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aller : comment va cette petite santé ? loc. phrast. non conv. POLITESSE - GLLF (- la -), GR[85] (comment vont ces petites santés ?), ø d ; absent TLF. comment va la santé ? : DDL 19, 1644 (comme -) et 1761 ; GLLF, 1690, Fur. ; DEL, 18e ; TLF, cit. Flaubert, 1861 ; GR[85], ø d
1831 - «Eh bien ? comment va cette petite santé ? Cette petite santé va-t-elle toujours comme nous voulons ?» L. Desnoyers, Les Béotiens de Paris, in Paris, ou le Livre des Cent-et-un, III, 87 (Ladvocat) - P.E.
arbre-fille n.m. littér. WW"fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1924 - «[...] et compagnon de l'angle du tombeau, tu me verras longtemps muette sous l'arbre-fille de mes veines...» Saint-John-Perse, in NRF, n° 124, janv., 57 - P.E.
bière (ce n'est pas de la petite -) loc. phrast. non conv. VALEUR - FEW (15/I, 104b), DELF, fin 18e ; L, ø d ; TLF, cit. Villiers de l'Isle-Adam, 1883 ; DG, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1790 - «[...] quand un homme se trouve, sans y penser et sans le vouloir, criminel de LEZE-CHAMP D'AVOINE EN HERBE. Foutre ! ce n'est pas là de la petite bière... mordieu !» Jean Bart, numéro 30, 5 - P.E.
bière (n'être que de la petite -) loc. verb. non conv. , péjor. VALEUR "en parlant d'une personne" - R, cit. Duhamel ; DELF, cit. Goron ; PR[77], ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
*1822 - «C'est la coqu'luche d' l'Inde entière. / Sur lui la faveur pleut d' tout' parts, / Et d'puis qu'il a celle de Mars, / Moi, je n' suis plus que d' la p'tit' bière.» Désaugiers, Cadet Buteux à la première représentation du Paria, 9 (Barba) - P.E.
bière (n'être que de la petite -) loc. verb. non conv. , péjor. VALEUR "en parlant d'une personne" - DDL 19, 1822, Désaugiers ; R, cit. Duhamel ; DELF, cit. Goron.
1806 - «LAMOUSSE. Ah ! Fi donc !... Cette Vénus, près de vous, n'est que de la petite bierre : je m'y connais.» Francis et Désaugiers, Mars en carême, 17 (Barba) - P.E.
bouche (faire la petite -) loc. verb. EXPRESS. RELAT. "fig. : ne pas s'exprimer clairement, faire mystère" - Hu, Pasquier [av.1615] ; BEI, 1690, Fur. ; TLF, cit. 1828-29.
1594 - «Alors vous ne fistes plus la petite bouche pour dissimuler vostre intention : vous n'allastes plus connillant, ny à cachette : vous vous declarastes tout à bon [...]» Satyre Ménippée, 149 (Charpentier) - P.E.
brin (un beau - de fille/femme...) loc. nom. m. non conv. SEXE ET ÂGE VALEUR - DHR, 1718 ; TLF, cit. Musset, 1840 ; GLLF, cit. Balzac ; FEW (1, 528b), ø d.
• un joli brin de fille/femme - DHR, ø d ; absent TLF.
1815 - «ROSSIGNOLETTE [...] Comme j' n'ai qu'ma vingtième année, /Et qu' je n' suis pas trop mal tournée, /J'entends un chacun dir' tout haut : / Oh! oh! oh! oh!/ L'joli brin d'femme que voilà!/ Ah! ah! ah! ah!» [Désaugiers, Gentil, Brazier], Je fais mes farces, 25 (Barba) - P.E.
calorie (petite -) loc. nom. f. MÉTROL. PHYS. - TLF, 1962, Grand ; GLLF, ø d.
1824 - «Une calorie = la chaleur de 1 (T.C.) x 1 Kme d'eau, Un Kme de glace fondue = 75 Calories [...] L'unité de masse qu'on emploie pour considérer les quantités de chaleur est un kilogramme d'eau. Ce qu'on appelle grande Calorie est la quantité de chaleur nécessaire pour fondre un Kme de glace ; elle équivaut donc à 75 . La petite Calorie est la quantité de chaleur qu'il faut pour élever d'un degré la température d'un kilogramme d'eau.» N. Clément, leçon du 23 déc., reproduite, in Chimie industrielle professée par M. Clément, Journ. des cours, 1824-1830, 67 - Documents pour l'histoire du vocabulaire scientifique, 1981, numéro 2, 104.
culture (petite -) loc. nom. f. AGRIC. ÉCON. - L [1863], GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1780 - «[...] bien et uniquement jaloux de diriger des fermes selon la grande et petite culture, de calculer le produit net d'un moulin économique, et de passer sa vie avec les êtres à longues oreilles qui l'habitent [...]» H. de Mirabeau, Let. écrites du donjon, 290 (Garnery) - FRANTEXT
1784 - «[...] que nos provinces ne fussent couvertes que de hameaux et de villages à petite culture [...]» Bernardin de Saint-Pierre, Etudes de la nature, t. 3, 316 (Deterville, 1804) - FRANTEXT
1842 - «Sans doute la petite propriété et la petite culture ont leurs inconvénients, mais elles ont d'admirables avantages.» V. Hugo, Le Rhin. Let. à un ami, 442 (Ollendorff, 1906) - FRANTEXT
1859 - «[...] dans cette contrée la petite culture, la culture maraîchère trouverait des débouchés pour ses produits. Or dans notre pauvre pays nous manquons encore des raisons d'être et des conditions de la petite culture, et par conséquent de la petite propriété, qui tend bien vite à se morceler. Nous avons dans le pays des villages de petits propriétaires, - ils sont misérables sous tous rapports, - à tel point que je n'échangerais pas un de mes paysans, accensés depuis trente-cinq ans, contre dix de ces petits propriétaires [...]» A. Zamoyski, let., 22 déc., in R. des deux mondes, t. 51, 1er mai, 217 (1864) - M.C.
demi-jeune fille loc. nom. f. SEXE ET ÂGE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1887 - «[...] ces partis [...] sont des demi-jeunes filles, si l'on peut dire, des petites personnes ayant déjà eu dans leur vie un léger roman, ou même deux.» P. Loti, Madame Chrysanthème, 122 (Calmann-Lévy, 1948) - A.Ré.
famotte (petite -) loc. nom. f. non conv. FAMILLE - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1796 - «Mad. SERRE. Tiens, mon gendre, ne me parle pas de ton oncle [...] M. SERRE. Ma petite famotte a raison. Ton oncle est un mauvais plaisant [...] M. SERRE. De la douceur, petite famotte, de la modération. Mad. SERRE. Oui, mon cher petit chou-chou, vous allez voir. (avec fureur.) Répondez, beau mari de neige.» Cailhava et Léger, Ziste et zeste , 7 et 30 (Théâtre du Vaudeville) - P.E.
femme fille, femme-fille n.f. péjor. GALANT. PROSTIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1759 - In titre : S.-N.-H. Linguet, Les Femmes filles ou les Maris battus, parodie d'Hipermnestre (Paris, N.B. Duchesne) - J.Hé.
1815 - «Je dévoilerai la conduite de ces troupeaux de femmes-filles, ou filles-femmes, vivant en chambre ou en boutique, qu'une impudique ambition pousse à s'enorgueillir de débauches nobiliaires et qui n'ont même pas l'excuse de leur tempérament.» F.B. Boyer-Fonfrède, Interrogatoire prêté par F.B. Boyer-Fonfrède, 52, Arch. nat., BB 18 g 72 (Toulouse, Bellegarigue) - J.Hé.
femme fille, femme-fille n.f. péjor. GALANT. PROSTIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
• fille-femme - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1815 - «Je dévoilerai la conduite de ces troupeaux de femmes-filles, ou filles-femmes, vivant en chambre ou en boutique, qu'une impudique ambition pousse à s'enorgueillir de débauches nobiliaires et qui n'ont même pas l'excuse de leur tempérament.» F.B. Boyer-Fonfrède, Interrogatoire prêté par F.B. Boyer-Fonfrède, 52, Arch. nat., BB 18 g 72 (Toulouse, Bellegarigue) - J.Hé.
fille de marbre loc. nom. f. GALANT. PROSTIT. - FEW (6/I, 365a), 1896, Delv. ; absent TLF.
1853 - In titre : Th. Barrière et L. Thiboust, Les Filles de marbre (Paris, Levy) - Klein, 94-TGLF
1858 - «Il n'y a plus de filles de joie ; il y a des filles de marbre et des filles de tristesse [...]» Michelet, L'Amour, 388 - Klein, 95 ; TGLF
1872 - «FILLE s.f. [...] Fille de marbre, Lorette, femme sans coeur, qui feint d'aimer, par intérêt ; mot créé par M. Barrière dans une pièce de ce titre.» Lar. GDU
1874 - «On a beaucoup parlé aujourd'hui, à la Cour d'assises, de filles de marbre, de ménages irréguliers, de demoiselles à succès galants, de femmes qui boivent des bocks et fument du Maryland [...]» P. d'Orcières, in L'Evénement, 28 janv - J.Hé.
1892 - Guérin, Dict. des Dict.
fille de plaisir loc. nom. f. PROSTIT. "prostituée" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1743 - «Je commençai par chercher une maison commode, comme le plus difficile, persuadé que j'aurois bientôt une de ces filles de plaisir, que je louerois pour autant de tems que l'appartement que je lui destinois.» Cl. Godard d'Aucour, Mém. turcs, 30 - FXT
1794 - «Je parcheminai Zemirette, (à laquelle mon vilain Mari avait donné exprès ce nom, la destinant à être fille-de-plaisir), & je parai Rouxette, comme vous voyez.» Restif de La Bretonne, Les Nuits de Paris, t. 8, nuit 9, 356-7 (Paris) - R.R.
fille mère, fille-mère n.f. FAMILLE SOCIOL. - DDL 15, 1848, H. Tampucci ; R, PR[77], 1870, Lar. ; FEW (6/I, 468b), 1874, Lar. ; Ls, cit. Gaz. des Trib., 1876 ; DG, ø d ; TLF, cit. Renard, 1905 ; Rs, GLLF, Lex.[75], ø d.
1797 - «Théâtre du Vaudeville. La pièce de Décence ou les Filles mères, parodie de Laurence, eut hier beaucoup de succès. [...] Les auteurs sont M.rs Barré, Radet et Desfontaines. Voici quelle est l'analyse de cette parodie. [...] Possédée (Médée) survient, et tire les cartes aux jeunes filles-mères. Voici ce qu'elle leur prédit [...]» Courrier des spectacles, numéro 95, 22 germinal an 5, 2 - P.E.
1801 - «Le ministre de l'intérieur a prévenu, par une circulaire, les préfets des départemens qu'à compter du 1er germinal il n'accorderoit plus d'indemnités aux filles-mères. Le motif généreux de cette aumône, ne suffisoit pas pour en couvrir les abus, et encore moins pour les prévenir.» Le Citoyen fr., numéro 497, 6 germinal an 9, 3b - P.E.
1814 - «[...] jamais on n'avait réuni plus exactement les personnages obligés. Une fille-mère, une enfant raisonneur, un paysan philosophe, un brigand vertueux, un geolier humain, un bourreau sentimental, un niais pathétique, un père aveugle, un tyran abominable, et par-dessus tout un époux cruel et barbare.» E.F. Bazot, Nouv. paris., I, 136 (Déterville) - P.E.
1830 - In titre : Louise Maignaud, La Fille-mère (Renduel) - P.E.
1830 - «Qui fabrique la fausse monnaie ? Quelles sont les filles-mères qui étouffent leurs enfants ? Quels sont les incendiaires qui brûlent les fermes ? Quels sont les compagnons qui dans la querelle de l'ivresse se frappent de mort ?» L. de Cormenin, Libelles politiques, I, 140 (Hauman) - P.E.
fille publique loc. nom. f. PROSTIT. "prostituée" - FEW (9, 507b), GLLF, 1771, Trév. ; L, DG, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1769 - «Je te disais, si je m'en rapelle bien, que nos moeurs pourraient devenir indécentes, et qu'elles sont très-corrompues : j'avançais que la manière dont les filles publiques et entretenues vivent dans la capitale et dans nos grandes villes, mêlées parmi nous, en était une cause prochaine. [...] PROJET DE REGLEMENT Pour les FILLES PUBLIQUES [...]» Restif de La Bretonne, Le Pornographe , part. 1, 3e let., 31-32 et 111 (Londres, chez Nourse ; Paris, chez Delalain) - R.R.
fille-fleur n.f. littér. SEXE ET ÂGE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1899 - «[...] les filles du Rhin aux fluides ébats, les Walkyries au corps de fer et les tant exquises Filles-f1eurs qui embaument l'Eden de perdition de Klingsor.» A. Corneau, in R. blanche, n° 151, 15 sept., 159 - P.E.
fille-liane n.f. SPECT. "contorsionniste" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1958 - «C'est la plus jolie des contorsionnistes ou, soit dit plus gentiment, des filles-lianes que nous connaissions.» Le Figaro, 7 févr., 12 - P.W.
fille-mec n.f. non conv. ÉROT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1976 - «[...] c'est pas moi qui irait engueuler, brimer des filles-mecs ! [...] la fille-mec je l'accepte [...]» V. Thérame, La Dame au bidule, 164-5 (Ed. des Femmes) - K.G.
1977 - «Je te prends, je te mange, je te jette. En trois temps, sur un air de valse, les couples se forment et se défont. La conquérante poursuit sa route vers une nouvelle proie, la victime glisse dans le ruisseau parmi les peaux de banane. Que les 'filles-mecs' ou que leurs donzelles l'emportent, la belle différence, elles se rejoindront un jour dans le sang et les larmes.» G. Rolin, in Le Monde, 3 déc., 21 - AFC
fille-mère n.f. SOCIOL. - R, ND4, PR[77], 1870, Lar. ; FEW (6/I, 468b), 1874, Lar. ; Ls, 1876 ; DG, GLLF, Lex.[75], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1848 - «Plusieurs départements, entre autres ceux de la Haute-Loire et de la Haute-Garonne, ont reconnu l'avantage de ces secours, et pourtant d'après les termes des délibérations, ils ne sont accordés qu'aux filles-mères.» H. Tampucci, Poésies anciennes et nouvelles, 309, Rapport au citoyen préfet de la Marne (Garnier) - P.E.
fille-singe n.f. SC.-FICTION - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1781 - «Ils trouvèrent que le Garson et la Fille-singes avaient déjà fait d'asses heureus progrès.» Restif de La Bretonne, La Découverte australe par un homme volant, II, 282 (Slatkine, 1979) - J.Hé.
fromage de petite vitesse loc. nom. m. plais. US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1890 - « - Brie, camembert, roquefort, Gorgonzola ? Tout doux, tout doux, garçon ! donnez-nous plutôt un fromage de petite vitesse !» Le Journ. amusant, 21 juin, 4b - G.S.
frèze (petite -) loc. nom. f. SÉRIC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1763 - «La mue est toujours précédée par un redoublement d'appétit qui croît à chaque âge proportionnellement à la grosseur du ver et qui commence à chaque fois par degrés et finit de même. Lorsque cet appétit est à son plus haut période, le Ver mange autant et plus en un jour que dans tout le reste de l'âge... Ce temps d'appétit est appelé Petite frèze dans les quatre premiers âges, pour la distinguer de la grande, du dernier [...]» Boissier de Sauvages, Mém. sur l'éducation des vers à soie, 74 (Nîmes, Gaude) - R.T. - B.C.
fête-Dieu (petite -) loc. nom. f. RELIG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1798 - «J'arrive à l'heure convenue, l'après-midi de la petite Fête-Dieu. La bonne Geneviève était à prendre l'air sur le pas de la porte, à demi-ouverte, parce que c'était une demi-fête.» P.J.B. Desforges, Le Poète ou Mém. d'un homme de lettres, III, 262 (Babeuf, 1819) - J.C.
guerre (petite -) loc. nom. f. non conv. JEUX ENFANTS - FEW (17, 567b), 1935, Acad. ; absent TLF.
1918 - «Il [Guynemer] avait une prédilection marquée pour un jeu fort en honneur dans les basses classes. C'était la petite guerre. La classe était divisée en deux armées dont chacune était commandée par un général que les élèves choisissaient eux-mêmes.» Bordeaux, in R. des deux mondes, 15 janv., 292 - V.V.
gueugueule (petite -), gueu-gueule (petite -) loc. nom. f. non conv. CORPS - TLF, cit. Arnoux, 1960gueugueule : TLF, cit. Verlaine, 1890.
1898 - «J'aurais dû me douter de ce lapin-là !... c'est toujours la même chose : quand nous ne roulons pas les hommes, ce sont eux qui nous roulent !... Non, mais ayez une belle petite gueu-gueule comme ça, pour qu'un sale individu se la paye !»G. de Téramond, La Petite Zaza, I viii - B.T.
1929 - «Je ne sais pas ce qui me retient d'amocher ta large petite gueugueule en or ! Ca viendra.»Foch, Mém., I, 97 (Plon) - CRTLF
1942 - «- dans ce cas-là, je vais lui casser sa petite gueugueule.»Queneau, Pierrot mon ami, 30 (Gallimard) - CRTLF
lucarne (petite -) loc. nom. f. RADIOTÉLÉV. "télévision" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1966 - «Chaque soir, dans 7 millions de foyers français, s'allument 7 millions de 'petites lucarnes', qui permettent au parisien comme à l'artisan de la Lozère, au vigneron de Champagne comme au commerçant de Grenoble, de voir et souvent de vivre 'en direct' les événements du monde entier.» Réalités, déc., 169 - AFC
1967 - «Futés, un certain nombre de visages gaulliens réussirent à se faufiler dans les vasistas des petites lucarnes. M. Olivier Guichard, par exemple, tint quinze minutes dans la dernière émission des 'Mémoires de notre temps' de M. Roger Stéphane [...]» G. Suffert, in L'Express, 20 févr., 39 - AFC
1977 - «Je la reverrai plus la Môme Camarade... disparue presque sans que je m'en aperçoive... Sans doute est-elle encore au Parti communiste. Parfois, j'ai scruté aux actualités, à la petite lucarne... les défilés... Bastille-Nation... les processions de la C.G.T.... voir si je ne la retapissais pas derrière une banderole [...]» A. Boudard, Les Combattants du petit bonheur, 295 (La Table Ronde) - K.G.
maman (ma petite -) loc. nom. f. non conv. APPELL. "sans rapport de parenté" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1756 - «ISABELLE. [...] Un beau jour..... (Ici Leandre baille.)..... Un beau jour..... LEANDRE baille plus fort. Allons, ma petite Maman, puisqu'il faut en passer par-là, voyons, écoutons votre histoire.» Léandre grosse, in Théâtre des boulevards, III, 183 (A Mahon) - P.E.
1763 - «PREMIER ECOLIER, à ses camarades. Air : Ah ! venez donc. Ah ! venez voir.... Ah ! venez donc : / Voilà des masques. Le tour est bon. / Et bon jour, ma petite maman. SECOND ECOLIER. Peste ! elle doit être jolie...» Le Maître en droit, 48 (Duchesne) - P.E.
1796 - «NICODEME. BRAVISSIMO ! la raison a fait faire le premier pas, la tendresse fera faire le second ! (Il approche.) Allons, papa.... Allons, ma petite maman, laissez-vous toucher.» Gouffé et Rouhier Deschamps, Nicodème à Paris, 21 (Louis) - P.E.
messe (petite -) loc. nom. f. RELIG. "[par oppos. à grand-messe] messe célébrée sans solennité" - FEW (6/II 171b), 1660, Oudin ; TLF, ø d.
1627 - «Dimenche, Pasques. Esveillé a sept heures et demie après minuict, doulcement... Prie Dieu. Va a confesse. A huict heures, va a la petite messe a la chapelle, puis a desjuné... Va a la grande messe [...].» J. Héroard, Journ., 2, 2976 (Fayard) - P.R.
montagne (petite -) loc. nom. f. GÉOGR. - GR[85], TLF, ø d.
1897 - «Au sujet de cette course [traversée du Col de La Seigne], nous ne saurions trop répéter que le voisinage des grands glaciers et des grandes altitudes provoquant des froids intenses et des vents violents exigent des précautions que la petite montagne, à altitude égale, ne demande pas au même degré.» R. alpine, numéro 2, févr., 43 - C.T.
1924 - «Si l'on nous demandait conseil, nous dirions volontiers qu'il est bon de pratiquer d'abord la petite et la moyenne montagne, avec guides [...]» La Montagne, numéro 175, oct., 276 - C.T.
mère (la/ma petite -) loc. nom. f. non conv. APPELL. - ma - TLF, 1756 [d'apr. DDL 18] ; FEW (6, 469a), 1874, Lar. ; PR[67], ø d.
*1840 - «Qu'est-ce qu'elle a donc, la petite mère ?» Bayard et Dumanoir, Les Guêpes, ix, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
*1842-43 - «Est-ce que vous n'avez que ça /d'argent/, la petite mère ?» E. Sue, Les Mystères de Paris, IV, 51 (Gosselin) - IGLF
mère (la/ma petite -) loc. nom. f. non conv. APPELL. - DDL 4, 1840 ; FEW (6/I, 469a), GLLF, Lex.[75], 1874, Lar. ; R, PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1756 - «LEANDRE. Tout cela est fort bien inventé, et avec beaucoup d'esprit certainement, ma petite mere .» Théâtre des boulevards, Léandre grosse, III, 188 (A Mahon) - P.E.
*1765 - «FANCHETTE. Oh ! je m'en vais moi, car il ne finira pas. SEP l'arrêtant. Restez, restez donc la p'tite mere, que je ne vous chasse pas ; quel diable ...» Le Tonnelier, 37 (Duchesne) - P.E.
*1814 - «JAVOTTE [à la Muse]. Oh ! de ce côté-là, vous avez bien raison, ma petite mère.» Désaugiers et Brazier, Le Boulevard Saint-Martin, 5 (Barba) - P.E.
*1819 - «LA MERE FRANCOIS. Que voulez-vous ? LE TROMPETTE. Je vas vous le dire en quatre mots, ma petite mère [...]» E. Gosse, Proverbes dramatiques, I, 170 (Ladvocat) - P.E.
*1822 - «FRANCOIS. Eh ben ! est-c' que ça n' va pas mieux, la p'tite mère ? CLAUDINE, regardant Lorrain. Oh ! si fait, si fait ... oh ! ça va mieux maintenant.» Francis, Simonin, Dartois, Les Cris de Paris, 22 (Huet) - P.E.
*1822 - «GODARD, à Jeanneton. Dites donc, la petite mère, vous ne m'aviez pas dit que vous étiez de Caudebec. JEANNETON. J'en suis tout d'même.» Frédéric et Belle, Le Bureau des nourrices, 19 (Quoy) - P.E.
*1825 - «LA BOURGEOISE. Cocher, voulez-vous marcher ? GALOCHE, indifféramment. Combien donnez-vous, la p'tite mère ?» Dumersan, Gabriel, Brazier, Les Cochers, 26 (Barba) - P.E.
*1832 - «FRANCOIS [...] Tiens, c'est vous, mam'zelle Désirée ? Vous cherchez votre homme, la petite mère ?» Rougemont, Courcy, Dupeuty, Le Courrier de la malle, 3 (Barba) - P.E.
mère (ma petite -) loc. nom. f. non conv. APPELL. - GR[85], 1736 [sic] ; DDL 18, 1756 [repris in TLF] ; FEW (6/I, 469a), GLLF, 1874, Lar.
v. 1742 - «Ah, méchante que vous êtes ! Que de malice dans votre peste de lettre ! Oui, ma petite mère, et quand je commencerai et quand je finirai quelqu'épître amoureuse, je penserai à vous.» Diderot, Corresp., I, 32 (Ed. de Minuit) - P.E.
mère (petite -) loc. nom. f. non conv. PROSTIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1841 - «Une dame de maison de tolérance s'appelle [...] petite mère [...]» Lucas, Des Dangers de la prostitution, 31 (Lucas) - IGLF
mère (petite -) loc. nom. f. non conv. PROSTIT. - DDL 4, 1841, Lucas ; absent TLF.1736, dans GR[85] (ma -), est erroné
• petite mérote, petite mérotte - ø t. lex. réf. ; absent TLF."femme petite et replète" : FEW (6/I, 469a), ø d.
1809 - «Comme un homme devait être heureux de posséder un bijou de cette espèce ! Les beaux jours qu'il a dû passer avec cette petite mérotte ! Et les nuits, donc !» Les Méditations d'un hussard, xxij (Delacour et Levallois) - P.E.
1833 - «FALAMPIN [...] Bonjour, les jeunesses, les petites mérottes... Dieu de Dieu ! sont-elles gentilles !» Vanderburch, Leuven, De Forges, Les Baigneuses, 7 (Barba) - P.E.
1839 - «MADAME JABULOT, entrant. - Eh bien ! qu'est-ce qu'il y a donc, Christophe ? Jabulot est furieux. CHRISTOPHE. - Il y a, petite mérote de soeur, qu'il est à faire le sérieux avec ses élections qui seraient assommantes, ma parole d'honneur, si on ne tâchait de les égayer un peu.» E. Sue, Le Législateur, in E. Sue, Comédies sociales, 166 (Paulin) - P.E.
petite n.f. arg. ARG. DROGUE "prise de cocaïne" - DFNC, v.1930 ; E ("prise d'héroine"), 1953 ; absent TLF.
1923 - «Une petite (1), ma chère ? Je vous la garantis... [Note] (1) 'Une petite' est l'expression employée par les initiés pour l'offre ou la demande d'une prise de cocaïne.» Cyril et Berger, La 'Coco' poison moderne, 99 (Flammarion) - P.E.
petite Bourse loc. nom. f. BOURSE "Bourse des valeurs déclassées" - absent TLF.
Add.DDL
*1858 - «Nos truands tiennent aussi leurs assises en plein air, ou sur les tabourets du café Leblond, jusqu'à l'heure de la Bourse. Alors ils rejoignent le parquet, le devancent même, et dans tous les cas lui survivent, car la petite Bourse dure jusqu'à quatre heures dans le temple grec, pour reprendre au Passage ses opérations, à peine interrompues par un dîner furtif, et les continuer jusqu'à onze heures du soir.» E. de Mirecourt, La Bourse, ses abus et ses mystères, Epilogue, 236-7 (Chez l'auteur) - M.C.E.
*1890 - «Une de ses grosses affaires [à Busch] était bien le trafic sur les valeurs dépréciées ; il les centralisait, il servait d'intermédiaire entre la petite Bourse des 'Pieds humides' et les banqueroutiers qui ont des trous à combler dans leur bilan.» Zola, L'Argent, ch. I, in Gil Blas, 3 déc., 2, col. 2 - M.C.E.
*1891 - «Le soir, à la petite Bourse de huit heures, la panique commença. Cette Bourse se tenait alors sur le trottoir du boulevard des Italiens, à l'entrée du passage de l'Opéra ; et il n'y avait là que la coulisse, opérant au milieu d'une cohue louche de courtiers, de remisiers, de spéculateurs véreux.» Zola, L'Argent, ch. X, in Gil Blas, 10 févr., 2, col. 6 - M.C.E.
petite Bourse loc. nom. f. BOURSE "Bourse des valeurs déclassées" - DDL 16, 1858, E. de Mirecourt ; absent TLF.
1855 - «[...] la petite bourse (celle de la coulisse) dure jusqu'à quatre heures en Bourse même pour reprendre au passage ses opérations à peine interrompues par un dîner hâtif, et les continuer d'ordinaire jusqu'à onze heures ou minuit.» F. Mornand, La Vie de Paris, 140 (Libr. nouv.) - P.E.
petite demi-heure (une -) loc. nom. f. non conv. TEMPS - TLF, cit. Triolet, 1945.
Add.DDL :
*1820 - «GIBELOTTE, à la cantonade. Dans une petite demi-heure, messieurs, vous serez tous servis ...» Brazier et Mélesville, Les Dieux à la Courtille, 3 (Fages) - P.E.
petite demi-heure (une -) loc. nom. f. non conv. TEMPS - DDL 18, 1820, Brazier et Melesville ; TLF, cit. Triolet, 1945.
1677 - «[...] ayant [...] recouvré mon argent, la fortune continuant de me favoriser, au bout d'une petite demy-heure je me vis en possession de quinze petites pistolles [...]» Dassoucy, Aventures burlesques, 168 (Garnier) - P.E.
1693 - «PIERROT [...] que Monsieur le Gouverneur n'aille pas les voir que dans une petite demie heure, parce qu'elles ne sont pas encore prestes.» Dufresny, Les Mal-assortis, in Gherardi, Le Théâtre ital., IV, 273 (Braakman) - P.E.
1714 - «Il ne restait encore qu'une petite demi-heure, on ne voulait point partir qu'on ne l'eût finie [...]» Marivaux, La Voiture embourbée, in Marivaux, Oeuvres de jeunesse, 385 (Gallimard) - P.E.
petite femme loc. nom. f. GALANT. PROSTIT. "femme de moeurs légères" - TLF, cit. Lorrain, 1901.
1898 - «Vous savez, mon vieux Roupy, moi, je n'aime que les petites femmes [...] Toujours le Vieux Marcheur, alors ?» G. de Téramond, La Petite Zaza, I, i - B.T.
petite-maîtrise n.f. HIST. MOEURS - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1671 - «La Petite-Maîtrise, inconnue chez nos Pères, tient maintenant le premier rang [...] et nous faisons des sourires mieux que les plus jolis sapajous.» J. Soret, L'Inoculation du bon sens, 21 - J.Hé.
pomme (petite -) loc. nom. f. ARG. MÉD. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1977 - «Ils disent : 'Vous en êtes à grande pomme, la dilatation est complète, poussez.' Avant, c'était 'petite pomme'. Et encore avant 'la pièce de cinq francs.' 'La pièce de deux francs.' C'est tout ce qu'on a trouvé comme mots pour traduire à la femme ce qu'elle sent mais ne voit pas [...]» M. Cardinal, Autrement dit, 186 (Grasset, Livre de poche) - K.G.
reine (petite -) loc. nom. f. non conv. CYCL. "bicyclette" - TLF, 1911, La Montagne [d'apr. DDL 22] ; FEW (10, 212a ; néol.), PR[73], ø d.
*1919 - «[...] inspectant une dernière fois leur petite reine à laquelle ils vont confier des espérances sans nombre.» Vélo-Sport, 2 août - Lapaille, 19-20.
reine (petite -) loc. nom. f. CYCL. "bicyclette" - DDL 9, 1919 ; RSp., 1923 ; GLLF, déb. 20e ; Rs, cit. R. Fallet [1951] ; FEW (10, 212a), Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1911 - «[...] lorsqu'au vélocipède vulgaire [...] ; lorsqu'au bicycle immense [...] succéda la bicyclette [...] cette gracieuse 'petite reine', comme on l'appelait alors [...]» La Montagne, numéro 3, mars, 155 - C.T.
semaine (à la petite -) loc. adv. TEMPS "sans prévoir l'avenir" - TLF, cit. Sartre, 1945 ; GLLF, 1964 ; GR[85], ø d pour un prêt : FEW (11, 483a), GLLF, DEL, DHR, 1740, Acad. ; TLF, 1845-46, Besch.
1855 - «La troupe du théâtre des Variétés est en pleine dissolution, et j'en félicite le théâtre. - Les acteurs congédiés, en principe, jouent à la petite semaine ; - on les engage pour un mois, pour quinze, et même pour huit jours, les engagements étant calculés sur la durée probable des grands succès qui occupent l'affiche.» A. Villemot, La Vie à Paris, 290 (M. Lévy, 1858) - P.E.
unique (fille -) loc. nom. f. FAMILLE - GR[85], cit. Balzac.
av. 1530 - «De l'an cinq cens dix-neuf apres Pasques, au moys de may. 1. Prumierement feuz marié à Marie Regnart, fille unicque de maistre Raoul Regnart, en son vivant procureur ou Chastellet de Paris, et de Denise Basanier [...]» Livre de raison de Me Nicolas Versoris, in Mém. de la société de l'hist. de Paris et de l'Ile-de-France, XII, 103 (Champion) - P.E.
vertu (de la petite -) loc. adj. VALEUR "de mauvaise qualité" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1833 - «A neuf heures du soir, les deux exécuteurs de la vengeance des jeunes espiègles, se transportent sur la dunette, munis de cinq à six topettes d'encre de la petite-vertu. Ils bouchent la gouttière et répandent à flots le noir liquide dont ils se sont pourvus.» E. Corbière, La Mer et les marins, part. 5, ch. 11, 307-8 (Bréauté) - R.R.
vertu (femme de petite -) loc. nom. f. PROSTIT. "femme de moeurs légères" - TLF (demoiselle de petite vertu), 1909, Martin du Gard ; GLLF, 1964, Rob. ; DEL, DHR, ø d.
• femme de la petite vertu - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1660 - «[...] mesme des femmes de la petite vertu 36 [...] [Note :] 36 Galantes.» A. de Somaize, Les Véritables prétieuses, in Molière, Les Précieuses ridicules, 140 (Genève, DrozMinard, 1973) - P.E.
voix (petite -) loc. nom. f. VOIX - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1847 - «Poulain m'a parlé de vous, ma chère dame, dit l'homme de loi, de cette voix d'emprunt qu'on appelle vulgairement petite voix, mais qui restait aigre et clairette comme un vin de pays.» Balzac, Le Cousin Pons, VI, 674 (Pléiade)
émancipée (fille -) loc. nom. f. péjor. CARACT. - TLF, cit. Zola, 1878.
1793 - «J'ai fort bien observé que ces Sociétés ne sont point composées de mères de famille, de filles de famille, de soeurs occupées de leurs frères ou soeurs en bas âge, mais d'espèces d'aventurières, de chevalières errantes, de filles émancipées, de grenadiers femelles.» Fabre d'Eglantine, Oeuvres politiques, 29 oct., 217 (Fasquelle, 1914) - LTP
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