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anti-poète n.m. LITT. - FEW (9, 122b), 1859 ; absent TLF.
1853 - «J'ai lu ce matin quelques fragments de la comédie d'Augrei. Quel anti-poète que ce garçon-là ! A quoi bon employer les vers pour des idées [...]» Flaubert, Corresp., 6, III, 141 (Conard) - CRTLF
anti-poète adj. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1879 - «Je ne suis pas démagogue, je suis révolutionnaire, socialiste, anti-bourgeois, anti-parlementaire surtout et anti-poète, je suis 'peuple', en un mot.» E. Gautier, let. à Vallès, 21 juill., 251 (Delfau) - J.Q.
barde-prophète n.m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1836 - «Ainsi Arthur, le petit chef cambrien, est devenu le conquérant du monde ; le barde-prophète Merlin a été un sorcier, fils du diable, et amoureux d'une fée.» J.-J. Ampère, in R. des deux mondes, 15 août, 444 - P.E.
contre-prophète n.m. POUVOIR - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1867 - «La physionomie de Renan 'n'a rien qui indique le briseur d'images, le contre-prophète, l'antéchrist'.» J.R., in La Lune, 11 mai, 2 - J.Gi.
demi-poète n.m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1783 - «Ce parler bruyant quittera un édit ou un ministre, pour tomber sur une ariette ou sur un demi-poète.» Mercier, Tableau de Paris, VII, 285 - F.R.-R.S.
femme poète loc. nom. f. LITT. - FEW (9, 122a), GLLF, 1823, Boiste ; DG, TLF, Lex.[79], ø d.
• femme-poète - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1784 - «[...] je voudrais que Mme Benoît ne peignit que des carricatures, parce-qu'elle s'en-acquitte bien ; sa nouvelle-aspasie est un ouvrage prononcé, bien-audessus de ses premières productions ; je vous en-conseille la lecture : j'interdirais encore la science à nos femmes-poètes ; l'érudition ne peut qu'appesantir leurs éruptions légères : d'ailleurs, que nous apprendront-elles ?» Restif de La Bretonne, La Paysanne pervertie, 237 (Vve Duchesne) - TGLF
femme poète loc. nom. f. LITT. - FEW (9, 122a), GLLF, 1823, Boiste ; DG, TLF, Lex.[79], ø d.
*1819 - «Les femmes poëtes sont mauvaises ménagères.» Boiste, Dict. , (s.v. poëte) - TGLF
gentilhomme-poète n.m. LITT. VIE SOC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1866 - «L'irascible génie de Lamennais déguisait ses anathèmes sous des airs de parabole évangélique. Alfred de Vigny, en indiquant ce qu'il y a d'excessif dans cette absorption d'existences innombrables par la volonté d'un seul, gardait sa réserve aristocratique de gentilhomme-poète.» F. de Lagenevais, in R. des deux mondes, t.64, 1er juill., 226 - M.C.
général-poète n.m. MÉTIER - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1883 - «Quant au général-poète Pittié, connu par ses vers doucement inoffensifs et par ses fonctions à l'Elysée, il a fourni à M. Dumaresq l'occasion de faire, une fois de plus, un tableau d'une invraisemblable platitude.» F. Fénéon, in La Libre r., oct., in F. Fénéon, Au-delà de l'impressionnisme, 39 (Hermann) - P.E.
poète-amant n.m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1836 - «Tout poète-amant dit plus ou moins à son amie : Aimons-nous, ô ma bien-aimée, Et rions des soucis qui bercent les mortels !» Sainte-Beuve, in R. des deux mondes, 1er mars, 604 - P.E.
poète-enfant n.m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1941 - «Poète-enfant, jugeai-je. Sensibilité, lyrisme qu'un entourage effarouche...» Colette, Journ. à rebours, 31 (Fayard, 1960) - A.Ré.
poète-historien n.m. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1864 - «Or dans ces livres de fantaisie, comme la Femme et l'Oiseau, c'est encore le tressaillement de l'immense nature éternelle que le poète-historien [Michelet] désire exciter au sein de ce monde. Tout plein de sa pensée fixe, il essaie de réchauffer les âmes et les esprits, pour que dans l'avenir les historiens n'aient pas comme lui des larmes au coeur en regardant en arrière.» J. Gourdault, in R. des deux mondes, t.52, 1er août, 760 - M.C.
poète-poète n.m. LITT. - absent TLF.
Add.DDL
*1941 - «Henri de Lescoët propose de [...] communiquer une liste plus complète, laquelle mentionne 'exactement deux cents poètes-poètes connus, vivants'.» Gide, Attendu que..., 60 (Charlot) - P.E.
*1944 - «[...] laissez-moi ici moquer les poncifs, égratigner sans méchanceté les poètes-poètes, les critiques amphigouriques ou les techniciens de l'angoisse [...]» C. Roy, in Poésie 44, n° 19, mai-juin, 68 - P.E.
poète-poète n.m. LITT. - DDL 15, 1941, Gide ; GR[85], Gide ; absent TLF.
1888 - «Je ne lui connais qu'un mépris relatif : celui du Beau poétique : il n'aime pas les poètes-poètes : pour lui Poésie = Amour de la Nature ; il le trouve plus complètement exprimé en prose [...]» A. Suarès, let., 13 oct., in A. Suarès, Cette âme ardente..., 151 (A. Michel) - P.E.
prophète n.m. RELIG. "/pour désigner ou qualifier Mahomet/" - TLF, GLLF, DHR (le Prophète), 1672, Racine.
1557 - «Ils [les Turcs] ont certains prestres, les plus grands imposteurs du monde : ils font croyre & entendre au vulgaire, qu'ils sçauent les secrets de Dieu, & de leur Prophete, pour parler souuent auecques eux.» A. Thevet, Les Singularités de la France antarctique, 7 v° (Le Temps) - P.E.
1561 - «Mahomet ce pernicieux Prophete commença à semer ses zizanies [...].» E. Pasquier, Ecrits politiques, 60 (Droz) - P.E.
1575 - «Tamberlan par où il passoit, ne permettoit qu'on violast les temples, et ne toucha à l'Arabie par ce que leur Prophete en estoit natif.» L. Le Roy, De la Vicissitude ou variété des choses en l'univers, 406 (Fayard) - P.E.
prophète (nul n'est - en son pays) loc. prov. PROVERBE RELAT. - L, cit. Mme de Sév., 1689 ; GLLF, 1690, Fur. ; R, cit. La Fontaine ; TLF, cit. Acad. ; DG, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
1643 - «[...] aussi l'on dit que nul n'est prophete en son pays, et que jamais sainct ne fit miracles en sa ville [...]» A. Gantez, L'Entretien des musiciens, 44 (Claudin) - P.E.
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