| ![]() ![]() ![]() ![]()
allongée de bras loc. nom. f. MOUV. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1904 - «[...] la belle cheminée [...] dans laquelle à grands écarts de jambes, allongées de bras, tirées de cordes, nous ascensionnons rapidement [...]» Echo des Alpes, numéro 10, 356 - C.T.
appui-bras, appuie-bras n.m. MOBIL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1910 - «[...] un des suisses, chargés de la surveillance de l'église, l'aperçut, dressé contre l'appui-bras d'un prie-Dieu [...]» L'Echo de Paris, 17 nov., 3f - M.B.
boire à bras levé et coude plié loc. verb. non conv. US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1613 - «[...] certaines harangeres & poissonnieres, qui beuuans comme Tudesques à bras leué & coulde plié genialement, parloient du Tasteur [...]» Complot et finesse de six poissonnières et harangères, 3 (A Paris) - P.E.
boiter (ne pas - du bras) loc. verb. non conv. US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1819 - «L'AVIRON [...] mamesel Janneton, je suis un cadet qui n' boite pas du bras quand y faut boire un coup et casser la croute, vous blaguez tout de même l' samis, mais j'ons l' gousset mieux garni q' vous [...]» Le Cousin germain de Vadé, 18 (Marchands de nouveautés) - P.E.
bras n.m. CUIS. "aile [d'une volaille]" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1606 - «A unze et demie, disné : [...] chapon rosty : une trenche ; le bout du bras [...]. [...] A unze heures, disné : chapon bouilly : les deux bras [...].» J. Héroard, Journ. , 1, 875 et 894 (Fayard) - P.R.
bras n.m. MOBIL. "accoudoir [d'un siège]" - GR[85], cit. Mol. ; TLF, cit. Gautier, 1852 ; GLLF, cit. Colette.
1606 - «Escoute attentifvement deux petits enfants de six et cinq ans jouants du luth. Met ses deux couldes sur les bras de sa chaise, les faict danser dessus.» J. Héroard, Journ., 1, 901 (Fayard) - P.R.
bras n.m. ÉCON. DOM. "chandelier" - TLF, cit. Sainte-Beuve, 1863-69 ; GLLF, ø d.
1733 - «L'église était ornée de même, et il y avait six cents bougies tant en lustres que girandoles et bras, cent hommes du guet au portail, et des Suisses.» E.J.F. Barbier, Journ. d'un bourgeois de Paris sous le règne de Louis XV, sept., 143 (Coll. 10/18, 1963) - R.R.
1760 - «Les bras et le feu de la cheminée sont de la dernière magnificence.» E.J.F. Barbier, Journ. d'un bourgeois de Paris sous le règne de Louis XV, avr., 284 (Coll. 10/18, 1963) - R.R.
bras (appeler qqn à tour de -) loc. verb. VIE SOC. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1587 - «Vous cognoissez Catin, leur soeur ? A ceste heure on l'appelle Mademoiselle de la Grange à tour de bras [...]» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 215 (Jouaust) - P.E.
1623 - «Elle n'est pas ma parente de si loin, luy dit Marsault en s'en retournant, qu'elle ne m'appelle son Cousin à tour de bras [...]» Sorel, Hist. comique de Francion, 109 (Garnier-Flammarion) - P.E.
bras (casser les - à qqn) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - L, cit. P.L. Courier ; TLF, ø d.
1806 - «PLAT-A-PLAT, seul. Quelle perplexité m'accable et me casse les bras ! que dire à celui qui m'envoie pour sonder le terrain. Ma foi ! rien, puisqu'on n'a voulu me rien dire. Quelle infortune malheureuse se prépare pour ce jeune homme sensible, qui ne laisse pas d'être un tant soit peu intéressant ?» Simonnin et Brazier, Magot, ou les Quatre mendians, 4 (Maldan) - P.E.
1810 - «JOCRISSE-Valet, avec une sensibilité comique. Eh bien, voilà un trait... vrai... qui m'casse les bras et les jambes !» Sewrin, Jocrisse-maître et Jocrisse-valet, 35 (Masson) - P.E.
bras (faire de grands -) loc. verb. MOUV. "faire de grands gestes" - TLF, 1905, Toulet ; GLLF, ø d.
av. 1799 - «Elle parlait tout haut en marchant, puis elle s'arrêtait et FAISAIT comme ça DE GRANDS BRAS.» Beaumarchais, in Lar. GDU (1867) - TGLF
av. 1848 - «Mon ébahissement redoubla, lorsque d'autres personnages arrivant sur la scène se mirent à faire de grands bras, à larmoyer.» Chateaubriand, in Guérin, Dict. des Dict. (1892) - TGLF
1899 - «BRAS [...] n.m. [...] Faire de grands bras, Faire de grands gestes avec les bras.» Nouv. Lar. illustré - TGLF
1904 - «Un matin, je vois de la fenêtre Mme de Pierreclos faire de grands bras et déclarer que, puisqu'il n'y a pas autre chose à faire, elle va chercher des coquillages.» Mme Adam [J. Lamber], Mes Premières armes littéraires et politiques, 427 (4e éd., Lemerre) - J.C.
bras (gros comme le -) loc. adv. non conv. EXPRESS. - DG, R, GLLF, cit. Racine [1668] ; DELF, cit. Hugo ; L, Lex.[75], PR[77], TLF, ø d.
• appeler qqn monsieur gros comme le bras loc. verb. - TLF (dire madame la mairesse gros comme le bras), cit. Balzac, 1844 ; DELF (s'appeller -), cit. Zola ; Lex.[75], ø d.
1640 - «[...] on m' appelle Monsieur gros comme le Bras .i. on me fait grand honneur. vulg.» Oudin, Curiositez fr., 60 (Slatkine) - P.E.
v. 1747 - «Quoique je ne sçavois ni lire, ni écrire, ni chiffrer, je pris les affaires en main, pour gouverner le ménage comme avoit fait l'abbé, ensorte que tout le monde m' appelloit Monsieur Guillaume, gros comme le bras dans la maison.» [Caylus], Hist. de Guilleaume, II, 93 (s.l.n.d.) - P.E.
1793 - «[...] tous les bandits que vous appelez monsieur, gros comme le bras.» Hébert, in G. Walter, Hébert et le Père Duchesne, 380 (Janin) - P.E.
1804 - «DEFONSE. On l'appelle monsieur, gros comme le bras ; on le salue quand il passe [...]» Villiers et Pessey, Le Charivari de Charonne, 5 (Barba) - P.E.
bras (huile de -) loc. nom. f. non conv. ACTION "fig." - BEI, 1866 ; FEW (7, 342a), 1867, Delv. ; TLF, cit. Courteline, 1893 ; DEL, cit. E. Psichari [1913] ; GLLF, GR[85], ø d.
• graisse de bras - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1733 - «Les Armuriers font reluire, briller leurs ouvrages avec de la graisse de bras C. ils les polissent en les frotant de toutes leurs fotces [sic], voilà votre modéle.» [J.-B. Arnoult], Traité de la prudence, 160 (s.l.) - P.E.
bras (laisser qqn/qqch. sur les - de qqn) loc. verb. non conv. "fig." - TLF, DEL, ø d.
1593 - «[...] vous eussiez esté bien empêchez, et eux bien esbays, si nous les eussions peu arrester et leur boucher le pas et vous les laisser sur les bras un peu plus longuement.» R. de Lucinge, Dialogue du Français et du Savoysien, 101 (Droz) - P.E.
bras (à - le corps) loc. adv. ACT. OBJET - FEW (2, 1212b), DELF, 1835, Acad. ; L, DG, ø d ; GR[85], cit. Martin du Gard ; GLLF, TLF, ø d.
1791 - «[...] je vous aurois pris ce prédicateur de Belzebuth à bras le corps, et je l'aurois foutu tout brandi au nez de son auditoire [...]» Jean Bart, n° 145, 8 - P.E.
bras (à - le corps) loc. adv. ACT. OBJET - FEW (2, 1212b), DELF, 1835, Acad. ; L, DG, ø d ; GR[85], cit. Martin du Gard ; GLLF, TLF, ø d.
• à bras-corps - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1793 - «Jacqueline me prend à bras-corps et allonge son bec pointu sur ma moustache. V'là qu'est parlé mon vieux, me dit-elle, toute joyeuse [...] les Sans-Culottes de tous les départemens réunis sur cette place, se serrent à bras-corps, ils s'embrassent, ils pleurent.» Hébert, Le Père Duchesne , n° 207, 8 et n° 211, 4 (EDHIS) - P.E.
bras (à bout de -) loc. adv. MOUV. - TLF, cit. Giono, 1931 ; DELF, cit. Sarrazin [1966] ; GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
1931 - «[...] on avait dû [...] saisir des mains la moulure qu'occupaient les pieds, et se laisser glisser à bout de bras et même au delà [...]» La Montagne, numéro 230, janv.-févr., 6 - C.T.
bras d'honneur loc. nom. m. MOUV. RELAT. - DFNC, v.1950 ; GR[85], cit. Lartéguy, 1960 ; DMC, cit. M. de Saint Pierre, 1972 ; DELF, cit. San Antonio, 1977 ; Lex.[79], ø d ; absent TLF.
1954 - «Franchissant la porte de la vaste cuisine, la femme, sur ces mots, fit un magistral bras d'honneur, sans se gêner, sous le regard de toutes les autres. Le vieux père ben Sari qui entrait à ce moment-là dans la cour, la vit. Toutes ensemble poussèrent aussitôt des : Bouh ! Bouh ! horrifiés. L'effrontée se réfugia au fond de la cuisine.» Mohammed Dib, L'Incendie, 153 (Seuil) - J.C.
bras de fer loc. nom. m. GYMN. - DELF, cit. J. Genet ; GLLF, ø d ; absent TLF.
1882 - «C'est un jeu pour elle que tous les exercices classiques des gymnasiarques, rétablissements, tourniquets, équilibre instable, bras de fer.» H. Bauër, La Sylphide, in La Vie pop., 23 juill., 342 - R.R.
bras de levier loc. nom. m. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1959 - «Le rocher devient compact. Dans les fissures bouchées les pitons n'entrent même pas d'un centimètre. Quand ils butent au fond de la fissure, je les rabats contre la paroi en angle droit pour éviter un trop grand bras de levier, ensuite c'est une question de confiance, en principe ça tient.» La Montagne et alpinisme, numéro 25, déc., 147 - C.T.
bras droit loc. nom. m. ACTION "fig. : principal agent d'exécution" - L, Bossuet ; DG, GLLF, PR[73], TLF, ø d.
Add.DDL :
*1801 - «On se sert de cette expression pour désigner l'homme qui a le plus de crédit et d'influence sur une personne en place [...] Mais on se trompe étrangement dans le public quand on dit qu'un tel est le bras droit d'un tel ; le vrai bras droit, la plupart du temps, n'est pas celui qu'on pense ; il a trop de finesse pour agir ostensiblement.» Cousin Jacques, Dict. néol. (Moutardier) - LTP
bras droit loc. nom. m. ACTION "fig. : principal agent d'exécution" - DDL 11, 1801, Cousin Jacques [repris in GR] ; GLLF, TLF, ø d.
1759-94 - «Cet officier cependant ne conseilla et ne fit que des sottises pendant tout le temps qu'il fut le bras droit de M. le comte de Clermont, lequel, après la bataille de Creveld, dit modestement : "Mais, j'en aurais bien fait autant tout seul."» F.-J. de Pierre de Bernis, Mém. du cardinal de Bernis, part. 3, ch. 1, 279 (Mercure de France, 1980) - R.R.
bras ouverts (à -) loc. adv. non conv. RELAT. "fig." - FEW (25, 2b), 1671, Pomey ; GR[85], 1675, Mme de Sév. ; L, cit. Mme de Sév. ; TLF, cit. Barante ; GLLF, DEL, ø d.
1606 - «L'Italie, l'Espagne [...] le Peru, le Bresil, & (vostre dernier trauail) la Chine, vous attendent à bras ouuerts.» [M.-A. de Buttet], Le Cavalier de Savoye, 61 (s.l.) - P.E.
bras raccourcis (à -) loc. adv. MESURE "fig." - TLF, 1871, Zola (même texte).
1871 - «[...] quand tous ces grotesques tapaient à bras raccourcis sur la république [...]»Zola, La Fortune des Rougon, Préf., 1er juill., 81 (Gallimard) - CRTLF
*1872 - «Depuis mon retour à Paris j'ai eu tant de tracasseries que je n'ai pas eu le courage de vous écrire, j'ai retrouvé mes affaires dans un drôle d'état et mes chers créanciers m'ont tombé dessus à bras raccourcis.»A. Lançon, let. à Vallès, 28 mars, 15 (Delfau) - J.Q.
*1891 - «[...] dans tous tes livres, tu es constamment tombé à bras raccourcis sur cette queue de siècle [...]»Huysmans, Là-bas, ch. 1, 29 (Crès) - CRTLF
bras roulé loc. nom. m. CIRQUE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1958 - «Notre jeune reine-trapéziste est [...] capable de fournir les exploits des virtuoses, e.g. une montée aux cintres en 8 bras roulés impeccables et un bouquet final de 30 soleils d'un bras [...]» Le Figaro, 7 févr., 12 - P.W.
bras-dessus bras-dessous loc. adv. AFFECT. POLITESSE "en s'embrassant" - L, cit. Mme de Sév. ; absent TLF.
1605 - «Or accole-moy, M. Guillaume mon grand amy, bras dessus, bras dessous, et ie te diray vn secret que nostre belle maistresse m'a dit à l'oreille [...]» Le Lunaticque à M. Guillaume, 18-19 (s.l.n.d.) - P.E.
1620 - «[...] les salüades, et accolades, bras dessus, bras dessous [...]» [J. Chapelain], trad. : [M. Aleman], Le Voleur, II, 101 (De la Mare) - P.E.
1622 - «L'on m'admet ; aussi tost bras-dessus bras-dessous, / Et suis de tous pechez entierement absous [...]» R. Angot de l'Eperonnière, Les Exercices de ce temps, 90 (Hachette) - P.E.
1633 - «Nous voila bras dessus, bras dessous, il me demanda comment ie me portois.» La Geneste, trad. : Quevedo, L'Avanturier Buscon, 262 (Billaine) - P.E.
1640 - «Bras dessus bras dessous, en se salüant, et s'embrassant auec affection.» Oudin, Curiositez fr., 60 (Slatkine) - P.E.
*1736 - «Bras dessus, bras dessous, / Embrassons-nous.» Panard, Pontau, Parmentier, Alzirette, 42 (New York, Institute of French Studies) - P.E.
bras-dessus bras-dessous loc. adv. ACT. OBJET RELAT. - L, cit. Béranger ; DELF, cit. Augier [av. 1877] ; R, TLF, cit. Loti, 1883 ; DG, GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
Add.DDL :
*1790 - «Tout en allant devant moi, fumant ma pipe, et tenant Duchesne, bras dessus, bras dessous, j'arrivai à la Douane.» Jean Bart, numéro 56 - P.E.
*1805 - «[...] les deux voisins reviennent bras-dessus, bras-dessous, tout le long du quai.» Le Père Lantimèche, 241 (Basset et Martin) - P.E.
bras-dessus bras-dessous loc. adv. ACT. OBJET RELAT. - L, cit. Béranger ; DDL 19, 1790, Jean Bart ; DEL, cit. Augier [av.1877] ; TLF, GR[85], cit. Loti, 1883 ; GLLF, ø d.
1693 - «ARLEQUIN. Le spectacle fini, je sorts, & à cent pas de là autre decoration. Je découvre une grande enfilade de l'un & de l'autre sexe, se promenant deux à deux, bras dessus bras dessous, ny plus ny moins que des accollades de lapreaux.» D.L.M., Les Originaux, in Gherardi, Le Théâtre ital., IV, 353 (Braakman) - P.E.
bras-dessus et bras-dessous (et -) loc. phrast. MESURE "fig. : plus qu'il n'en faut" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1805 - «Je sais bien qui qui tombe dans votre inclination ; c'est ce grand cabotin qui jouait Gilles tout seul. Il va vous en repasser de la misère, et bras dessus et bras dessous !» Le Père Lantimèche, 61 (Basset et Martin) - P.E.
bras-le-corps (à -) loc. adv. ACT. OBJET - TLF, fin 18e ; FEW (2, 1212b), DEL, 1835, Acad. ; L, ø d ; GR[85], cit. Martin du Gard ; GLLF, ø d.
• à la brasse corps - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1744 - «A ma part, je suis stelle-là, demandez, toute la poste en est témoin, qui prit à la brasse corps, & qui baisit à la bouche le cheval de cettui qui rapportit votre convalescence [...]» Compliment des dames poissardes, prononcé par madame Cocasse, au mois de novembre 1744, in [Panckoucke], L'Art de désoppiler la rate, 260 (A Gallipoli de Calabre) - P.E.
bras-le-corps (à -) loc. adv. ACT. OBJET - TLF, fin 18e ; FEW (2, 1212b), DEL, 1835, Acad. ; L, ø d ; GR[85], cit. Martin du Gard ; GLLF, ø d.
• à brasse-corps - TLF, 1755, Vadé ; FEW (1, 488b ; rég.), 1807.
v. 1751 - «Elle frappe : Jean-Louis pare / D'une main, de l'autre il surprend / Le bâton, et Jérôme prend / A brasse-corps notre harpie.» Vadé, La Pipe cassée, 22 (A la Grenoullière) - P.E.
bras-le-corps (à -) loc. adv. ACT. OBJET - TLF, fin 18e ; FEW (2, 1212b), DEL, 1835, Acad. ; L, ø d ; GR[85], cit. Martin du Gard ; GLLF, ø d.
1784 - «FIGARO, la tenant à bras le corps. Hé bien ! amour, es-tu contente ?» Beaumarchais, La Folle journée, 131 (Ruault) - P.E.
bras-pendant n.m. non conv. CARACT. "vaurien" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1962 - «C'est un voyou du village je veux dire un bras-pendant les parents n'ont jamais su qu'en faire [...]» Pinget, L'Inquisitoire, 71 - P.W.
casser (se - (les) bras et (les) jambes à...) loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] j'ai vu de ces travailleurs-là se casser les bras et jambes à dormir... J'en ai vu d'autres roulant une foutue brouette et une pelletée de terre dedans [...]» Jean Bart, numéro 65, 4 - P.E.
chien de bras loc. nom. m. ZOOTECHN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1606 - «[...] faire deuenir camus par force de retrousser le bout du nez, et enfoncer le tuyau d'iceluy. Comme on fait aux chiens de bras, et giron esleués pour delices.» Nicot, Thresor, 99a (Picard) - P.E.
croiser les bras loc. verb. ACTION "fig. : rester oisif" - R, GLLF, TLF, PR[77], DELF, ø d.
1604 - «Fermerez vous donc les yeux SIRE ? Tout le monde fera le gliron : Esloignerez vous tant soit peu le trauail ? quand et quand tous vos subiects croizeront les bras ils s'enyureront de luxe et de dissolutions, et se mollifieront dans vn profond repos.» [P. de Lostal], Le Soldat fr., 20 (s.l.) - P.E.
croisés (les bras -) loc. adv. ACTION "fig. : sans rien faire" - L, R, cit. Molière ; DG, ø d ; TLF, cit. Gide, 1929 ; GLLF, Lex.[75], PR[77], ø d.
1640 - «[...] demeurer les Bras croisez .i. sans rien faire. [...] ne rien faire, estre faineant.» Oudin, Curiositez fr. , 60 et 138 (Slatkine) - P.E.
croisés (à bras -) loc. adv. ACTION "fig. : sans rien faire" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1610 - «Verrons nous à yeux de cire et à bras croizés en faineans, le vaisseau commun de la patrie, où nous sommes embarquez, en danger de faire naufrage, agité et borasqué des autans pestilens [...]» Th. Sonnet de Courval, Satyre contre les charlatans, 53 (Milot) - P.E.
gare que je passe loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, cit. Picard [1806] ; absent TLF.
Add.DDL :
*1791 - «[...] vous avez voulu le f... à bas ; et bien lui, pendant ce temps-là, il appaisoit ces Allemands que vous souffliez comme je souffle le feu de mes fourneaux quand je veux les essayer, c'est-à-dire, de tous mes poulmons, mais garre que je passe, j... f..., vous n'y réussirez pas.» [Le Père Duchêne de la place Saint-Michel], Le Père Duchène chez M. de Montmorin, 6 - P.E.
*1791 - «Million de tonnerres, quel fracas je vais faire. Garre que je passe. [...] en passant devant la section de Mauconseil, garre que je passe, un bon grenadier me donne la main...» Hébert, Le Père Duchesne , n° 9, 5 et n° 29, 2 (EDHIS) - P.E.
*1792 - «Le Pere LA JOIE. C'est le corps d'armée. Garre que je passe... Il est passé.» Les Soirées du père La Joie, n° 8, 60 - P.E.
gare que je passe loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - DDL 32, 1791 ; L, cit. Picard [1806] ; absent TLF.
1764 - «[...] il en paraît un sur l'horizon poétique, âgé de vingt-trois ou vingt-quatre ans, qui crie déjà aux autres tout haut, et tout bas sans doute à lui-même : 'Gare, gare ! que je passe ! vous n'avez encore rien vu.'» Piron, Complément de ses oeuvres inédites, let. à Cazotte, 117-8 (Sartorius) - P.E.
main de passe loc. nom. f. ÉDIT. IMPRIM. "feuilles de papier ajoutées à la quantité nécessaire au tirage pour compenser celles qui pourraient être salies, froissées ou déchirées pendant l'impression ou au cours de manipulations ultérieures" - FEW (7, 713a), TLF, DHR, 1835, Acad.
1822 - «Le S[ieu]r Pollet s'engage formellement par ces présentes à ne tirer chaque ouvrage qu'à onze cents exemplaires seulement sans mains de passe.» Traité, in H. de Balzac, Correspondance, I, 197 (Garnier, 1960-69) - P.E.
1823 - «[...] ne tirer l'ouvrage qu'à mille exemplaires et soixante quinze exemplaires pour mains de passe [...].» Traité, in H. de Balzac, Correspondance, I, 230 (Garnier, 1960-69) - P.E.
1830 - «Nous vous achetons les quatre ouvrages suivants qui seront tirés à 750 ex[emplair]es in-8° et 1000 in-12 avec main de passe double [...].» Mame et Delaunay-Vallée, lettre, in H. de Balzac, Correspondance, I, 442 (Garnier, 1960-69) - P.E.
1831 - «Cette première édition [de La Peau de chagrin] sera tirée à sept cent cinquante exemplaires avec les mains de passe double [...].» Traité, in H. de Balzac, Correspondance, I, 495 (Garnier, 1960-69) - P.E.
passe n.m. abrév. de passe-partoutnon conv. SERRUR. - GLLF, TLF, DHR, DArg., 1894, Lévy-Pinet.
1850 - «MARIE, s'arrêtant. - Ah diable ! et le passe-partout pour rentrer ? [...] SAINT-GERMAIN [...] Ma foi, au diable le passe !... on s'en passera !» Labiche, La Fille bien gardée, in Labiche, Théâtre, 149 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
passe (maison de -) loc. nom. f. PROSTIT. - FEW (6/I, 237b), GLLF, DArg., DHR, 1829, d'ap. Sainéan ; DEL, 1842 ; DFNC, fin 19e ; TLF, cit. Jouve, 1935.
1821 - «Pour moi, je ne veux point imiter, se disait notre Phryné, toutes ces catins sans génie, et dont toute l'ambition consiste à faire quelques hommes de douze francs, dans une maison de passe, ou bien à se faire payer un dîner à Marbeuf ou à Delta.» J.P.R. Cuisin, Les Femmes entretenues, II, 229-30 (Gay) - P.E.
passe-bande adj. AUDIOV. - GLLF, Lex.[79], GR[85], 1948 ; TLF, cit. Encycl., 1971.
1943 - «[...] le réseau se comporte comme un film 'passe-bande', la bande passante étant d'autant plus élevée que les transformateurs sont parfaits [...]» Le Génie civil, 15 juill., 166b - M.B.
passe-couloir n.m. VÊT. "layette" - GLLF, 1946, Maurois ; TLF (sens ?), cit., 1951-52.
1909 - «Passe-couloir. Le modèle [pour nouveau-né], exécuté en flanelle blanche, est garni sur tous les contours de courbes festonnées [...]. On pique un ruban suivant les indications pour former la coulisse à travers laquelle on glisse un ruban de soie que l'on passe à l'endroit, derrière, pour le terminer par un noeud [on forme ainsi une sorte de pèlerine à capuchon].» La Mode illustrée, 25 avr., 192, ill - M.C.E.
1926 - «Passe-couloir au crochet. Ce gracieux vêtement enveloppe bien bébé ; il est chaud et pratique, car il s'enfile facilement par-dessus les autres lainages, en toutes saisons.» Le Petit écho de la mode, 9 mai, 10 - M.C.E.
passe-lacet n.m. COUTURE - TLF, 1827, Mme Celnart [d'apr. DDL 16] ; BW5, FEW (7, 723a), GLLF, ND3, PR[73], 1842, Mozin ; L, ø d ; DG (néol.), 1878, Acad.
*1830 - «A nos foires, il y a dix ans, j'achetais pour quarante-cinq sous les trois rouleaux d'eau de Cologne que ma femme consomme de la foire d'août à celle de mai ; et, maintenant, les spéculateurs nous les apportent eux-mêmes, et je ne paye plus les trois rouleaux que trente sous ; encore donne-t-on un passe-lacet, des épingles et un almanach, par-dessus le marché.» Balzac, Oeuvres, 6e let. sur Paris, XXIII, 135 (Calmann-Lévy) - P.E.
passe-lacet n.m. COUTURE - DDL 12, 1830, Balzac ; FEW (7, 723a), R, GLLF, BW6, Lex.[75], ND4, PR[77], 1842, Mozin ; L, DG (néol.), ø d.
Add.DDL
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
*1827 - «Faites une assez grande coulisse à l'un des bords en largeur, à l'envers de l'étoffe, et passez-y avec un passe-lacet la première ganse qui vous tombera sous la main.» Mme Celnart, Man. des dames ou L'Art de la toilette, 315-6 (Roret) - M.C.E.
passe-lacet n.m. COUTURE - DDL 16, GR[85], TLF, 1827, Mme Celnart ; FEW (7, 723a), GLLF, Lex.[79], 1842, Mozin ; L, DG (néol.), ø d.
1811 - «Figurez-vous donc que vous entendez chanter d'une petite voix tremblottante : Des cure-oreilles, des passe-lacet, / D' jolis étuis, mesdames, / Achetez-moi quelque chose, s'il vous plaît. Mineur. Des brosses à dents, / Des cure-oreilles / Et des cure-dents. Reprise du majeur. Des cure-oreilles, des passe-lacet, etc.» J.B. Gouriet, Personnages célèbres dans les rues de Paris, II, 302 (Lerouge) - P.E.
passe-montagne n.m. CHAPELL. "bonnet tricoté" - FEW (7, 723a), R, GLLF, Lex.[75], ND4, PR[77], 1868, Le Charivari ; Ls, 1871, Journ. offic.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
1859 - «Il [un Samoïède] est vêtu d'un sac de peau, le poil au dedans, auquel s'adapte un capuchon découpant la place du masque comme ces bonnets tricotés qu'on appelle passe-montagnes [...]» Th. Gautier, Esquisses de voy., Saint-Pétersbourg, XI, L'Hiver, in Le Moniteur universel, 9 avr., 405a-bpré-orig. de Voy. en Russie - M.C.E.
passe-pierre n.m. BOT. - TLF, av. 1615, Habert ; FEW (7, 723b), PR[67], ND2, 1723, Savary des Bruslons ; L, DG, ø d.
*1664 - «Passe-pierre, le cent pesant paiera quinze sols.» Tarif gen. des droits des sorties et entrées du royaume, 86 (Paris) - M.H.
passe-Robespierre n.m. plais. HIST. RÉVOL. - TLF, 1793-94, Desmoulins (même texte).
1794 - «Mais toi, mon cher Barère ! [...] toi, que tu deviennes tout à coup un passe-Robespierre, et que je sois par toi colaphisé si sec !» Desmoulins, Le Vieux Cordelier, janv., n° V, 150 (Ed. H. Calvet, A. Colin) - LTP
passe-tous-grains n.m. OENOL. - FEW (7, 724b), GLLF, ND3, 1816, Julien ; TLF, ø d.
• passe-tout-grain - FEW, 1874, Lar. ; GLLF, 1875, Lar. ; Ls, TLF, ø d.
1859 - «1er passe-tout-grain.» Encycl. pratique de l'agriculteur, I, col. 498 (Didot) - P.E.
passe-tout (filtre -) loc. nom. m. AUDIOV. "acoust." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.filtre : TLF, 1933-52 ; GLLF, 20e ; R, Lex.[79], PR[82], ø d
1956 - «[...] all-pass network ac/cin A network designed to introduce phase shift or delay without introducing appreciable attenuation at any frequency. filtre m passe-tout [...]» W.E. Clason, Dict. de cin., son et mus., 27 (Dunod) - TGLF
passe-vues n.m. OPT. - TLF, cit. Graffigny, 1923 (même texte) ; Rs (néol.), ø d.
v. 1923 - « "Dans la lanterne à projections dite 'canon' le cône porte-objectif, est raccordé, après la coulisse passe-vues, à une partie cylindrique contenant une lampe électrique.»H. de Graffigny, Cours de cinématographie, 15 - IGLF.
*1966 - «Projecteur semi-automatique : manipulation du passe-vues et de la mise au point manuelle.» Paris-Match, Publicité, 17 sept. - Gilbert.
passer : ça passe loc. phrast. ALP. "franchir un passage difficile dans un itinéraire d'ascension" - RSp. (s.v. passer), 1954, Azéma ; absent TLF.
1933 - « - Ca doit passer ! Deux endroits seront très difficiles : la pente, du glacier de base à la barre inférieure du Z [...] Nous admettons qu'il faudra douze heures pour passer... si vraiment 'Ca passe' !» La Montagne, numéro 254, déc., 364 - C.T.
1946 - «Le fauve [...] regarde l'infecte morceau trop indigeste pour moi et dit simplement 'Ca passe'.» Alpinisme, sept., 58 - C.T.
ramasse-ton-bras n.m. non conv. CARACT. "fanfaron" - FEW (6/I, 451b), 1834 ; L, cit. Marquise de Créquy ; TLF, cit. Littré.
1802 - «C'est un vrai ramasse-ton-bras ; / C'est le soutien des deux courtilles ; / C'est un héros dans les combats ; / C'est l'amant de toutes nos filles.» Henrion, Les Amours de la Halle, 5 (Barba) - P.E.
repose-bras n.m. VÊT. "pour un vêt." - TLF, cit. Elle, 1965 (même texte).
1965 - «[...] poches plaquées et poches repose-bras [...]» Elle, 11 mars, 28 - M.Sc.
*1970 - «Un blouson carnier qui plaît par son allure, son chic et son pratique ... la fermeture Prestyl incoinçable, les poches plaquées avec porte-cartouches faisant repose-bras, le grand carnier.» Catalogue Manufrance Saint-Etienne, 253 - M.B.
repose-bras n.m. MOBIL. "sur un siège" - TLF, cit. Marie-Claire, 1975 (même texte).
1975 - «Avec notre manière de 'mousser', nous sortons de nos moules des coussins de densités différentes suivant qu'il s'agit du dossier, du siège, du sous-coussin, du repose-tête ou repose-bras (c'est ici le même coussin qui a double vocation).» La Maison de Marie-Claire, déc., 12, Publ. - AFC
sentir par où ça passe loc. verb. non conv. US. ALIM. "pour une boisson" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1791 - «M. Tournemine, (après avoir bu). Ah ! vive ça, tout du moins, ça vous gratte tout en douceur ; on sent par où ça passe. Hem...» [Buée], De par la mère Duchesne, 12 (s.l.n.d.) - P.E.
tire-bras adj. ALP. - RSp., GR[85], 1970, Gautrat ; absent TLF.
1966 - «Après quelques autres passages tout en finesse, nous remontons pendant plusieurs longueurs de corde une cheminée vicieuse, très tire-bras, dans laquelle nous utiliserons tous les coincements de genoux et d'épaules possibles, tantôt extérieure, tantôt tarabiscotée et rentrante elle nous donne le sentiment soit d'évoluer sans appui réel sur du blanc dilué de bleu, ou, comme tel crabe malhabile et coincé, de ne plus pouvoir nous dégager d'une anfractuosité.» La Montagne et alpinisme, numéro 57, avr., 240 - C.T.
tout se passe comme si loc. phrast. PHRASÉOL. "dans le discours didactique ou scientifique" - GR[85], cit. Bergson, 1907 ; TLF, cit. Saint-Exupéry, 1939.
1657 - «Ainsi dans Aeschyle tout se passe comme si veritablement Agamemnon estoit poignardé.» Abbé d'Aubignac, La Pratique du théâtre, 36 (Alger, J. Carbonel, 1927) - FRANTEXT
tout se passe comme si loc. phrast. PHRASÉOL. "dans le discours didactique ou scientifique" - GR[85], cit. Bergson, 1907 ; TLF, cit. Saint-Exupéry, 1939.
Aux 19e et 20e : 1863 - «Eh bien ! en présence de tant d'exemples divers, d'une signification si éclatante, ne nous sera-t-il pas permis de dire, comme font les savans dans des circonstances semblables, que tout se passe comme si la cause, quelle qu'elle soit, qui a fait les organes dans l'être vivant avait eu devant les yeux l'effet particulier que chacun d'eux devait produire, et l'effet commun qu'ils devaient produire tous ensemble, en d'autres termes que cette cause a eu un plan et s'est proposé un but ? Ce but, prévu et déterminé à l'avance, est ce que l'on appelle une cause finale.» P. Janet, in R. des deux mondes, t.48, 1er déc., 558 - M.C.
1899 - «Bien qu'il soit impossible et quelque peu oiseux de chercher à se représenter tous les détails du mécanisme, on peut dire que tout se passe comme si les courants de déplacement avaient pour effet de bander une multitude de petits ressorts.» H. Poincaré, La Théorie de Maxwell, 16 (Carré et Naud) - FRANTEXT
|