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cheval n.m. VITIC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1723 - «CHEVAL. Quand on a dessein de planter de la vigne, on rane la terre, & sa plus haute superficie est le cheval, ou plutôt le chevalet, parce qu'il en a la figure ; mais aparenment que les vignerons n'ont pas jugé à propos de se servir de ce dernier terme, parce qu'ils l'employent pour signifier autre chose, ainsi qu'on le va voir par le mot suivant.» J. Boullay, Manière de bien cultiver la vigne - R. L. rom., 38, 492.
1770 - Colas, Le Man. du cultivateur, 9 - R. L. rom., 38, 492.
1869 - «CHEVAL s.m. [...] Système de deux échalas réunis par le haut au moyen d'une perche qui les domine.» Lar. GDU
cheval n.m. non conv. INTELL. "ignorant" - GLLF, cit. Racine ; L, PR[77], ø d ; absent TLF.
v. 1610 - «EGEZIPPUS. Tais-toi, je te prie, pauvre cheval, et bois : tu as la langue si aride, que tu nous lamponneras d'ici à demain.» Béroalde de Verville, Rencontre, in Béroalde de Verville, Le Moyen de parvenir, I, 108 (Delarue) - P.E.
cheval adj. non conv. INTELL. "ignorant" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1623 - «[...] la plus part de Seigneurs sont plus chevaux que leur chevaux mesmes. Ils ne s'occupent à pas un exercice de vertu, ils ne font que remüer trois petits os quarrez dessus une table [...]» Sorel, Hist. comique de Francion, 270-1 (Garnier-Flammarion) - P.E.
1637 - «CLARIMAND. [...] Le meilleur qu'il vous faut c'est vn Comte Allemand ; / Je veux qu'il soit cheual, et parle vieux Romant, / Et qu'il n'ait rien de noble, excepté la dépense ; / Si la crasse en est iaune, on le frote on le pense [...]» A. Mareschal, Le Railleur, 31 (Quinet) - P.E.
1640 - «Cheual .i. ignorant, grossier, lourdaut.» Oudin, Curiositez fr., 93 (Slatkine) - P.E.
1655 - Scarron, in F. Bar, Le Genre burlesque en France au XVIIe siècle, 55 (D'Artrey) - P.E.
cheval n.m. MÉCAN. MÉTROL. "unité de puissance" - TLF (s.v. cheval-vapeur), 1825, Montulé ; L, DG, R, GLLF, PR[77], ø d 1830, dans Lex.[75], correspond à cheval-vapeur
1818 - «M. Edwards entend par force d'un cheval, celle qui donnerait à une masse de 150 livres (avoir du poids), la vitesse de 220 pieds anglais par minute [...] Lorsqu'on dit qu'une machine à feu est d'un certain nombre de chevaux, on entend que ces chevaux doivent être attelés à un manége, pour faire le même travail que la machine [...] une machine de quarante-cinq chevaux ne dépenserait effectivement que 76 kilogrammes [de charbon].» Bull. de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale , numéro 168, juin, 169 et 170 - P.E.
cheval n.m. GÉOGR. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1931 - «Le 6e [gendarme] est une grande dalle dressée qu'il faut escalader par blocs avec légers surplombs à gauche. Il se continue par un splendide cheval, deux flammes, une descente sur brèche instable.» La Montagne, numéro 231, mars-avr., 86 - C.T.
cheval (dose de -) loc. nom. f. MESURE "fig. : en grande quantité" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1963 - Le Monde, 15 août, 3 - Beiträge rom. Phil., 6, 330.
cheval (faire voir à qqn que son - n'est qu'une bête) loc. verb. non conv. RELAT. "lui démontrer son ignorance" - L, cit. Hauteroche [1673] ; BEI, 1690, Fur. ; TLF, DEL, ø d.
• votre cheval n'est qu'une bête loc. phrast. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1585 - «Le Gentil homme se voyant ainsi approcher et recongnoistre, alongeoit le bras, voulant reprendre son argent : auquel le Président respondit, Je ne vous ay pas dit que vous le repreniez, si m'avez bien entendu : et semble que vostre cheval ne soit que une beste, seulement je vous ay dit, mais prenez bien le fait, dont vient cette hardiesse me presenter argent ?» N. Du Fail, Contes et discours d'Eutrapel, in N. Du Fail, Oeuvres facétieuses, I, 259 (Jannet) - P.E.
cheval (faire voir à qqn que son - n'est qu'une bête) loc. verb. non conv. RELAT. "lui démontrer son ignorance" - L, cit. Hauteroche [1673] ; BEI, 1690, Fur. ; TLF, DEL, ø d.
• dire à son cheval que ce n'est qu'une bête - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1613 - «De Saligny. Mon amy dites à vostre cheual que ce n'est qu'vne beste. Mars. Si cest importun de Pedant me tracasse plus, ie luy damasquineray les carreaux de sa ceruelle, si il luy donne un reuers, ie le mettray en tel poinct qu'il n'aura plus faute de medecin.» S. Bernard, Tableau des actions du jeune gentilhomme, I, 147-8 (Ledertz) - P.E.
cheval (il n'y a si bon - qui ne bronche) loc. prov. CARACT. PROVERBE - L, DG (il n'est -), R, TLF, ø d.
1590 - «LE ROY. Mon pere, vrayement si la chose estoit entiere i'y penserois, il n'y a si bon cheual qui ne bronche, mais la pierre est iettee, ie louë Dieu que vous approuuiez [...]» Discours entre le Roy de Navarre, et Marmet son ministre, 15 (Du Glar) - P.E.
1640 - «il n'y a si bon Cheual qui ne bronche .i. si sage homme qui ne fasse quelque faute.» Oudin, Curiositez fr., 95 (Slatkine) - P.E.
cheval (à -) loc. adv. MOUV. "à califourchon" - FEW (2, 11a), 1611, Cotgr. ; TLF, av. 1661, St Amand ; GLLF, cit. Maupassant ; GR[85], DEL, ø d.
1608 - «"Mousseu Eroua, i fauda (dra) que vou gadiés (gardiés) un chien pou la faire couvi (vrir) quand elle [une chienne] sera chaude [...] et pui i (il) montera a cheval dessus".» J. Héroard, Journ., 1, 1383 (Fayard) - P.R.
cheval (être bon - de trompette) loc. verb. non conv. CARACT. "ne pas s'effrayer du bruit, des menaces" - FEW (17, 377a), 1611, Cotgr.
Au 19e- L, ø d ; TLF, cit. A. Daudet, 1872 ; DG, ø d. 1835 - «LAURENT. [...] moi d'abord je suis bon cheval de trompette, le bruit ne m'effraye point [...]» H. Monnier, Scènes populaires, II, 249 (Dumont) - P.E.
cheval blanc loc. nom. m. arg. HORLOG. "montre d'argent" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1826 - «COLLET [...] j'ai lavé mon ch'val blanc pour faire de la monnaie. BRINDAVOINE. Tu as vendu ta montre d'argent ?» Carmouche et Vanderburch, La Salle de police, 4 (Bezou) - P.E.
cheval borgne (changer son - contre un aveugle) loc. prov. ACTION ÉVÉN. PROVERBE - TLF, cit. Verlaine ; L, DG, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1615 - «[...] nous changerions nostre cheval borgne en vn aueugle, si la France au lieu de poursuiure sa route, alloit chercher de l'appuy de dela l'eau.» Advertissement du sieur de Bruscambille sur le voy. d'Espagne, 20-21 (s.l.) - P.E.
1640 - «changer son cheual Borgne à vn aueugle .i. faire vn mauuais change, d'vne mauuaise chose à vne pire, vulg.» Oudin, Curiositez fr., 49 (Slatkine) - P.E.
cheval borgne (changer son - contre un aveugle) loc. prov. ACTION ÉVÉN. PROVERBE - TLF, cit. Verlaine ; L, DG, R, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
• troquer son cheval borgne contre un aveugle - FEW (13/II, 317a), 1690, Fur. ; DELF, 17e.
Aux 19e et 20e - L, DG, R, TLF, ø d.
1807 - «[...] je crains fort que, comme on dit, vous n'ayez troqué votre cheval borgne contre un aveugle, et fait ce qu'on appelle une mauvaise affaire [...]» H. Bouchon Dubournial, trad. : Cervantès, Oeuvres choisies, Don Quichotte, V, 235 (Impr. des Sciences et des arts) - P.E.
cheval de bois loc. nom. m. AÉRON. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1920 - «Virage brusque fait par un avion roulant au sol. Le cheval de bois, qui amène parfois la rupture du train d'atterrissage, est surtout à craindre en cas de décollage ou d'atterrissage [...] par vent latéral et avec les avions qui ont une tendance à s'engager d'un côté en roulant [...] Nombre de pilotes font des 'chevaux de bois', parce qu'ils cessent de maintenir rigide leur palonnier avant que leur avion ne soit complètement arrêté.» A. Lainé, Dict. de l'aviation , 93 et 33 (Charles-Lavauzelle) - M.C.E.
1923 - «Pour éviter les 'chevaux de bois', c'est-à-dire la tendance qu'a naturellement un avion à embarder à droite ou à gauche [...]» Lar. mensuel, août, VI, 199c - M.C.E.
cheval de selle loc. nom. m. ÉQUIT. - TLF, 1606, Nicot ; FEW (11, 421b), 1694, Acad. ; L, DG, PR[73], GLLF, ø d.
1690 - «Il vous a donc dit son dernier mot, pour ce qu'il voudroit avoir donné pour avoir été à la bataille de Fleurus ? Ma bonne, je le prie de retrancher toutes ces dépenses inutiles et de garder tous ses pauvres membres et tous ses chevaux de selle [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 16 août, III, 763 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
cheval-tigre n.m. MAMM. "zool." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.cheval tigre "moucheté" : L, DG, R, ø d
1898 - «[...] on a même pensé, sans pouvoir l'affirmer toutefois, [...] que le cheval-tigre que Caracalla fit paraître dans un cirque était un zèbre vrai [sic].» La Vie au grand air, 1er nov., 181c - G.S.
culotte de cheval loc. nom. f. ANAT. - TLF, cit. Marie-Claire, 1977.
1964 - «La chirurgie esthétique, qui peut tout modifier : buste, ventre, bras, cuisses, et même 'culotte de cheval', ce dépôt qui envahit la région des hanches [...]» Marie-Claire, août, 68 - P.W.
côte de cheval loc. nom. f. TEXT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1909 - «Comme toujours, les collections de lainages de cette maison spéciale sont d'une extrême richesse ; nous avons tout particulièrement remarqué : [...] la Côte de cheval Centaure (7 fr.50 ; larg. 1 m.30) qui sera le grand succès de la saison [...]» La Mode illustrée, 28 mars, 145a - M.C.E.
1909 - «Robe de promenade pour jeune femme [...] en lainage quadrillé bleu Wathman [sic] [...] Robe avec jupe tunique [...] en toile de laine bleu Wattman [...]» La Mode illustrée , 4 avr., 153b et 11 avr., 170b - M.C.E.
1924 - «Si vous désirez un tailleur de nouvelle saison, vous pouvez choisir une côte de cheval sable.» Le Petit écho de la mode, 10 févr., 2 - M.C.E.
enragé (cheval -) loc. nom. m. HIPPOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1791-98 - «Mon cocher allait comme le vent, mes chevaux étant de ceux qu'on appelle enragés, faits exprès pour ne pas être épargnés.» Casanova, Un Vénitien à Paris, part. II, ch. 6, 227 (Coll. 10/18, 1960)"Enragés : on appelait ainsi des chevaux maigres qu'on ne nourrissait qu'avec du foin, si bien qu'ils étaient toujours échauffés." Note du présentateur, R. Abirached, 311 - R.R.
fer-à-cheval n.m. MAMM. "zool." - L, GLLF, Lex.[75], 1865 ; FEW (3, 476a), 1872, Lar. ; absent TLF.
1760 - «Enfin nous nommerons fer-à-cheval une septième espèce qui n'étoit nullement connue ; elle est très frappante par la singuliere difformité de sa face, dont le trait le plus apparent & le plus marqué est un bourrelet en forme de fer-à-cheval autour du nez & sur la lèvre supérieure ; on la trouve très communément en France [...]» Buffon, Hist. nat., Quadrupèdes, II, La Chauve-souris, 258 (Sanson) - P.E.
gare que je passe loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, cit. Picard [1806] ; absent TLF.
Add.DDL :
*1791 - «[...] vous avez voulu le f... à bas ; et bien lui, pendant ce temps-là, il appaisoit ces Allemands que vous souffliez comme je souffle le feu de mes fourneaux quand je veux les essayer, c'est-à-dire, de tous mes poulmons, mais garre que je passe, j... f..., vous n'y réussirez pas.» [Le Père Duchêne de la place Saint-Michel], Le Père Duchène chez M. de Montmorin, 6 - P.E.
*1791 - «Million de tonnerres, quel fracas je vais faire. Garre que je passe. [...] en passant devant la section de Mauconseil, garre que je passe, un bon grenadier me donne la main...» Hébert, Le Père Duchesne , n° 9, 5 et n° 29, 2 (EDHIS) - P.E.
*1792 - «Le Pere LA JOIE. C'est le corps d'armée. Garre que je passe... Il est passé.» Les Soirées du père La Joie, n° 8, 60 - P.E.
gare que je passe loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 32, 1791 ; L, cit. Picard [1806] ; absent TLF.
1764 - «[...] il en paraît un sur l'horizon poétique, âgé de vingt-trois ou vingt-quatre ans, qui crie déjà aux autres tout haut, et tout bas sans doute à lui-même : 'Gare, gare ! que je passe ! vous n'avez encore rien vu.'» Piron, Complément de ses oeuvres inédites, let. à Cazotte, 117-8 (Sartorius) - P.E.
homme-cheval n.m. WW- ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1867 - «Il a tenu parole le vicomte Centaure, homme-cheval il est.» P. Véron, La Mythologie parisienne, 135 (De Vresse) - P.E.
1929 - «L'Anglais vit au moyen d'autres fonctions psychiques fondamentales que nous, continentaux. Il est l'homme-animal. Si, au degré inférieur, il est l'homme-cheval avec une figure chevaline correspondante, [...] il répond au plus haut cas à l'image idéale de l'animal politique.» A. Hella et O. Bournac, trad. : Keyserling, in La R. des vivants, numéro 6, juin, 900 - P.E.
main de passe loc. nom. f. ÉDIT. IMPRIM. "feuilles de papier ajoutées à la quantité nécessaire au tirage pour compenser celles qui pourraient être salies, froissées ou déchirées pendant l'impression ou au cours de manipulations ultérieures" - FEW (7, 713a), TLF, DHR, 1835, Acad.
1822 - «Le S[ieu]r Pollet s'engage formellement par ces présentes à ne tirer chaque ouvrage qu'à onze cents exemplaires seulement sans mains de passe.» Traité, in H. de Balzac, Correspondance, I, 197 (Garnier, 1960-69) - P.E.
1823 - «[...] ne tirer l'ouvrage qu'à mille exemplaires et soixante quinze exemplaires pour mains de passe [...].» Traité, in H. de Balzac, Correspondance, I, 230 (Garnier, 1960-69) - P.E.
1830 - «Nous vous achetons les quatre ouvrages suivants qui seront tirés à 750 ex[emplair]es in-8° et 1000 in-12 avec main de passe double [...].» Mame et Delaunay-Vallée, lettre, in H. de Balzac, Correspondance, I, 442 (Garnier, 1960-69) - P.E.
1831 - «Cette première édition [de La Peau de chagrin] sera tirée à sept cent cinquante exemplaires avec les mains de passe double [...].» Traité, in H. de Balzac, Correspondance, I, 495 (Garnier, 1960-69) - P.E.
passe n.m. abrév. de passe-partoutnon conv. SERRUR. - GLLF, TLF, DHR, DArg., 1894, Lévy-Pinet.
1850 - «MARIE, s'arrêtant. - Ah diable ! et le passe-partout pour rentrer ? [...] SAINT-GERMAIN [...] Ma foi, au diable le passe !... on s'en passera !» Labiche, La Fille bien gardée, in Labiche, Théâtre, 149 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
passe (maison de -) loc. nom. f. PROSTIT. - FEW (6/I, 237b), GLLF, DArg., DHR, 1829, d'ap. Sainéan ; DEL, 1842 ; DFNC, fin 19e ; TLF, cit. Jouve, 1935.
1821 - «Pour moi, je ne veux point imiter, se disait notre Phryné, toutes ces catins sans génie, et dont toute l'ambition consiste à faire quelques hommes de douze francs, dans une maison de passe, ou bien à se faire payer un dîner à Marbeuf ou à Delta.» J.P.R. Cuisin, Les Femmes entretenues, II, 229-30 (Gay) - P.E.
passe-bande adj. AUDIOV. - GLLF, Lex.[79], GR[85], 1948 ; TLF, cit. Encycl., 1971.
1943 - «[...] le réseau se comporte comme un film 'passe-bande', la bande passante étant d'autant plus élevée que les transformateurs sont parfaits [...]» Le Génie civil, 15 juill., 166b - M.B.
passe-couloir n.m. VÊT. "layette" - GLLF, 1946, Maurois ; TLF (sens ?), cit., 1951-52.
1909 - «Passe-couloir. Le modèle [pour nouveau-né], exécuté en flanelle blanche, est garni sur tous les contours de courbes festonnées [...]. On pique un ruban suivant les indications pour former la coulisse à travers laquelle on glisse un ruban de soie que l'on passe à l'endroit, derrière, pour le terminer par un noeud [on forme ainsi une sorte de pèlerine à capuchon].» La Mode illustrée, 25 avr., 192, ill - M.C.E.
1926 - «Passe-couloir au crochet. Ce gracieux vêtement enveloppe bien bébé ; il est chaud et pratique, car il s'enfile facilement par-dessus les autres lainages, en toutes saisons.» Le Petit écho de la mode, 9 mai, 10 - M.C.E.
passe-lacet n.m. COUTURE - TLF, 1827, Mme Celnart [d'apr. DDL 16] ; BW5, FEW (7, 723a), GLLF, ND3, PR[73], 1842, Mozin ; L, ø d ; DG (néol.), 1878, Acad.
*1830 - «A nos foires, il y a dix ans, j'achetais pour quarante-cinq sous les trois rouleaux d'eau de Cologne que ma femme consomme de la foire d'août à celle de mai ; et, maintenant, les spéculateurs nous les apportent eux-mêmes, et je ne paye plus les trois rouleaux que trente sous ; encore donne-t-on un passe-lacet, des épingles et un almanach, par-dessus le marché.» Balzac, Oeuvres, 6e let. sur Paris, XXIII, 135 (Calmann-Lévy) - P.E.
passe-lacet n.m. COUTURE - DDL 12, 1830, Balzac ; FEW (7, 723a), R, GLLF, BW6, Lex.[75], ND4, PR[77], 1842, Mozin ; L, DG (néol.), ø d.
Add.DDL
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1827 - «Faites une assez grande coulisse à l'un des bords en largeur, à l'envers de l'étoffe, et passez-y avec un passe-lacet la première ganse qui vous tombera sous la main.» Mme Celnart, Man. des dames ou L'Art de la toilette, 315-6 (Roret) - M.C.E.
passe-lacet n.m. COUTURE - DDL 16, GR[85], TLF, 1827, Mme Celnart ; FEW (7, 723a), GLLF, Lex.[79], 1842, Mozin ; L, DG (néol.), ø d.
1811 - «Figurez-vous donc que vous entendez chanter d'une petite voix tremblottante : Des cure-oreilles, des passe-lacet, / D' jolis étuis, mesdames, / Achetez-moi quelque chose, s'il vous plaît. Mineur. Des brosses à dents, / Des cure-oreilles / Et des cure-dents. Reprise du majeur. Des cure-oreilles, des passe-lacet, etc.» J.B. Gouriet, Personnages célèbres dans les rues de Paris, II, 302 (Lerouge) - P.E.
passe-montagne n.m. CHAPELL. "bonnet tricoté" - FEW (7, 723a), R, GLLF, Lex.[75], ND4, PR[77], 1868, Le Charivari ; Ls, 1871, Journ. offic.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1859 - «Il [un Samoïède] est vêtu d'un sac de peau, le poil au dedans, auquel s'adapte un capuchon découpant la place du masque comme ces bonnets tricotés qu'on appelle passe-montagnes [...]» Th. Gautier, Esquisses de voy., Saint-Pétersbourg, XI, L'Hiver, in Le Moniteur universel, 9 avr., 405a-bpré-orig. de Voy. en Russie - M.C.E.
passe-pierre n.m. BOT. - TLF, av. 1615, Habert ; FEW (7, 723b), PR[67], ND2, 1723, Savary des Bruslons ; L, DG, ø d.
*1664 - «Passe-pierre, le cent pesant paiera quinze sols.» Tarif gen. des droits des sorties et entrées du royaume, 86 (Paris) - M.H.
passe-Robespierre n.m. plais. HIST. RÉVOL. - TLF, 1793-94, Desmoulins (même texte).
1794 - «Mais toi, mon cher Barère ! [...] toi, que tu deviennes tout à coup un passe-Robespierre, et que je sois par toi colaphisé si sec !» Desmoulins, Le Vieux Cordelier, janv., n° V, 150 (Ed. H. Calvet, A. Colin) - LTP
passe-tous-grains n.m. OENOL. - FEW (7, 724b), GLLF, ND3, 1816, Julien ; TLF, ø d.
• passe-tout-grain - FEW, 1874, Lar. ; GLLF, 1875, Lar. ; Ls, TLF, ø d.
1859 - «1er passe-tout-grain.» Encycl. pratique de l'agriculteur, I, col. 498 (Didot) - P.E.
passe-tout (filtre -) loc. nom. m. AUDIOV. "acoust." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.filtre : TLF, 1933-52 ; GLLF, 20e ; R, Lex.[79], PR[82], ø d
1956 - «[...] all-pass network ac/cin A network designed to introduce phase shift or delay without introducing appreciable attenuation at any frequency. filtre m passe-tout [...]» W.E. Clason, Dict. de cin., son et mus., 27 (Dunod) - TGLF
passe-vues n.m. OPT. - TLF, cit. Graffigny, 1923 (même texte) ; Rs (néol.), ø d.
v. 1923 - « "Dans la lanterne à projections dite 'canon' le cône porte-objectif, est raccordé, après la coulisse passe-vues, à une partie cylindrique contenant une lampe électrique.»H. de Graffigny, Cours de cinématographie, 15 - IGLF.
*1966 - «Projecteur semi-automatique : manipulation du passe-vues et de la mise au point manuelle.» Paris-Match, Publicité, 17 sept. - Gilbert.
passer : ça passe loc. phrast. ALP. "franchir un passage difficile dans un itinéraire d'ascension" - RSp. (s.v. passer), 1954, Azéma ; absent TLF.
1933 - « - Ca doit passer ! Deux endroits seront très difficiles : la pente, du glacier de base à la barre inférieure du Z [...] Nous admettons qu'il faudra douze heures pour passer... si vraiment 'Ca passe' !» La Montagne, numéro 254, déc., 364 - C.T.
1946 - «Le fauve [...] regarde l'infecte morceau trop indigeste pour moi et dit simplement 'Ca passe'.» Alpinisme, sept., 58 - C.T.
pelle à cheval loc. nom. f. TECHNOL. AGRIC. "large pelle, tractée par un cheval, pour niveler la terre" - GLLF, 1932, Lar. ; absent TLF.
1875 - «Une bonne manière d'étendre les levées de fossés, c'est de les labourer à hue, et de transporter cette terre sur le milieu de la pièce, au moyen d'une pelle à cheval.» E.A. Barnard, Causeries agricoles, 2 (Montréal, Burland-Desbarats) - TLFQ
pied (à -, à cheval et en voiture) loc. adv. ACTION "fig. : de toutes les façons" - GLLF, cit. Daudet, 1892 ; TLF, cit. Queneau, 1932 ; GR[85], ø d.
1792 - «1° Mr aime les lettres et l'application ; il doit pour quelque temps y renoncer. Rien ne s'oppose autant à la circulation des humeurs dans les glandes et ne favorise l'épaississement, comme la vie méditative et sédentaire. Il faut que Mr fasse beaucoup d'exercice, à pied et à cheval et en voiture, qu'il recherche les sociétés gaies et, en général, qu'il se livre à la dissipation.» D.M. Latour, cité in E. Seligman, La Justice en France pendant la Révolution (1791-1793), 29 sept., 279 (Plon-Nourrit, 1913) - P.B.
queue de cheval loc. nom. f. COIFF. "coiffure dans laquelle les cheveux longs sont resserrés en arrière et retombent sur la nuque et les épaules" - GLLF, v. 1950 ; GR[85], cit. Anouilh, 1955 ; absent TLF.
1866 - «Aujourd'hui il est du dernier genre de laisser ses cheveux se répandre sur les épaules, sans peigne, sans épingles et sans filet, même invisible [...]. Des jeunes gens qui fréquentent les femmes à qui on passe facilement la main dans les cheveux m'ont assuré que ceux que j'avais remarqués étaient tout aussi faux que les autres, et qu'ils étaient simplement rattachés en dessous [...]. Ce genre de coiffure dit queue de cheval paraît devoir être adopté pour les jours de courses sur toute l'étendue du territoire parisien. Je me plais à espérer que cet hommage rendu à l'espèce chevaline sera le dernier [...].» H. Rochefort, in Le Soleil, 23 mars, 1 b-c - J.Hé.
queue de cheval (en -) loc. adj. COIFF. "coiffure dans laquelle les cheveux longs sont resserrés en arrière et retombent sur la nuque et les épaules" - TLF, cit. Vialar, 1952.
1832 - «Elles avaient le visage plus noir et toujours découvert, un méchant roquet sur le corps, un vieux drap tissu de cordes lié sur l'épaule, et la chevelure en queue de cheval.» V. Hugo, Notre-Dame de Paris, 251 - FXT
1870 - «Mme Bordas, qui joue la paria sociale, est née des pieds odorants de ces réunions politiques où suaient Budaille et Peyrouton [...]. Avec ses longs cheveux, d'un blond sale sur le dos, ses cheveux en queue de cheval (encore si c'était la queue du terrible cheval qui déchira Brunehaut, mais ce n'est que celle de la haridelle du haquet populaire), avec son long corps, long comme un jour sans pain, avec ses gestes épulatiquement saccadés et sa manière bestiale de marcher, - un cancan tragique ! - elle exprime, - d'organisme naturel - la Canaille [...].» Barbey d'Aurevilly, cité in O. Audouard, M. Barbey d'Aurevilly, Réponse, 5-6 (Dentu) - J.Hé.
1900 - «[...] quand nous jouons aux barres, je ramasse le tas de mes cheveux, qui feraient de moi une proie trop facile, et je les noue en queue de cheval.» Colette, Claudine à l'école, 33 - FXT
sentir par où ça passe loc. verb. non conv. US. ALIM. "pour une boisson" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1791 - «M. Tournemine, (après avoir bu). Ah ! vive ça, tout du moins, ça vous gratte tout en douceur ; on sent par où ça passe. Hem...» [Buée], De par la mère Duchesne, 12 (s.l.n.d.) - P.E.
solliciter (un cheval) v.tr. ÉQUIT. "le faire agir, l'exciter" - FEW (12, 71a), GLLF, DHR, 1842, Acad. Compl. ; TLF, ø d.
1584 - «Et lors ils decocherent tous à la fois d'vne grande impetuosité & roideur, sollicitans leurs cheuaux à grands cris, & leur secouans la bride [...].» J. Des Caurres, Oeuvres morales, 210 v° (De La Noue) - P.E.
tirage (cheval de -) loc. nom. m. TRANSP. "cheval employé à tirer les bateaux" - FEW (6/I, 400b), TLF, 1835, Acad. ; L, GR[85], ø d.
1745 - «Chevaux de Trait... de selles, et autres : de tirage [...].» P. Potier, in P.W. Halford (éd.), Le français des Canadiens à la veille de la Conquête, 109 (Les Presses de l'Université d'Ottawa, 1994) - P.H.
tout se passe comme si loc. phrast. PHRASÉOL. "dans le discours didactique ou scientifique" - GR[85], cit. Bergson, 1907 ; TLF, cit. Saint-Exupéry, 1939.
1657 - «Ainsi dans Aeschyle tout se passe comme si veritablement Agamemnon estoit poignardé.» Abbé d'Aubignac, La Pratique du théâtre, 36 (Alger, J. Carbonel, 1927) - FRANTEXT
tout se passe comme si loc. phrast. PHRASÉOL. "dans le discours didactique ou scientifique" - GR[85], cit. Bergson, 1907 ; TLF, cit. Saint-Exupéry, 1939.
Aux 19e et 20e : 1863 - «Eh bien ! en présence de tant d'exemples divers, d'une signification si éclatante, ne nous sera-t-il pas permis de dire, comme font les savans dans des circonstances semblables, que tout se passe comme si la cause, quelle qu'elle soit, qui a fait les organes dans l'être vivant avait eu devant les yeux l'effet particulier que chacun d'eux devait produire, et l'effet commun qu'ils devaient produire tous ensemble, en d'autres termes que cette cause a eu un plan et s'est proposé un but ? Ce but, prévu et déterminé à l'avance, est ce que l'on appelle une cause finale.» P. Janet, in R. des deux mondes, t.48, 1er déc., 558 - M.C.
1899 - «Bien qu'il soit impossible et quelque peu oiseux de chercher à se représenter tous les détails du mécanisme, on peut dire que tout se passe comme si les courants de déplacement avaient pour effet de bander une multitude de petits ressorts.» H. Poincaré, La Théorie de Maxwell, 16 (Carré et Naud) - FRANTEXT
vin (après bon - bon cheval) loc. prov. PROVERBE US. ALIM. - Hu, Pasquier ; L, TLF, ø d.
• après bon vin, bon roussin - Gc, Cholières (autre texte) ; absent TLF.
Compl.Hu (Cholières, même texte)
1587 - «[...] on diroit de nous, que nous pratiquerions le prouerbe, qu' apres bon vin, bon roussin : qu'apres estre bien saouls et auoir la panse bien pleine, nous cracherions de gros mots de gueule à tuer chien.» Cholières, Les Après-disnées, 31 recto (Richer) - P.E.
vin (après bon - bon cheval) loc. prov. PROVERBE US. ALIM. - Hu, Pasquier ; L, TLF, ø d.
1604 - «Apres bon vin bon cheual, et ils moururent tous deux sans y penser : Ils n'auoient garde de faillir à aimer la Guerre, car il beuuoit comme vne cane, et puis quand on est yure on veut tuer tout le monde [...]» La Response de maistre Guillaume au Soldat fr., 22-23 (s.l.) - P.E.
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