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amour de la patrie loc. nom. m. POLIT. - TLF, cit. Condorcet, 1794 ; DG, GLLF, PR[73], ø d.
Add.DDL
*1790 - «Civisme est un mot imaginé dans ces derniers temps par la scholastique pour désigner une nouvelle vertu, apparemment inconnue aux anciens. Les anciens en connaissaient une qui leur a fait faire de grandes choses ; ils l'appelaient simplement amour de la patrie, et cela présente une idée [...] Le civisme est un devoir de l'homme, qui produit l'amour de la patrie.» Dict. raisonné de plusieurs mots (Paris) - LTP
amour de la patrie loc. nom. m. POLIT. - DDL 11, 1790 ; TLF, cit. Mme de Staël, 1810 ; DG, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1755 - «Il est certain que les plus grands prodiges de vertu ont été produits par l'amour de la patrie : ce sentiment doux et vif, qui joint la force de l'amour propre à toute la beauté de la vertu, lui donne une énergie qui, sans la défigurer, en fait la plus héroïque des passions. C'est lui qui produisit tant d'actions immortelles dont l'éclat éblouit nos faibles yeux, et tant de grands hommes dont les antiques vertus passent pour des fables, depuis que l'amour de la patrie est tourné en dérision.» J.-J. Rousseau, in Encycl., V, 341 (s.v. économie) - M.C.
mère-patrie n.f. POLIT. - GLLF, 1798, Acad. ; FEW (6/I, 469a), 1812, Mozin ; L, DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1774 - «[...] les colonies qui peuvent se passer de la métropole doivent en être menagées ; elles aspirent à l'indépendance ; il ne leur faut qu'un prétexte pour s'en saisir ; elles ne veulent pas rompre les premieres les liens qui les attachent à la mere patrie ; c'est une raison pour elle de ne pas appesantir ces liens, et de faire attention que chaque jour ils se desserrent [...] la réunion des colonies avec leur mere patrie [...]» Gazette des Deux-Ponts , numéro 14, 17 févr., 110 et numéro 66, 18 août, 526 - P.E.
*1778 - «Une vaine et fausse idée de suprématie mit l'orgueil de la Mère-Patrie en opposition avec ses intérêts [...]» Le Babillard, 25 mars, in Proschwitz, Introd. à l'étude du vocabulaire de Beaumarchais, 303 (s.v. suprématie) (Almqvist et Wiksell) - P.E.
*1779 - «Tout le monde connoît l'époque où cet événement éclata ; les démarches multipliées et infructueuses des Américains pour rentrer dans le sein de la mère-patrie ; la manière dont l'Angleterre les repoussa ; enfin l'acte d'indépendance qui en fut et qui dut en être le résultat.» Exposé des motifs de la conduite relativement à l'Angleterre, in Recueil gén. des anciennes lois fr., XXVI, 120 - P.E.
mériter de la patrie loc. verb. HIST. RÉVOL. - DG, L, PR[73], TLF, ø d.
1795 - «Mériter de la patrie : Cette phrase est devenue la grande formule de récompenser les citoyens patriotiques de leurs vertus et actions civiques en les consacrant dans les Fastes de la Nation ou en leur donnant une certaine publicité dans le Bulletin ou le Livre National des actions héroïques, ou en gravant le nom du citoyen qui a mérité éminemment de la patrie sur la colonne du Panthéon, le Temple National.» Snetlage, Nouv. dict. fr. (Gottingue) - LTP
patrie de la liberté loc. nom. f. POLIT. - TLF, ø d.
1791-93 - «Le Nouveau-Monde (peut-être le plus beau site de l'univers, cette terre qui fut la patrie de la liberté) [...]» Barnave, Introd. à la révolution fr., 24 (Rééd., A. Colin) - LTP
sans-patrie n.m. CARACT. "non patriote" - TLF, cit. Novicow, 1894 ; BW6, ND4, fin 19e ; FEW (8, 20b), v. 1900 ; Rs, PR[77], déb. 20e.
1885 - «Qu'a fait ton maître, ô village Levallois ? Au lieu de chasser ignominieusement les sans patrie d'une fête patriotique, il a couvert de son écharpe ce scandale, il a fait mieux, il a protégé la ligue communarde contre la juste indignation des bons Français.» Le Triboulet, 8 mars, 4a - G.S.
sans-patrie n.m. CARACT. "non patriote"
• sans patrie - DDL 17, 1885, Le Triboulet, [repris in TLF].
*1894 - «Les 'sans patrie' ont soulevé l'indignation la plus profonde, presque le dégoût parmi les conservateurs routiniers et vieillots. Eh bien ! nous qui sommes pour les nationalités jusqu'à la moelle de nos os, nous applaudissons de toutes nos forces aux aspirations des 'sans patrie'.» J. Novicow, Les Gaspillages des sociétés mod., 264 (Alcan) - P.E.
sans-patrie adj. SOCIOPOLIT. "apatride" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.n.m. : TLF, cit. Novicow, 1894
1921 - «[...] mais il faut distinguer entre ceux-ci [les Juifs] les Juifs polonais, d'une part, et les Juifs étrangers, sans-patrie, anarchistes et bolcheviki, formant une population internationale pour ne pas dire interlope [...].» De La Rivière, "Nos alliances et la Pologne", in Mercure de France, 15 juill., 307 - J.S.
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