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arbre à lait loc. nom. m. BOT. "galactodendron" - TLF, cit. Delessert, 1830 (même texte) ; Ls, R, ø d.
1830 - «[...] c'est à M. de Humboldt que l'on doit la découverte de l'arbre si curieux le Palo di vacca, arbre à lait ou à vache, qui fournit un très-bon lait, et qu'il a trouvé dans la province de Venezuela. M. Kunth l'a rangé dans la famille des Urticées [...]» B. Delessert, in Annales des sciences nat., XX, 59 - P.E.
café au lait loc. adj. COULEUR - FEW (19, 78b), 1867, Lar. ; TLF, cit. Malègue, 1933 ; L, DG, R, GLLF, PR[77], ø d.
Add.DDL
*1835 - «MADAME BERGERET. Moi, ce n'est pas encore tant Charles X que je méprisais que son frère Louis XVIII. Ah ! par exemple, celui-là ... de tout mon coeur. Je n'ai jamais pu lui passer, et je ne lui passerai jamais le massacre des chevaux café au lait de l'Empereur.» H. Monnier, Scènes populaires, II, 177 (Dumont) - P.E.
café au lait loc. adj. COULEUR - DDL 22, 1835, Monnier ; GR[85], cit. Delacroix, 1854 ; L, ø d ; FEW (19, 78b), 1867, Lar. ; DG, ø d ; TLF, cit. Malègue, 1933 ; GLLF, ø d.
1793 - J.-J. Paulet, Traité des champignons, II, 299 (Paris) - Z. rom. P., 96, 312.
1802 - Levaillant, Hist. nat. des oiseaux d'Afrique, III, 93 (Paris) - Z. rom. P., 96, 312.
café au lait loc. nom. m. non conv. SEXE ET ÂGE "enfant issu d'un mariage franco-allemand" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1909 - «[...] les petits Krauss [...] qui sont des café au lait, ils parlent mieux le français que l'allemand.» M. Barrès, Colette Baudoche. Hist. d'une jeune fille de Metz, 177 (Juven) - F.N.
confrérie du pot au lait (être de la -) loc. verb. non conv. FAMILLE "avoir de petits enfants" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1614 - «estre en la confrairie du pot au laict, soubs la qualité de Papa [...]» Le Réveil de maistre Guillaume, aux bruits de ce temps, 12 (s.l.) - P.E.
1640 - «estre de la Confrairie du pot au laict .i. auoir de petits enfans. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 115 (Slatkine) - P.E.
garde-lait n.m. ÉCON. DOM. - FEW (17, 520a), GLLF, GR[85], 1872, Lar. ; absent TLF.
1850 - «Casserole garde-lait ... Ebulophile, autre garde-lait en fer blanc ...» L.-E. A[udot], La Cuisinière de la campagne et de la ville, 54-55 (30e éd.) - M.B.
garde-lait n.m. ÉCON. DOM. "récipient pour conserver le lait (?)" - ø t. lex. réf. ; absent TLF."anti-monte-lait" : DDL 28, 1850, L.-E. A[udot] ; FEW (17, 520a), GLLF, GR[85], 1872, Lar. ; absent TLF
• garde lait - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1786 - «[...] un espesse de garde lait [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Greffe de Jacques Colin, 26 avr., [Kamouraska] - TLFQ
gare que je passe loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, cit. Picard [1806] ; absent TLF.
Add.DDL :
*1791 - «[...] vous avez voulu le f... à bas ; et bien lui, pendant ce temps-là, il appaisoit ces Allemands que vous souffliez comme je souffle le feu de mes fourneaux quand je veux les essayer, c'est-à-dire, de tous mes poulmons, mais garre que je passe, j... f..., vous n'y réussirez pas.» [Le Père Duchêne de la place Saint-Michel], Le Père Duchène chez M. de Montmorin, 6 - P.E.
*1791 - «Million de tonnerres, quel fracas je vais faire. Garre que je passe. [...] en passant devant la section de Mauconseil, garre que je passe, un bon grenadier me donne la main...» Hébert, Le Père Duchesne , n° 9, 5 et n° 29, 2 (EDHIS) - P.E.
*1792 - «Le Pere LA JOIE. C'est le corps d'armée. Garre que je passe... Il est passé.» Les Soirées du père La Joie, n° 8, 60 - P.E.
gare que je passe loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 32, 1791 ; L, cit. Picard [1806] ; absent TLF.
1764 - «[...] il en paraît un sur l'horizon poétique, âgé de vingt-trois ou vingt-quatre ans, qui crie déjà aux autres tout haut, et tout bas sans doute à lui-même : 'Gare, gare ! que je passe ! vous n'avez encore rien vu.'» Piron, Complément de ses oeuvres inédites, let. à Cazotte, 117-8 (Sartorius) - P.E.
herbe à lait loc. nom. f. BOT. - FEW (5, 113b), 1896-1914, R. Rolland ; TLF, cit. France, 1899.
• herbe au lait - GR[85], ø d ; absent TLF.
1704 - «HERBE AU LAIT, est une plante qui pousse des tiges grêles, basses, rampantes. Glaux, maritima [...] Elle est bonne pour augmenter le lait aux nourrices, d'où elle a tiré son nom.» Dict. univ. de Trévouxaussi dans : Boiste, 1803 ; Nouv. dict. d'hist. nat., 1817 - TGLF
herbe à lait loc. nom. f. BOT. - FEW (5, 113b), 1896-1914, R. Rolland ; TLF, cit. France, 1899.
1775 - «POLIGALE ou POLYGALON ou HERBE A LAIT, polygala [...] cette plante fleurit au commencement de l'été. On prétend qu'elle donne beaucoup de lait aux nourrices et aux bestiaux qui en mangent.» Valmont de Bomare, Dict. raisonné univ. d'hist. nat.aussi dans : Complément Acad., 1842 ; La Châtre, 1854 ; Lar. GDU, 1873, etc. - TGLF
1866 - «POLYGALA [...] s.m. [...] Plante qu'on nomme aussi herbe à lait.» Littré, Dict. - TGLF
1899 - «J'aurais voulu savoir aussi le nom de cette grande quantité de plantes qui foisonnent chez nous ; je dis : leur nom français, car de nom patois, la plupart n'en ont pas, à ma grande surprise. Mais si je ne savais pas le nom de toutes, je les connaissais, au moins beaucoup, par leur forme, le moment de leur floraison, et puis par leurs qualités utiles ou nuisibles, comme, par exemple : l'herbe aux blessures ou plantain ; l'herbe aux chats, qui les met en folie ; l'herbe aux cors ; l'herbe du diable, pour les conjurations ; l'herbe aux engelures ; l'herbe à éternuer ; l'herbe à guérir les fièvres ; l'herbe aux fous ; l'herbe qui guérit la gale ; l'herbe aux gueux, ou clématite ; l'herbe aux ivrognes : ivraie en français ou virajo en patois ; l'herbe aux ladres ; l'herbe aux loups, qui est un poison ; l'herbe à soigner les humeurs froides ; l'herbe des sorciers, qui est la mandragore ; l'herbe à lait, pour les mères nourrices qui en manquent ; l'herbe de saint Fiacre, ou bouillon blanc ; l'herbe à tuer les poux ; l'herbe à chasser les puces ; l'herbe pour les panaris ; l'herbe de saint Roch, qu'on attache au joug, le jour de la bénédiction des bestiaux ; l'herbe à la teigne, ou bardane ; l'herbe aux verrues ; enfin, pour en finir, les cinq herbes de la Saint-Jean, dont on fait ces croix clouées aux portes des étables ; herbes qu'il ne faut pas oublier lorsqu'on veut réussir en quelque chose de conséquence.» Le Roy, Jacquou le Croquant, 361-2 (Livre de poche) - J.H.
lait n.m. COSMÉTOL. PARFUM. "en dehors de l'expression lait virginal" - DG, ø d ; TLF (lait de beauté), cit., 1939 ; GLLF, 20e ; R, Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL
*1825 - «[...] le lait d'amandes est du domaine du parfumeur parce qu'il sert à laver le visage le soir, afin de rendre la peau très-fraîche à l'instant du réveil.» Mme Gacon-Dufour, Man. du parfumeur, 234-5 (Roret) - M.C.E.
*1827 - «L'eau de lis, le baume de la [sic] Mecque, le lait de rose, le lait d'amandes, la teinture de benjoin peuvent combattre les taches de rousseur [...]» Mme Celnart, Man. des dames ou L'Art de la toilette, 78 (Roret) - M.C.E.
*1834 - «DES LAITS COSMETIQUES.» Mme Celnart, Man. du parfumeur, 6e section, titre du par. 2, 103 (Roret) - M.C.E.
*1854 - «Un peu d'eau tiède, dans laquelle on délaie une portion d'amandine de la grosseur d'une noisette, produit sur-le-champ un lait très-blanc et très-agréable à l'odorat [...]» Mme Celnart, Nouv. man. complet du parfumeur, 96-97 (Roret) - M.C.E.
*1861 - «LE LAIT ANTEPHELIQUE selon qu'il est mélangé à plus ou moins d'eau, détruit ou prévient toute atteinte accidentelle à la pureté ou à l'éclat du teint [...]» Le Constitutionnel, 23 sept., 4, Publicité - M.C.E.
*1882 - «Soins spéciaux de la peau, enlèvement de taches. - Eaux de toilette, alcoolats et teintures, vinaigres de toilette, émulsines, émulsions, laits, pâtes et farines, savons, huiles, pommades, Glycérolés, poudres [...]» E. Transer, Le Livre de la toilette, 13 (Bruxelles) - M.C.E.
lait n.m. COSMÉTOL. PARFUM. - DDL 16, 1825 ; DG, ø d ; GLLF, 20e ; R, Lex.[75], PR[77], TLF, ø d.
1818 - «Nous avons encore du lait, c'est chez madame Fourdin, successeur de Mme Raymond, qu'on peut s'en procurer. Nous avons mieux, c'est de la crème pour embellir la peau. Nous devons cette découverte à un chimiste anglais.» Journ. des débats, in Ch. Simond, Paris de 1800 à 1900, I, 404 (Plon) - P.E.
lait (bouillir du - à qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "flatter" - L, cit. Saint-Simon ; TLF, 1845, Besch. ; DG, ø d.
Compl.Gc, FEW (5, 110b), Hu, DELF (Baïf)
1567 - «[...] tu me bous du lait [...]» Baïf, Euvres, Le Brave, III, 322 (Lemerre) - P.E.
lait (bouillir du - à qqn) loc. verb. non conv. RELAT. "fâcher" - FEW (5, 110b), 1656, Oudin ; DELF, 17e ; TLF, ø d.
1640 - «[...] il ne semble que l'on me Boult du laict .i. on me fasche quand on me parle de la sorte, quand on me veut persuader mal à propos. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 54 (Slatkine) - P.E.
lait (nager dans du -) loc. verb. non conv. AFFECT. "être au comble du bonheur" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1759 - «DILAZAL [...] Il nage dans du lait, en portant ma couronne ; / Son crime me l'ôta, son crime la lui donne !» Grandval fils, Les Deux biscuits, 183 (Pauvert et Terrain vague) - P.R.
lait cafeté loc. nom. m. BOISSON "café au lait" - absent TLF.
1690 - «Nous avons ici de bon lait et de bonnes vaches ; nous sommes en fantaisie de faire bien écrémer de ce bon lait, et de le mêler avec du sucre et de bon café : [...] et c'est, en un mot, ce lait cafeté ou ce café laité de notre ami Aliot.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 29 janv., III, 664 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
lait clair loc. nom. m. FROMAGE "petit lait" - L [1867], ø d ; absent TLF.
1627 - «A huict et demie, beu trente unces de laict clair, avec du sucre, le prend a trois fois.» J. Héroard, Journ., 2, 3017 (Fayard) - P.R.
lait d'âne loc. nom. m. BOT. "laiteron" - FEW (5, 113a), 1845, Besch. ; L, DG, ø d ; TLF, cit. Gatin, 1924 ; R et PR[82] (s.v. laiteron), ø d.
1817 - Nouv. dict. d'hist. nat., XVII, 236 (Deterville) - R. L. rom., 45, 252.
1822 - Dict. des sciences nat., XXV, 145 - R. L. rom., 45, 252.
1842 - «Lait d'âne (bot.), Nom vulgaire du Laiteron.» Complément Acad.
lait de couleuvre loc. nom. m. BOT. "euphorbe" - FEW (5, 113a), GLLF, TLF, 1845, Besch. ; L, DG, ø d.
1817 - Nouv. dict. d'hist. nat., XVII, 236 (Deterville) - R. L. rom., 45, 252.
1822 - Dict. des sciences nat., XXV, 145 - R. L. rom., 45, 252.
1842 - «Lait de couleuvre, Nom vulgaire du Réveille-matin.» Complément Acad.
lait doré loc. nom. m. MYCOL. "champignon" - FEW (5, 113b), 1829, Boiste ; L, DG, ø d ; absent TLF.
• champignon à lait doré - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1775 - «Ce sont ces champignons qui croissent sur couche, dont on fait usage dans les ragoûts [...] M. Haller dit qu'il y a d'autres espèces aussi délicates que ce champignon. Tel est le laferas jaune, ou l'oronge, la chanterelle, le champignon à lait doré.» Valmont de Bomare, Dict. raisonné univ. d'hist. nat. , (s.v. champignon) - TGLF
lait doré loc. nom. m. MYCOL. "champignon" - FEW (5, 113b), 1829, Boiste ; L, DG, ø d ; absent TLF.
1793 - J.-J. Paulet, Traité des champignons, II, 171 (Paris) - R. L. rom., 45, 453.
1817 - «LAIT-DORE ou LAITEUX BRIQUETE. Champignon fort voisin de l'agaricus deliciosus de Linnoeus [...]» Nouv. dict. d'hist. nat. (Deterville) - TGLF
main de passe loc. nom. f. ÉDIT. IMPRIM. "feuilles de papier ajoutées à la quantité nécessaire au tirage pour compenser celles qui pourraient être salies, froissées ou déchirées pendant l'impression ou au cours de manipulations ultérieures" - FEW (7, 713a), TLF, DHR, 1835, Acad.
1822 - «Le S[ieu]r Pollet s'engage formellement par ces présentes à ne tirer chaque ouvrage qu'à onze cents exemplaires seulement sans mains de passe.» Traité, in H. de Balzac, Correspondance, I, 197 (Garnier, 1960-69) - P.E.
1823 - «[...] ne tirer l'ouvrage qu'à mille exemplaires et soixante quinze exemplaires pour mains de passe [...].» Traité, in H. de Balzac, Correspondance, I, 230 (Garnier, 1960-69) - P.E.
1830 - «Nous vous achetons les quatre ouvrages suivants qui seront tirés à 750 ex[emplair]es in-8° et 1000 in-12 avec main de passe double [...].» Mame et Delaunay-Vallée, lettre, in H. de Balzac, Correspondance, I, 442 (Garnier, 1960-69) - P.E.
1831 - «Cette première édition [de La Peau de chagrin] sera tirée à sept cent cinquante exemplaires avec les mains de passe double [...].» Traité, in H. de Balzac, Correspondance, I, 495 (Garnier, 1960-69) - P.E.
pain au lait (petit -) loc. nom. m. BOULANG. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. pain au lait : TLF, GR[85], ø d
1806 - «On trouvera chez cette intéressante veuve non-seulement du pain de table de la meilleure qualité, mais aussi tous les pains de fantaisie, tels que couronnes dorées, petits pains au lait, petits pains au beurre [...]» Journ. des gourmands et des belles, IV, 224 - P.E.
passe n.m. abrév. de passe-partoutnon conv. SERRUR. - GLLF, TLF, DHR, DArg., 1894, Lévy-Pinet.
1850 - «MARIE, s'arrêtant. - Ah diable ! et le passe-partout pour rentrer ? [...] SAINT-GERMAIN [...] Ma foi, au diable le passe !... on s'en passera !» Labiche, La Fille bien gardée, in Labiche, Théâtre, 149 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
passe (maison de -) loc. nom. f. PROSTIT. - FEW (6/I, 237b), GLLF, DArg., DHR, 1829, d'ap. Sainéan ; DEL, 1842 ; DFNC, fin 19e ; TLF, cit. Jouve, 1935.
1821 - «Pour moi, je ne veux point imiter, se disait notre Phryné, toutes ces catins sans génie, et dont toute l'ambition consiste à faire quelques hommes de douze francs, dans une maison de passe, ou bien à se faire payer un dîner à Marbeuf ou à Delta.» J.P.R. Cuisin, Les Femmes entretenues, II, 229-30 (Gay) - P.E.
passe-bande adj. AUDIOV. - GLLF, Lex.[79], GR[85], 1948 ; TLF, cit. Encycl., 1971.
1943 - «[...] le réseau se comporte comme un film 'passe-bande', la bande passante étant d'autant plus élevée que les transformateurs sont parfaits [...]» Le Génie civil, 15 juill., 166b - M.B.
passe-couloir n.m. VÊT. "layette" - GLLF, 1946, Maurois ; TLF (sens ?), cit., 1951-52.
1909 - «Passe-couloir. Le modèle [pour nouveau-né], exécuté en flanelle blanche, est garni sur tous les contours de courbes festonnées [...]. On pique un ruban suivant les indications pour former la coulisse à travers laquelle on glisse un ruban de soie que l'on passe à l'endroit, derrière, pour le terminer par un noeud [on forme ainsi une sorte de pèlerine à capuchon].» La Mode illustrée, 25 avr., 192, ill - M.C.E.
1926 - «Passe-couloir au crochet. Ce gracieux vêtement enveloppe bien bébé ; il est chaud et pratique, car il s'enfile facilement par-dessus les autres lainages, en toutes saisons.» Le Petit écho de la mode, 9 mai, 10 - M.C.E.
passe-lacet n.m. COUTURE - TLF, 1827, Mme Celnart [d'apr. DDL 16] ; BW5, FEW (7, 723a), GLLF, ND3, PR[73], 1842, Mozin ; L, ø d ; DG (néol.), 1878, Acad.
*1830 - «A nos foires, il y a dix ans, j'achetais pour quarante-cinq sous les trois rouleaux d'eau de Cologne que ma femme consomme de la foire d'août à celle de mai ; et, maintenant, les spéculateurs nous les apportent eux-mêmes, et je ne paye plus les trois rouleaux que trente sous ; encore donne-t-on un passe-lacet, des épingles et un almanach, par-dessus le marché.» Balzac, Oeuvres, 6e let. sur Paris, XXIII, 135 (Calmann-Lévy) - P.E.
passe-lacet n.m. COUTURE - DDL 12, 1830, Balzac ; FEW (7, 723a), R, GLLF, BW6, Lex.[75], ND4, PR[77], 1842, Mozin ; L, DG (néol.), ø d.
Add.DDL
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1827 - «Faites une assez grande coulisse à l'un des bords en largeur, à l'envers de l'étoffe, et passez-y avec un passe-lacet la première ganse qui vous tombera sous la main.» Mme Celnart, Man. des dames ou L'Art de la toilette, 315-6 (Roret) - M.C.E.
passe-lacet n.m. COUTURE - DDL 16, GR[85], TLF, 1827, Mme Celnart ; FEW (7, 723a), GLLF, Lex.[79], 1842, Mozin ; L, DG (néol.), ø d.
1811 - «Figurez-vous donc que vous entendez chanter d'une petite voix tremblottante : Des cure-oreilles, des passe-lacet, / D' jolis étuis, mesdames, / Achetez-moi quelque chose, s'il vous plaît. Mineur. Des brosses à dents, / Des cure-oreilles / Et des cure-dents. Reprise du majeur. Des cure-oreilles, des passe-lacet, etc.» J.B. Gouriet, Personnages célèbres dans les rues de Paris, II, 302 (Lerouge) - P.E.
passe-montagne n.m. CHAPELL. "bonnet tricoté" - FEW (7, 723a), R, GLLF, Lex.[75], ND4, PR[77], 1868, Le Charivari ; Ls, 1871, Journ. offic.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1859 - «Il [un Samoïède] est vêtu d'un sac de peau, le poil au dedans, auquel s'adapte un capuchon découpant la place du masque comme ces bonnets tricotés qu'on appelle passe-montagnes [...]» Th. Gautier, Esquisses de voy., Saint-Pétersbourg, XI, L'Hiver, in Le Moniteur universel, 9 avr., 405a-bpré-orig. de Voy. en Russie - M.C.E.
passe-pierre n.m. BOT. - TLF, av. 1615, Habert ; FEW (7, 723b), PR[67], ND2, 1723, Savary des Bruslons ; L, DG, ø d.
*1664 - «Passe-pierre, le cent pesant paiera quinze sols.» Tarif gen. des droits des sorties et entrées du royaume, 86 (Paris) - M.H.
passe-Robespierre n.m. plais. HIST. RÉVOL. - TLF, 1793-94, Desmoulins (même texte).
1794 - «Mais toi, mon cher Barère ! [...] toi, que tu deviennes tout à coup un passe-Robespierre, et que je sois par toi colaphisé si sec !» Desmoulins, Le Vieux Cordelier, janv., n° V, 150 (Ed. H. Calvet, A. Colin) - LTP
passe-tous-grains n.m. OENOL. - FEW (7, 724b), GLLF, ND3, 1816, Julien ; TLF, ø d.
• passe-tout-grain - FEW, 1874, Lar. ; GLLF, 1875, Lar. ; Ls, TLF, ø d.
1859 - «1er passe-tout-grain.» Encycl. pratique de l'agriculteur, I, col. 498 (Didot) - P.E.
passe-tout (filtre -) loc. nom. m. AUDIOV. "acoust." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.filtre : TLF, 1933-52 ; GLLF, 20e ; R, Lex.[79], PR[82], ø d
1956 - «[...] all-pass network ac/cin A network designed to introduce phase shift or delay without introducing appreciable attenuation at any frequency. filtre m passe-tout [...]» W.E. Clason, Dict. de cin., son et mus., 27 (Dunod) - TGLF
passe-vues n.m. OPT. - TLF, cit. Graffigny, 1923 (même texte) ; Rs (néol.), ø d.
v. 1923 - « "Dans la lanterne à projections dite 'canon' le cône porte-objectif, est raccordé, après la coulisse passe-vues, à une partie cylindrique contenant une lampe électrique.»H. de Graffigny, Cours de cinématographie, 15 - IGLF.
*1966 - «Projecteur semi-automatique : manipulation du passe-vues et de la mise au point manuelle.» Paris-Match, Publicité, 17 sept. - Gilbert.
passer : ça passe loc. phrast. ALP. "franchir un passage difficile dans un itinéraire d'ascension" - RSp. (s.v. passer), 1954, Azéma ; absent TLF.
1933 - « - Ca doit passer ! Deux endroits seront très difficiles : la pente, du glacier de base à la barre inférieure du Z [...] Nous admettons qu'il faudra douze heures pour passer... si vraiment 'Ca passe' !» La Montagne, numéro 254, déc., 364 - C.T.
1946 - «Le fauve [...] regarde l'infecte morceau trop indigeste pour moi et dit simplement 'Ca passe'.» Alpinisme, sept., 58 - C.T.
riz au lait loc. nom. m. CUIS. "entremets au riz, avec du lait et du sucre" - TLF, cit. Malraux, 1937 ; DHR, ø d.
1608 - «Disné : ris au laict sucré [...].» J. Héroard, Journ., 1, 1406 (Fayard) - P.R.
sentir par où ça passe loc. verb. non conv. US. ALIM. "pour une boisson" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1791 - «M. Tournemine, (après avoir bu). Ah ! vive ça, tout du moins, ça vous gratte tout en douceur ; on sent par où ça passe. Hem...» [Buée], De par la mère Duchesne, 12 (s.l.n.d.) - P.E.
soupe au lait (mame -) loc. nom. f. non conv. AFFECT. "personne qui se fâche facilement" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1781 - «FANCHON. Dame ! il dit que si. Madame SIMONNE. Et moi, je dis que non, trognon. FANCHON. Et là, là, Mame soupe au lait. Madame SIMONNE. Quien, mon fils n'aime pas les yeux au beure noir, faut que j'y mette les tiens. FANCHON. N'y venez pas, ou je vous retape.» [Guillemain], L'Enrôlement supposé, 23 (Cailleau) - P.E.
1805 - «JAVOTTE. Crais-tu, Mame tapage. JEANNETON. Tu t' fies à ma douceur ; mais si je saute par-dessus les bornes, gare au bonnet. JAVOTTE. Eh ben, monte voir un peu, mame soupe au lait, que j' fasse fondre tout ça rien qu'en soufflant dessus.» Servière et Duval, Jeanneton colère, 16 (Masson) - P.E.
soupe au lait (s'emporter comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. "personne qui se fâche facilement" - FEW (17, 285b), GLLF, 1808, D'Hautel ; L, DG, TLF, ø d.
1774 - «[...] comme tu t'emportes donc, c'est comme une soupe au lait.» La Joie des Halles, 1 (Impr. de D'Houry) - P.E.
soupe au lait (s'élever comme une -) loc. verb. non conv. AFFECT. "personne qui se fâche facilement" - FEW (17, 285b ; faire élever -), v. 1760 ; GLLF, av. 1765, Caylus ; L (faire élever -), TLF (n.m.), cit. Caylus ; Lex.[75], ø d.
1760-63 - «LA MERE CHAPLU. C'est vrai all's'eleve tout d'un coup de d'même qu'une soupe au lait. Et ne te souviens tu pas de c' que te disoit ta peauvre tante Saumon qu'une femme, au lieur de s' facher avoit toujours plus d'acquet d' prendre les choses en douceur [...]» Beaumarchais, Les Députés de la Halle et du Gros-Caillou, in Beaumarchais, Parades, 113 (S.E.D.E.S.) - P.E.
sucer qqch. avec le lait loc. verb. INTELL. "fig. : être imprégné dès son plus jeune âge d'une idée, d'une croyance, d'une opinion" - TLF, 1624-28, Hardy ; FEW (12, 388b), GLLF, DHR, 1640, Corn. ; DEL, 17e.
• sucer qqch. avec la mamelle - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1574 - «Car comme ainsi soit qu'il ait esté nourry, et bien instruit en l'Eglise de Dieu des son enfance, et qu'il ait succé sa parole avec la mammelle [...].» J. de Léry, in G. Nakam, Au lendemain de la Saint-Barthélémy, 223 (Anthropos, 1975) - P.E.
tire-lait n.m. PHARM. - TLF, 1844, Dorvault ; PR[72], 1924 ; FEW (6/I, 415a), 1933, Lar. ; ND2, 20e.
*1878 - «Pendant deux mois, matin et soir, la mamelle gauche était soumise à des succions au moyen du tire-lait de Mathieu.»Journ. de méd. et de chir. pratiques, XLIX, 27 - C.H.
tire-lait n.m. PHARM. - DDL 8, 1878 ; PR[73], 1924 ; FEW (6/I, 415a), 1933, Lar. ; ND3, 20e.
Corr. et compl.TLF (mêmes réf., 1844)
1850 - «Tire-lait ou biberette... 6 fr.» Dorvault, L'Officine, 912 (Labé) - P.E.
tout se passe comme si loc. phrast. PHRASÉOL. "dans le discours didactique ou scientifique" - GR[85], cit. Bergson, 1907 ; TLF, cit. Saint-Exupéry, 1939.
1657 - «Ainsi dans Aeschyle tout se passe comme si veritablement Agamemnon estoit poignardé.» Abbé d'Aubignac, La Pratique du théâtre, 36 (Alger, J. Carbonel, 1927) - FRANTEXT
tout se passe comme si loc. phrast. PHRASÉOL. "dans le discours didactique ou scientifique" - GR[85], cit. Bergson, 1907 ; TLF, cit. Saint-Exupéry, 1939.
Aux 19e et 20e : 1863 - «Eh bien ! en présence de tant d'exemples divers, d'une signification si éclatante, ne nous sera-t-il pas permis de dire, comme font les savans dans des circonstances semblables, que tout se passe comme si la cause, quelle qu'elle soit, qui a fait les organes dans l'être vivant avait eu devant les yeux l'effet particulier que chacun d'eux devait produire, et l'effet commun qu'ils devaient produire tous ensemble, en d'autres termes que cette cause a eu un plan et s'est proposé un but ? Ce but, prévu et déterminé à l'avance, est ce que l'on appelle une cause finale.» P. Janet, in R. des deux mondes, t.48, 1er déc., 558 - M.C.
1899 - «Bien qu'il soit impossible et quelque peu oiseux de chercher à se représenter tous les détails du mécanisme, on peut dire que tout se passe comme si les courants de déplacement avaient pour effet de bander une multitude de petits ressorts.» H. Poincaré, La Théorie de Maxwell, 16 (Carré et Naud) - FRANTEXT
vache à lait loc. nom. f. plais. MÉD. "maladie vénérienne" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1657-59 - «Cette le Noble n'estoit point soigneuse. Elle distribua une grande quantité de vaches à laict .» Tallemant des Réaux, Historiettes, I, 213 (Gallimard, 1960) - F.N.
vache à lait loc. nom. f. ARGENT "fig. : source de profit" - Gc, FEW (5, 110b), 1551 ; GLLF, mil.16e ; TLF, 1606, Du Villars ; BEI, 1624 ; L, cit. Mol. ; GR[85], DArg., 17e.
• vache au lait - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1596 - «[...] vient a craindre que desormais le monde ne sera plus grüe, pour courir tant apres a se laisser traire la vache-au-laict de leurs bourses [...]» R. Mortier, Le "Hochepot ou Salmigondi des folz", 118 (Bruxelles, Palais des Académies) - P.E.
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