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agence nationale loc. nom. f. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1795 - «Agence nationale : L'emploi d'un agent national.» Snetlage, Nouv. dict. fr. (Gottingue) - LTP
Assemblée nationale loc. nom. f. POLIT. - TLF, 1789, Duvergier ; FEW (7, 42a), 1789 ; L, Quinet ; PR[73], ø d.
1789 - «/les députés du Tiers/ résolurent que tous les pouvoirs des députés de toutes les classes devaient être vérifiés en commun par toute l'Assemblée Nationale [...]» Robespierre, let. à Buissart, 24 mai, in Robespierre, Corresp., 37 (Alcan)Note de l'éditeur : Robespierre semble avoir eu le premier l'idée du nom d'Assemblée Nationale, qui ne fut choisi que le 17 juin - LTP
assemblée nationale loc. nom. f. POLIT. - DDL 15, 1788 [repris in DHR, DDM] ; FEW (7, 42a), 1789 ; GLLF, TLF, ø d.
"Aux Etats-Unis :" 
1774 - «[...] permettra-t-on aux Américains dans leurs assemblées nationales de se taxer eux-mêmes [...]» Gazette des Deux-Ponts, n° 18, 3 mars, 140 - P.E.
Caisse nationale loc. nom. f. FIN. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Caisse nationale : A établir en 1791 au plus tard. C'est dans cette caisse, qui réellement en sera une, que les 83 départements verseront leurs contributions ; ce sera la Nation qui l'administrera elle-même ; et les bons qu'elle donnera pour y puiser seront de véritables bons.» Mr de L'Epithète, Dict. national et anecdotique (Paris) - LTP
cocarde nationale loc. nom. f. HIST. RÉVOL.  "insigne des partisans du nouveau régime" - TLF, 1789, Moniteur ; FEW (2/II, 861a), 1792.
*1790 - «Cocarde nationale : C'est la livrée de notre liberté.» Mr de L'Epithète, Dict. national et anecdotique (Paris) - LTP
colonne nationale loc. nom. f. INSTIT.  "monument aux morts" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1801 - «Le même jour /24 ventôse an VIII-20 mars 1800/ où l'on décréta des colonnes départementales, on décréta aussi une colonne nationale pour Paris, qui représenterait toutes les colonnes de la France. [...] On érigea cette maîtresse-colonne sur la place de la Révolution, dite aujourd'hui place de la Concorde ; mais on ne l'érigea qu'en bois représentatif. C'était une répétition de la pièce et non pas la pièce elle-même.» Cousin Jacques, Dict. néol. (Moutardier) - LTP
Comité militaire de la Garde nationale républicaine loc. nom. m. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Comité militaire de la Garde nationale républicaine : Lorsqu'on voulut organiser les tristes-à-pates [sic] nationaux parisiens, des gens désoeuvrés, sans aveu, des mouchards, qui avaient cabalé dans leur district s'emparèrent d'une des salles de l'Hotel de Ville et s'intitulèrent Comité militaire ; ils firent un règlement tel quel ; fixèrent le nombre de places d'officiers de l'armée ainsi que les appointements ; se nommèrent eux-mêmes aux meilleures, donnèrent les autres à leurs complices, prirent des épaulettes et commandèrent l'armée.» Petit dict. des grands hommes (Paris) - LTP
convention nationale loc. nom. f. HIST. RÉVOL. 
• contravention nationale
  non conv. - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1793 - «Manon la Rousse. [...] eh hu donc, chienne de dévideuse d'outils du premier qui passe, est-ce que ta sacrée guenon d'Autriche t'a fait présent de ce beau casaquin de toile cholette doublé de veson pour venir nous abboyer queuque sermon contre la contravention nationale, et ay donc, garce, plus vîte que ça ; dans l' ruisseau y faut ly foutre une douche.» Grande motion des citoyennes de divers marchés, 4 (Impr. des citoyennes du marché Saint-Jean) - P.E.
dette nationale loc. nom. f. FIN. - TLF, cit. Chateaub., 1797.
1772 - «L'intérêt du commerce, la dette nationale, la majesté du peuple l'exigent ainsi [...]» Raynal, Hist., I, 244, in HLF, IX, 2, 1072 - LTP
1790 - «Le publiciste Marat a soutenu qu'il fallait dire dette royale. Le publicisme a une autre locution que le civisme ; et celui-ci soutient que cette dette, soit royale ou non, qu'elle vienne ou ne vienne pas des agents de la royauté, est nationale, sitôt que les représentants de la nation ont bien voulu la reconnaître.» Mr de L'Epithète, Dict. national et anecdotique (Paris) - LTP
fête nationale loc. nom. f. HIST.  INSTIT. "/pour commémorer un événement historique/" - L [1865], ø d ; TLF, cit. Bazin, 1948 ; GLLF, GR[85], ø d.
1782 - «Ensuite des symphonistes déguenillés, perchés sur des treteaux et environnés de sales lampions, font crier des violons aigres sous un dur archet ; la canaille fait un rond immense, sans ordre ni mesure, saute, crie, hurle, bat le pavé sous une danse lourde : c'est une bacchanale beaucoup plus grossiere que joyeuse ; et comment donne-t-on une aussi froide orgie pour une fête nationale ? Est-ce ainsi que les anciens faisoient participer les citoyens pauvres à l'allégresse publique ?» L.-S. Mercier, Tableau de Paris, t. 1-4, 69 - FXT
1790 - «CORRESPONDANCE ÉTRANGÈRE, ANNIVERSAIRE de la Révolution de France, célébré à Londres le 14 Juillet 1790. La joie a été si universelle, qu'on peut assurer que la journée du 14 a été un véritable jour de fête nationale pour Londres comme pour la France.» Journal de la Société de 1789, 24 juill., 38 - FXT
1792 - «Des fédérés admis à la barre demandent, 1°. que la fête funèbre qui doit être célébrée en l'honneur des gardes nationaux morts dans l'affaire du 10, soit déclarée fête nationale, et que les frais en soient supportés par le trésor public [...].» Journal des débats et des décrets, n° 328, séance du 20 août, 387 - P.E.
Haute cour nationale loc. nom. f. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] elle /L'Ass. nat./ constituera la Haute-cour-nationale.» Danton, Discours à l'Assemblée nationale, 10 nov., in Frey, 222 - LTP
1791 - «Haute cour nationale : Tribunal établi pour juger les crimes de lèze-nation.» Gautier, Dict. de la Constitution (Paris) - LTP
loterie nationale loc. nom. f. JEUX HASARD - R, GLLF, Lex.[79], PR[82], 1933, Journ. offic. ; TLF, cit. Montherlant, 1943.
1795 - «LOTERIE NATIONALE. Les citoyens porteurs de reconnoissances des receveurs de l'enregistrement pour billets de la loterie nationale, sont invités à venir les retirer avant le 28 thermidor [...]» Journ. de Paris, numéro 323, 23 thermidor an 3, 1304a - P.E.
1797 - «Organisation de la loterie nationale. Par arrêté du 17 vendémiaire, le directoire a réorganisé cet établissement sur ses anciennes bases. [...] ART. 1er. La loterie nationale de la république française sera confiée à la surveillance de trois administrateurs et d'un caissier [...]» Le Frondeur, numéro 197, 21 vendémiaire an VI, 2 - P.E.
1797 - «Le premier tirage de la loterie nationale aura lieu le 16 frimaire prochain [...]» L'Indiscret, numéro 22, 30 brumaire an 6, 2b - P.E.
1854 - «La loi du 9 vendémiaire an VI a supprimé, en France, tous les établissements de loterie particulière ou étrangère. Il n'y a plus eu, à partir de cette époque, que la loterie nationale.» La Châtre, Dict.
1873 - «LOTERIE s.f. [...] La vraie loterie nationale, telle qu'elle a fonctionné pendant près de quatre-vingts ans, ne fut définitivement constituée que par un nouvel arrêt du conseil du 31 août 1762.» Lar. GDU
lèse-majesté nationale (crime de -) loc. nom. m. POLIT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1789 - «crime de lèse-majesté nationale [...]» Mirabeau, Let. à ses commettants, 10 mai, n° 1, in J. Godechot, La Pensée révolutionnaire, 124 (A. Colin) - LTP
1789 - Grégoire, 9 juill., in Arch. parlementaires, VIII, 211, in HLF, IX, 2, 637 - LTP
lèse-souveraineté nationale loc. nom. f. HIST. RÉVOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1794 - «Que chacun de nous attende dans le silence les ordres qui émaneront du souverain et que celui qui oserait l'attaquer ou y résister soit déclaré coupable de lèze-souveraineté nationale [...]» Projet d'adresse aux armées, Extrait du registre des délibérations de la section Bonne-Nouvelle, 21 fructidor-7 sept. (B.N.) - LTP
milice nationale loc. nom. f. HIST. RÉVOL. - TLF, ø d.
1789 - «[...] l'état-major de la milice nationale de ladite ville [...]» Décret, 14 déc., in Duvergier, Collection complète des lois, décrets, I, 63, in HLF, IX, 2, 787 - LTP
1789 - «Projet des aristocrates pour asservir la milice nationale des campagnes.» Marat, L'Ami du peuple, 20 déc., in Martin et Walter, Catalogue de l'hist. de la révolution fr., V, 69 (Paris) - LTP
1790 - «Milices nationales : Vrai jeu d'enfant, pardonnable à vingt ans, où une cocarde et un uniforme paraissent le bonheur suprême. Institution vicieuse dans tous ses points, et nécessairement nulle par essence.» Nouv. dict. fr. à l'usage de toutes les municipalités (Paris) - LTP
richesse nationale loc. nom. f. HIST. RÉVOL. - TLF (pl.), ø d.
1792 - «Richesse nationale ; richesses particulières : Termes tellement inconstitutionnels que seuls ils sont capables d'amener une contre-révolution.» Buée, Nouv. dict. , (s.v. balance du commerce) (Crapart) - LTP
toile nationale loc. nom. f. TEXT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1903 - «C'est la toile parisienne [imprimée], la toile popeline, la toile nationale, la toile-neigeuse, la toile de Rhodes, la toile-bouton, la toile plumetis, et bien d'autres encore [...]» La Mode illustrée, 273 - A.Ré.
tragédie nationale loc. nom. f. LITT. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «Tragédies nationales : Et moi aussi, je voulais des pièces nationales : je suis plus que las de voir incessamment sur nos théâtres, des Grecs, des Parthes, des Romains et le fougueux Orosmane et le farouche Zamore ; mais il nous faut de grands intérêts, de grands caractères ; il nous faut des passions violentes, il nous faut tout l'attirail, toute la pompe de Melpomène, et l'on cherche en vain dans le magasin de nos héros français, on ne trouve point de ces étoffes là [...]» Petit dict. des grands hommes (Paris) - LTP
trésorerie nationale loc. nom. f. FIN. - TLF, 1791, d'apr. Brunot ; L, Michelet.
1791 - Décret, 14 avr., in HLF, IX, 2, 1092 - LTP
1791 - «Trésorerie nationale : Nom que l'assemblée nationale a substitué, par décret du 14 avril 1791, à celui de trésor public. C'est le lieu où sont versés tous les revenus ordinaires de l'état, et où sont puisées toutes les sommes nécessaires aux dépenses du gouvernement [...]» Gautier, Dict. de la Constitution (Paris) - LTP
*1793 - «La trésorerie nationale est le point central des recettes et dépenses de la République [...]» Constitution, art. 102, in Buchez et Roux, Hist. parlementaire de la Révolution fr., XXXI, 412, in Frey, 245 - LTP
éducation nationale loc. nom. f. ENSEIGN. - Ls, 1789 ; TLF, cit. De Gaulle, 1959.
1788 - L. Bourdon, Plan d'un établissement d'éducation nationale (Paris), repris sous le titre : Mém. sur l'instruction et sur l'éducation nationale, 31 mai 1790, in Aulard, La Société des Jacobins, II, 167 (Jouaust) - LTP
1792 - «Il y aura une Education Nationale publique, qui sera la même partout et pour tous. Nul citoyen, sous aucun prétexte, ne pourra y soustraire ses enfants [...]» Affiche, Extrait du registre de l'Assemblée générale de la section de Montreuil (B.N.) - LTP
1792 - «L'intéressant, dans une éducation, est de former l'enfant à n'avoir que des idées justes et de bonnes inclinations [...] Tout, dans l'éducation, dépend, quant aux sciences, de la méthode, et quant aux vertus, de l'exemple et de la vigilance. Des décrets sur l'éducation nationale doivent donc s'occuper bien plus des instituteurs que des élèves.» Buée, Nouv. dict. (Crapart) - LTP