (9, 170a), R, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1834, Landais ; 1848 ; DG, ø d.
*1832 - «Le pantalon de peau de daim, pour les officiers, sous-officiers et gendarmes, sera à grand pont, demi-collant ; il montera à 50 millimètres au-dessus des hanches [...] ; il y aura, à la partie supérieure du pont, deux boutonnières de chaque côté, et le bouton du milieu fermera avec une bride tenant lieu de boutonnière [...] ; le pont sera fermé de chaque côté, au moyen d'une boutonnière pratiquée à l'extrémité d'une patte coupée en pointe, et d'un bouton placé à la même hauteur.» Arrêté du 15 avr., fixant l'uniforme de la gendarmerie, in P.J. Bemelmans, Recueil administratif, t. III, 560 (Bruxelles) - M.C.E.
*1833 - «PANTALON. [...] - à grand pont, qui s'ouvre sur les coûtures [sic] de côtés ; - à petit pont, qui s'ouvre sur le devant.» M. Vandael, Man. théorique et pratique du tailleur, 54 (Roret) - M.C.E.
pont n.m. VÊT. "partie du pantalon" - DDL 16, 1832 ; FEW (9, 170a), R, GLLF, Lex.[75], PR[77], 1834, Landais ; DG, ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1818 - «Jeudi soir, au boulevard de Gand, un beau jeune homme attirait l'attention générale : avec des brodequins de peau jaune il portait un pantalon de nankin à grand pont ; son gilet blanc tombait jusqu'au milieu de la cuisse ; son habit, couleur tête de nègre, avait une taille étroite [...]» Petite chronique de Paris, année 1818, 283 (Eymery) - P.E.
pont n.m. TRAV. PUBL. "viaduc" - DG, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d ; absent TLF.
1823 - «Il faudrait traverser des vallons et des fleuves par des arcades et de grands ponts. [...] Pour traverser les vallées [...] on passe d'une rive à l'autre, au moyen de ponts élevés, portés sur des piles en pierre ou en fonte de fer et construits de la même manière que les grands aqueducs.» J. Cordier, Essais sur la construction des routes , I, 413 et 435 - Wexler, 77.
1824 - Ch. Dupin, Voy. dans la Grande-Bretagne, V, 152 - Wexler, 77.
1830 - J. Cordier, Considérations sur les chemins de fer, 105 - Wexler, 79.
1832 - Gribeauval, in Journ. des travaux de l'Académie de l'industrie agricole, manufacturière et commerciale, 2, 8 - Wexler, 79.
pont (faire le -) loc. verb. LUTTE "arquer le dos en arrière" - TLF, ø d.
1933 - «Dès le début, ils se claquent, se jettent sur le sol, matelas inégal sur lequel ils roulent ; les épaules s'affaissent sous les pesées, tandis que les minutes s'écoulent monotones ; les adversaires s'écrasent le cou entre les cuisses ; lorsqu'ils font le pont, on voit une bouche à l'envers happer l'air, tandis que le visage devient violet.» P. Morand, Londres, II, 149 - R.R.
pont (faire le -) loc. verb. GYMN. "arquer le dos en arrière" - TLF, cit. Piard, 1971 ; Lex.[75], ø d.
1963 - «En athlétisme, exercice de souplesse, fréquent en acrobatie au sol, le corps arqué en arrière reposant sur les pieds et sur les mains.» Grand Lar. encycl. - R.R.
pont aqueduc loc. nom. m. TRAV. PUBL. - DDL 22, 1866, Lar. [repris in GR] ; TLF, cit. Bourde, 1929.
1837 - «Pont aqueduc de l'Allier, près de Nevers [...] Quand un canal doit passer au-dessus d'une rivière, on est obligé d'établir des ponts pour le recevoir : ces ponts ont reçu le nom de ponts aqueducs ou ponts canaux [...]» Le Magasin pittoresque, vol. 5, 128 - A.Ré.
pont arrière loc. nom. m. AUTOM. - TLF (pont d'-), 1898, La France automobile [d'apr. DDL 14] ; FEW (9, 169a), ND2, 1932, Lar. ; PR[72], ø d.
*1899 - «Leur tricycle, muni de deux freins et dont le pont arrière est renforcé, est une machine qu'il faut aller voir [...]» Le Figaro, 22 juin - E.W.
pont arrière loc. nom. m. AUTOM. - DDL 5, 1899, Le Figaro ; FEW (9, 169a), GLLF, ND4, 1932 ; PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1898 - «[...] un siège confortable pour dame est disposé sur le pont d'arrière, au-dessus du moteur.» La France automobile, 296 - Fr. mod., 43, 53.
*1906 - «Le pont arrière présente différentes particularités intéressantes.» Omnia, R. pratique de la locomotion, 309 - Fr. mod., 43, 53.
pont aux ânes loc. nom. m. INTELL. "fig. : raison mal fondée d'un ignorant" - DEL, fin 16e ; FEW (9, 169a), TLF, 1611, Cotgr. ; BEI, 1690, Fur.
1581 - «Voila le refuge & asyle ordinaire de ceux, qui ont faute de bonne raison, & de preuue asseuree. voila, comme disent nos maistres és arts, le pont aux asnes [...]» N. de Nancel, Discours tresample de la peste, 49 (Du Val) - P.E.
pont aérien loc. nom. m. AÉRON. - R, Lex.[75], PR[77] (néol.), ø d.
Compl.FEW (9, 170a), GLLF, TLF (1948)
1948 - «Ils constituaient un grave danger pour les appareils du 'pont aérien' et gênaient l'atterrissage par radar les jours sans visibilité. [...] APRES SIX MOIS, LE 'PONT AERIEN' EST TOUJOURS SOLIDE A BERLIN [...]» L'Aurore-France libre , 17 déc., 3b et 28 déc., 4d - M.H.
*1949 - «L'opération est montée comme une opération chirurgicale. Le fameux pont aérien (par lequel survit la tête du décapité) assure la transfusion du sang.» Paris-Match, 25 mars, 19b - M.H.
pont d'or loc. nom. m. ARGENT "avantage pécuniaire" faire un pont d'or à qqn : FEW (9, 169a), GLLF, 1660, Retz ; TLF, DHR, v. 1670, Retz.
1614 - «Que sert de se precipiter aux hazards et travaux que l'art militaire traine apres soy, si on n'arrive aux eminences que par un pont d'or et aux gouvernemens des places que par la breche du mulet doré de Philippe ?» J.P. Camus, Homélie des simonies, Homélies des Etats généraux, 231 (Droz) - P.E.
pont de glace loc. nom. m. rég. Canada GLACIOL. "cours d'eau gelé qu'on peut traverser pour aller d'une rive à l'autre" - GR[85], ø d ; absent TLF.
1658 - «Le Mardy nous arrivasmes heureusement à Quebec ; un jour plustost nous n'eussions pas pû aborder, tout n'y estoit qu'un pont de glace depuis la coste de Lauson [...].» In The Jesuit Relations, vol. 44, 182 (ed. R. Gold Thwaites, Cleveland, Burrows Brother Co., 1896-1901) - TLFQ
pont de neige loc. nom. m. ALP. - TLF, cit. Sand, 1855.
1787 - «[...] le glacier est difficile et dangereux. Il est entrecoupé de crevasses larges, profondes et irrégulières ; et souvent on ne peut les franchir que sur des ponts de neige, qui sont quelquefois très-minces et suspendus sur des abîmes. Un de mes guides faillit y périr [...] heureusement ils [les guides] avoient eu la précaution de se lier les uns aux autres avec des cordes [...]» H.B. de Saussure, Relation abrégée d'un voy. à la cime du Mont-Blanc, in Voy. dans les Alpes, t. 4, 143 (Neuchâtel, 1796) - C.T.
1808 - «A l'extrémité du glacier nous avons trouvé les fentes qui bordent le pied des Grands Mulets qui ont toujours été si redoutables à la plus part des voyageurs, couvertes de minces ponts de neige que nous avons traversés sur nos longs bâtons à plat ventre [...]» Let. du 14 juill., in R. alpine, numéro 4, avr. 1896, 115 - C.T.
*1894 - «Le matin avant que le soleil ait donné, nous avions pu les [les pentes de glace des Nantillons] gravir sans corde, les ponts de neige étaient solides [...]» R. alpine, numéro 1, nov.-déc., 12 - C.T.
pont levis (soulier à -) loc. nom. m. CHAUSS. "chaussure d'homme à talons laissant un vide sous la semelle, à la mode à la fin du XVIe s. et au XVIIe s." - TLF (- pont levedis), 1617, D'Aub. ; DHR, 1617 ; GLLF, 1690, Fur.
1604 - «Vn gentil homme en plaine Nopce / Feust il de Housse ou de Galoche, / S'il n'a les chausses a gros Plys / Et le soulier a pont leuiz / Ou sur le dos grandes Dentelles / N'oseroit paroistre aux chandelles [...].» La Mode qui court au temps présent, 4 (Rouen, Petit) - P.E.
pont promenade, pont-promenade n.m. MAR. - TLF, 1925, Galopin ; FEW (9, 169b ; mention isolée), GLLF, 1949, Lar. ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
*1927 - «[à bord de l'Ile de France] ponts-promenades couverts ou à ciel ouvert [...]» Lar. mensuel, juill., VII, 467c - M.C.E.
pont tournant loc. nom. m. TRAV. PUBL. - DG, ø d ; TLF, cit. Jouve, 1935 ; R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1813 - «Les bouches à feu sont conduite [sic] à la forerie sur des chariots dits anglais, courant sur un chemin ferré qui prend à portée des grues de la fonderie, et, par le moyen de ponts tournans, se mettent sous les grues de la forerie.» Etablissements du Creusot, 7 - Wexler, 25.
pont-viaduc n.m. TRAV. PUBL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1893 - «Après avoir laissé à main gauche la charmant vallon de la Fontaine minérale avec sa belle allée de tilleuls, puis, de chaque côté, de pittoresques rochers, des moulins à vent, des villages dominés par de hauts clochers, nous franchissons l'écluse du Châtelier, puis nous atteignons le pont-viaduc de Lessard, lancé sur la Rance à 33 mètres au-dessus de notre tête.» J. Gourdault, La France pittoresque, VII, 76 (Hachette) - R.R.
porter (se - comme le Pont-Neuf) loc. verb. non conv. SANTÉ "fig." - FEW (9, 174a), v. 1780 ; L, cit. Galiani ; TLF, cit. Proust, 1921 ; R, PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1779 - «SUZON, à sa fenêtre. Ben obligée, fort ben, Monsieur Janot, et vous-même du depuis qu'on ne vous a pas vu ? JANOT. Oh ! moi, je me porte comme le Pont-Neuf.» Dorvigny, Janot, ou Les Battus payent l'amende, 13 (s.l.n.d.) - P.E.
porter (se - comme le Pont-Neuf) loc. verb. non conv. SANTÉ "fig." - DDL 19, 1779, Dorvigny [repris in GR] ; FEW (9, 174a), v.1780 ; L, cit. Galiani [1728-1787] ; DEL, TLF, cit. Proust, 1921 être solide - : BEI, 17e
1766 - «A ce mot Pere Jean s'écria : Par la fressure de notre Saint Pere le Pape ! c'est mon ami Vitulos : ma foi, je me porte comme le Pont-neuf : pour ta femme, le diable sait où elle est.» [Du Laurens], Le Compère Matthieu, I, 212 (A Londres) - P.E.
propre comme un sou neuf loc. adj. non conv. HYG. CORPS "[pour une personne], très propre" - FEW (12, 50b), GLLF, 1893, Dict. gén. ; DEL, fin 19e ; TLF, cit. Leroux, 1907 ; GR[85], cit. Malraux, 1967.
• propre comme un sou - FEW, GLLF, 1845, Besch. ; GR[85], cit. Hugo [1862] ; TLF, cit. Daudet, 1885.
1794 - «Pendant qu'il y rêvait, un-jour, en passant par la ruë de-la-Bûcherie, il aperçut une jeune Nymphe sans-culotes, qui passait avec sa Mère : Elle était mise en toile rouge, mais propre comme un sou (du temps qu'il y en avait).» Restif de La Bretonne, Les Nuits de Paris, t. 8, 1re nuit surnuméraire, 500 (Paris) - R.R.
quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent loc. adv. non conv. MESURE "presque toujours" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. - chances sur cent : TLF, cit. Flaubert, 1854
1824 - «Cependant, si je ne la trouve pas bonne, je le dis, et quand je n'ai pas raison, c-à-d quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent, j'en suis quitte pour m'entendre répondre, mais très amicalement, que je n'y entends rien [...]» V. Jacquemont, Letters to Achille Chaper, 33 (The American philosophical Society) - P.E.
Soeurs (les neuf -) loc. nom. f. pl. MYTHOL. "les Muses" - FEW (12, 117a), GLLF, DHR, 1667, Boileau ; TLF, cit. Chénier, 1794.
1549 - «[...] ceste contrainte, que je te jure par la troupe sacrée des neuf Soeurs estre veritable [...]» Du Bellay, Oeuvres poétiques, I, 8 (Nizet, STFM) - P.E.
1550 - «Phebus ravit les neuf seurs, / Puis leurs piquantes douceurs / Ravissent les beaus espris / Qui d'elles se sont épris [...]» Ronsard, Oeuvres complètes, I, 122 (Hachette, STFM) - P.E.
1554 - «Quercy m'a engendré, les neufs Soeurs m'ont appris, / Les Rois m'ont enrichy, Homere m'éternise [...]» E. Jodelle, Oeuvres complètes, I, 86 (Gallimard) - P.E.
1554 - «Et qu'un chacun goutoyt les sçavantes douceurs / Qu'à leurs chers nourrissons répandent les neuf Soeurs [...]» J. Tahureau, Poésies, I, 36 (Libr. des bibliophiles) - P.E.
truie (quand notre - se mariera, vous aurez un chapeau (neuf)) loc. prov. iron. , non conv. PROVERBE - BEI, 1640, Oudin ; absent TLF.
1627 - «J.B. [...] Quand je vous auray fait à tous raison, je seray beau garson. Rrrrut. Ah! noble coeur, tu ne peux rien endurer de sale. C. Prouface pourceau. Quand vostre [sic] truye se mariera, vous aurez un chapeau.» D. Martin, Les Colloques fr. et all., 90 (Strasbourg, Faculté des Lettres) - P.E.
tyrolienne (pont de corde à la -) loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1953 - «Au débouché des séracs, non loin de l'éperon rocheux de l'arête ouest, une crevasse béante de 8 mètres de largeur et 20 mètres de profondeur barre l'accès dans la fameuse combe Ouest, Roch n'hésite pas. 'On va faire un pont de corde à la tyrolienne.' Mais auparavant il faudra bien que l'un descende à bout de corde dans la crevasse pour remonter sur l'autre lèvre.» La Montagne, numéro 361, avr., 6 - C.T.
vingt-neuf n.m. CHRONOL. "dans une date" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1641 - «[...] de Paris ce vintneuf Juin 1641.» Poussin, Corresp., 81 (Schemit) - P.E.
av. 1646 - «Le vingt-neuf de ce mois, en vn Dimanche, nous fismes le Mariage de mon neveu de Tilliers [...]» Bassompierre, Mém., III, 468 (Jouxte la copie imprimée à Cologne) - P.E.
1646 - «De Rome Ce vintnoeuf Juillet. 1646.» Poussin, Corresp., 340 (Schemit) - P.E.
vingt-neuf n.m. CHRONOL. "dans une date" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• vingt-et-neuf - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1659 - «Le vingt-et-neuf du mois de Mars [...]» J. Loret, La Muze hist., III, 39 (Daffis) - P.E.
|
Accueil