| ![]() ![]() ![]() ![]()
après moi/vous/nous, s'il en reste loc. phrast. non conv. US. ALIM. "en buvant" - GR[85], ø d ; absent TLF.
1809 - «Cependant, j'aurai de l'esprit... / Après vous, s'il en reste.» Dossion, Après vous, s'il en reste, in Le Chansonnier du Vaudeville, V, 16 (Collin) - P.E.
1811 - «FORTUNE [...] Assez, c'est simplement pour goûter. (Il boit d'un trait). CASCARET. Après vous, s'il en reste. A votre santé, Monsieur [...]» Désaugiers et Gentil, L'Ogresse, 7 (Barba) - P.E.
1826 - «TIENNETTE. C'est du vin pour l'adjudant. CHOLLET, prenant le panier. Eh ! allez-donc, les adjudans après nous, s'il en reste... tenez, madame Tiennette, voilà une roue de derrière, vous me rendrez la mitraille...» Carmouche et Vanderburch, La Salle de police, 5 (Bezou) - P.E.
bien (nous voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - TLF, 1610, Beroalde de Verville ; GLLF, Lex.[79], GR[85], ø d.
Au 18e : 1790 - «Eh bien, f... nous voilà bien, il faut 15 francs pour ma journée, et cette pauvre P... sera f... pour rien : s... n... d... D..., point d'assignats, voilà ma motion.» Point de foutus assignats, 6 (s.l.) - P.E.
1798 - «Vitnègre ajouta : - Si tu cries comme au feu, dès que je voudrai te le mettre, nous voila bién !» Restif de La Bretonne, L'Anti-Justine, 48 (Lattès) - P.E.
bien (nous voilà -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "par antiphrase" - DDL 32, 1790 ; TLF (- v'là -), cit. Courteline, 1888 ; GLLF, GR[85], ø d.
1671 - «AYMEE. Et quand servir la viande ? FLAVIE. Elles n'en veulent pas. AYMEE. Vraiment nous voilà bien : tout est prêt, on se rue, / Il est Jeudi, voilà de la viande perdue.» Poisson, Les Femmes coquettes, in Poisson, Les Oeuvres, II, 113 (Compagnie des libraires) - P.E.
1749 - «[...] j' dis à Jean-Louis à Moyau ! hé ! à Moyau ! vla mon chien qu'étoit soul comme un trente mil gueux, qui force l' gouvernail d'une rude force, ça fait faire au bacheau l' coude. Sarpeguié j' dis, nous vla ben ! j' veux ravirer à mont tout d' même, c'est énutile, et puis tout d' suite la gueule du bacheau pan ! s'écalvantre contre la pile [...]» Vadé, Let. de la Grenouillère, in Vadé, Poésies et let. facétieuses, 114 (Quantin) - P.E.
deux (nous - qqn) loc. adv. non conv. - TLF, cit. Michelet, 1822 ; GLLF, DELF, ø d.
1749 - «Jarny ! que j'étois aise d'être content en mangeant ste salade aveuc vous, Maneselle, de chicorée sauvage, il me semblit que je grugeois du sellery tant vos yeux me donniont des échauffaisons ; j'ai dansé nous deux vote mère ; mais alle n' danse pas si ben qu' vous.» Vadé, Let. de la Grenouillère, in Vadé, Poésies et let. facétieuses, 107 (Quantin) - P.E.
1792 - «COLIN. [...] j'allons revenir ensemble nous deux lui.» Dorvigny, Le Désespoir de Jocrisse, 14 (Cailleau) - P.E.
entre nous loc. non conv. PHRASÉOL. - L, cit. Mol., 1664 ; TLF, cit. Flaubert, 1860 ; GLLF, GR[85], ø d.
1587 - «Vous avez Aristote, lequel, au 3. liv. de son Histoire des Animaux, chap. II, nous apprend qu'en Carie celles qui se meslent des choses sacrées et de divination sont barbues. Et, entre nous, il y en a tant qui portent barbe. Toutesfois, afin qu'un chacun entende ce que je veus dire (il pourra peut estre plus faire que je ne fais), je vous mets icy en veue des barbes viriles [...]» Cholières, Les Après-dînées, in Cholières, Oeuvres, II, 231 (Jouaust) - P.E.
1666 - «MARIN [...] Et puis, vous m'avez dit, si je m'en souviens bien, / Qu'il cherche dès long-tems quelque Magicien, / Pour s'éclaircir l'esprit sur une fantaisie / Que l'on peut, entre nous, appeller jalousie.» Brécourt, Le Jaloux invisible, in Théâtre fr., VIII, 518 (Gandouin) - P.E.
entre nous loc. non conv. PHRASÉOL. - L, cit. Mol., 1664 ; TLF, cit. Flaubert, 1860 ; GLLF, GR[85], ø d.
• entre deux amis - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1682 - «GRAPIGNAN. Entre deux amis, Monsieur Coquiniere, combien vôtre Etude me vaudra-t-elle par an ? là, de bonne foy ?» [Fatouville], La Matrone d'Ephèse, in Gherardi, Le Théâtre ital., I, 29 (Braakman) - P.E.
entre nous (demeurer -) loc. verb. non conv. RELAT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.rester - : R, GLLF, PR[77], ø d
1635 - «Au reste il fault que je vous dise encores une petite chosette qui demeurera, s'il vous plaict, entre nous [...]» Peiresc, Let., IV, 136 (Impr. nat.) - P.E.
entre nous (soit dit -) loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - L, DG, R, GLLF, TLF, PR[77], DELF, ø d.
1750 - «[...] mon neveu m'a écrit faites luy en mes remerciments, je voudrois (soit dit entre nous) qu'il s'accoutuma a un stile plus simple et plus naturel, dite luy (sans me citer) qu'il faut ecrire comme l'on parle, et qu'une letre doit estre rempli des mesmes mots, et des mesmes phrases que la conversation [...]» Mme du Deffand, let., in RHL, numéro 3-4, 547 (1968) - P.E.
entre nous deux loc. adv. non conv. RELAT. - L, cit. Mme de Sév. ; absent TLF.
1633 - «[...] il a bien eu des affaires sur les bras, et il avoit mené d'icy des gens dont il ne fut pas marry de se descharger, si je ne me trompe, ce que je dis à vous confidament, et vous prie que ce ne soit qu'entre nous deux pour vous monstrer seulement la franchise de mon naturel.» Peiresc, Let., IV, 89 (Impr. nat.) - P.E.
entre nous soit dit loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - BEI, 1789 ; GLLF, TLF, GR[85], DEL, ø d soit dit entre nous : DDL 19, 1750, Mme du Deffand [repris in GR] ; L, TLF, DEL, ø d ; ceci soit dit entre nous deux : L, cit. Mme de Sév.
• ci dit entre nous - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1566 - «ELIAS. Mes freres, pour certain c'est un estrange cas. / Et (ci dit entre nous) merveille ce n'est pas / Que de telle frayeur s'estonne et debilite / Du grand jusqu'au petit, l'armee Israelite.» L. Des Masures, Tragédies saintes, 37 (Cornély, STFM) - P.E.
entre nous soit dit loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - BEI, 1789 ; GLLF, TLF, GR[85], DEL, ø d soit dit entre nous : DDL 19, 1750, Mme du Deffand [repris in GR] ; L, TLF, DEL, ø d ; ceci soit dit entre nous deux : L, cit. Mme de Sév.
v. 1734 - «EUTRAPEL. Vous avez auprès d'elle employé quelques soins. / C'est le bruit de la Ville. ORGOLIOUS. Assez peu. La Mignonne / N'est, entre nous soit dit, Tigresse ni Lionne.» J.B. Rousseau, L'Hypocondre, in J.B. Rousseau, Portefeuille, I, 348 (Rey) - P.E.
fort (c'est plus - que moi/nous) loc. phrast. non conv. CARACT. - DDL 19, 1790, Père Duchêne [repris in DEL] ; TLF, cit. Vallès, 1879 ; BEI, 19e cela est - : L, GLLF, GR[85], 1865
v. 1751 - «All' n'est pas guere à sa gloire, / Mais dam voyez-vous, / C'est qu' quand on zaim tant à boire / C'est pus fort que nous.» Vadé, Chanson de Manon Girou, in Vadé, La Pipe cassée, 11 (A la Grenoullière) - P.E.
1779 - «L'AVOCAT. Mais écoute donc, tu lui feras entendre... DUPRE. Oh ! non. Je t'assure, tiens, moi, je ne peux pas mentir, vois-tu ; c'est plus fort que moi. La vérité par-dessus tout... Eh ! dis donc, si elle s'apperçoit que je lui mens...» Dorvigny, L'Avocat chansonnier, 194 (s.l.n.d.) - P.E.
freschement (nous sommes -) loc. phrast. non conv. ÉVÉN. "nous voilà frais" - absent TLF
Compl.Gc, Hu (même texte, ø d)
1584 - «AMBROISE. Ha ! par Dieu ! tu as trouvé le mal. Il ne s'en fault plus enquerir, c'est cela. Se met-il sur l'amour, nous sommes freschement ! Voilà la ruine de nostre maison, qui n'y mettroit remède ; voilà d'où vient la maigreur et la palleur qui se voit en son visaige.» F. d'Amboise, Les Neapolitaines, in Anc. théâtre fr., VII, 273 (Jannet) - P.E.
mêler (se - de ce qui (nous) regarde) loc. verb. non conv. CARACT. - L, cit. Picard [1802] ; TLF, cit. Feydeau, 1914 ; GR[85], cit. Valéry, 1933 ; Lex.[79], cit. Troyat.
1800 - «GILLES ; Monsieur Arlequin, mêlez-vous de vos affaires. ARLEQUIN, que Colombine fixe dans ce moment. Je me mêle de ce qui me regarde...» Etienne, Morel, Servière, Francis, Les Dieux à Tivoli, 12 (Magasin des pièces de théâtre) - P.E.
*1815 - «Eh ! de grâce, messieurs de Berne et de Copenhague, mêlez-vous de ce qui vous regarde.» Le Nain jaune, n° 37, 15 juin, 329 - P.E.
propres (nous [ou autres pronoms] voilà - !) loc. interj. non conv. ÉVÉN. - Lex.[79], GR[85], TLF, ø d.
1793 - «Te voilà propre maintenant, avec tes assignats, tes écus, tes louis, tes guinées.» Hébert, Le Père Duchesne, n° 287, 4 (EDHIS) - P.E.
1805 - «Eh bien, mademoiselle ! vous voilà propre !» [L.M. Henriquez], Le Père Lantimèche, 58 (Basset et Martin) - P.E.
1805 - «BENJAMIN. Eh ben, ma pauvre Javotte, nous v'là propres.» Servière et Duval, Jeanneton colère, 18 (Masson) - P.E.
1807 - «L'AUBERGISTE. Ainsi je ne pourrai pas vous recevoir chez moi. DROGUINES. Eh bien ! nous voilà propres...» Ribié et Martainville, La Queue du diable, 36 (Hénée et Dumas) - P.E.
Corr.FEW (9, 458b), GLLF, DELF (1808, D'Hautel)
1807 - «Il est propre. Se dit ironiquement et trivialement d'un homme qui s'est mis dans de mauvaises affaires, ou qui s'est laissé prendre de vin.» [D'Hautel], Dict. du bas-langage, II, 268 (Slatkine) - P.E.
tant (tous - que nous sommes/vous êtes/ils sont) loc. phrast. PHRASÉOL. - FEW (13/I, 86a), GLLF, DHR, 1640, Corn. ; TLF, cit. Proudhon, 1840.
1561 - «[...] si est-ce que tous, tant que nous sommes, aspirons à la cognoissance, honneur et adoration d'un seul Dieu [...]» E. Pasquier, Ecrits politiques, 41 (Droz) - P.E.
1584 - «LOUYSE. - Voyla grand cas. Tous, tant que vous estes à qui je conte ma fortune, me conseillez de ne le mettre point en procès et accepter le party que l'on me presente. Mais vous avez beau faire, je ne vous croiray pour ce coup.» O. de Turnèbe, Les Contens, 111 (Didier, STFM) - P.E.
terre (tant que - nous pourra porter) loc. phrast. TEMPS - L, FEW (13/I, 244a), 1676, Mme de Sév. ; absent TLF.
1671 - «[...] un jour je m'abandonnerai à parler de vous tant que terre nous pourra porter [...]» Mme de Sévigné, Let., à Mme de Grignan , 18 déc., I, 394 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
|