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bougre (pauvre -) loc. nom. m. non conv. INJURE - GR[85], cit. Zola ; TLF, cit. Renard, 1907 ; Lex.[79], cit. Aragon.
"indique le mépris" 
1790 - «[...] de quoi aurions nous peur ? Seroit-ce des Prêtres ? les pauvres bougres n'ont ni armes ni argent [...]» La Guinguette patriotique, 8 (s.l.n.d.) - P.E.
1791 - «Ce pauvre bougre de Villequier étoit là, foutu dans un fauteuil, où y vous dormoit à deux mains trois coeurs.» Conversation du père Duchesne, avec le roi, in Le Véritable P. Duchesne f., 4 - P.E.
1791 - «Eh bien ! foutre, qu'est-ce que vous en dites à présent, mes pauvres jacobins, mes pauvres bougres de patriotes en détrempe ?» Grande joie du père Duchesne, in Le Véritable P. Duchesne f., 3 - P.E.
1792 - «La mère Duchesne. Bon Dieu ! d' la pouillerie comme ça, s'arranger avec des princes ! M. Doublet. Qu'appellez-vous de la pouillerie ? Pouillerie vous-même. Voyez donc cette insolente. La mère Duchesne (en montrant le poing) Si j' n'avions pitié de toi, mon pauvre bougre, i feroit chaud à ton grouin, diab' m'emporte.» Le Drapeau rouge de la mère Duchesne, 7 (Crapart) - P.E.
1792 - «N'est-ce pas bien contre-foutant pour ces pauvres bougres d'aristocrates [...]» [Lemaire]La Trompette du père Duchêne , n° 4, 2 et n° 65, 1 - P.E.
bougre (pauvre -) loc. nom. m. non conv. AFFECT. - GR[85], cit. Zola ; TLF, cit. Renard, 1907 ; Lex.[79], cit. Aragon.
"indique la compassion" 
1790 - «La Verdure. Quand vous tourmentez les riches, ce sont les pauvres bougres d'ouvriers et les petites gens qui finissent par être le Patira La Guinguette patriotique, 3 (s.l.n.d.) - P.E.
1791 - «[...] il faut que le bon Dieu fasse des hommes noirs et blancs, il faut que les pauvres bougres de noirs s'ennuient de la compagnie des blancs ; qui leur patinent le croupion à coups de chambriere [...] non, triple fourche de Pluton, il faut qu'il sue, le pauvre bougre, pour s'assurer la possession d'un coupon graisseux raccommodé avec un camion, et qu'on lui fait difficulté de changer quand il s'est rinsé le gosier avec la goutte de sacré chien de militaire. Mais que font donc tous ces mâtins de patriotes de mon cul [...]» Grande jubilation du père Duchesne sur la déroute des monarchiens, in Le Véritable P. Duchesne f., 4 et 5 - P.E.
1791 - «Les muses ne menent que trop souvent leurs pauvres bougres de favoris à l'hôpital...» 8e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 6 - P.E.
1791 - «[...] les évêques [...] damnoient sans façon le pauvre bougre de manoeuvre, pour deux sous de tripes, quand ils se foutoient, eux, dans le jabeau, la fine caille.» [Lemaire]38e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 3 - P.E.
1792 - «[...] tous les gredins qui vivoient des anciens abus pensent de même et tiennent le même langage. Il n'y a que les pauvres bougres qui vivent au jour le jour, qui sentent tout le prix de la révolution.» HébertLe Père Duchesne, n° 190, 3 (EDHIS) - P.E.
1792 - «[...] un pauvre bougre d'ouvrier a beaucoup de peine à nouer les deux bouts, après avoir travaillé, trimé la galère et sué toute la semaine [...]» [Le Père Duchêne de la rue Pavée]Le Père Duchesne balayant les immondices, 4 - P.E.
1795 - «L'on ne peut avoir ni chandelle, ni huile, ni savon, ni sucre, à moins que l'on ne le paye à des prix fous : voilà comme on vous ararnger [sic] mes pauvres bougres [...]» La Trompette du père Belle-Rose, n° 2, 3 pluviôse an 3, 16 - P.E.
1796 - «Comment les putains de Paris dévalisaient-elles les jocrisses et les nigauds de province qui entraient chez elles ? [...] quand ces pauvres bougres commençaient à mordre à l'hameçon, on faisait entrer les souteneux qui faisaient mine de faire boucan puis que par manière ou par forme d'emprunt forcé, on enlevoit les boucles, les montres, les bourses et les bijoux [...]» Dialogue entre trois grenadiers de l'armée du Rhin, 2 (s.l.n.d.) - P.E.
confiseur du pauvre loc. nom. m. NATURE  "abeille" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1885 - « - N'avez-vous pas, s'écrie-t-il, ce que n'ont point les riches, n'avez-vous pas le confiseur du pauvre : l'abeille? Le confiseur du pauvre ! La définition mérite de rester. Elle est de M. le comte de Falloux (de l'Académie française).» L'Illustration, 1er août, 71c - G.S.
homme (pauvre cher -) loc. nom. m. non conv. APPELL. - TLF ("en parlant d'une personne défunte"), cit Karr, 1832 ; Lex.[79], ø d.
Add.DDL :
*1789 - «Ils aviont pourtant l'impertinence d'en accuser ce pauvre cher homme [Necker], qu'est notre bon ange gardien et notre sauveux [...]» Cahier des plaintes et doléances des dames de la Halle et des marchés de Paris, 22 (s.l.) - P.E.
*1789 - «P. GERARD. [...] l'assemblée ne m'empêchera pas d'aller quand je voudrai faire présent d'un tierçon de cidre et d'un sequier de blé noir pour soutenir c' pauvre cher homme Les Actes des apôtres, n° 15, 7 - P.E.
*1796 - «BRUNO. Tians, qu'il est donc drole ! est-ce qu'il auroit un coup de marteau, c' pauv' cher homme Pigault-LebrunLes Sabotiers, 28 (Huet) - P.E.
*1796 - «CHRYSOSTOME. [...] Pauvre cher homme, pauvre cher homme ! nous ne le retrouverons pas en vie.» Pigault-LebrunL'Esprit follet, 28 (Barba) - P.E.
*1801 - «REYNETTE. Ah ! l' pauvre cher homme ! il est mort. Comme je l'aimois !» MartainvilleL'Intrigue de carrefour, 15 (Barba) - P.E.
*1804 - «AUGUSTINE [...] il a tant de peines, le pauvre cher homme ! il fait p't'ête plus de trente voyages par jour [...]» AudeLe Nouv. Ricco, 4 (Barba) - P.E.
*1808 - «LA VEUVE [...] Le pauvre cher homme, il a dû avoir bien du chagrin de mourir !» [Ribié et Martainville]La Tête du diable, 11 (Barba) - P.E.
*1823 - «VICTOIRE. Ce pauvre cher homme, il canne joliment...» Brazier et DumersanLes Cuisinières, 13 (Barba) - P.E.
homme (pauvre cher -) loc. nom. m. non conv. APPELL. - DDL 32, 1789 ; TLF ("en parlant d'une personne défunte"), cit Karr, 1832.
1739 - «[...] mais le pauvre cher homme ne nous disoit pas tout, & nous découvrâmes par après le tu-autem qui avait fait aller la nôce à vau-l'eau [...]» [Caylus]Les Ecosseuses, 23 (Oudot) - P.E.
1756 - «GILLETTE. Oh ! Monsieur, vous vous gaussez des pauvres gens, à moi n'appartient pas tant d'honneur, & puis on n'oublie pas ainsi un pauvre cher homme, comme une chemise sale, hi, hi, hi. [...] GILLETTE, feignant de pleurer. Quoi je ne verrai plus mon pauv' cher homme ; ah misérable que tu z'est...» Théâtre des boulevards , I, 163 et 179 (A Mahon) - P.E.
1773 - «La Mere ROGOME, pleurant. Est ce que mon mari n'est pas à l'Hôtel-Dieu, qui se meurt le pauvre cher homme [Carmontelle]Proverbes dramatiques, VI, 87 (Lejay) - P.E.
1779 - «Madame POURSUIT. Ah vraiment, Monsieur, vous avez bien raison de n'en rien croire ! Le pauvre cher homme ! Tout le monde sait que je l'aimois si tendrement ! (Elle pleure.)» DorvignyL'Avocat chansonnier, 229 (s.l.n.d.) - P.E.
1783 - «Madame THOMAS [...] Ah ! mon pauvre Thomas, t'es mort ; grand bien te fasse ! car gn'y a pus de plaisir à vivre. Ce pauvre cher homme ! C'est lui qui levait ben le coude ; & ça me met dans l'embarras.» GuillemainLes Cent écus, 10 (Cailleau) - P.E.
homme (pauvre cher -) loc. nom. m. non conv. APPELL. - DDL 32, 1789 ; TLF ("en parlant d'une personne défunte"), cit Karr, 1832.
• bon cher homme
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1748 - «Tout ça n'est point franc du coglier / Comme un Monsieur de Montpéglier, / Quand il vivoit, le bon char homme [...]» Harangue des habitans de la paroisse de Sarcelles, in Pièces et anecdotes intéressantes, II, 26 (A Aix en Provence, aux dépens des Jésuites) - P.E.
imbécile (pauvre -) loc. nom. INJURE - TLF, cit. Breton, 1928 ; GLLF, ø d. imbécile : TLF, cit. Maupassant, 1882 ; Lex.[79], cit. Jouhandeau ; GLLF, 20e ; GR[85], ø d.
1789 - «Pauvres imbécilles, comme vous donnez dans le pot au noir.» Suite de Ramponneau à l'Assemblée Nationale, 6 (s.l.n.d.) - P.E.
1791 - «Pauvres imbécilles ! C'est vraiment une chose bougrement édifiante que les foutus prôneurs qu'ils ont choisis.» [Lemaire]31e let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, 5 - P.E.
1798 - «LEONARD, seul. Pauvre imbécile Gouffé et HenriquezLe Chaudronnier de Saint-Flour, 13 (André) - P.E.
1801 - «SANS-QUARTIER. Pauvre imbécille ! ANICET. Imbécille, à c't'heure : j'ai peut-être l'air d'un imbécille. Ces soldats n'ont pas beaucoup de politesse !» Moreau, Ponet et T***La Vaccine, 9 (Barba) - P.E.
neige pauvre loc. nom. f. GLACIOL.  NIVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1954 - «Au-dessus, la zone des glaciers est moins bien servie : les neiges pauvres du début d'hiver chassées par un vent furieux sont allées s'accumuler dans les combes tandis que la plupart des croupes sont nues, en rocher ou en glace. Neiges cartonnées dangereuses, neiges des planches de vent, grandes accumulations alternant avec la glace vive des couloirs, crevasses largement ouvertes, rimayes béantes, sont autant d'obstacles au skieur et à l'alpiniste.» La Montagne, numéro 366, avr., 38 - C.T.
pauvre (mon -, ma -) loc.  non conv.  APPELL. - FEW (8, 57b), GLLF, 1671, Mol. ; DG, L, Mol. ; TLF, cit. Triolet, 1945 ; PR[73], ø d.
1655 - «Cependant, mon pauvre cousin, vous voyez bien que vous n'en avez aucun sujet [...]» Mme de SévignéLet., à Bussy-Rabutin , 19 juill., I, 108 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
pauvre (mon/ma -) loc. T. AFFECTION - DDL 13, 1655, Mme de Sév. ; FEW (8, 57b), GLLF, 1671, Mol. ; L, cit. Mol. ; GR[85], cit. G. Sand, 1848 ; TLF, cit. Duhamel, 1941.
1615 - «Mon pauvre coeur, tu es bien honneste homme et bien dilligent. Dieu soit loué que tu te portes bien ; c'est ma joie et mon contentement. [...] Mon pauvre coeur, je ne say plus que te dire sinon, grace à Dieu, toujours une mesme chanson qui est que nous nous portons tous bien, ton fils vray soldat que j'ay grand peur qui aymera mieux l'espée que les livres ; quant au cadet, il guanbade fort» Marthe de Mornay, let. à son mari, 6 mars, in Mme de MornayMém., II, 250 et 254 (Renouard) - P.E.
première-pauvre n.f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1958 - «A l'ultime échelon des difficultés alpines, et dans le style d'une époque de premières-pauvres : les masculo-féminines. A ne pas confondre avec les féminines toutes simples ou les fémino-masculines... Et à quand les cent pour cent féminines ? [...] Sonia s'est trouvée dans l'obligation de collectionner les 'féminines' et d'être la première femme à faire des voies de sesto superiore.» La Montagne et alpinisme, numéro 16, févr., 161 - C.T.