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anneau de corde loc. nom. m. ALP. - RSp., 1940, Samivel ; GR[85], ø d ; in Ga [1970] ; absent TLF.
1876 - «[...] trois longueurs de 10 mèt. de fortes cordes françaises destinées à être abandonnées au besoin ; de 10 mèt. de corde plus fine pour ramener un anneau [de corde] semblable à celui qui a été décrit par M. Whymper, nécessaire dans les escalades des rochers [...]» Annuaire du Club alpin fr. Année 1875, 315 (Paris) - C.T.
1901 - «Vers le milieu de l'arête, autour d'un solide gendarme, nous trouvâmes un anneau de corde abandonné par une caravane [...]» R. alpine, numéro 10, oct., 296-7 - C.T.
1930 - «Ils [les grimpeurs] ne peuvent s'y maintenir [sur l'arête] qu'en y restant à cheval, et dans l'impossibilité d'y élever un cairn ils l'entourent d'un anneau de corde [...]» La Montagne, numéro 7, janv.-févr., 46 - C.T.
assurer la corde loc. verb. ALP. - RSp., GR[85], 1913, Casella ; absent TLF.
1901 - «Celui-ci [Mondini], doucement, légèrement, de fissure en fissure, de saillie en saillie, surmonte la bosse débordante de la cascade, jusqu'à une large fente triangulaire, où est fixé un anneau de fer pour assurer la corde.» R. alpine, numéro 7, juill., 201 - C.T.
corde n.f. ALP. "sens propre" - RSp., GR[85], 1868, Ann. du CAS ; GLLF, cit. Daudet ; TLF, cit. Peyré, 1939 ; in Ga [1970].
1787 - «[...] le glacier est difficile et dangereux. Il est entrecoupé de crevasses larges, profondes et irrégulières ; et souvent on ne peut les franchir que sur des ponts de neige, qui sont quelquefois très-minces et suspendus sur des abîmes. Un de mes guides faillit y périr [...] heureusement ils [les guides] avoient eu la précaution de se lier les uns aux autres avec des cordes [...]» H.B. de Saussure, Relation abrégée d'un voy. à la cime du Mont-Blanc, in Voy. dans les Alpes, t. 4, 143 (Neuchâtel, 1796) - C.T.
1796 - «[...] la neige s'enfonça, quand il alla reconnaître le passage que nous devions faire le lendemain. Heureusement [...] il demeura suspendu aux cordes qui le lioient à deux de ses camarades qui l'avoient accompagné [...] les trois premiers [Chamonniards] liés ensemble par des cordes à 5 ou 6 pieds de distance l'un de l'autre [...]» Voy. dans les Alpes, t. 4, 156-7 - C.T.
1853 - «Après le lit de l'avalanche on s'attache à la corde et l'on commence à marcher sur une vaste plaine de neige légèrement ondulée, et sous laquelle d'immenses crevasses s'étendent dans tous les sens.» A. Joanne, Itinéraire descriptif et historique de la Suisse, 161 (L. Maison, éd. des Guides-Richard) - C.T.
corde n.f. ALP. "ascension" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1901 - «Le 1er septembre 1900, saisissant au vol un des rares jours de beau temps dont s'éclaira notre fin d'été, nous entreprenions [...] l'ascension du Col du Chardonnet (3.325 m) [...] une expédition qui n'exige pas moins de douze heures de corde sans dételer.» R. alpine, numéro 2, févr., 37 - C.T.
corde n.f. ACTION "fig. : moyen" - Hu, Mont. ; absent TLF.
Au 18e : 1785 - «[...] et je ne m'occupai que d'employer mes cordes ordinaires pour me rendre maîtresse de cette jeune fille.» Sade, Les 120 journées de Sodome, part. 1, t.2, 82 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
corde n.f. JEUX ENFANTS - TLF, GR[85], 1837, Scribe ; FEW (2, 650a), 1845, Besch. ; L, ø d corde à sauter : L, GLLF, TLF, ø d
1807 - «Donner du vinaigre. C'est une malice que les écoliers se font réciproquement au jeu de la corde, et qui consiste à agiter tout-à-coup fortement la corde, en lui donnant plus de tension, de manière que celui qui saute est obligé de faire de grands efforts pour en suivre tous les mouvemens [...]» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 392 (Slatkine) - P.E.
1821 - «A quinze ans, les garçons deviennent les serviteurs des demoiselles ; mais à sept ou huit ans, ils ne sont que leurs rivaux. Cette rivalité se fait sentir aux Tuileries plus que partout ailleurs. A peine les petits messieurs eurent-ils des cerceaux, que les petites filles s'en emparèrent. Ceux-ci mirent les cordes à la mode ; celles-là commencèrent à sauter dès le lendemain.» Journ. des dames et des modes, n° 46, 20 août, 361 - P.E.
corde n.f. SKI - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1906 - «[...] comme ils [les guides] pratiquent le système de passer, pour la montée, une mince corde plusieurs fois tout autour [des skis], pour les rendre moins glissants, ils peuvent facilement prendre directement des pentes un peu plus raides que moi.» L'Echo des Alpes, 266 - M.J.
1910 - «Sur les pentes raides, si l'on recule trop, on en est quitte pour mettre les cordes, voilà tout.» L'Echo des Alpes, 350-1 - M.J.
corde n.f. CIRQUE "/des funambules/" - FEW (2, 650a), GLLF, TLF, DHR, 1538, Est.
1531 - «Funambulum funambuli, Ieu par dessus la corde [...] Funipeus funipei, Qui ioue de paspasse par dessus la corde.» R. Estienne, Dictionarium, 334 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
corde ((se) mettre à la -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1886 - «De nouveau mis à la corde, nous franchissons la bergschrund par une ascension en droite ligne [...]» Annuaire du Club alpin fr. Année 1885, 41 (Paris) - C.T.
1899 - «[...] j'entrevois près de nous, - sur des pentes immaculées qui plongeaient si rapidement dans le ravin que nous faillîmes une fois nous mettre à la corde - j'entrevois des branches surchargées, des buissons courbés, pliant sous le poids, et qui s'effondraient en pluie blanche quand on les effleurait en passant.» R. alpine, numéro 4, avr., 100 - C.T.
1902 - «Le vieux père se met à la corde et son fils et moi le laissons descendre pendant qu'il se taille des marches dans la glace.» R. alpine, numéro 3, mars, 83 - C.T.
corde (avoir la -) loc. verb. JUST. "subir l'estrapade" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.corde : GLLF, TLF, 1612, Régnier ; L, Régnier ; FEW (2/I, 650a), PR[73], 1690, Fur. ; DG, ø d.
1598 - «Car c'est vne maxime general en Italie, que pour peu de chose on a la corde, qui vaut autant comme l'estrapade en France, sinon qu'ils ne tombent pas de si haut.» J. de Villamont, Voy. , livre 1, ch. 16, 87 ; cf. 132 - R.R.
corde (descente à la - double) loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1924 - «Pour moi, cette erreur dans l'évolution de l'alpinisme réfrène l'enthousiasme instinctif de ceux qui ne demanderaient pas mieux d'aller voir de près les neiges éternelles ; mais qui s'effraient des difficultés et des dangers de l'aventure. On ne leur montre que des descentes à la corde double, des escalades à la Mummery, des acrobaties terrifiantes.» La Montagne, numéro 173, juin, 203 - C.T.
corde (descente à la double -) loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «[...] la descente à la double corde est plus sensationnelle maintenant et plus susceptible d'émouvoir le spectateur bien assis [...]» La Montagne, numéro 10, juill.-août, 217 - C.T.
corde (double -) loc. nom. f. ALP. - [RSp. : s.v. échelle, in cit., 1936, Maduschka] ; absent TLF.
1899 - «La plus grande prudence s'imposait rigoureusement pour éviter une chute et il fallait à chaque pas tâter soigneusement le terrain avec le piolet pour trouver une surface solide et résistante. (Usage forcé de la double corde dans les descentes vertigineuses et verglassées.)» R. alpine, numéro 8, août, 239 - C.T.
1912 - «Le troisième et dernier couloir fut le bon, nous avions rejoint l'itinéraire de Breugel. Pour le gagner cependant, il fallut recourir à la double corde et se dévaler ainsi le long d'une section de roc abrupt.» Echo des Alpes, numéro 9, 347 - C.T.
1930 - «[...] la descente à la double corde est plus sensationnelle maintenant et plus susceptible d'émouvoir le spectateur bien assis [...]» La Montagne, numéro 10, juill.-août, 217 - C.T.
corde (filer (de) la -) loc. verb. ALP. - RSp., 1904, Man. du CAF ; absent TLF.
1884 - «Enfin, après s'être fait filer une quinzaine de mètres de corde, notre brave guide regrimpe près de nous et apparaît derrière la barre de rochers comme un de ces petits diables qui sortent d'une boîte, à la terreur des enfants.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1883, 59 (Paris) - C.T.
1898 - «La cheminée fut reconnue impraticable et Gontard aidait son compagnon à redescendre du replat en lui filant de la corde, lorsque ce dernier sentit, à 1 mètre 50 avant d'arriver en lieu sûr, la corde lâcher subitement.» R. alpine, numéro 5, mai, 145 - C.T.
1899 - «[...] ses compagnons enfoncent leur piolet jusqu'à la hache dans la neige, donnent un tour à la corde et la laissent filer lentement sans secousse en la tenant toujours tendue.» R. alpine, numéro 6, juin, 165 - C.T.
corde (grosse -) loc. nom. f. non conv. ORGANISATION/RELATION "fig. : point capital" - L, TLF, ø d.
Compl.DG, GLLF (Mme de Sév., même texte), FEW (2, 644b) (Mme de Sév.)
1688 - «[...] il lui dit toujours les meilleures choses du monde sur les grosses cordes de l'honneur et de la réputation [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 10 déc., III, 270 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies
corde (haut mal de la -) loc. nom. m. non conv. JUST. "pendaison" - absent TLF
Compl.Hu (même texte, ø d)
1594 - «J'ai veu monsieur d'Aumale comte de Boulongne, qu'elle a guary de la jaunisse saffrannee [...] plus de dix mille zelez du haut mal de la corde, et un millier qui s'en alloyent mourir en chartre sans cet higuiero [...]» Satyre Ménippée, 11 (Charpentier) - P.E.
corde (il ne faut pas parler de - dans la maison d'un pendu) loc. phrast. PROVERBE - FEW (8, 174b), 1690, Fur. ; L, PR[73], GLLF, TLF, ø d.
1680 - «Eh ! ne savez-vous pas bien qu'il ne faut jamais parler de corde dans la maison d'un pendu ?» Mme de Sévigné, Let., à M., Mme de Coulanges , 20 oct., II, 881 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
corde (manier la -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1968 - «Le deuxième et le troisième suivent, après avoir pris soin de fixer leurs bâtons sur le sac et pris leur piolet, en 'maniant la corde' (donner du mou, faire des anneaux, etc.).» La Montagne et alpinisme, numéro 70, déc., 373 - C.T.
corde (mise à la -) loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1927 - «Le Général BRUCE et M. ODELL inclinent à croire que c'est le retour qui fut fatal aux deux entreprenants et courageux alpinistes. L'un pense que ce fut une chute ou l'impossibilité de retrouver le camp 6 dans la nuit, l'arrêt fatal, le sommeil et la mort douce par le froid. L'autre pense que, sur ces dalles brisées et imbriquées dans le sens de la pente, couvertes de neige en plus, la mise à la corde était nécessaire et que, dans l'état d'épuisement où étaient nos héros, l'un ne put pas retenir l'autre.» La Montagne, numéro 178, janv., 27 - C.T.
corde (montée à la double -) loc. nom. f. ALP. - RSp., 1943, Pourchier-Frendo ; in Ga [1970] ; absent TLF.
Formule d'approche : 1936 - «La montée à l'aide de la double corde [...]» Maduschka, Technique moderne du rocher, cité in RSp., (s.v. échelle) - C.T.
corde (prendre la -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «[...] quelques minutes d'arrêt pour prendre un léger repas et laisser les provisions inutiles. Arrivée au sommet du couloir, au pied de la cheminée de Mummery, à 5h50. Nous prenons la corde à ce moment, et ce n'est pas sans une certaine émotion que j'aborde enfin les difficultés du Greppon.» R. alpine, numéro 11, nov., 330 - C.T.
corde (rendre de la -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1970 - «La violence de ce vent est telle qu'elle me fait craindre pour mon équilibre, d'autant plus que Bordeaux, pressé d'abandonner l'inconfort de la brèche, me rend trop de corde à la fois, ce qui me gêne.» La Montagne et alpinisme, numéro 76, févr., 207 - C.T.
corde (reprendre la -) loc. verb. ÉVÉN. "reprendre l'avantage" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1860 - «DANIEL, bas. - Je savais bien que je reprendrais la corde.» Labiche, Le Voy. de Monsieur Perrichon, in Labiche, Théâtre, 685 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
corde (sauter à la -) loc. verb. JEUX ENFANTS - L, FEW (11, 113a), 1863 ; GLLF, TLF, GR[85], ø d.
1830 - «Maurice [...] a été à Monsseaux et là, avec les petites S[ain]t-Agnan et Mr Boucoiran il a sauté à la corde. Il a fait 5 tours de suite, c'est la première chose qu'il m'ait criée en me voyant, tant il est glorieux de son savoir-faire.» G. Sand, Corresp., I, 646 (Garnier) - P.E.
1852 - «CORDE, s.f. [...] Sauter à la corde, sorte de jeu d'enfants.» La Châtre, Dict. - TGLF
corde (se mettre la - au cou) loc. verb. non conv. FAMILLE "se marier" - TLF (se passer -), GR[85], 1884 ; FEW (2, 911b), DELF, 1912 ; GLLF, cit. Mauriac ; Lex.[79], ø d.
1814 - «PIERRE FALLOT. [...] Elle a queuq' chose d' ravigottant !... un p'tit nez d' travers, ... une bouche, des - . Eh ! dis donc, Rustaut, ça s'roit drôle, au moins, si j' voulais d'venir ton cousin, moi. Eh ! eh ! eh ! (Il rit et lui frappe sur le ventre.) RUSTAUT. Toi, te mettre la corde au cou ?» Sewrin, Rustaut, 22 (Masson) - P.E.
corde (toucher la grosse -) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "fig. : en venir au point essentiel" - DELF, 1632 ; FEW (13/II, 9b), GLLF, 1660, Retz ; L, DG, ø d ; absent TLF.
Add.DDL :
*1615 - «[...] ils sentiront que iay touché la grosse corde, par la teste d'vn oignon il me semble que l'on me tire les vers hors du cul [...]» Advertissement du sieur de Bruscambille sur le voy. d'Espagne, 9 (s.l.) - P.E.
corde (toucher la grosse -) loc. verb. non conv. ORGANISATION/RELATION "fig. : en venir au point essentiel" - DDL 19, 1615 [repris in DEL] ; BEI, 1640, Oudin ; FEW (13/II, 9b), GLLF, 1660, Retz ; L, ø d ; absent TLF.
• toucher sur une grosse corde - absent TLF
Compl.Hu (même texte, ø d)
1594 - «Vous empeschez soubs main que vostre nepveu ne soit esleu : vous deffendez aux deputez qu'on ne touche point sur ceste grosse corde de la royauté : Que ferons nous donc ? il nous faut un roy [...]» Satyre Ménippée, 106 (Charpentier) - P.E.
corde (voir la - et le fond) loc. verb. INTELL. "fig. : voir clairement" - absent TLF.
Compl.L (Mme de Sév.)
1673 - «[...] j'ai dit que le prétexte étant si petit et si mince, on voyoit la corde et le fond.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 26 janv., I, 602 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
corde (voir la -) loc. verb. INTELL. "fig. : voir clairement" - absent TLF.
Compl.L (Mme de Sév.)
1672 - «Je vois bien qu'il faut que j'aille à Grignan : vos soins sont usés, on voit la corde.» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 1er juill., I, 581 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
corde (à bout de -) loc. adv. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1879 - «Nous montons d'abord en ligne droite dans la direction du sommet. Gaspard taille quatre ou cinq marches, et, dès qu'il est à bout de corde, il me hisse.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1878, 158 (Paris) - C.T.
1898 - «Il s'agit de rejoindre la seconde brèche. On pourrait y descendre à bout de corde [...]» R. alpine, numéro 7, juill., 197 - C.T.
corde (à fleur de -) loc. adv. MESURE "fig. : de justesse" - FEW (3, 634a), 1690, Fur. ; L, ø d ; absent TLF.
1625 - «L'affaire feust fort disputée de part et d'aultre et ne passa qu'à fleur de corde, car si bien quelques ungz estoyent retenus de bon zeelle pour ne passer pas outre à la veriffication, ce neanmoingz plusieurs aultres [...] estoyent d'avis contraire pour ce que les choses avoyent changé de face, et qu'il y avoit de nouveaux interestz sur le tapis. Tant y a que l'affaire est faicte.» Peiresc, Let., VI, 62-63 (Impr. nat.) - P.E.
corde (être à la -) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1906 - «D'autres fois, étant tous les trois à la corde, il fallait, avant que j'arrivasse auprès d'Almer, que Joussi s'engageât également [...]» La Montagne, numéro 12, déc., 556 - C.T.
corde alpine loc. nom. f. ALP. - [RSp. : s.v. noeud, in cit., 1938, Mummery] ; absent TLF.
1911 - «En outre, les spectateurs ont trop le temps de songer que la meilleure corde alpine, en chanvre, du diamètre de 0m,013, ne peut supporter, en théorie, guère plus de 1000 kilos.» Echo des Alpes, numéro 8, 356 - C.T.
1934 - «Une bonne corde alpine, capable de soutenir près d'une tonne à condition que l'effort soit appliqué sans secousse, ne résiste pas au choc, supposé non amorti, produit par le poids d'un homme tombant en plein vide d'une hauteur de quelques mètres à peine.» Man. d'alpinisme, 87 (Chambéry, Libr. Dardel) - C.T.
corde bivalente loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1965 - «[...] ces manoeuvres sont facilitées par l'emploi de cordes bivalentes 'assurance et rappel' dont chaque moité est d'une couleur différente, ce qui évite des confusions de corde.» La Montagne et alpinisme, numéro 52, avr., 61 - C.T.
corde câblée loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1965 - «Pour remplir ses nouveaux offices, la corde s'est alors modifiée et, de câblée, est devenue presque généralement tressée - bien qu'il existe des cordes de nylon câblées - ou plus exactement constituée d'une âme en fils parallèles ou légèrement toronnés et maintenus par une (ou plusieurs) gaine tressée selon des règles précises d'inclinaison et serrage pour obtenir le résultat optimum.» La Montagne et alpinisme, numéro 52, avr., 57 - C.T.
corde d'assurance loc. nom. f. ALP. - [RSp. : s.v. relais, in cit., 1970, Gautrat] ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1932 - «DORAWSKI tombe sur les dalles quelques mètres plus bas, arrêté par la corde d'assurance de SZCZEPANSKI.» La Montagne, numéro 239, avr., 155 - C.T.
corde d'attache loc. nom. f. ALP. - [RSp. : s.v. corde, in cit., 1934, Man. du CAF] ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1887 - «La corde d'attache peut servir à chaque voyageur successivement pour descendre un escarpement vertical de hauteur égale à la longueur de la corde.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1886, 628 (Paris) - C.T.
1913 - «[...] au cas où l'on aurait oublié de se munir d'une petite corde, il suffirait de couper un morceau de la corde de rappel ou même de la corde d'attache.» Casella, L'Alpinisme, 229 (Genève, Slatkine) - C.T.
corde de caravane loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1930 - «Remonter quelques mètres dans le fond du couloir jusqu'à une terrasse. A partir de celle-ci le leader peut aider le pendule de ses camarades en les tirant par la corde de caravane.» La Montagne, numéro 10, juill.-août, 220 - C.T.
corde de ceinture loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1887 - «Les deux anneaux et leur corde de jonction, les cordes de ceinture et d'étrivière sont de faibles impedimenta.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1886, 629-30 (Paris) - C.T.
1927 - «Une corde de rappel fut placée, et la corde de ceinture nous fut lancée.» La Montagne, numéro 203, juin, 186 - C.T.
1965 - «Les uns préfèrent une corde dite 'à simple' ou 'de ceinture' d'un diamètre confortable de 11 mm (poids moyen au mètre : 70 g) utilisée uniquement pour grimper [...]» La Montagne et alpinisme, numéro 52, avr., 59 - C.T.
corde de charge loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1959 - «Le dièdre n'offrant aucun emplacement de bivouac, nous nous installons sur les escarpolettes. La nuit vient. La corde de charge s'emmêle avec l'attache.» La Montagne et alpinisme, numéro 25, déc., 147 - C.T.
1961 - «Avec peine, Yves hisse le matériel jusqu'à lui : les sacs sont lourds et le noeud de la corde de charge, sectionnée par une chute de pierres au début de l'après-midi, passe difficilement dans le mousqueton-poulie.» La Montagne et alpinisme, numéro 35, déc., 141 - C.T.
corde de corps loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1925 - «Nous abandonnons toutes nos affaires, et simplement munis de notre corde de corps et de la corde de rappel, nous partons.» R. alpine, vol. 26, numéro 1, 13 - C.T.
corde de glacier loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1928 - «[...] soutenu à la fois par cet anneau et par la boucle de la corde de glacier, prenez posément les autres anneaux [...]» La Montagne, numéro 215, oct., 323 - C.T.
corde de rappel loc. nom. f. ALP. - TLF, cit. Liotier, 1968 ; GLLF, RSp., GR[85], ø d.
1903 - «Quelques mètres au-dessous du sommet, et sur la gauche, s'ouvre la cheminée de descente, étroite fissure où le corps a peine à se glisser et où les genoux et les coudes, collés aux parois, sont d'un puissant secours pour éviter la glissade le long des cordes de rappel. La cheminée ayant une longueur de 40 mètres et nécessitant deux cordes de rappel, la seconde caravane nous offre la sienne pour que Payot la place ; elle les retirera toutes deux en descendant après nous.» R. alpine, numéro 11, nov., 332 - C.T.
1906 - «[...] descente du Grand Pic en 40 min. grâce à de longues cordes de rappel [...]» La Montagne, numéro 9, sept., 429 - C.T.
1913 - «[...] au cas où l'on aurait oublié de se munir d'une petite corde, il suffirait de couper un morceau de la corde de rappel ou même de la corde d'attache.» Casella, L'Alpinisme, 229 (Genève, Slatkine) - C.T.
1925 - «Nous abandonnons toutes nos affaires, et simplement munis de notre corde de corps et de la corde de rappel, nous partons.» R. alpine, vol. 26, numéro 1, 13 - C.T.
corde de reins loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1928 - «[...] quelques nouveautés, entr'autres des étriers, des cordes de reins plus fines et nouées autour d'une corde plus forte.» La Montagne, numéro 216, nov., 369 - C.T.
corde de sustentation loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1928 - «Aussitôt la chute, fixez le premier de ces anneaux sur la corde de sustentation à l'aide du noeud ci-contre [...]» La Montagne, numéro 215, oct., 323 - C.T.
corde de sûreté loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1869 - «Arrivés à la fin du névé [...] nous déployons la corde de sûreté.» Annuaire du Club alpin suisse, 324 (Bâle et Genève) - C.T.
1879 - «Le surplombement est heureusement franchi [...] on continue à faire passer les piolets ; parfois, Gaspard les descend avec la corde de sûreté, afin d'avoir ses deux mains libres.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1878, 24 (Paris) - C.T.
corde de vie loc. nom. f. PLONGÉE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1866 - «Nous avons d'autres moyens d'appeler à notre secours en cas de danger ou d'accident. Le plongeur communique avec la surface par le tuyau à air (air pipe) et par une corde que nous appelons corde de vie (life line). L'un et l'autre ont un langage ; ils parlent.» A. Esquiros, in R. des deux mondes, t.62, 15 mars, 336 - M.C.
corde double loc. nom. f. ALP. - [RSp. : s.v. rappel, in cit., 1913, Casella].
1880 - «Voici comment je procédais. Si une saillie du rocher me permettait d'y passer ma corde double je lançais à mes deux compagnons les deux bouts, qu'ils devaient avoir en mains avant que je commençasse à descendre ; puis, quand j'étais averti qu'ils avaient en mains ces deux bouts, je me laissais glisser doucement le long du rocher, tenant solidement la corde des deux mains, et j'étais reçu à la fin de cette descente par mes deux compagnons, qui devaient m'avertir que j'étais arrivé à eux, car il ne m'était pas toujours possible de voir au-dessous de moi.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1879, 127 (Paris) - C.T.
corde en double loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1912 - «Anex qui en a tâté, reprend pied et passe par-dessus l'obstacle au moyen de la corde en double. Enfin, encore un dernier rétablissement et nous sommes sur le Grand Diable, un des sommets de la chaîne.» Echo des Alpes, numéro 1, 13 - C.T.
corde fixe loc. nom. f. ALP. - RSp., GR[85], ø d ; in Ga [1970] ; absent TLF.
1884 - «Nous prenons d'abord l'arête de gauche pour franchir la première portion. Ici la corde fixe nous est indispensable, car l'étroite crevasse qui nous sert d'échelle est toute garnie de verglas.» Annuaire du Club alpin fr. Année 1883, 95 (Paris) - C.T.
1895 - «Le long des cordes fixes, avec lenteur et à regret nous laissons aller.» R. alpine, numéro 9, nov., 271 - C.T.
1905 - « rochers que l'on a rendus plus faciles en y posant il y a deux ans une corde fixe.» La Montagne, numéro 8, août, 409 - C.T.
corde lisse loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF. gymn. : GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d
1907 - «Pour s'éviter de le contourner [le Chapeau du Cervin] [...] on a imaginé d'y prendre des 'raccourcis', qui consistent simplement en à-pics, rendus praticables par des cordes lisses, fixées à demeure aux rochers.» La Montagne, numéro 10, oct., 441 - C.T.
corde molle loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1936 - «Je franchis vingt mètres, et FOURASTIER utilise immédiatement la longueur de corde que je lui donne ainsi. Il n'y a guère entre nous que deux ou trois mètres de 'corde molle', en dépit de ma progression accélérée.» La Montagne, numéro 278, avr., 141 - C.T.
corde à puits loc. nom. f. COST. MILIT. - FEW (2, 650b), 1832, Raymond ; absent TLF.
1779 - «Le colonel commandant portera de chaque côté une épaulette de tresse pleine en or ou en argent, selon la couleur du bouton, blanc ou jaune, affecté au régiment. Elle sera ornée de franges à graines d'épinards et cordes à puits. Toute espèce de broderie ou paillette sera et demeurera défendue.» Réglement, in Recueil gén. des anciennes lois fr., XXVI, 31 - P.E.
corde à simple loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1965 - «Les uns préfèrent une corde dite 'à simple' ou 'de ceinture' d'un diamètre confortable de 11 mm (poids moyen au mètre : 70 g) utilisée uniquement pour grimper [...]» La Montagne et alpinisme, numéro 52, avr., 59 - C.T.
corde-rampe n.f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1952 - «Par un concours de circonstances qu'on ne peut pas ne pas trouver absurdes, Jacques Poincenot meurt noyé dans les conditions que l'on apprit avec stupeur, il y a quelques semaines : faux pas et rupture de la corde-rampe au passage d'un torrent du Fitz-Roy au cours rapide, en tranportant des charges d'une rive à l'autre.» La Montagne, numéro 356, janv.-mars, 22 - C.T.
danseur de corde loc. nom. m. CIRQUE "acrobate qui exécute un numéro d'équilibriste sur une corde tendue" - TLF (danseur sur la corde), 1606, Crespin ; FEW (15/II, 61b), GLLF, 1660, Oudin.
• danseur par dessus la corde - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1531 - «Le peuple auoit mis tout son coeur & entendement au danseur par dessus la chorde.» R. Estienne, Dictionarium, 33 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
donner (- de la corde) loc. verb. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1932 - «LABOUR 'donne' les 15 mètres de réserve qu'il avait dans son sac. Je repars ; entaille par entaille, j'approche du rocher.» La Montagne, numéro 237, févr., 74 - C.T.
1944-45 - «La première fois que j'ai passé la plaque, je ne disposais que de 25 m. et, avant la sortie, je me suis trouvé à quatre pattes sur une dalle inclinée, dépourvue de prises, en attendant que mon second, pour me donner de la corde, s'engageât à son tour ; c'était une situation dangereuse et plutôt vexante pour le leader.» La Montagne, numéro 329, juill. 44-sept. 45, 8 - C.T.
gare que je passe loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, cit. Picard [1806] ; absent TLF.
Add.DDL :
*1791 - «[...] vous avez voulu le f... à bas ; et bien lui, pendant ce temps-là, il appaisoit ces Allemands que vous souffliez comme je souffle le feu de mes fourneaux quand je veux les essayer, c'est-à-dire, de tous mes poulmons, mais garre que je passe, j... f..., vous n'y réussirez pas.» [Le Père Duchêne de la place Saint-Michel], Le Père Duchène chez M. de Montmorin, 6 - P.E.
*1791 - «Million de tonnerres, quel fracas je vais faire. Garre que je passe. [...] en passant devant la section de Mauconseil, garre que je passe, un bon grenadier me donne la main...» Hébert, Le Père Duchesne , n° 9, 5 et n° 29, 2 (EDHIS) - P.E.
*1792 - «Le Pere LA JOIE. C'est le corps d'armée. Garre que je passe... Il est passé.» Les Soirées du père La Joie, n° 8, 60 - P.E.
gare que je passe loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 32, 1791 ; L, cit. Picard [1806] ; absent TLF.
1764 - «[...] il en paraît un sur l'horizon poétique, âgé de vingt-trois ou vingt-quatre ans, qui crie déjà aux autres tout haut, et tout bas sans doute à lui-même : 'Gare, gare ! que je passe ! vous n'avez encore rien vu.'» Piron, Complément de ses oeuvres inédites, let. à Cazotte, 117-8 (Sartorius) - P.E.
gens de sac et de corde loc. nom. m. plais. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1901 - «Les alpinistes - ces gens de sac et de corde, comme les appellent les anémiés de la plaine - sont en effet pour ces races dégénérées, dont l'idéal consiste à ne pas changer de niveau, une espèce de fous qui se distinguent surtout par leur accoutrement bizarre [...]» Annuaire du Club alpin fr. Année 1900, 36 (Paris) - C.T.
1907 - «Aussi, n'est-ce que fin septembre que Chamonix devient vraiment délicieux. La foule des domestiques, des cuisiniers, des sommeliers, des portiers, des camelots, des voituriers, est en route pour la Côte d'Azur. Les 'gens de sac et de corde' eux-mêmes sont partis.» La Montagne, numéro 11, nov., 496 - C.T.
lancement de corde loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1925 - «Le Caïman a été conquis le 20 juillet 1905 par M. Fontaine qu'accompagnaient Jean Ravanel et Léon Tournier (3). Cette cordée venait du Crocodile. Quelle que fût sa valeur, elle ne put aboutir au sommet sans un lancement de corde.» R. alpine, vol. 26, numéro 1, 13 - C.T.
1930 - «Quoi qu'il en soit, après différentes tentatives infructueuses sans moyens artificiels, cette première ascension du monolithe central put être effectuée, en ayant recours au lancement de corde.» R. alpine, vol. 31, numéro 3, 104-5 - C.T.
lancer de corde loc. nom. m. ALP. - RSp., 1940, Samivel ; in Ga [1970] ; absent TLF.
1930 - «On ne le [Le Monolithe] gravit que par lancer de corde ou tyrolienne depuis le sentier qui est à la hauteur de son sommet.» La Montagne, numéro 12, nov.-déc., 370 - C.T.
1933 - «[...] pour aboutir au point H (gros piton), soit escalader facilement quelques mètres au-dessus de la plateforme E, puis faire un lancer de corde sur un piton placé en F et rejoindre l'arête par un mouvement pendulaire [...] On avait pris l'habitude, pour franchir les dix mètres suivants, de faire un lancer de corde sur un piton de fer placé en I. Le lancer était d'ailleurs difficile à réussir. Il est cependant possible de passer sans cet artifice. Le grimpeur utilisera les prises de la plaque et surtout un mince feuillet à sa gauche qu'il prendra 'en revers'.» La Montagne, numéro 253, nov., 349-350 - C.T.
1935 - «Du gendarme en forme de tas, on peut faire un lancer de corde sur un becquet rocheux et grimper à la force des poignets.» R. alpine, numéro 302, 102 - C.T.
longueur de corde loc. nom. f. ALP. "distance" - RSp., 1943, Pourchier-Frendo ; GR[85], ø d ; absent TLF.
1902 - «Ce passage franchi, le sommet se montre tout près, là, à une longueur de corde, mais quel sommet.» Echo des Alpes, numéro 4, 126 - C.T.
longueur de corde loc. nom. f. ALP. "parcours" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1931 - «Une nouvelle longueur de corde et VINCENT se trouve sur un contrefort [...] en lame de couteau [...]» La Montagne, numéro 234, sept.-oct., 292 - C.T.
1947 - «Mais Maurice, dans sa fougue ne cherchant ni à droite ni à gauche, monte toujours plus droit, toujours plus haut le long de ce mur baigné par le vide. Dalles, duelfers, fissures : chaque longueur de corde est magnifique et variée.» La Montagne, numéro 335, janv.-mars, 12 - C.T.
main de passe loc. nom. f. ÉDIT. IMPRIM. "feuilles de papier ajoutées à la quantité nécessaire au tirage pour compenser celles qui pourraient être salies, froissées ou déchirées pendant l'impression ou au cours de manipulations ultérieures" - FEW (7, 713a), TLF, DHR, 1835, Acad.
1822 - «Le S[ieu]r Pollet s'engage formellement par ces présentes à ne tirer chaque ouvrage qu'à onze cents exemplaires seulement sans mains de passe.» Traité, in H. de Balzac, Correspondance, I, 197 (Garnier, 1960-69) - P.E.
1823 - «[...] ne tirer l'ouvrage qu'à mille exemplaires et soixante quinze exemplaires pour mains de passe [...].» Traité, in H. de Balzac, Correspondance, I, 230 (Garnier, 1960-69) - P.E.
1830 - «Nous vous achetons les quatre ouvrages suivants qui seront tirés à 750 ex[emplair]es in-8° et 1000 in-12 avec main de passe double [...].» Mame et Delaunay-Vallée, lettre, in H. de Balzac, Correspondance, I, 442 (Garnier, 1960-69) - P.E.
1831 - «Cette première édition [de La Peau de chagrin] sera tirée à sept cent cinquante exemplaires avec les mains de passe double [...].» Traité, in H. de Balzac, Correspondance, I, 495 (Garnier, 1960-69) - P.E.
passage à la corde loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1952 - «Le temps passe et finalement ce sont les Aixois, réapparus vingt mètres plus haut, qui nous tirent d'affaire. Cédant à mes supplications ils m'envoient de quoi affiner ma technique du passage à la corde. Ensuite ils s'envolent, mais je peux à mon tour assurer Jacques et nous gagnons l'épaule.» La Montagne, numéro 357, avr.-juin, 45 - C.T.
passe n.m. abrév. de passe-partoutnon conv. SERRUR. - GLLF, TLF, DHR, DArg., 1894, Lévy-Pinet.
1850 - «MARIE, s'arrêtant. - Ah diable ! et le passe-partout pour rentrer ? [...] SAINT-GERMAIN [...] Ma foi, au diable le passe !... on s'en passera !» Labiche, La Fille bien gardée, in Labiche, Théâtre, 149 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
passe (maison de -) loc. nom. f. PROSTIT. - FEW (6/I, 237b), GLLF, DArg., DHR, 1829, d'ap. Sainéan ; DEL, 1842 ; DFNC, fin 19e ; TLF, cit. Jouve, 1935.
1821 - «Pour moi, je ne veux point imiter, se disait notre Phryné, toutes ces catins sans génie, et dont toute l'ambition consiste à faire quelques hommes de douze francs, dans une maison de passe, ou bien à se faire payer un dîner à Marbeuf ou à Delta.» J.P.R. Cuisin, Les Femmes entretenues, II, 229-30 (Gay) - P.E.
passe-bande adj. AUDIOV. - GLLF, Lex.[79], GR[85], 1948 ; TLF, cit. Encycl., 1971.
1943 - «[...] le réseau se comporte comme un film 'passe-bande', la bande passante étant d'autant plus élevée que les transformateurs sont parfaits [...]» Le Génie civil, 15 juill., 166b - M.B.
passe-couloir n.m. VÊT. "layette" - GLLF, 1946, Maurois ; TLF (sens ?), cit., 1951-52.
1909 - «Passe-couloir. Le modèle [pour nouveau-né], exécuté en flanelle blanche, est garni sur tous les contours de courbes festonnées [...]. On pique un ruban suivant les indications pour former la coulisse à travers laquelle on glisse un ruban de soie que l'on passe à l'endroit, derrière, pour le terminer par un noeud [on forme ainsi une sorte de pèlerine à capuchon].» La Mode illustrée, 25 avr., 192, ill - M.C.E.
1926 - «Passe-couloir au crochet. Ce gracieux vêtement enveloppe bien bébé ; il est chaud et pratique, car il s'enfile facilement par-dessus les autres lainages, en toutes saisons.» Le Petit écho de la mode, 9 mai, 10 - M.C.E.
passe-lacet n.m. COUTURE - TLF, 1827, Mme Celnart [d'apr. DDL 16] ; BW5, FEW (7, 723a), GLLF, ND3, PR[73], 1842, Mozin ; L, ø d ; DG (néol.), 1878, Acad.
*1830 - «A nos foires, il y a dix ans, j'achetais pour quarante-cinq sous les trois rouleaux d'eau de Cologne que ma femme consomme de la foire d'août à celle de mai ; et, maintenant, les spéculateurs nous les apportent eux-mêmes, et je ne paye plus les trois rouleaux que trente sous ; encore donne-t-on un passe-lacet, des épingles et un almanach, par-dessus le marché.» Balzac, Oeuvres, 6e let. sur Paris, XXIII, 135 (Calmann-Lévy) - P.E.
passe-lacet n.m. COUTURE - DDL 12, 1830, Balzac ; FEW (7, 723a), R, GLLF, BW6, Lex.[75], ND4, PR[77], 1842, Mozin ; L, DG (néol.), ø d.
Add.DDL
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1827 - «Faites une assez grande coulisse à l'un des bords en largeur, à l'envers de l'étoffe, et passez-y avec un passe-lacet la première ganse qui vous tombera sous la main.» Mme Celnart, Man. des dames ou L'Art de la toilette, 315-6 (Roret) - M.C.E.
passe-lacet n.m. COUTURE - DDL 16, GR[85], TLF, 1827, Mme Celnart ; FEW (7, 723a), GLLF, Lex.[79], 1842, Mozin ; L, DG (néol.), ø d.
1811 - «Figurez-vous donc que vous entendez chanter d'une petite voix tremblottante : Des cure-oreilles, des passe-lacet, / D' jolis étuis, mesdames, / Achetez-moi quelque chose, s'il vous plaît. Mineur. Des brosses à dents, / Des cure-oreilles / Et des cure-dents. Reprise du majeur. Des cure-oreilles, des passe-lacet, etc.» J.B. Gouriet, Personnages célèbres dans les rues de Paris, II, 302 (Lerouge) - P.E.
passe-montagne n.m. CHAPELL. "bonnet tricoté" - FEW (7, 723a), R, GLLF, Lex.[75], ND4, PR[77], 1868, Le Charivari ; Ls, 1871, Journ. offic.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1859 - «Il [un Samoïède] est vêtu d'un sac de peau, le poil au dedans, auquel s'adapte un capuchon découpant la place du masque comme ces bonnets tricotés qu'on appelle passe-montagnes [...]» Th. Gautier, Esquisses de voy., Saint-Pétersbourg, XI, L'Hiver, in Le Moniteur universel, 9 avr., 405a-bpré-orig. de Voy. en Russie - M.C.E.
passe-pierre n.m. BOT. - TLF, av. 1615, Habert ; FEW (7, 723b), PR[67], ND2, 1723, Savary des Bruslons ; L, DG, ø d.
*1664 - «Passe-pierre, le cent pesant paiera quinze sols.» Tarif gen. des droits des sorties et entrées du royaume, 86 (Paris) - M.H.
passe-Robespierre n.m. plais. HIST. RÉVOL. - TLF, 1793-94, Desmoulins (même texte).
1794 - «Mais toi, mon cher Barère ! [...] toi, que tu deviennes tout à coup un passe-Robespierre, et que je sois par toi colaphisé si sec !» Desmoulins, Le Vieux Cordelier, janv., n° V, 150 (Ed. H. Calvet, A. Colin) - LTP
passe-tous-grains n.m. OENOL. - FEW (7, 724b), GLLF, ND3, 1816, Julien ; TLF, ø d.
• passe-tout-grain - FEW, 1874, Lar. ; GLLF, 1875, Lar. ; Ls, TLF, ø d.
1859 - «1er passe-tout-grain.» Encycl. pratique de l'agriculteur, I, col. 498 (Didot) - P.E.
passe-tout (filtre -) loc. nom. m. AUDIOV. "acoust." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.filtre : TLF, 1933-52 ; GLLF, 20e ; R, Lex.[79], PR[82], ø d
1956 - «[...] all-pass network ac/cin A network designed to introduce phase shift or delay without introducing appreciable attenuation at any frequency. filtre m passe-tout [...]» W.E. Clason, Dict. de cin., son et mus., 27 (Dunod) - TGLF
passe-vues n.m. OPT. - TLF, cit. Graffigny, 1923 (même texte) ; Rs (néol.), ø d.
v. 1923 - « "Dans la lanterne à projections dite 'canon' le cône porte-objectif, est raccordé, après la coulisse passe-vues, à une partie cylindrique contenant une lampe électrique.»H. de Graffigny, Cours de cinématographie, 15 - IGLF.
*1966 - «Projecteur semi-automatique : manipulation du passe-vues et de la mise au point manuelle.» Paris-Match, Publicité, 17 sept. - Gilbert.
passer : ça passe loc. phrast. ALP. "franchir un passage difficile dans un itinéraire d'ascension" - RSp. (s.v. passer), 1954, Azéma ; absent TLF.
1933 - « - Ca doit passer ! Deux endroits seront très difficiles : la pente, du glacier de base à la barre inférieure du Z [...] Nous admettons qu'il faudra douze heures pour passer... si vraiment 'Ca passe' !» La Montagne, numéro 254, déc., 364 - C.T.
1946 - «Le fauve [...] regarde l'infecte morceau trop indigeste pour moi et dit simplement 'Ca passe'.» Alpinisme, sept., 58 - C.T.
rappel de corde loc. nom. m. ALP. "technique de descente" - RSp., GR[85], 1904, Man. du CAF.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1883 - «Il semble que la montagne ne veuille plus lâcher sa proie. A chaque instant le rappel de corde est nécessaire ; enfin, après une longue heure, nous arrivons au surplombement [...]» Annuaire du Club alpin fr. Année 1882, 106 (Paris) - C.T.
*1894 - «La Grande-Cheminée seule nécessite un rappel de corde.» R. alpine, numéro 1, nov.-déc., 12 - C.T.
relais de corde loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1950 - «Ce relais de corde fut en vérité très beau, difficile mais pas trop [...]» La Montagne, numéro 348, avr.-juin, 35 - C.T.
second de la corde loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1884 - «David, en qui nous avions pleine confiance, fut placé à l'arrière-garde ; sans se détacher, le second de la corde prit la tête [...]» Annuaire du Club alpin fr. Année 1883, 42 (Paris) - C.T.
sentir par où ça passe loc. verb. non conv. US. ALIM. "pour une boisson" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1791 - «M. Tournemine, (après avoir bu). Ah ! vive ça, tout du moins, ça vous gratte tout en douceur ; on sent par où ça passe. Hem...» [Buée], De par la mère Duchesne, 12 (s.l.n.d.) - P.E.
tout se passe comme si loc. phrast. PHRASÉOL. "dans le discours didactique ou scientifique" - GR[85], cit. Bergson, 1907 ; TLF, cit. Saint-Exupéry, 1939.
1657 - «Ainsi dans Aeschyle tout se passe comme si veritablement Agamemnon estoit poignardé.» Abbé d'Aubignac, La Pratique du théâtre, 36 (Alger, J. Carbonel, 1927) - FRANTEXT
tout se passe comme si loc. phrast. PHRASÉOL. "dans le discours didactique ou scientifique" - GR[85], cit. Bergson, 1907 ; TLF, cit. Saint-Exupéry, 1939.
Aux 19e et 20e : 1863 - «Eh bien ! en présence de tant d'exemples divers, d'une signification si éclatante, ne nous sera-t-il pas permis de dire, comme font les savans dans des circonstances semblables, que tout se passe comme si la cause, quelle qu'elle soit, qui a fait les organes dans l'être vivant avait eu devant les yeux l'effet particulier que chacun d'eux devait produire, et l'effet commun qu'ils devaient produire tous ensemble, en d'autres termes que cette cause a eu un plan et s'est proposé un but ? Ce but, prévu et déterminé à l'avance, est ce que l'on appelle une cause finale.» P. Janet, in R. des deux mondes, t.48, 1er déc., 558 - M.C.
1899 - «Bien qu'il soit impossible et quelque peu oiseux de chercher à se représenter tous les détails du mécanisme, on peut dire que tout se passe comme si les courants de déplacement avaient pour effet de bander une multitude de petits ressorts.» H. Poincaré, La Théorie de Maxwell, 16 (Carré et Naud) - FRANTEXT
trait de corde loc. nom. m. JUST. "estrapade" - L, ø d ; absent TLF.corde "estrapade" : GLLF, TLF, 1612, Régnier.
1598 - «[...] les Sbires (que les François appellent Sergents) les rencontrant auec les armes à heure indue par la cité, les prindrent & menerent à la tour de Nonne, dont le matin ensuyuant [...] eurent chacun trois traicts de cordes pour leur deieuner [...]» J. de Villamont, Voy., livre 1, ch. 16, 87 - R.R.
Aux 18e et 19e :
1704 - «On dit encore, quand on donne la question, Au premier, au second trait de corde : c'est quand on met un tretteau plus haut pour étendre davantage les nerfs du patient, qui est suspendu avec des cordes. On le dit aussi des coups d'estrapade.» Dict. univ. de Trévouxaussi dans : Richelet, 1710 ; Complément Acad., 1842 ; Lar. GDU, 1869.
traversée à la corde loc. nom. f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1959 - «Quant à l'escalade artificielle, alors que la montée directe demande en moyenne un piton tous les un mètre cinquante, en traversée un seul piton fait souvent gagner quatre ou cinq mètres, ou bien davantage, grâce aux procédés de 'traversée à la corde'. J'englobe d'ailleurs sous ce terme les diverses méthodes en traction simple, à la Dülfer, pendulaires, etc., qui ont toutes une base commune : l'emploi de la corde comme point d'appui pour se déplacer latéralement. [...]LA TRAVERSEE A LA CORDE. Parfois appelée traversée à la Bavaroise, c'est le procédé courant en terrain très difficile ; ex. : angle du Jardin Suspendu (Saussois). Le leader penché en avant et maintenu en traction par son compagnon peut remédier à la rareté des points d'appui en opposant la tension de la corde aux efforts sur prises obliques ou verticales. L'opposition entre la corde et une prise de main permet de déplacer les pieds (par enjambée, changement ou croisement). De même l'opposition entre la corde et une prise de pied permet de déplacer les mains." » La Montagne et alpinisme, numéro 23, juin, 87 et 91 - C.T.
tyrolienne (pont de corde à la -) loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1953 - «Au débouché des séracs, non loin de l'éperon rocheux de l'arête ouest, une crevasse béante de 8 mètres de largeur et 20 mètres de profondeur barre l'accès dans la fameuse combe Ouest, Roch n'hésite pas. 'On va faire un pont de corde à la tyrolienne.' Mais auparavant il faudra bien que l'un descende à bout de corde dans la crevasse pour remonter sur l'autre lèvre.» La Montagne, numéro 361, avr., 6 - C.T.
échelle de corde loc. nom. f. TECHNOL. - FEW (11, 264a), GLLF, TLF, GR[85], 1636, Monet ; DG, cit. Saint-Simon ; L, Lex.[79], ø d.
1579 - «ANASTASE. Vous en estes mal informée. Ils ne seroient pas les premiers qui ont entré en la maison d'autruy par les fenestres, et monté jusques au feste d'un logis, avec des crochets et eschelles de cordes.» P. de Larivey, Les Escolliers, in Anc. théâtre fr., VI, 116-7 (Jannet) - P.E.
1621 - «Les Grumets prennent leur nom de la semblance qu'ils ont auec ces ieunes garçons qui vont aux navires, lesquels montent auec grande legereté par les cordes iusques au plus haut du mast, et les Mariniers les appellent Chats ou Grumets. Ceux qui portent ce nom desrobent de nuict, montants legerement par vne eschelle de cordes [...]» D'Audiguier, trad. : Garcia, L'Antiquité des larrons, 216-7 (Du Bray) - P.E.
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