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boule (perdre la -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - FEW (8, 222b), GLLF, 1829 ; L, ø d ; TLF, cit. Flaubert, 1879 ; DELF, cit. Proust ; DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1819 - «LAURENTIN. [...] (A part) Mais qu'ai-je donc ? Je crois que je perds la boule... (D'un ton bigot) Eh, quoi ! mon enfant, vous avez eu la bonté de remarquer une faible créature ?» E. Gosse, Proverbes dramatiques, I, 92 (Ladvocat) - P.E.
carte (perdre la -) loc. verb. AFFECT. "fig. : être troublé" - FEW (2, 627b), 1798, Acad. ; L, R, DELF, ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
*1773 - «Ajoutéz que la situation començante donait un nouveau piquant aux ravissans atraits de DELIEE : (Lenfilade balbutie) : elle ratache à demi-tournée une jaretière sur le genous ; (le coeur lui palpite) : on ôte le filet perfide qui gaze une gorge mutine ; (le Sermoneur perd tout-à-fait la carte) : l'on prend une certaine attitude. (il n'y tiént plus) [...]» Restif de La Bretonne, Le Ménage parisien, part. 2, ch. 19, 234 (Coll. 10/18, 1978) - R.R.
carte (perdre la -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig. : être troublé" - FEW (2, 627b), 1798, Acad. ; L, DELF, GR[85], ø d ; absent TLF.
Add.DDL 25 (1773, Restif de La Bretonne)
*1790 - «Je sais que c'est peu de mourir, sacré-dieu ! Je me suis trouvé plus d'une fois à la mêlée, il n'y a pas de sacré-nom qui ne frémisse, et n'y perde la carte ; et l'on viendra me faire accroire qu'à l'aspect du gibet, on puisse être aussi tranquille !» [Hébert], Grande découverte du père Duchesne, ou Favras sauvé par les aristocrates, 3 (Impr. du père Duchesne) - P.E.
carte (perdre la -) loc. verb. AFFECT. "fig. : être troublé" - DDL 25, 1773, Restif ; FEW (2, 627b), 1798, Acad. ; BEI, 18e ; L, GLLF, DEL, GR[85], ø d ; absent TLF.
1761 - «[...] le Chevalier se voyant pris, se débarrassa adroitement du panier, & le campa sur la tête du Président, qui plus mal adroit, ne pût s'en dépêtrer. Il perdit la carte, & au lieu de rentrer dans l'apartement, il enfila la porte, & culbuta du haut en bas de l'escalier en faisant des cris affreux.» [Desboulmiers], Honny soit qui mal y pense, 99 (A Londres) - P.E.
dent (ne pas perdre un coup de -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "manger avec appétit" - GR[85], cit. La Fontaine ; GLLF, ø d ; absent TLF.
1605 - «[...] mange son massepain, n'en perd pas un coup de dent.» J. Héroard, Journ., 1, 745 (Fayard) - P.R.
pain (faire perdre le goût du -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "fig. : tuer" - FEW (4, 342a), GLLF, 1656, Oudin ; R, cit. Jouhandeau ; DELF, ø d faire passer - : FEW (7, 546a), 1640, Oudin ; L, GLLF, 1866 ; DELF, cit. Zola ; DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d
Add.DDL :
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1640 - «faire perdre le Goust du pain .i. tuer. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 253 (Slatkine) - P.E.
pain (faire perdre le goût du -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "fig. : tuer" - DDL 19, 1640, Oudin [repris in TLF] ; FEW (4, 342a), GLLF, GR[85], 1656, Oudin ; BEI, 17e ; L, ø d.
1633 - «THESAURUS [...] Si faut-il sçavoir le court et le long de cette affaire. Je crains qu'ils n'ayent fait perdre le goust du pain à Philippin et qu'ils ne l'ayent envoyé en paradis en poste.» Cramail, La Comédie de proverbes, in E. Fournier, Le Théâtre fr. au XVIe et au XVIIe siècle, 202a (Laplace, Sanchez) - P.E.
patraque (perdre la -) loc. verb. non conv. INTELL. "déraisonner" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1886 - «- [...] J'ai deux mots à dire au colon. - Au colon ? fit le brigadier. C'est-y que tu perds la patraque ?» Courteline, Les Gaîtés de l'escadron, in Courteline, Théâtre..., 792 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
perdre : jouer à qui perd gagne loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - FEW (8, 222a), GLLF, DELF, 1835, Acad. ; L, TLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
Add.DDL :
*1797 - «SUR UN DUEL. Air : De la Marseillaise. Partez, enfans de la montagne ; / Il est beau de choisir sa mort ; / Allez jouer à qui perd gagne ; / Car le survivant aura tort.» Le Grondeur, n° 56, 3 pluviôse an V, 3a - P.E.
*1797 - «CAROLINE. Au reste, vous êtes Français ; / En pariant contre la paix, / Vous jouez à qui perd gagne.» Desfontaines, Barré, Radet, Desprez, Deschamps, Le Pari, 8 (Migneret) - P.E.
*1800 - «Les généraux autrichiens, qui jouent à qui perd gagne, prétendent avoir gagné la bataille d'Hohenlinden.» Le Citoyen fr., n° 405, 4 nivôse an IX, 3b - P.E.
perdre : jouer à qui perd gagne loc. verb. non conv. ÉVÉN. "fig." - DDL 32, 1797 ; FEW (8, 222a), GLLF, DEL, 1835, Acad. ; L, ø d ; TLF, cit. Sartre, 1964 ; GR[85], ø d.
1786 - «JEANNETTE [...] A la vill' comme à la campagne, / Du mem' train nos amours marchont ; / Nous jouons toujours à qui perd gagne, / Quand notre amant nous fait faux bond.» Beffroi de Reigny, Les Ailes de l'amour, 22 (Cailleau) - P.E.
perdre pour attendre (ne rien -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - TLF, 1835, Acad. ; L, PR[72], GLLF, ø d.
Add.DDL
*1836 - «Attendre /on ne perd rien pour - / [...]» Landais, Dict.aussi dans Complément Acad., 1842.
perdre pour attendre (ne rien -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - TLF, 1835, Acad. ; L, PR[72], GLLF, ø d.
• ne pas perdre pour attendre - absent TLF.
Add.DDL
*av. 1861 - «Depuis un an, je me suis mis en campagne pour trouver un mari à Camille, et, d'aujourd'hui seulement, j'ai réussi. - Que dites-vous ? - Que vous N'AVEZ PAS PERDU POUR ATTENDRE.» Scribe, in Lar. GDU (1866)
*1902 - «[...] mais il ne perdra pas pour attendre : c'est du bien de chez lui ; ça lui reviendra [...]» P. Veber, Loute, 111, vi - E.S.
perdre pour attendre (ne rien -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - TLF, 1835, Acad. ; DDL 5, 1836, Landais ; L, GLLF, DELF, 1868 ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
1748 - «Monsieur, vos 5 poulardes surmontées d'un gros chapon, étoient d'une délicatesse à n'y rien souhaiter ; et quelles qu'ayent pû être leurs aînées que vous vantez si fort, et que la durée des pluyes vous a contraint de manger, nous n'avons assurément rien perdu pour attendre.» Piron, Let. à Jean-François Le Vayer, 9 (Gaultier et Thébert) - P.E.
v. 1756 - «[...] j'ai tout lieu de l'espérer, je ne perds rien pour attendre.» Jerosme Cocher, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
1797 - «TURLUTUTU, affectant un grand sang-froid. C' n'est rien que c'te petite colère-là ; faut mépriser ca... Quand on est grand par le rang, n' faut pas être petit par le coeur... (à part). C'est égal ; alle me le r'vaudra ; l'diable n'y perd rien pour attendre ...» Beffroy de Reigny, Turlututu, empereur de l'Isle verte, 62 (Moutardier) - P.E.
1816 - «[...] il va leur descendre une bouteille d'un vieux Cognac qui n'a pas son pareil, même à l'hôtel des Américains, et ces messieurs ne perdront rien pour attendre.» [H. Guillot], L'Indiscret conteur des aventures de la garde nationale de Paris, 31 (L'Auteur) - P.E.
perdre pour attendre (ne rien -) loc. verb. non conv. ÉVÉN. - TLF, 1835, Acad. ; DDL 5, 1836, Landais ; L, GLLF, DELF, 1868 ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
• ne pas perdre pour attendre - DDL 5, av. 1861, Scribe ; absent TLF.
1756 - «NICAISE sautant. Je n'aurai pas perdu pour attendre, vantez.» Vadé, Nicaise, 62 (Duchesne) - P.E.
terrain (perdre du -) loc. verb. MILIT. "reculer devant la pression ennemie" - FEW (8, 222b), 1768 ; GLLF, 1770, Rousseau ; TLF, v. 1770, Rousseau ; GR[85], ø d.
1654 - «Là le fier Bauarois, & le Prince Lorrain, / Seront mis en des-route, & perdront le Terrain : / Et l'immortel Heros que la gloire enuironne, / Aura plus d'un Trophée, & plus d'une Couronne.» G. de Scudéry, Alaric ou la Rome vaincue, 390 - FXT
1682 - «Jusques-là ce Docteur garde une moderation tres-judicieuse [...] mais comme en parcourant les Auteurs, il en trouve un grand nombre qui se sont laissez transporter à cette erreur, il n'ose chocquer un si fort escadron, & perdant, pour ainsi dire, un peu de terrain, il tache de venir à une composition qui ne tient plus de la force de son premier raisonnement.» A. Nicolas, Si la torture est un moyen seur à vérifier les crimes secrets, 23-24 (Marseille, Laffitte Reprints, 1982) - P.E.
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