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chaumières (pleurer dans les -) loc. verb. AFFECT. - GR[85], ø d ; absent TLF.
1933 - «Archambaud fut tout à fait Régence et Fontenoy. Sa défaillance de Vars, son retour de Braus, c'est tout à fait la tradition de Cyrano et de Don Quichotte. Le calvaire d'Archambaud, c'est l'image d'Epinal du Tour de France. Leducq et Magne, et Lapébie aussi, eurent des malheurs dont on pleura dans toutes les chaumières ; mais à vrai dire aucun des trois, sauf peut-être Magne, n'avait sa chance pour la première place.» C.-A. Gonnet, in Vu, numéro 280, 26 juill., 1114 - P.E.
larmes (pleurer toutes les - de son corps) loc. verb. AFFECT. "pleurer abondamment et longuement" - GR[85], cit. Zola, 1873 ; TLF, cit. Zola, 1891 ; DEL, BEI, fin 19e ; GLLF, av. 1902, Zola.
1746 - «Voilà le fruit de sa mauvaise nouriture, de son inaction, de son chagrin. Elle en a pleuré toutes les larmes de son corps en sentant cependant le bonheur d'etre aupres de moi pour la tirer d'affaire.» Mme de Graffigny, let., 6 déc., in C.A. Helvétius, Correspondance générale, I, 224 (University of Toronto Press, 1981) - P.E.
Madeleine (pleurer comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. - FEW (6/I, 23a), GLLF, DHR, 1833, Balzac ; TLF, 1834, Balzac ; DEL, Balzac plourant com Magdaleine, 1393, Le Menagier de Paris, in BEI, n'a pu être vérifié
• se lamenter comme une Madeleine - ø t. lex. réf. ; absent TLF
av. 1827 - «T'auras beau pleurer / T' lamenter comme un' Madeleine [...].» A. Désaugiers, Chansons et poésies diverses, 356 (Bruxelles) - P.R.
Madeleine (pleurer comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. - FEW (6/I, 23a), GLLF, DHR, 1833, Balzac ; TLF, 1834, Balzac ; DEL, Balzac plourant com Magdaleine, 1393, Le Menagier de Paris, in BEI, n'a pu être vérifié
• fondre en larmes comme des Madeleines, fondre en larmes comme une Madeleine - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1829 - «[...] les filles, quand on se lamente à propos de malheurs qui sont à leur portée, ne tardent pas à faire chorus ; j'en ai vu plusieurs avant la seconde chopine fondre en larmes comme des Madelaines [...].» Vidocq, Mém., 3, 184 (Tenon) - P.R.
oeil : ne laisser que les yeux pour pleurer loc. verb. ARGENT "dépouiller de tout" - R, cit. Balzac [1834-35] ; L, DELF, ø d il ne lui reste (plus) que - : FEW (9, 76b), GLLF, 1835, Acad. ; L, ø d ; n'avoir plus que - : FEW, 1874, Lar. ; GLLF, 1875, Lar. ; Lex.[75], PR[77], ø d
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1793 - «[...] ils commenceroient par vous foutre de bonnes contributions, et ne vous laisseroient plus que les yeux pour pleurer.» [Lemaire], La Trompette du père Duchêne, numéro 142, 326 - P.E.
*1832 - «'O hé, pays !' - 'Chauvin ! quoi que t'as dit à ta flûme (maîtresse) ; parie que tu n'y as laissé q' ses yeux pour pleurer !' - 'Moi ? j'y ai laissé le ventre enflé et un pain d'amonition.'» Jeancourt, Crac ! Pchcht !! Baounhd !, I, 197-8 (Renduel) - P.E.
oeil : ne laisser à qqn que les/des yeux pour pleurer loc. verb. non conv. ARGENT "dépouiller de tout" - DDL 19, 1793, Lemaire ; GLLF, 1834, Balzac ; L, DELF, TLF, GR[85], ø d.
1792 - «[...] la bougre de clique du château ne cherche qu'à nous épuiser de toutes manieres, afin de nous mieux enchaîner, quand elle ne nous aura plus laissé que des yeux pour pleurer [...]» Hébert, Le Père Duchesne, n° 114, 5 (EDHIS) - P.E.
oeil: il ne lui reste (plus) que les/des yeux pour pleurer loc. phrast. non conv. AFFECT. - FEW (9, 76b), GLLF, 1835, Acad. ; TLF, cit. Balzac, 1837 ; L, ø d.
1792 - «[...] quand il ne nous restera plus que des yeux pour pleurer ; un beau matin, nous entendrons dire qu'il est parti [...]» Hébert, Le Père Duchesne, n° 109, 6-7 (EDHIS) - P.E.
1793 - «A force de brouiller les cartes, et de mettre les Sans-Culottes à chien et à chat les uns contre les autres, nous fatiguerons le peuple, et lorsqu'il ne lui restera plus que les yeux pour pleurer, il tombera à nos pieds, et nous lui ferons durement la loi.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 266, 4 - P.E.
1797 - «Un rentier à qui il ne reste que les yeux pour pleurer mais auquel une heureuse philosophie a conservé la gaîté naturelle de son caractère [...]» Journ. du Petit Gautier, annonce, n° 78, 5 août, 138 - P.E.
pleurer (bête à faire -) loc. adj. non conv. CARACT. VALEUR - TLF (bête à pleurer), cit. R. Rolland, 1904. [adj.] à faire pleurer : DELF, cit. Zola ; TLF, cit. Mauclair, 1905 ; GR[85], ø d.
1804 - «CADET. J'en étais fou, mon ami ; imaginez-vous que la première fois que je la vis, je lui parla ; elle me réponda ; elle me plut, je lui plus, nous nous plûmes ; elle m'enflamma ; je l'adora, au point que j'en avais perdu le boire et le manger, et que la langueur d'un coeur brûlé me glaçit, me séchit, m'entraînit à la soif de la posséder. GRIGNARDET. Il n' voyait q' par les yeux de c'te femme là ; enfin il était devenu d'un bête... mais d'un bête à vous faire pleurer.» Bosquier-Gavaudan, Cadet Roussel chez Achmet, 5 (Cavanagh-Barba) - P.E.
veau (crier/pleurer comme un -) loc. verb. non conv. EXPRESS. - pleurer - : FEW (14, 546b), DELF, 1643, Scarron ; GLLF, 1648, Scarron ; L, cit. Scarron ; R, cit. Flaubert ; DG, Lex.[75], PR[77], ø d ; crier - : R, GLLF, TLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1606 - «Maistre Guillaume le recogneut, et criant comme vn veau luy dit, c'est moy, c'est moy de par le diable mon amy, tes fortes fiebures quartaines c'est moy [...] L'vn commence à rire comme vn fol, et l'autre à pleurer comme vn veau : ie fus tout estonné de ceste façon de faire.» La Rencontre merveilleuse de Piedaigrete avec maistre Guillaume , 6 et 11 (s.l.) - P.E.
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